jeudi 12 juin 2025

Sur mes derniers pas au FTA 2025 pour découvrir "C la vie" de Serge Aimé Coulibaly au Théâtre de Verdure !

 Mes pas se sont faits moins nombreux que souhaités pour cette édition du FTA, mais ils ont été tous fort heureux, à l'image de cette dernière fois au FTA 2025. Ainsi donc pour cette proposition qui était présentée au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine, et que j'ai dit présent.

Pause

Du chorégraphe dont la proposition que je découvrirai, j'avais eu une rencontre toute personnelle lors de la présentation de l'évènement OHAKWARONT 2022 du CCOV lorsque le CCOV était situé dans les locaux de la Place des arts. "Une fois assis, prend place à côté de moi un homme avec qui j'ai un échange sur les joies et les "risques" de prendre place en première rangée. Il s'en suit une présentation mutuelle et je découvre que je suis à côté de Serge Aimé Coulibaly, un chorégraphe originaire du Burkina Faso dont j'avais vu une proposition "KALAKUTA REPUBLIK" au FTA de 2019. Rien de moins ! Et ne voilà tu pas que je découvrirai une autre de ses créations !

Fin de la pause

La foule est nombreuse, mais le Théâtre de Verdure peut en prendre (deux milles places quand même !!!) et peu sinon aucune place ne restera libre lorsque la présentation débutera. Il faut dire que Mère Nature collabore ! Le moment venu, le tout débute avec un solo fort mystérieux qui me captive.

                                                  Crédit Sophie Deiss tirée du site du FTA

Dans ce qui suivra, j'y découvrirai un heureux amalgame de chants, d'interactions humaines, incarnées par Estanis Radureau, Arsène Etaba, Ida Faho, Jean Robert Koudogbo-Kiki, Bibata Maiga, Djibril Ouattara, Angela Rabaglio, Niaka Sack. accompagné.es aux percussions par Yvan Talbot aka "DOOGOO D" qui a régulièrement accaparé mon attention tout au long ! 

Une proposition qui pour moi avait tout d'un feu d'artifice pour conclure cette édition du FTA. 

Sur mes pas au Festival Fringe pour découvrir deux propositions toutes aussi différentes qu'intéressantes !

 La présente édition du Fringe ne regorge pas de propositions chorégraphiques, soit moins que les doigts d'une seule main, mais bon !!! Et en ce jeudi après-midi, les deux que j'y trouve sont présentées dans le même lieu, au La Chapelle, et à la suite, yeah, j'y vais !!! Les deux oeuvres sont des propositions de chorégraphes que je découvre le travail depuis quelque temps. Ainsi donc, avec mes pas en transport en commun fonctionnel en ce jeudi après-midi, j'irai d'abord découvrir « Auf Wiedersehen » de et avec Pauline Berndsen et ensuite après une pause, "Creatures of Habits" de Sarah Roy !

Mais commençons par le début avec la proposition de et avec Pauline Berndsen, "Auf Wiedersehen". Lors de ma précédente rencontre avec une de ses propositions, "Insectoïdes", j'avais écrit "Sans artifices scéniques et des costumes fort simples, les deux interprètes endossent leurs gestes d'insectes avec une trame sonore qui les appuie ! Ce qui me captivera le plus tout au long, seront les formes dynamiques corporelles proposées et le jeu des bras." Bien curieux, cette fois de découvrir sa proposition qui est un solo qui, selon le descriptif, portera sur le deuil, d'où le titre, traduit en français, "au revoir" !

                                            Affiche de la proposition tirée du site du Fringe

En ce jeudi après-midi donc, c'est calme, rue Saint-Dominique, devant le La Chapelle. Les portes, une fois ouvertes, je peux me diriger à "ma" place en première rangée pendant que devant moi, un bon vieux tourne-disque nous fait entendre des morceaux tout classiques.  Le moment venu, c'est de ma perspective, devant trop peu de personnes que débutera la présentation. Elle arrive donc arrête le gramophone, enlève le disque, le met dans sa pochette et repart avec le tout. Elle nous revient tout de noir vêtue. Dans ce qui suivra d'un tableau à l'autre, j'y découvre une proposition chorégraphique accompagnée de différentes pièces musicales classiques qui comme un casse-tête s'emboîtent à la suite pour produire le récapitulatif d'un parcours de vie fort bien réussi. 

Une proposition d'une vingtaine de minutes qui, définitivement, mériterait à être allongée sans en enlever la consistance, dans une proposition plus longue que je voudrais revoir ! 

