dimanche 31 janvier 2016

Sur mes pas au cinéma; "Le fils de Saul"

Dites-moi, en toute sincérité, quel film hongrois avez-vous déjà vu ?  Pour ma part, aucun, mais aucune chance que j'oublie  "Le fils de Saul" du réalisateur hongrois László Nemes. Son premier film, lauréat de la Plame d'or à Cannes, me laissera une impression de longue durée. Même averti, jamais nous ne sommes en mesure de réaliser l'ampleur de l'effet de ce que nous éprouverons lors de son visionnment.

Dès les premières images, nous sommes entraînés dans l'oeil de cyclone qu'est le personnage de Saul, juif et kapo, (solidement interprété par Géza Rohrig). Aucune mise en contexte nous prépare à découvrir ce milieu tout aussi hostile qu'impitoyable qu'est celui d'un four crématoire en pleine opération. Nous sommes entraînés dans un tourbillon d'action, impuissants et sans prise visuelle sur les autours, ce qui ne nous empêche pas d'en saisir l'indicible horreur. Cette histoire toute de noire colorée, nous la vivrons peut-être, mais nous la subirons plutôt.

Un film qui tient plus du ressenti que du vu, mais qui doit être vu. 



http://www.cinoche.com/films/le-fils-de-saul/index.html

Sur mes prochains pas de danse en février

Janvier tire sa révérence tout en douceur avec un mercure qui pointe son nez au-dessus du zéro. Il aura été riche en oeuvres chorégraphiques. Février prend la relève et promet tout autant. Déjà à mon agenda sont inscrites six sorties en salle, sans compter celle à la Passerelle 840 (UQAM), à SIGHTINGS 15 The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity) (Concordia) et peut-être aussi à la Nuit Blanche. Un mois de février de 29 jours, ça laisse de la place pour plein de mouvements et de déplacements.

Curieux de connaître vers quelles destinations mes pas me mèneront ? Je vous les présente.

Mon premier rendez-vous sera à la Cinquième salle de la Place des Arts pour découvrir "La Otra Orilla" de Myriam Allard et Hedi Graja, présenté par Danse-Danse. Durant un hiver, même clément, il faut que ça chauffe et du flamenco, ça me semble tout à fait approprié. 


                                          Photo: Lumanessence Photography

Un peu plus tard, durant le mois, un programme double à l'Usine C pour le Festival Temps d'images (appréciez ici le jeu de mots) avec en première partie "Singeries" de Priscilla Guy et Catherine Lavoie-Marcus. Juste la première phrase qui présente cette proposition, "Deux femmes tentent de rester fidèles à elles-mêmes". convainc et devrait faire succomber. 




Juste après, toujours au même endroit, mais la grande salle, "Relative Collider" de Liz Santoro et Pierre Godard. Encore là, une phrase de présentation justifie le déplacement et la voilà, "Dans leur tentative de comprendre les lois physiques de notre présence les uns aux autres, Relative Collider met en lumière ce qui est échangé, créé et défait dans l’acte de performer et dans celui d’observer." Ça laisse présager de beaux moments pour le spectateur et scientifique que je suis.


                                          Photo: Ian Douglas

Plus tard, c'est vers un autre programme double à l'Agora de la danse que mes pas me porteront. Une soirée signée Marie Béland pour voir ou de revoir, pour ma part, "Behind: une danse dont vous êtes le héros" et "Between". Impossible de rester indifférent à ce qu'elle nous présente et qui nous place, "Behind" ou "Between",comme spectateur, dans une drôle de position face à l'oeuvre. Elle exploite la danse avec une imagination et une audace qui surprennent. 


                                         "Between" Photo: Montréal Danse

Pour que le dicton se fasse vrai, c'est un autre programme double, encore à l'Usine C pour le Festival Temps d'images (encore un temps d'arrêt pour apprécier un peu plus le jeu de mots). D'abord, "Intensional Particle" de Hiroaki Umeda, dont juste le titre m'a séduit. Ajoutez une partie de la description suivante et vous devriez, comme moi, vous y précipiter.

"Umeda rend visibles les flux de force cinétique du corps humain. L’interprète se retrouve tour à tour comme en apesanteur dans des paysages ondulants, cerné de flammes métalliques ou transpercé de raies de lumière. Dans sa quête du méta-mouvement et de la fusion des formes, Umeda franchit un nouveau seuil."

Ce seuil, moi, je veux le franchir.

S'en suivra, "Cold Blood" de Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael qui nous avaient présenté, deux fois plutôt qu'une, "Kiss and Cry". Si, comme moi, vous l'aviez raté (et j'avais mon billet !!!!), cette fois, il faut s'y rendre pour découvrir la magie de ces artistes du petit qui se fait grand.

Un mois prometteur qui nous amènera tout en mouvement vers le mois de mars et son réchauffement. D'ici là, la danse se fait active.












