mercredi 25 septembre 2024

Sur mes pas aux Danses Buissonnières 2024 pour en voir "de toutes les couleurs" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder, c'était quelque peu avant le début de la représentation. Par conséquent, invité à me diriger (fort gentiment) vers le café-bar, je découvre une nouvelle initiative des gens de Tangente, soit la première fois des "Cycle de conversation" qui portait "sur la professionnalisation des artistes en danse au Québec." De ma présence partielle, j'y ai appris des éléments pas si surprenants, comme "avoir deux enfants" complique quelque peu le travail d'une chorégraphe-interprète et d'autres, plus surprenants (!), comme refuser des offres pour en laisser aux autres ! Oui, oui !!!!! Laissé sur ma faim, je me promets d'y être pour assister à toute la prochaine conversation.

Par la suite, je me dirige tout en bas du Wilder jusqu'à la porte de l'Espace Vert, question de m'assurer d'avoir "ma" place en première rangée. Et soyez rassuré.e, ça sera mission accomplie ! Dans ce qui suivra, c'est dans le spectre complet de l'univers chorégraphique que nous serons entraînés. Et dans ce balayage du spectre, de dix minutes en dix minutes, impossible de rester indifférent. 

La soirée débute avec "Echoes_light+body" de Laura Brisson, finissante de l'EDCM dont j'avais bien apprécié sa création "Échos", présentée à la soirée Boomerang en avril dernier. Cette proposition en trois temps, durant laquelle elle utilise tout aussi habilement les accessoires, elle nous amène dans une expédition en mer dont la dernière partie se termine "contre vents et marées" avec l'utilisation de pellicules d'aluminium qui lui sont "projetées par des ventilateurs. Et dans cette expédition, comme dans la vie (et les épreuves qu'elle nous présente), il faut savoir faire avec et aussi les éviter pour aller de l'avant. Le tout est fort bien accompagné par l'atmosphère sonore d'oLivier Landry-gagnon et les éclairages de Sophie Robert. 

                                           Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pause

Cette dernière, je veux le mentionner, comme l'ont fait les différents artistes lors de la discussion qui a suivi les présentations, a fait un très bon travail pour chacune des cinq propositions de la soirée. Donc "chapeau" Sophie !

Fin de la pause

Il s'en suit "Capital Erotica" de Kaia Portner qui nous fait passer d'un monde extérieur à un autre plus intérieur, celui des cabarets. Ainsi donc ce sont les différentes étapes de l'éclosion d'une fleur qui tout en ondulations, sort de l'ombre de son cocon pour au final, rayonner tout en mouvements et "be a showgirl for you" ! 




                                               Crédit Denis Martin fournie par Tangente

La suite nous amène ailleurs, celui de Sarah Roy et de son "I’m Having a Human Experience". D'un club de nuit, nous sommes amenés dans la chambre d'une jeune enfant avec une perspective de vue limitée (symbolisée par collet conique à son cou). Peu à peu les pas se font et la découverte d'un "compagnon" s'en suit (ici, une lampe de chevet). De cette rencontre, fort habilement illustrée, s'en suit une ouverture au monde. Voilà, une proposition fort belle, intéressante et accessible par le plus grand nombre, ce qui me fait approuver une idée énoncée tout haut, soit qu'elle pourrait rejoindre un jeune public, mais pas seulement ! 

                                             Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour la quatrième proposition, nous avons droit à "Toujours nulle part" de Léo "Hit" Coupal. Pour l'occasion, un tapis est installé dans l'espace scénique et des coussins mis tout autour pour accueillir les personnes intéressé,es à se rapprocher. Moi, sagement, je reste à ma place.

Autre pause 

Lors de la présentation de la saison de Tangente, il m'avait impressionné par la justesse et la qualité de ses propos. Pourra-t-il, manier le geste tout autant ? 

Fin de cette autre pause

Le moment venu, je découvre rapidement la réponse à ma question et c'est un gros oui ! Comme il était annoncé dans le descriptif de la soirée, "Le mélange du breaking et de la poésie orale exprime le tiraillement d’une époque éparpillée, et d’un quotidien à son image.". Il impressionne et surprend, suscitant de nombreuses réactions autour de moi. Utilisant le colibri pour entreprendre son envol, il propose un texte intéressant et des mouvements "ouf", jusqu'à la fin de son envol chorégraphique durant lequel, nous découvrirons son colibri tatoué !

                                            Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour compléter la soirée, un peu plus de coussins autour de l'espace scénique pour accueillir un peu plus de spectateurs  et Achraf «Eywaa» Maadaoui Terrab dans "as a falling leaf". Titre qui illustre très bien le caractère improvisé de ce qui suivra. Des moments empreints d'intimité tout en rotation. Que dire de plus sur cette proposition, sinon que comme un poème, il nous rejoint ou pas ! Pour ma part, cela a fonctionné et aussi pour les gens autour de moi. 

                                         Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Le défi de ce type de soirée, pour le spectateur que je suis, est de naviguer d'un univers à l'autre tout en gardant le cap. Tout au long avec des pauses justes assez longues pour faire un "reset" mental, j'ai pu apprécier chacune des propositions qui m'ont porté dans tout autant d'univers personnels!

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