De retour dans le lieu de présentation après avoir croisé à l'extérieur la gang de la proposition que je découvrirai dans les minutes qui suivent, je retrouve ma place en première rangée pour découvrir "Creatures of Habits" de Sarah Roy, interprétée par Camille Robert, Emma Wallace, Frédérique Perron, Johanna Simon, Megan Gaudreault, Milie Veronneau et Rosalie Paquette.

                                            Affiche de la proposition tirée du site Fringe

Dès mon entrée en salle, je découvre cinq personnes à la tâche, deux à des tâches ménagères (planche à repasser et plein de linges à plier) et trois autres, en alternance, aux soins de cheveux de l'autre dans une perspective "care". La trame musicale est calme et douce. Dans ce qui suit, comme le descriptif l'indiquait, "Perdues dans la répétition de leur quotidien, on observe les va-et-vient de sept interprètes dans cet espace familier où elles se croisent, partagent et visitent leurs envies, leurs fantasmes et leurs pulsions qui ne savent vivre qu’entre ces murs." Et elles le feront tout au long en solo, en duo ou en groupe, nous entraînant à leur suite. Avec intérêt, nous les suivrons et aussi les découvrirons ! De Sarah Roy qui il y a moins d'un an, aux Danses Buissonnières, avec son "I’m Having a Human Experience", m'avait fait écrire que sa proposition pouvait s'adresser à un large public, je me répète avec celle-ci aussi. Parce que si de ma perspective la première partie de "Creatures of Habits/" était colorée "tout public", la suite évolue peu à peu vers un propos plus sérieux sans néanmoins trop "dérouter" les plus jeunes ! 

La chorégraphe l'indiquait aux salutations, la proposition en est à ses premiers pas, et selon moi, elle mérite qu'elle en fasse d'autres et que pour cela, elle soit appuyée ($$) pour la prochaine version.

C'est donc fort heureux et satisfait de ces deux rencontres que mes pas me ramènent à la maison, tout en espérant que je pourrai en découvrir une prochaine version ! 


Sur mes premiers pas au Fringe pour savoir si "C'est toi qui as fait tomber l'arbre" !

 Lorsque j'ai appris que Célia Laguitton, celle dont je suis les pas et les paroles sur scène depuis presque dix ans (en novembre 2017, pour être plus précis), présentait avec sa compagnie Minuit moins une Théâtre, au proposition théâtrale au Fringe cette année, j'ai dit "to the go" oui !!!

Voilà donc pourquoi mes pas en bonne compagnie, se sont dirigés jusqu'au Studio Multimédia du Conservatoire de musique et d'art dramatique de Montréal. Les embûches pour s'y rendre dans cette ville sans transport en commun (à ce moment de la journée) sont nombreuses, mais sans rien vouloir divulgacher, cela en a valu la peine et pas qu'un peu ! Mais commençons par le début, soit de notre arrivée dans le hall d'attente à la porte du studio. Rapidement ce hall se fait garni de personnes. Le moment venu, nous pouvons entrer et nous trouvons place dans "ma" rangée, la première. Nous sommes prêt à découvrir "C'est toi qui as fait tomber l'arbre" que Célia Laguitton interprétera avec ses deux fils, Gildas et Arthur.

                                             Affiche de la proposition tirée du site du Fringe

Devant nous, la pièce centrale d'une demeure dans un ordre approximatif, avec plein de meubles et d'objets, dont un casse-tête de 1000 morceaux sur une table et des poids de huit livres. Une pièce dans laquelle flotte aussi des effluves musicales du sud. Le moment venu après les paroles d'accueil d'une des membres de l'équipe, nous apparaît la mère qui, d'un ton enthousiaste, nous parle de son départ tout proche, dans les heures qui suivent, pour un prochain voyage dans le sud dans lequel, elle portera ses lunettes soleil Yves St-Laurent. Ce voyage, elle le fera à trois, avec ses deux jeunes fils. En entrée de jeu donc, le "ciel" est calme et l'horizon radieux, mais peu à peu, il se fera plus gris. Si la mère et le plus jeune de ses fils ont hâte à ce départ, ce n'est pas le cas du plus vieux des fils. Départ aussi qui se fera sans le père présent "à une conférence". 

