mardi 14 novembre 2023

Sur mes pas à une fort belle "Rencontre est-ouest": L'art chinois et celui d'ici" !

C'est sur une invitation (celle d'Aurore Liang) que mes pas m'ont amené en ce vendredi soir jusqu'à l'École de musique Vincent d'Indy pour découvrir une soirée "Beauté harmonieuse". Peu familier avec les arts chinois, je m'y rendais fort curieux et honoré de l'invitation. Une fois la porte franchi et mon nom donné, j'entre dans le lieu, où déjà, bon nombre d'invité.es sont présent.es. Du moment de mon arrivée à la présentation de la prestation sur scène, il y aura la rencontre de connaissances, mais aussi de photos et de mets chinois fort succulents. 

Le moment approchant pour le début des contes, je me dirige à la porte de la salle Marie-Stéphane en attente de l'ouverture des portes et de trouver ma place qui cette fois ne sera pas en première rangée, mais tout proche et fort belle.

Le moment venu après les mots de présentation et de bienvenue tous officiels, nous arrive le moment principal de la soirée produite par Aurore Liang. Dans l'heure qui suit, je pourrai découvrir deux légendes chinoises qui nous présentées par Aurore Liang, conteuse, Sia Chen, musicienne de Guzheng et Michelle Jiang, comédienne (et danseuse) de l'opéra de Pékin. 

Pause

Je le ressens rapidement, j'irai à la rencontre d'un univers artistique fort nouveau pour moi et cela me plait beaucoup ! 

Fin de la pause

Cette soirée débute par une des légendes d'horreur les plus connues en Chine, "Peau maquillée". Conté avec brio par Aurore Liang, cette histoire sur cet homme qui se laisse tromper par les apparences de celle qu'il rencontre. Cette histoire accompagnée par la musique de Sia Chen et de Michelle Jiang aux costumes multiples captive, autant par son propos que par ce que je découvre sur scène devant moi.

                                                                Crédit Qi Lie

Et suivra en deuxième partie, "la légende de la Saint-Valentin Chinoise" qui est en fait, selon les dires de notre hôtesse de la soirée est une combinaison de deux légendes. Peu importe, ce qui suivra, cette histoire impossible entre un jeune bouvier humain et une jeune tisserande de nature divine. Le type d'histoire que j'ai lu dans ma jeunesse, mais qui là a une coloration fort différente, portée par la musique fort belle, mais surtout par les mouvements et les gestes de Michelle Jiang, qui manie de façon fort  impressionnante et fascinante les très longues manches de sa belle robe. Jusqu'à la conclusion de cette histoire, je suis en pleine immersion d'un univers fort passionnant, mais surtout fort beau tout en m'amenant dans de nouveaux territoires culturels. Impossible de ne pas apprécier la beauté des costumes, j'apprendrai aussi que pour se préparer, Michelle Jiang doit y mettre plusieurs heures et à voir juste son visage, ce n'est pas difficile à croire.

                              Les trois artistes. Crédit Qi Lie

Une fois les applaudissements fort bien mérités et les mots de conclusion énoncés, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de cette rencontre organisée par Aurore Liang, mis en scène par Robert Reid. J'ai l'intime impression d'avoir fait la rencontre d'un univers tout aussi riche que différent incarné par des artistes de haut niveau ! Et moi qui ne voyage pas et qui me plait à le répéter, si je ne vais pas au "monde", le "monde" vient à moi et cela me comble ! Et cette soirée en est un bel exemple de ce type de belle rencontre qui mériterait à être représentée !

vendredi 10 novembre 2023

Sur mes pas à "Évènement Diversion" pour faire de belles rencontres !

 Lorsqu'est apparue sur mon radar de spectateur l'invitation de Commun Collectif (Béatrice Cardinal, Camille Courchesne-Couturier et Léa-Kenza Laurent), j'ai fait de la place pour aller à la découverte de leur "Évènement Diversion", soirée d'art vivant de la relève. Par conséquent, mes pas, en ce jeudi soir, se sont dirigés jusqu'au CJE (Centre Jeunesse Emploi) centre-ville, sur la rue Sainte-Catherine. 

