mardi 17 mai 2022

Sur mes pas en danse: "Crypto" pour terminer mon année chez Danse Danse

La saison régulière chez Danse Danse se terminait  avec "Crypto" de Guillaume Côté. C'est en un vendredi soir que mes pas m'amènent jusqu'au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour y assister. Cette rencontre aurait dû avoir lieu depuis un certain temps, sinon un temps certain, mais la pandémie l'a repoussé jusqu'à ce début d'été fort hâtif.

                                            Affiche de la soirée tirée du site de Danse Danse

Légèrement plus décalé sur le côté de "ma" première rangée, j'ai hésité à me déplacer plus vers l'arrière pour avoir une perspective plus globale de la proposition à venir. Finalement, c'est de mon siège en première rangée que je décide de découvrir l'oeuvre à venir. Et je ne l'ai pas regretté. Parce que l'histoire de ce couple (Guillaume Côté et Greta Hodgkinson), de cette scientifique( Natasha Poon Woo) et de cette "créature" (Casia Vengoechea, mon coup de coeur de cette soirée !), je pourrai en découvrir les gestes, mais aussi, et pour moi c'est important, les expressions faciales fort présentes tout au long. 

"Crypto" est une histoire qu'il est possible de lire sur le site de Danse Danse. Il en reste que c'est sur scène avec des procédés scéniques intéressants que la nature humaine et ses motivations s'exposent pour tenter de découvrir et de dompter "la bête". Il y a longtemps que je n'avais pas vu une proposition chorégraphique avec un scénario aussi explicite. Il en reste que libéré de mon interprétation, je me suis concentré sur les mouvements présentés tout au long des différents tableaux. Si la qualité des mouvements des différents interprètes est fort évident, il en reste que c'est la prestation de Casia Vengoechea qui m'a totalement séduit. Cette interprète me semblait ne pas avoir d'articulations, sans oublier la grande qualité de ses expressions faciales. 

Au final, une belle soirée qui conclue la saison de ce diffuseur et qui m'a amené dans un monde chorégraphique fort différent et cela m'a bien plu ! 


Sur mes pas en danse: "Sacrer" pour brouiller les frontières autour d'un "feu chorégraphique" !

Aller à la rencontre d'une proposition de Katya Montaignac, je n'en étais pas à une première fois. Je me rappelle encore de cette fois dans une station de métro de Montréal (la station Jean-Talon) durant une Nuit Blanche, la fois aussi dans un hôtel de Montréal, sans oublier celle dans un club de danseuses nues sur la Main. Il y aura aussi, ces rencontres qu'elle concoctait avec d'autres de façon tout aussi originale que touchante "Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs" et aussi plus récemment "Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et gigueuses". 

Inutile de vous expliquer pourquoi lorsque la proposition est apparue sur mon radar de spectateur, le billet a été acheté rapidement. Comment cette fois, elle allait brouiller les frontières, avec "Sacrer" dans une salle de diffusion classique ? La description mettait des indices sur table. Mettre ensemble ou plutôt amalgamer un classique musical "Le sacre du printemps" de Stravinsky avec de la danse de rue ou plus justement dit, du street dance. 

La réponse à ce comment, j'étais bien curieux de la découvrir. Il en reste que des éléments de réponses, j'en avais eu, grâce à ce Midi-Coulisses (du 4 mai) et je me souviens de mon commentaire, "ouf !, ça promet !". 

Pause

Voilà une belle initiative que celle de ces Midi-Coulisses des gens de l'Agora de la Danse, une semaine avant les représentations. Je me fais un grand plaisir de les découvrir en "présentiel" ou en "virtuel" le plus souvent possible depuis quelques années. Je souhaite donc longue vie à ces Midi-Coulisses.

Fin de la pause

                                     Crédit: Do Phan Hoi, tirée du site de l'Agora de la Danse

Me voilà donc, "un peu" à l'avance à la porte de l'Espace Orange du Wilder pour prendre possession de "mon" siège en première rangée ! Le billet était "admission générale" donc je suis "d'attaque", oups ! d'avance! Arrive le moment d'entrer et surprise, tous les sièges sont en"première rangée" disposés en cercle tout autour de l'espace scénique. Quelque peu déboussolé par le très grand choix qui se présente devant moi, je me ressaisis et je me dirige vers ma gauche et je prend possession de "mon" siège, le meilleur, comme tous les autres, tout autour !