Sur mes pas en danse; "Exister encore" et "Du doute des uns"

Sortie danse à caractère philosophique avec les deux oeuvres proposées par Tangente. Il en reste que la lecture rapide de la première page du feuillet peut porter notre réflexion à des endroits surprenants. En effet, lisez comme moi les deux titres à la suite, "Exister encore", "Du doute des uns". Il y a une hésitation dans le doute, telle une faille dans l'espace temps de notre existence, des zones d'opportunité qui peuvent permettre de franchir certaines limites pour s'affranchir, pour prendre un nouvel envol, sinon pour survivre.

Le tout débute avec "Exister encore" de Maryse Damecour qui est "issu d'une collecte de 331 mouvements auprès de 179 personnes". Qui doute de soi prendra aux autres, suis-je tenté de penser ! Ainsi donc, l'objectif de la chorégraphe-interpète, une fois le chronomètre déclenché est de nous présenter ces 331 mouvements, inscrits sur de longues bandes de papier en fond de scène ou de petits papier qu'elle a en main . L'ensemble de l'oeuvre, selon moi, tient plus du propos que de la chorégraphie, mais ce sont les gestes et les déplacements qui captivent.(moment de doute et mine dubitative de celui qui vient d'écrire face à cette dernière phrase au caractère contradictoire qu'il conservera, néanmoins),

Top chrono, le temps passe, les mouvements évoluent de la frénésie à l"immobilisme. Maryse, tu dois réussir, suis-je tenté de lui crier lorsque venant de "nulle part" d'autres prennent place peu à peu sur la scène.Y arrivera-t-elle au bout de cet exercice, me demanderez-vous. Dans le doute, je vous laisserai, mais sachez que c'est avec le sourire qu'elle a accueilli les applaudissements bien mérités et que les fins ne sont pas celles des films américains. J'ai passé un très beau moment et j'ai amené avec moi de quoi me faire réfléchir tout au long de mon retour à la maison.

Après la pause d'usage, retour en salle pour s'abreuver visuellement et auditivement "Du doute des uns" de "Je suis Julio" soit, Ariane Boulet (corps et voix), Laurier Rochon (numérique) et Gabriel Vignola (musique, que j'ai particulièrement appréciée) avec sur scène Andréa de Keijzer, Joannie Douville, Diana Leon, Chi Long et Lael Stellick.

Le tout débute par la projection d'un texte qui sème le doute en moi, doute bien camouflé par la pénombre de la salle. Il présente un de mes comportements qui relève du TOC, mais dont je me garderai bien de rappeler ici. La suite a tout de l'oeuvre chorale, dans lequel les destins individuels présentés dans certains tableaux s'entrecroisent dans d'autres. Le tout ayant comme objectif, selon le feuillet, de présenter "une juxtaposition de différents moments de doute, ou de croyances défaites" et c'est bien réussi. Les moments forts de cette chorégraphie sont pour moi, ces courts mais très beaux mouvements de groupe rehaussés par la musique. Il y a aussi ce duo face à face d'Andréa De Keijzer et Lael Stellick dans lequel le doute de l'un de pouvoir faire s'estompe face à la détermination démontrée de l'autre, un moment fort.

Pour ceux et celles qui comme moi arrivent à l'avance, dans le bar, pourront découvrir sur un écran, "The_Johnsons 00:21:51" de Nathan Yaffe. Oeuvre intrigante pour laquelle le feuillet de présentation est absolument nécessaire pour s'y retrouver. Si la "caméra de surveillance" est immobile, ce qu'elle capte bouge parfois sans qu'on en comprenne la raison. Une belle entrée en la matière pour "semer le doute".

Autre belle sortie danse, mais surtout sortie qui provoque des réflexions intéressantes et porteuses d'avenir.

vendredi 29 janvier 2016

Sur mes pas en danse; "Symphonie 5.1"

Mes pas m'ont porté en cette soirée de semaine avec un brin de nostalgie pourdécouvrir la première de la dernière. Pas très clair, direz-vous. OK, je m'explique ! L'Agora de la danse entreprend sa dernière saison dans sa demeure de la rue Cherrier, avant son grand déménagement l'an prochain (tôt, nous l'espérons) vers ses nouveaux espaces. Je l'aime bien, moi, cet Agora, un peu vieillot avec parfois des bancs mal en point, mais tellement sympathique. Mes pas aiment toujours monter cet escalier si majestueux pour me rendre à la salle. Mais trêve de nostalgie, il en reste que ce préambule sur les lieux et les traces qu'elles laissent en nous est parfaitement en lien avec la première oeuvre de cette dernière saison dans ce lieu.