                                                         Tirée du site FB de l'évènement

Pause

Je dois l'avouer, je suis fort impressionné par la détermination de ces jeunes qui trouvent leurs propres voies pour se produire "sur scène" et aussi pour en présenter d'autres. Que ce soit au bar Pow Pow, sur St-Denis, le Café Cléopâtre sur St-Laurent et aux espaces de la Cité-des-Hospitalières en transition sur l'Avenue des Pins, ces jeunes se retroussent les manches et n'attendent pas que les diffuseurs les accueillent, faute de place. Depuis la pandémie, ces derniers ne suffisent plus à fournir pour présenter le flot de propositions qui se font. Donc, à défaut des lieux qui ouvrent leurs portes, ils et elles investissent d'autres lieux et nous offre leurs créations. Et moi, quand je le peux, je dis oui !

Fin de la pause

En ce jeudi soir, une fois rendu au sixième étage de l'immeuble, mes pas se dirigent jusqu'à la porte du local du CJE Centre-ville pour y être accueilli. Une fois dans la place, j'examine les lieux et je découvre un espace ouvert avec tout autour des sofas, des chaises et des coussins par terre. Bien guidé par une des organisatrices (merci Camille !), je trouve ma place qui sera la mienne pour toute la soirée ou presque.

Le temps passe, les gens se rencontrent jusqu'au moment du début de la première prestation "S13.C23" de et avec Léa-Kenza Laurent. Donc seule devant nous, je découvre ses mouvements portés en quatre temps, soit quatre pièces musicales. En entrée de jeu, je dois avouer que la première me plait beaucoup et je sens les gestes en parfaite communion avec ce que j'entends. Comme si cela préparait à la deuxième partie, plus aérienne qui me la montre libérée, effervescente, prête pour la suite. Dans la troisième partie, retour au calme, mais déterminée jusqu'au départ. Mais pour aller où dans la quatrième partie, mais avec un regard affirmé qui irradie. À nous d'imaginer la suite ! De ma perspective, voilà une belle illustration de ce qu'a pu vivre cette finissante du BAC de l'UQAM depuis l'obtention de son diplôme en 2021. 

Il s'en suit de l'accueil officiel de nos hôtesses de la soirée et des remerciements envers leurs hôtes du CJE centre-ville qui nous indiquent que leur organisme est le seul qui appuie les efforts des jeunes finissant.es du monde artistiques ! Pour la suite, nous sommes invités à quitter notre siège pour nous rendre plus à l'arrière pour découvrir en toute liberté, pendant une vingtaine de minutes, deux performances chacune de son côté, soit "Excaver-Déféquer-Habiter" (de Hasna Lionnet et Jade Préfontaine) et "mains/pieds/cornucopia préhensible" de et avec Glamour Magique. Si la première proposition que j'avais déjà vue, il y a quelques mois, m'a laissé encore une fois quelque peu dubitatif, celle de Glamour magique, m'a surtout intrigué. J'ai découvert une masse globulaire avec un orifice dont sortait des pieds et des mains. Et cette orifice "gobait" tout ce que les spectateurs-spectatrices lui donnaient. Je dois l'avouer, je préfère la danse !

Le temps venu nous sommes rappellé.es à notre place pour découvrir "Les monstres" de Malina Fürhoff avec Camille Paquin, Kali Trudel et Stéphanie Leclair. Devant moi, deux en robe et une autre sous un "emballage" monstrueux ! Le début débute sous un aura de mystère avec une coloration angoissante. Tout en lenteur, les êtres évoluent dans l'espace, se métamorphosent, lire ici leur physionomie, en investissant la place et mon attention. Pendant leur métamorphose, c'est aussi leurs expressions faciales qui captent mon attention jusqu'à la conclusion.

Il s'en suit une courte pause qui sera suivie par la présentation de "Divan" (décrite comme du théâtre corporel) d'Anneke Brier, de Catherine Côté-Moisescu, Stefania Skoryna, Charles Castonguay, Harry Demers et Catherine Lapalme. "Sur" ce divan et devant un écran iels seront quatre à prendre place, d'abord blasé.es, iels réagissent au zapping fait par la manette. Par la suite, le divan se métamorphosera  dont en une cape protecteur. Il y aura le moment, comme parfois les évènements de nos vies, ielles perdent le contrôle de la manette. Le tout se terminera par un retour à la bien "plate" réalité, jusqu'à la fin des émissions. Cette proposition de théâtre corporel avec des touches chorégraphiques revisite cette relation fusionnelle que ma famille avait avec le petit écran, dans ma jeunesse, assis sur le divan, devant.