Pendant que tous les sièges trouvent preneuse ou preneur, les interprètes sont là et s'échauffe ! Et puis, le tout débute ! Il y aura une suite de tableaux qui comme je l'ai entendu par d'autres et lu aussi, qui a tout d'un feu de mouvements "street dance" alimenté par les différents interprètes en groupe ou en solo.

Je laisserai à d'autres la description plus formelle de ce qui nous a été présenté tout au long des quatre-vingt dix minutes de la présentation. Pour ma part, la meilleure image que je pourrais donner de mon expérience est celle du feu de camp autour duquel nous étions tout.es réuni.es. Un feu aux différentes nuances alimenté par les présentations successives des interprètes de différents horizons artistiques de street danse et de tout âge. Et nous, nous étions là, à l'apprécier. J'y ai vu des moments où les seul.es, ou le groupe, deviennent le nous. J'en ai ressenti la sensation "de danser jusqu'au bout du jour". Pour moi, il y a dans cette diversité humaine en gestes, en âge et en origine qui s'exprime en mouvements, une "coopérative de création" qui est un symbole qui permet d'espérer en un avenir meilleur. 

Merci à vous, Anaïs Chloé Gilles, Alizé Desrosiers, Shanyça Elie-Leconte, Walid Hammani, Mecdy Jean-Pierre, Victoria Mackenzie, Achraf Terrab, Gem.In.I Movement (Shakill Bruno, Paul Alexandre Dorsainvil, Gaelle Fabre, Lordyne Jean-François, Juliette Joseph, Joselande Josue, Mathieu Nelcy, Moohysha Parvelus, Robroyth G. Parvelus), ainsi que les plus jeunes Théo Durieux et Laurier Petelle. Sans oublier Tiffanie Boffa aux éclairages et Don Barbarino à la composition musicale.

Autre pause

J'ai une pensée pour Katya Montaignac, la chorégraphe, catalyseur de cette création, qui a réussi, en ces temps pandémiques et de conditions sanitaires changeantes, à amener à bon port ce projet avec autant d'interprètes. L'arrivée s'est faite avec un "accostage" tout à fait réussi !

Fin de l'autre pause

Au final, encore une fois la chorégraphe m'a proposé une proposition chorégraphique différente et encore une fois, j'en suis revenu fort comblé !



mardi 10 mai 2022

Sur mes pas en danse: Une Passerelle 840 du Collectif 842 fort diversifiée !

C'était ma deuxième "Passerelle 840" de cette édition Festival hiver 2022. Le Collectif 842 me proposait cinq propositions qui se sont avérées fort différentes. Trois d'entre elles étaient projetées sur grand écran et les deux autres présentées dans l'espace scénique.

                             Tirée du site FB de l'évènement

Je débuterai avec les trois projections qui étaient, pour moi, très différentes. D'abord "(P) ROSE" de et avec Estelle Beaulieu et Naomie Côté qui captive dès les premières images, lorsque cette bouche nous montre une pétale et pose la question "et si les roses étaient noires ?" La suite a toutes les allures d'un poème riche en nostalgie. Deux corps qui a tour de rôle porte le propos et qui laissent des traces. Et puis arrive le moment où ces présences uniques séparées deviennent deux ensemble et tout proche.

Il s'en suit "4oH" de et avec Lucca Bella Stothers accompagnée par Estelle Beaulieu, Adrianne Bélanger, Hélène Dorland, Camille Gendron, Monica Navarro et Jeanne Tétreault. Porté par la chanson "Money" de Pink Floyd, j'ai droit à un réquisitoire chorégraphique des excès du pouvoir de l'argent par ces femmes qui évoluent avec un habit blanc, mais qui ne mettent pas de gants blancs pour le faire. Et comme les images projetées, fortes de leur opposition, ce n'est pas parce que tu portes du blanc que c'est innocent. Un peu à l'image du titre, le propos autant gestuel que visuel est corrosif (le oH, comme dans hydroxyde, est pour l'ex prof de chimie que je suis, synonyme de corrosif). Voilà un bel exemple qui montre comment il est possible de proposer une oeuvre chorégraphique fort esthétique qui a un message de dénonciation.

