samedi 28 septembre 2024

Sur mes pas à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles pour découvrir "18.015" d'Emmanuelle Martin !

Pour un deuxième vendredi soir consécutif, mes pas m'amènent jusqu'à la porte de la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles. Cette fois, invité par Emmanuelle Martin, j'étais curieux de découvrir "18.015" dont déjà le titre m'intriguait.  Avec comme indication la description de l'oeuvre qui était "18.015 est une œuvre de danse pluridisciplinaire où la place écosystémique et les actions humaines au sein d'un environnement malmené sont questionnées au regard de l'élément vital qu'est l'eau. Au cœur d'un décor en mutation technologique, cette pièce tout public plonge son audience dans un voyage temporel où tradition et évolution technologique s'entremêlent.", qu'est ce que je découvrirai. Cette présentation clôturait la semaine de résidence dans ce lieu.

Une fois les portes ouvertes, je prend place sur "mon" siège en première rangée. Je découvre devant moi, partant du haut de l'espace scénique des fils et des "filaments" de plastique blanc qui pendent. De par et d'autre de l'avant scène, des bouteilles d'eau à gauche et un bol et deux verres à droite. Le moment venu, les lumières s'éteignent et je passe en mode attente. Elles se rallument en "mode" bleu, vert et arrive une jeune enfant (Lyanna Gaussiran) qui se dirigera tout doucement vers le bol d'eau pour entreprendre un cérémonial de versements d'eau tout aussi simple que mystérieux. Il s'en suit l'arrivée d'un magma de (trois) corps (Deya Lemiere, Ciro Melgaço et Emmanuelle Martin (en remplacement de Rosalie Paquette, blessée). 

                                                                 Crédit Ronald Simon

Cette "boule" évolue fort bien dans l'espace pour éventuellement se séparer en trois. Dans ce qui suivra tout au long de la représentation, j'y vois une suite de tableaux qui montrent différentes représentations de l'état de notre monde. L'excès de nos actions, qui nous fait passer de l'effervescence de nos actions vers un monde en ruine avec le réveil brutal qui l'accompagne. Un moment fort de l'oeuvre est la représentation "réelle" d'un déferlement de la nature représenté par ces bouteilles d'eau en plastique qui "pleuvent" et  "inondent" la scène, au péril de ces humains présents. Ce qui coïncide avec l'actualité ! Dans ce monde inondé et dévasté, moi, dans mon siège, je souhaite le retour de cette petite fille, comme une lueur d'espoir. Et, surprise, juste au moment où j'y pense, elle revient, constatant le désastre et qui sait apportant une touche d'espoir ! Bon timing Emmanuelle ! Et puis le tout se termine tout doucement, nous laissant imaginer la suite.

Voilà une proposition alliant les symboles aux messages qui, à mes yeux, est fort accessible à différents publics. Et dans la discussion avec le public qui a suivi, suite à ma question, je découvrirai le sens du titre ! Et cette réponse est fort simple et pour moi le prof de chimie que j'ai été, je suis quelque peu honteux de ne pas l'avoir découvert par moi-même. Le titre est la masse d'une mole, soit de 6,022 x 10 23 molécules d'eau !!!!! Je me promet de la revoir, une fois reprise dans sa forme définitive qui ne devrait pas être trop différente avec de ce que j'ai découvert en ce vendredi soir !


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