Le tout se termine avec ce qui sera mon coup de cœur de la soirée "Et si le canal s'entrelace ?", œuvre chorégraphique de et avec Olivia Jaén Flores et Catherine Wilson. Ça sera cette dernière qui prendra place dans l'espace et qui dans les premiers moments nous présente cette femme qui manipule sa chevelure comme si elle tergiversait sur la suite de sa vie. Son incertitude illustrée par ces cheveux qui se font et se défont, se conclue par une suite "tout en mouvements". Je me laisse ensuite porter par ses mouvements, accompagnée par des paroles ! Ce que je découvre tout au long est pour moi, beau comme un poème ! Voilà une très belle façon de conclure cette soirée fort diversifiée.

Pendant que la suite se concluait fort "festivement", mes pas me ramènent chez moi fort satisfait de ces rencontres.


jeudi 9 novembre 2023

Sur mes pas à la première rencontre "Hors-Scène", où il est question de Cinédanse !

 À cette invitation des gens de l'Agora de la danse, j'ai dit oui. Nous était présenté pour une première fois, "Hors-Scène" dont je vous redonne ici la phrase descriptive tirée de leur site, "En parcourant les résidences artistiques de l’Agora, Hors-Scène sort du strict champ de la chorégraphie et des spectacles pour élargir le regard sur la danse et créer des rencontres entre les publics curieux et les artistes."


Il y avait là tout ce qu'il faut pour attirer mon attention, curieux comme je suis ! Voilà donc pourquoi mes pas en ce lundi début de soirée se dirige jusqu'à l'Espace Bleu pour rencontrer Émilie Morin et Priscilla Guy qui nous parlerons Cinédanse avec des exemples. De Cinédanse, j'ai pu assister à plusieurs présentations organisées par Priscilla Guy qui a guidé mes pas dans cette façon intéressante de présenter la danse dont la plus récente en extérieur au FTA. Et aussi, celle qui m'avait invité à en faire !

À mon entrée en salle, une fois salué Frédérique Doyon (commissaire et initiatrice de ce type de rencontre) et les présentatrices, je prends place. Devant moi, je remarque les écrans et aussi des toiles réparties dans l'espace scénique et dont on m'expliquera l'utilité plus tard. Dans cet espace où sera présenté "Peau" créé par les deux présentatrices servira de lieu pour finaliser la création d'ici là. 

Après les présentations d'usage, viennent nous parler Émilie et Priscilla qui a tour de rôle nous parle de leurs perspectives et des opportunités que la caméra peut apporter dans la perspective avec les mots dits et que je retiens, "film pour capter des détails de la danse" et aussi "la chorégraphie des images". Pour moi, voilà une façon différente de capter les mouvements et de guider le regard.

Pour illustrer leurs propos, trois oeuvres "Hiatus", "Toute cette tendresse" et "Saigner toaster", disponibles sur abonnement sur le site de Regards Hybrides. Tout au long du visionnement des trois oeuvres, nous découvrirons trois perspectives qui couvrent une bonne partie du spectre de la Cinédanse. Il en reste que dans ce que j'ai vu, il y avait un peu de moi puisque dans "Hiatus", j'ai apporté ma modeste contribution et il est possible de découvrir "mon visage immobile animé" ! Pour mieux comprendre cette expression, il faut savoir qu'on avait capté mon visage immobile pendant cinq minutes et qui avait néanmoins de légers mouvements, captés par la caméra "fort attentive" ! Je n'en étais pas à mon premier visionnement, mais les courts moments de mon visage présenté me font toujours de l'effet. 

Une fois présenté, il s'en suit un échange entre le public présent et les deux présentatrices fort intéressants. Leurs perspectives sur cette façon de capter les mouvements nous sera présentée sur différents écrans (écrans présents sur scène) dans "Peau" avec quatre interprètes prochainement. Et j'ai mon billet !