La dernière projection m'a amené complètement ailleurs. "This Space of Nothingness" de et avec Rozenn Lecomte, propose la plongée introspective de cette femme accompagnée par la chanson "Everything Evaporate". Une proposition assez différente de celle qu'elle nous proposait, il y a quelques semaines pour compléter son bac. "If Nothing Matters" dans laquelle, il y  avait abondance de matières physiques pour accompagner les performances de ses interprètes. Cette fois, c'est elle seule et son dédoublement (effet visuel fort intéressant !) qu'elle nous propose tout au long de sa plongée introspective en apnée dans cet espace du néant.

Pour les deux propositions suivantes, c'est sur le plancher que nous pourrons les découvrir. D'abord "11 maisons sur Pluton" de et avec Olivier Dion en collaboration avec les interprètes, Juliette Beaudoin, Anaïs Bonneau, Naomie Charette, Jessica D’Orazi, Marie Lamothe-Simon, Audréanne Léger, Raphaëlle Morin, Alicia Najera-Huot, Catrine Rouleau, Caroline Rousseau et Lou-Anne Rousseau. Régulièrement relancés par les mots énoncés comme des directives ou des orientations, les corps se mettent en action et se déplacent avec des impulsions fort variables. Parfois fort actifs, d'autres fois au ralenti, ensemble ou en petits groupes ou individuellement, ces corps évoluent dans la lumière ou dans l'ombre.  Et lorsque les derniers mots sont énoncés, les corps sont libérés et ils s'expriment jusqu'au bout de leur souffle. 

Et pour terminer mon passage sur cette "Passerelle 840" du Collectif 842, "Another Winter Together" de Jeanne Rousseau et Iban Garat avec Camille Gendron, Hélène Dorland, Noah Bride, Anaïs Levert-Beaulieu, Oksanna Caufriez et Cyrielle Rongier Saint-Sulpice. Le tout débute de façon fort énigmatique pour moi avec leur arrivée à tour de rôle pour prendre place en ligne devant, tout en faisant des drôles de mimiques. La suite me montre leurs interactions dans différents mouvements riches en contacts et en fraternité. Et puis, dans la deuxième partie de l'oeuvre, mon moment coup de coeur, celui dans lequel, toutes les six se rapprochent et se fusionnent peu à peu pour former un ensemble "magmatique". Dans ce magma, elles nous présentent des gestes tout en amplitude et en lenteur. Elles me fascinent et je suis captivé. Et puis peu à peu, une fois "l'hiver passé !", elles se séparent une après l'autre et elles repartent jusqu'au compte final. 

Au final, des propositions qui permettent à moi, spectateur, de faire une incursion dans des univers chorégraphiques que je sens très personnels et réfléchis, mais aussi porteurs vers l'avenir.



samedi 7 mai 2022

Sur mes pas en danse: "Racines" pour l'enfant en moi !

Cette proposition chorégraphique m'est apparue parce que les algorithmes connaissent mon intérêt pour la danse (et ils n'y a pas qu'eux !) et que l'interprète, Zoé Delsalle qui incarnera cet enfant, j'en suis les pas depuis quelque temps. Ainsi donc "Racines" de Elie Marchand, proposition présentée dans le cadre du Festival "Petits bonheurs" s'adressait à un public "tout jeune" à partir de 18 mois. Je me suis assuré avant de me procurer mon billet que le "vieux" spectateur que je suis pouvais s'y rendre seul, sans un tout.e jeune pour l'accompagner. Et la réponse étant oui, donc, c'est avec mon billet en main que je me rend en ce vendredi matin jusqu'à la Maison de la culture Maisonneuve. C'est dans l'antichambre du "Cube" au deuxième étage de ce lieu que nous attendons ensemble le début de la prestation. Le moment arrivé, on nous invite à nous diriger vers la salle de représentation, en suivant ce fil de bobine VHS, qui captive déjà les jeunes et remémore des souvenirs aux plus vieux dont moi !