Il s'en suit une série de moments durant lesquels le projet de départ des trois est mis à mal. Il y sera aussi question d'autorité parentale et de ce père absent. Peu à peu, les pièces de ce casse-tête familial se mettent en place pour nous, tout cela, pendant que dehors, un arbre menace de tomber sur la maison sous un ciel menaçant. Partiront ou partiront pas et pourquoi ce voyage, voilà des questions fort pertinentes dont je ne vous donnerai pas les réponses, parce que le plaisir de les découvrir, il faut le vivre sur place. Au moment d'écrire ce retour, il reste trois représentations (les 12, 14 et 15 juin), pour les heures de présentation, il faut juste consulter le site du Fringe. 

Il en reste qu'il est essentiel de mentionner la prestation des deux plus jeunes qui tout au long, endossent leur personnage avec un aplomb rayonnant (le regard du plus vieux, ouf !!!) et une diction impressionnante ! Bravo à vous deux et aussi à votre mère qui vous a entraîné dans ce périple qui a su nous plaire ! 

mardi 10 juin 2025

Sur mes autres pas au FTA pour découvrir "danses vagabondes" de et avec Louise Lecavalier !

 Pour cette édition du FTA, l'agenda ne collaborait pas à trouver de la place à toutes les oeuvres au programme. Il en reste que cette rencontre, pas question de la rater et elle se fera à l'Usine C. Je pourrai revoir sur scène Louise Lecavalier et ça sera dans "danses vagabondes". 

Je me rappelle encore de la fois précédente au FTA, c'était en 2021 (période pandémique) lors d'une édition précédente du FTA. Ainsi donc, en juin 2021, dans le Théâtre Maisonneuve, rempli une rangée sur deux et un siège sur trois, j'avais ma place pour assister à "Stations". De cette rencontre fort spéciale, j'avais écrit, "Je vois devant moi, cette femme mettre le quotidien avec ses sentiments et ses pensées dans son broyeur créatif  pour nous en proposer une chorégraphie d'une station à une autre."

Cette fois, c'est dans la grande salle de l'Usine C, remplie à pleine capacité qu'elle nous proposera ses "danses vagabondes". Et moi, de mon siège, je la suivrai avec plaisir et ravissement tout au long de ses déplacements avec ses métamorphoses vestimentaires dans les différents éclairages "électriques". 

                                            Crédit André Cornellier tirée du site du FTA

Si décrire ce que je découvre est difficile, sinon impossible, transmettre son appréciation, ça c'est facile et se traduit par un seul mot, "encore" !

C'était mon dernier spectacle en salle pour ce FTA, mais une dernière rencontre restait à faire et elle sera en extérieur au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine.

Sur mes autres pas au FTA: "Toi, moi, Tituba" pour suivre ses pas de l'ombre vers la lumière !

 Je n'aurai pas la chance de tout découvrir ce que je souhaite à l'édition 2025 du FTA, mais les rencontres que j'ai pu faire jusqu'à maintenant ont été marquantes ! Celle avec "Toi, moi, Tituba" de et avec Dorothée Munyaneza en est un exemple! 

Pour ce faire, mes pas se sont dirigés jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts pour y assister. Comme c'était "admission générale", un peu plus à l'avance pour trouver "ma" bonne place. Ce qui fût fait sur un des deux côtés de la scène.

Devant moi, c'est d'un sombre mystérieux et intrigant ! L'espace est parsemé de tubes néon verticaux qui deviendront pour moi, des arbres et des repères dans ce lieu où évoluera cette femme (Dorothée Munyaneza). Dans ce qui suivra aux sons, non plutôt à la musique de la nuit (de Khyam Allami sur scène), j'y vois parfois un papillon de nuit qui est sorti de son cocon, sinon une âme qui survole le lieu qui l'a déjà abrité ! 

                                            Crédit: Dajana Lothert tirée du site du FTA

Le lieu qui se modifiera peu à peu, comme pour me promener dans un univers qui me laisse imaginer. Et cela j'aime ça !

Voilà une proposition qui a la richesse de sa simplicité avec une scénographie fort inspirante.

mardi 3 juin 2025

Sur mes souvenirs de mes rencontres avec Maria Kefirova !

 Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai ressenti une grande tristesse ! Ainsi donc celle dont je suivais le travail depuis presque dix ans, nous avait quitté. Depuis cette première rencontre lors d'un "Studio libre" avec l'univers fort riche de Maria Kefirova qui m'avait laissé dubitatif, j'ai persisté et j'ai été récompensé. 