Je reviens donc fort heureux de cette rencontre, mais aussi un peu triste parce que la prochaine invitation "Hors-Scène", le 4 décembre prochain, sur le thème "Danses Autochtones" avec Natasha Kanapé-Fontaine et Ivanie Aubin-Malo, je vais la rater !

  

mercredi 8 novembre 2023

Sur mes pas au théâtre chez Duceppe: la nouvelle réalité de notre monde avec "Docteure" !

Peut-on intégrer dans une seule proposition théâtrale, à peu près tous les enjeux actuels ? À la lumière de ce que j'ai découvert tout au long de la présentation de la pièce "Docteure" de Robert Icke, traduite fort justement par Fanny Britt et mis en scène par Marie-Ève Milot, je serais tenté de dire oui. 

Mais commençons par le début et mon arrivée tout juste à temps (le centre ville de Montréal peut réserver de mauvaises surprises, lire ici des bouchons de circulation exaspérants et "paniquants" ! Moi, habitué, à arriver près de trente minutes à l'avance, lorsque mes pas m'amènent à mon siège, il est minuit moins une ! Et je ne serai pas le dernier arrivé ! Bon, malgré tout, je prends place, retrouve ma quiétude et débute les présentations et l'ouverture des rideaux !

                                                Affiche tirée du site du Théâtre Jean-Duceppe

Il s'en suit d'une scène qui oppose les convictions des uns et l'autorité des autres. Un prêtre peut-il ou doit il entrer dans la chambre d'une jeune fille, adolescente, sans que les parents partis en voyage l'autorise. La décision de son médecin traitant est sans appel, même devant l'insistance du prêtre appelé à son chevet. Un des enjeux ou le prétexte de ce refus est de ne pas troubler davantage sa jeune patiente, dont le décès est inévitable. 

Pascale Montpetit dans le rôle de ce médecin est fort solide et convaincante tout au long. Elle est entourée d'une distribution qui l'appuie bien, Alexandre Bergeron, Sofia Blondin, Alice Dorval, Nora Guerch, Ariel Ifergan, Tania Kontoyanni, Sharon James, Harry Standjofski, Elkahna Talbi, Yanic Truesdale avec une mise en scène fort dynamique et efficace.

Il s'en suit une déferlante de conséquences à l'ère moderne des réseaux sociaux durant laquelle chaque parole et chaque geste peut être capté et par la suite, être diffusé et interprété. Quelles sont les motivations réelles et intimes de chacun, tout cela enrobé du vécu de chacun et chacune. De ce refus, nous serons entraînés dans une spirale dans laquelle se dévoileront, entrer autres, des aspects de la vie personnelle de cette médecin, des enjeux financiers d'une institution hospitalière privée avec une couleur religieuse. Et de ma perspective, les motivations de certain.es, tels des requins, qui sentent le sang. 

Cette pièce n'est pas parfaite, avec des longueurs, mais au final, elle mérite définitivement qu'on l'a découvre.      

mardi 7 novembre 2023

Sur mes pas en danse: Sortie en demi teinte suite à ma rencontre avec "Jungle Book reimagined" chez Danse Danse.

 Je n'en étais pas à ma première rencontre avec une oeuvre de Akram Khan et mes souvenirs étaient fort positifs. Voilà donc pourquoi, mes pas et ma tête aussi, étaient d'entrain en me rendant au Théâtre Maisonneuve pour découvrir sa plus récente création, "Jungle Book reimagined". C'est donc bien assis dans "mon" siège en première rangée que j'attends que le rideau se lève sur sa version réimaginée du livre de la jungle, version qui durera plus de deux heures, entracte inclus. 

                                          Affiche de la soirée tirée du site de Danse Danse

De sa version de cette histoire, au final j'en sortirai à demi satisfait et voici pourquoi. Commençons par du positif, l'installation scénographique avec cette toile devant la scène sur laquelle il sera projetée des animations fort riches. Il y aura aussi des performances chorégraphiques impressionnantes et inspirées des différents interprètes (Maya Balam Meyong, Tom Davis-Dunn, Harry Theadora Foster, Filippo Franzese, Bianca Mikahil, Max Revell, Matthew Sandiford, Pui Yung Shum, Elpida Skourou, Holly Vallis, Jan Mikaela Villanueva et Luke Watson). 