                                                                    Crédit: V. Arbelet

En suivant les autres, je trouve ma place dans ces estrades, entouré de jeunes enfants devant l'espace scénique.

Pause

Voilà pour moi, une situation que j'apprécie et que j'ai déjà vécu quelques fois dans le passé, soit de découvrir la réaction de jeunes enfants face à une proposition chorégraphique. Je devrai me concentrer sur ce qui me sera présenté, tout en gardant un oeil sur la réaction de ces tout jeunes. Défi peut-être, mais très agréable, néanmoins et que je vous partagerai !

Fin de la pause.

Ainsi donc dans cet espace scénique tout cubique, je découvrirai, comme la description de la proposition annonçait, "Racines c’est le monologue intérieur de cet enfant de 18 mois à 3 ans qui aborde la délicate sensation d’une rupture entre lui et son parent." Pendant une trentaine de minutes, cette enfant (Zoé Delsalle, tout à fait convaincante ) nous illustre en gestes et en mimiques fort expressives ce monologue. Elle le fait en utilisant des accessoires surprenants, tels que ce boitier de cassette VHS dont les deux bobines se transforment de façon fort habile en une paire d'yeux pour elle ou son alter ego et aussi, ce qui est fort habile, ces bandes d'enregistrement qui deviennent ami imaginaire ou vêtement. 

Le propos et le procédé scénographique sont fort efficaces parce qu'autour de moi, plus jeunes et moins jeunes sont captivés et bien attentifs. Il y aura bien ce jeune garçon qui se transformera pour un court instant en dinosaure, mais sinon, toutes et tous suivent en silence le cheminement de cet enfant tout au long de sa rupture ressentie avec son parent, qui "prépare la fin de nous" ! Et c'est à sa suite que nous reviendrons à notre point de départ, tout en permettant à ces tout jeunes de garder un souvenir tangible de cette rencontre.

"Racines" utilise habilement, le propos, les gestes et les accessoires tout au long de ces trente minutes (durée fort judicieuse pour ce jeune public), pour passer son message qui nous ramène à notre propre enfance, parole de fils, de père et de grand-père ! Mes pas satisfaits me ramènent jusqu'à chez moi, tandis que ma tête avec des souvenirs de ma propre jeunesse est toute nostalgique.

jeudi 5 mai 2022

Sur mes pas à une "cérémonie": Celle de "Mythe" de Mykalle Bielinski

Décidément, mes pas qui m'amenaient à l'ESPACE GO étaient empreints de retrouvaille. Bon, bon, faudrait pas que j'exagère, mais quand même ! "Mythe" était la deuxième proposition de son autrice Mykalle Bielinski que je découvrais en quelques mois. En effet, quelques mois plutôt, j'assistais à "son", "Warm up" au La Chapelle. Il y a un peu plus d'un mois, je découvrais à l'Espace Go "Marguerite: le feu" d'Émilie Monnet aussi interprète dans cette oeuvre. Et encore plus récemment à l'Agora de la danse, c'était Florence Blain Mbaye, autre interprète de "Mythe" qui déployait ses talents dans "Cabaret noir" de Mélanie Demers. Que le "monde" est petit ! Pour une première fois, avec elles, je découvrirai les performances de Laurence Dauphinais et d'Elizabeth Lima. 

Donc, recommençons depuis le début, mes pas m'amènent jusqu'à l'Espace Go en bonne compagnie (lire ici ma blonde). Avant d'entrée en salle, nous sommes invité.es à laisser nos manteaux et nos chaussures derrière nous pour prendre place à nos sièges dans l'espace scénique. Peu à peu les gens prennent place pendant que ces femmes se déplacent pour nous offrir du thé. Pour nous, cette offre qui sera acceptée sera faite par Florence Blain Mbaye que je reconnais malgré son masque. Une fois tous les spectateurs en place et le thé servi, les cinq femmes se retirent pour débuter cette rencontre. 