Au programme, "Symphonie 5.1" d'Isabelle Van Grimde,  rencontre annoncée de la danse avec la technologie, avec les mots "onirisme, inter-activité et générations" inscrits sur le feuillet. L'oeuvre était attendue, pour preuve, tous les billets ont été vendus avant la première. C'est donc dans une salle rempli à pleine capacité que doucement les lumières se sont éteintes et comme dans un rêve le tout a commencé.

Je ne décrirai pas les différents tableaux, ni leurs composantes, d'autres l'ont fait, dont Nayla Naoufal dans le Devoir, ou le feront mieux que moi. Cependant, je partagerai avec vous les effluves des impressions encore très présents en moi, plusieurs heures après la fin de la représentation. Une oeuvre qui a une réaction sur moi en deux temps.

D'abord, pendant, il y a eu ma découverte de l'habile et brillante utilisation de la technologie qui ne détourne pas l'attention de la beauté du geste et de sa signification, mais qui plutôt captive et qui en rehausse le sens.

Ensuite, après, les "vagues" des différents tableaux qui m'ont amené à donner un sens personnel à ce que j'ai vu, dont voici quelques exemples.

Lorsque nous découvrons le corps de cet homme (Georges-Nicolas Tremblay) derrière sa projection parfois tout en parfaite superposition l'un avec l'autre et d'autres fois avec des différences. Comment ne pas m'y voir avec la différence entre ce que je suis et comment les autres me perçoivent ou aussi ce que je veux être, par rapport à ce que je suis.

Il y a aussi ces tableaux dans lesquels le corps en se déplaçant laisse ses traces, tout en lumière ou au contraire en noirceur. Sommes-nous toujours bien conscients des effets de ce que nous produisons avec notre entourage ? Parce que même "fondu" ou, anonyme dans notre environnement, (comme Marie-Ève Lafontaine dans le décor lumineux ), notre présence peut se percevoir et faire effet.

Enfin, la rencontre des générations soit avec les êtres réels ou leurs souvenirs (ici représentés par leurs projections). Ces moments de rencontre m'ont particulièrement touché (moi, père et grand-père) et résonnent encore en moi.

Une oeuvre qui se doit d'être vue et surtout être revue pour en apprécier toutes les perspectives. C'est ce que je ferai si elle est représentée.

Une fois la représentation terminée, je me suis permis ce plaisir d'aller moi-même sur la scène accompagnée de la chorégraphe pour expérimenter les effets interactifs de la technologie de Jérôme Delapierre. Sur cette scène, j'y ai produit mes traces lumineuses et j'y ai créé mes perturbations lumineuses ainsi qu'un trou noir, me laissant émerveillé des possibilités de la technologie utilisée.

Photo: Jérome Delapierre

mardi 26 janvier 2016

Sur mes pas en danse hors sentier; Sightings 15: The name of dancers.....

Journée de semaine, je prend le métro jusqu'à Guy-Concordia. Je traverse la rue, il est 11h15 et ma destination est atteinte. Je suis dans le hall d'entrée d'un des édifices de l'université Concordia, le Hall Building au 1455 boulevard de Maisonneuve ouest.

Tout est normal, il y a le va et vient habituel pour ce genre d'endroit entre deux blocs de cours. L'observateur quelque peu attentif pourra cependant découvrir en face d'un grand escalier et juste à côté de la vitre qui donne sur la rue, une installation vitrée qui a les allures d'un grand cube. Les plus curieux pourront y lire le titre ; "The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity)" de la calq, avec d'un côté la description du projet et de l'autre, un livret contenant 12 pages de nom de danseuses et danseurs, le tout débutant par Angel Chan et Simon Mayer et se terminant par Simon Portigal et Chad Dembski. Il pourra même y trouver Madonna avec un peu patience ! Curieux ? Voici donc à quoi cela ressemble.


                               Photo avec la permission des artistes

Toujours attentif, cet observateur verra arriver discrètement Adam Kinner et après avoir salué la coordonnatrice du projet Katrie Chagnon (Conservatrice de recherche Max Stern à la Galerie Leonard & Bina Ellen de l'Université Concordia), il se met en mouvement de danse. Pendant trente minutes, il dansera en se déplaçant dans tout le hall dans une rencontre des mouvements, les siens et ceux de la foule mouvante parfois très nombreuse, "because" fin de cours. Si son interprétation intéresse, la réaction ou non des passants l'est tout autant. "La différence et l'indifférence", serais-je tenté de nommer ce moment. Il se déplace, il se rapproche des gens, il les frôle et parfois les interpelle du regard. Pour mieux y voir, je vous propose la photo donnée plus bas.  Adam Kinner est en bas au centre et pour les plus observateurs, je suis là quelque part ! 

Si, je l'avoue, l'objectif de ce projet m'échappe un peu, il en reste que de mettre dans un lieu improbable, un corps en mouvement dans un presque anonymat, parce le danseur a toutes les allures d'un élève (ce qu'il est d'ailleurs) et d'observer les différentes interactions qui en résultent est particulièrement intéressant à observer. 