De celle que je considérais comme une créatrice philosophe, nous nous étions mis en phase. Sans revenir sur chacune mes rencontres avec ses propositions, je me permets de mentionner deux d'entre elles. D'abord, "backs, boxes, towels" présenté au MAI en septembre 2021 qui  m'avait permis de découvrir un univers artistique fascinant ! Et ensuite, il y a à peine deux ans, présentée au FTA, "The Beach And Others Stories" qui m'avait permis mon exploration des univers artistiques hors normes fascinants qu'elle nous proposait!


Je me souviendrai de la dernière fois que je l'ai croisé et de son sourire dans le hall du MAI! Merci pour tout Maria !

dimanche 1 juin 2025

Mon retour sur ma présence à une cérémonie mémorable, "AUTOGYNEGAMY" de Elle Barbara ! Version 2

 Cette proposition du FTA, "AUTOGYNEGAMY" avait attiré mon attention. J'étais invité à "plonger" dans un univers particulier, différent, mais pas tant pour moi, soit dans une ancienne église désacralisée, celle du Très-Saint-Rédempteur, située rue Adam dans l'est de la ville, aussi renommée le Théâtre Adam. Pour y plonger, j'étais invité à le faire selon un code vestimentaire fort simple, soit être vêtu tout en noir, ce que j'ai fait, laissant néanmoins à la maison mon humour noir !!!

                                        Crédit: Marie-France Coallier tirée du site du Devoir 

Lorsque mes pas arrivent proche du lieu, comme dans mon enfance, plusieurs personnes se trouvent sur le parvis de l'église. Avec mon billet en main, je peux entrer dans le lieu, une fois les marches gravies. Rendu à l'intérieur, à la suite des gens devant moi, je me dirige vers le devant du lieu où se trouve un corps, celui de Elle Barbara (?) sous une coquille de plastique transparente. Sur le côté, des gens qui semblent éprouvé.es dont une qui émettra des pleurs fort puissants. Ce passage fait, je me trouve une place sur un des bancs d'église et attendre le début plus formel de la représentation, sinon de la célébration. Parce que voyez-vous, il y a aussi dans le choeur de l'édifice, un officiant aux habits fort crédibles (incarné par Daniel Parent dont la prestation sera époustouflante !). Le moment venu, le "célébrant" prend la parole pour débuter la partie funéraire de ce qui suivra. Nous en apprendrons sur celle qui est au centre de ce qui se passe. Et puis dans ce qui suivra, mais que je me garderai de présenter en détails, il y aura entre autres l'arrivée de ces personnages mystérieux aux airs angéliques qui investiront le lieu et qui tout au long apporteront une touche "lumineuse". Il s'en suit de la métamorphose de la célébration qui graduellement devient celle d'un mariage, ou plutôt d'un auto-mariage fort festif et joyeusement célébré !

Tout au long, il faut être attentif, parce que c'est dans différents endroits, en avant, derrière et aussi sur les côtés que les personnages évoluent. Il y aura aussi des passages fort réalistes d'une cérémonie religieuse dominicale, ou plus simplement dit, de la messe du dimanche, dont le moment "que la paix soit avec toi" et aussi l'homélie ! De mon siège et dans ma tête, j'ai un pied dans le passé de ma jeunesse (assidu au messe dominicale et autres célébrations) et dans le présent par une ouverture à la diversité et l'importance de son identité affirmée sans crainte. Ce pont résonne fort en moi et me fait un grand bien.

La cérémonie d'automariage se termine de façon fort traditionnelle, soit la sortie par la grande porte, suivie par les applaudissements fort bien mérités. Lorsque mes pas me ramènent à la maison, je repensais à ce que je venais de vivre et aussi au privilège d'avoir assisté à une proposition artistique qui était si bien adapté pour le lieu de présentation fort bien conservé. 

Bravo à toute l'équipe, dont Elle Barbara,  Angélique Delorme , Amandine Garrido, Ben Harvey, Lou-Anne Rousseau, Motrya Kozbur, Nyda Kwasowsky, Jontae McCrory, Sarah Lefebvre, Gabriel Olivella, Daniel Parent et  H. Nigel Thomas à la performance. Et aussi, Sasha Kleinplatz (collaboration à la chorégraphie), Enora Rivière (coautrice), Raja Feather Kelly (à la dramaturgie de production), Markus Lake (conception sonore), Marilène Bastien (scénographie), Elen Ewing (costumes), Jon Cleveland (lumières) wow!!, Alexie Pommier (assistance à la mise en scène), Pascale Bassani (assistance aux costumes), Véronique St-Germain et Micaela Alleyne (maquillage) Rémy Couture (effets spéciaux) et Samuel Thériault  (direction de production et direction technique).