Pause

Bon, lorsque nous nous sommes procurés nos billets pour la saison de l'Espace Go, nous pensions nous y rendre pour des propositions théâtrales. Mais cette fois, il m'a semblé évident assez rapidement que les territoires culturels explorés ne seraient pas ceux-là. Déçu, me demanderez vous ? Je vous rassure tout de suite, non pas déçu, mais surpris, parce que je n'avais rien lu sur ce que j'allais découvrir ! Heureux et satisfait, alors cher spectateur ? La réponse est facile et positive.

Fin de la pause

                           Crédit: Yanick MacDonald tirée du site de l'Espace GO

Pour décrire ce que je verrai, je me permets ici de retranscrire les mots de Mykalle Bielenski qui peuvent être lus sur le site de l'Espace GO à propos de son oeuvre. "Dans un espace douillet déployé sur en 360 degrés qui évoque un salon de thé, une caverne préhistorique ou un feu de camp, le chœur d’interprètes invente, à partir des similitudes entre les mythes et les cosmogonies, des rituels et des poèmes qui reconfigurent le rapport au temps et à l’espace. Avec des actions aux quatre coins de la salle et des micros dispersés un peu partout, les configurations varient, tout comme le contact avec la voix, qui passe de l’intimité à l’impression d’être dans une cathédrale."

Je les réécris parce que c'est exactement ce que j'ai ressenti tout au long de la présentation, soit de participer à un cérémonial fort riche en rituels. J'ai été surtout touché par la qualité et la beauté des chants que ces femmes nous proposent tout au long. Il y aura aussi ces paroles dont malheureusement je n'arrive pas à saisir toute la richesse, mais qui néanmoins portent en moi. Il en reste que de se laisser porter par les propos et les gestes de ces femmes est fort agréable. Et apaisé, j'en suis ressorti !

Et impressionné aussi par les multiples talents de Mykalle Bielenski qui n'ont d'égal que l'engagement qu'elle nous montre envers les humains. De ma perspective, toute jeune mais tellement sage !

Une soirée au final fort bien réussie et nous ramènent à la maison avec des pas (et une tête aussi !) quelque peu différents.


mercredi 4 mai 2022

Sur les pas du spectateur: Une fort belle rencontre toute sympathique empreinte de nostalgie !

Ceux et celles qui me connaissent, savent que mes pas sont, en général, solitaires vers des propositions culturelles. Cette fois, ma blonde et moi étions unanimes, pour aller à cette rencontre avec Marie-Denise Pelletier, Joe Bocan et Marie Carmen à la salle Pauline-Julien pour assister à leur proposition "Pour une histoire d'un soir" ! Ces trois chanteuses dont l'âge est proche du nôtre, nous ramènent "quelques" années en arrière, riches en souvenirs! Ces trois chanteuses, aux styles différents, nous prêtions l'oreille à l'époque, mais c'est Marie Carmen qui nous faisait surtout vibrer. Nous conservons précieusement nos C.D.s d'époque, objets d'époque révolue, mais totalement assumée !

                                              Tirée du site des Productions Martin Leclerc

Nous voilà, bien assis en attente pour découvrir ce retour dans notre passé. Et c'est avec ces trois femmes fort rayonnantes que le tout débute, accompagnées par cinq musiciens. Et comme nous l'espérions, elles seront ensemble et solo à nous proposer leurs chansons, comme si c'était, il y a longtemps. Leurs voix ont  passé l'épreuve du temps et ont gardé leurs couleurs d'antan, malgré leur jeune soixantaine (comme l'indiquait le texte d'un critique, selon l'une d'entre elles). Elles nous entretiennent aussi d'elles, de certains de leurs souvenirs. Par exemple, nous apprenons que Joe Bocan, contrairement aux deux autres, n'a jamais reçu "l'appel" de Luc Plamondon. La chimie entre elles est évidente et elle irradie dans le public. En effet, la communication avec le public était forte. À preuve, cette femme à côté de moi, qui répondait de façon fort enthousiasme aux questions qui étaient posées au public.