     Photo: Katrie Chagnon

Donc pour ce projet tout aussi intrigant qu'intéressant, d'autres prestations sont au programme jusqu'au 13 mars prochain. L'horaire des prestations est présenté sur le site de ce projet donné plus bas, mais sachez que viendront danser, entre autres, Ellen Furey le 10 février à 14h00 et Caroline Gravel le 19 février à 16h00. Moi, c'est certain, j'y retourne. 

dimanche 24 janvier 2016

Sur mes pas en danse; "Naïve" et "Juxtapose".

Programme double tout féminin avec Tangente cette semaine. Un programme dont j'ai perdu le feuillet, mosus de mosus, mais n'est pas là le propos.

Un programme double, donc, qui me permettait de revoir "Naïve" de Gabrielle Bertrand-Lehouillier en version allongée et modifiée depuis sa présentation à Danses Buissonnières en 2014, en plus de découvrir à la suite "en direct" des Pays-Bas, "Juxtapose" de Cecilia Moisio.

Après avoir pris place dans le Studio Hydro-Québec du Monument-National, endroit que j'apprécie de plus en plus pour l'intimité qu'il permet, s'installe sur un des sièges pas loin de moi, celle qui une fois le moment venu incarnera le titre de son oeuvre. Impossible de rester insensible à cette jeune fille qui, tout en gestes, exprimera finement l'évolution des différentes postures de cet état. Après des images-flashs entrecoupés de noirceur, le personnage en tailleur développe toute sa nature "Naïve". Il évolue en grâce et en détermination vers son objectif, utilisant parfois des lampes pour rehausser la démarche. Naïve n'est pas synonyme d'innocence parce que ce personnage et son interprète semblent fort bien déterminées à se rendre là  elle doivent se rendre et le public présent, tout à fait disposer à les accompagner. Pout ma part, je suis partant pour une oeuvre plus longue ou à tout autre proposition de sa part.




Après l'entracte d'usage, nous sommes de retour en salle pour "Juxtapose" sur "le nouveau sexisme", dixit la présentation. Une oeuvre sur le féminisme qui débute sagement par une chanson des deux interprètes, habillées old fashion avec les micros d'une autre époque. Première impression, nous partons de loin (de la danse et dans le temps) et surtout,  cela nous amènera-t-il ? Et bien, nous ferons du chemin et pas nécessairement ceux attendus. Si durant les trente premières minutes, Katarzyna Sitarz, Cecilia Moisio s'avèrent provocantes et interpellantes dans tous les sens du terme et peuvent susciter la réflexion, la suite évolue dans un chaos de scènes aux allures parfois burlesques. Revendications, pancartes à la main et habillements provocants sauront plaire à certains, mais pour ma part, cette démesure s'avère trop simpliste et enlève à la force du propos. L'utilisation du gâteau, à la Dave St-Pierre, n'est pas aussi heureuse pour elles. Il en reste que la finale par son aspect surprenant et insistant conclut le tout en beauté.



                                         Photo: Jamain Brigitha

Somme toute une sortie danse dont l'empreinte des traces est inégale, mais quand même intéressante.

samedi 23 janvier 2016

Sur mes pas en danse; "Par le chas de l'aiguille"

Pour son premier projet d'envergure, Audrey Bergeron se dévoile aux spectateurs, avec "Par le chas de l'aiguille". Dans le programme, elle annonce ses couleurs avec une oeuvre aux neuf (9) adjectifs dont l'objet premier est la femme. Pour ma part, de cette incursion en territoire féminin, j'en retiens surtout les trois suivants, "contrasté, ludique et habillé".

Les trois interprètes (Kim Henry, Merryn Kritzinger et Jessica Serli) toutes différentes habillées aux couleurs complémentaires nous présentent avec leur intensité personnelle des versions différentes de la femme moderne (et de la chorégraphe, peut-être ?) dans une série de tableaux riches en états de corps. Des états de corps qui se transmutent en état d'être. Dans le premier tableau, les personnages nous apparaissent à tour de rôle avec des yeux "rehaussés" qui nous fixent et qui nous interpellent. Par la suite, c'est leur individualité qui prime en exprimant leur angoisse, leur frénésie et leur folie, serais-je tenté d'ajouter. Le tout se termine avec un tableau à un seul personnage qui a tout de la confidence ou du dévoilement.

Les différents tableaux sont particulièrement bien rehaussés par la trame musicale efficace d'Antoine Berthiaume ainsi que par les habiles éclairages de Paul Chambers et David-Alexandre Chabot.

Une oeuvre cependant qui aurait gagné à être présentée dans une plus petite salle pour faire plus ressortir le caractère intimiste du propos.

                               Photo : Frédérique Bérubé