Au final, une très belle soirée que cette rencontre "Pour une histoire d'un soir" !

lundi 2 mai 2022

Sur mes pas en danse: Sur une Passerelle 840 qui se dirige vers un bel avenir !

 Depuis toujours, bon OK !!!, depuis plusieurs années mettons, mes pas réels ou virtuels apprécient se diriger sur la Passerelle 840. 

Pause

Oui, déjà ! Si j'ai pris connaissance, il y a quelques années, de l'existence de la Passerelle 840, c'est grâce à une connaissance à moi tout aussi amateur de danse. Il m'avait mis sur la piste et depuis cette piste, je l'ai exploré avec assiduité. Tout récemment, j'apprenais avec tristesse son décès ! Merci Jacques et que tout là haut, tu puisses encore apprécier les anges qui dansent !

Fin de la pause

En ce dimanche après-midi tout estival, mes pas montent les escaliers du 840 Cherrier et attendre fort sagement le début de la présentation du Collectif 841 avec au programme quatre propositions. Une fois les mots d'accueil fait du milieu de l'escalier, nous sommes invités à entrer dans la salle. 

Tous les sièges ou presque trouvent preneuses ou preneurs. Et moi, bien installé, je me prépare à découvrir les quatre propositions, deux en vrai devant moi et deux autres en projection, et oui, toujours devant moi !

La rencontre débute avec "se déshabriller de l’hiver" de et avec Mélia Boivin. Devant moi, une bâche tout en vert avec au bout un monticule vivant tout orange. Et puis, ce monticule vient, peu à peu, vers nous. Qu'est ce qui arrivera lorsque cette présence sera rendue au bout de son chemin ? De façon fort imaginative et tout à fait réussie, c'est sur l'écran derrière que je le découvre. Voilà une façon fort imaginative d'utiliser la projection sur écran pour amplifier l'effet de la performance sur scène !

La suite, je la découvre avec plaisir ! Comme les planètes, elles vont  et viennent et quelque peu différentes, elles repartent vers l'arrière sur leur orbite jusqu'à la fin de leur cycle. Mélia Boivin m'a présenté qu'il en est des saisons comme du déplacement des planètes. Et comment, pour moi, rester insensible à ce beau jeu de mot du titre de sa proposition !

La suite se fera sur le grand écran tout au fond avec "NAUFRAGE DISSONANT" de et avec Jeanne Tétreault. De ce naufrage, j'en retiens qu'il se passe en milieu urbain, mais surtout, j'y découvre des mouvements riches en esthétique que leur lenteur me permettent d'apprécier tout en douceur. 

La prochaine proposition nous ramène en personne, là juste devant nous pour découvrir "Cactus" de Melina Pires. Nous sommes avertis, nous ne pourrons résister à "entrer dans la danse" ! Pourtant dans cette première partie tout en douceur, je me mets à être dubitatif. Mais peu à peu, le rythme, comme le souffle de la vie se met à faire vibrer ses corps devant nous. Je sens que les souffles de ces corps se modifient et prennent leur envol ! Et comme il avait été annoncé ces corps déploient leurs mouvements, libèrent leurs visages de leur voile pour nous proposer une danse éclatée qui s'éclate ! Et ce qui suit à tout d'une affirmation toute libératrice ! Mission accomplie mesdames !

Le tout se termine avec la projection de "multiplicity" d'Ariane Levasseur, accompagnée par Margot Carpentier, Morgane Guillou, Rozenn Lecomte. À tour de rôle chacune d'elles, nous sont présentées dans cet espace depuis longtemps visité par moi, comme spectateur, soit "La piscine". Donc, avec des mouvements forts, la multiplicité des "corps" en pleine affirmation avec des costumes fort colorés me sont présentés. Le tout a des allures de fin de parcours avec son côté exutoire qui fait beau à voir.

Je reviens de ce passage sur la Passerelle 840 fort heureux et comblé, parce que les pas et les mouvements que j'ai découvert me mettent sur la piste de propositions prometteuses à venir !