Il en reste que cette histoire, on nous la raconte beaucoup en mots et ça, moi, de mettre dans "ma poche arrière" ma capacité à imaginer ce que je découvre, à ne pas y trouver mon sens à l'histoire, ça me refroidit ! Il y a aussi le fait que les dialogues énoncés étaient mis sur les lèvres muettes des interprètes. 

Bon au final, j'en reviens semi satisfait, mais je n'aurais pas voulu la rater cette rencontre !

vendredi 3 novembre 2023

Sur mes pas dans un territoire chorégraphique différent chez Tangente avec "Effet d'entraînement" !

 Pour cette proposition chorégraphique, "ma" gang de Tangente nous conviait à une proposition quelque peu différente, dans laquelle l'intelligence artificielle occupait une place importante, sinon centrale. Le Collectif LABORARE (Marine Theunissen, Raphaël Dely et Lauriane Cuello en régie et Marc-Antoine Auger, Guillaume Chapnick, Lea St-Pierrre, Pierre-Rodrigue Kwemi, Jacinthe Bellemarre, Laurent Marion, Giverny Welsch et Eric Vega à la performance) nous conviait à une proposition surprenante autant dans la forme que dans le "fond". 

Mais commençons par le début et mon entrée dans l'Espace Orange du Wilder, coussin fourni en main ! Nous sommes donc invités à prendre place autour d'un espace rectangulaire lumineux, de proche comme moi ou d'un peu plus loin comme d'autres. Je découvre dans l'espace des fils qui pendent jusqu'en bas ou qui s'arrêtent à mi-chemin. Le temps passe, le lieu se remplit et puis, une fois les mots de bienvenue de Laurane Van Branteghem énoncés, le tout débute. 

Dans ce qui suivra, en entrée de jeu, peu à peu, j'y trouve mon sens, soit le sens multiple du mot "connexion", soit connexion, déconnexion, reconnexion, non-connexion entre les êtres qui cohabitent par intermittence dans un territoire et leurs réactions. Tout cela enrobé par l'atmosphère sonore et lumineux de ce lieu qui je le découvrirai plus tard est en lien (ou qui réagit) avec les mouvements captés par cette caméra tout en haut, témoin "big brother" de ces moments. Et une fois ces interactions humaines révélées et bien en place, de ma perspective, le tout s'arrête !!!! Il s'en suit de l'arrivée dans l'espace de tous les artisans pour une période d'échange entre eux et elles. C'est à ce moment que je découvre le concept inusité et improvisé de l'œuvre qui demande aux interprètes de réagir aux réactions des algorithmes qui eux réagissent aux mouvements captés par cette caméra tout en haut. 

Une fois cette séance de clarification, fort utile, la deuxième partie se met en place avec de ma part une compréhension et une sensibilité rehaussées de ce qui se passe là juste devant moi. Dans les premiers moments, je tente d'établir des liens, mais rapidement, je me laisse aller à ce que je découvre, oubliant mon objectif d'établir des liens. Durant, deux moments m'intriguent particulièrement. D'abord, celui durant lequel, une des interprètes, marche tout en déplaçant "légèrement" le fil délimitant le lieu. L'autre durant lequel la même interprète s'insère dans ces fils qui pendent de tout en haut comme si elle voulait passer entre les mailles du filet ou s'y insérer ! Il y aura aussi quelques moments de rencontres fort riches. Mais le tout se termine pour laisser place à la deuxième rencontre des artisans avec cette fois la possibilité du public à poser des questions. De ces moments, émergent d'autres informations intéressantes pour mieux comprendre ce que nous venons de découvrir. 

                                           Crédit Mariana Frandsen fournie par Tangente

Mais parce que le temps passe et que la fin est toute proche, la troisième partie sera fort courte, comme un épilogue pour conclure ces rencontres dans ce monde "nouveau" dans lequel nous évoluons de façon interactive avec une entité nouvelle. 

Intrigué par un élément de la proposition, je pose ma question après ! Les gestes en liens avec ces fils, ont-ils influencé le cours de l'œuvre ? Et la réponse, me parlait particulièrement ! Et cette réponse est non, parce que les déplacements de ce ou ces fils, trop subtils, ne peuvent être captés comme si de ma perspective, il est encore possible d'échapper au regard de ce "big brother" !

Je repars fort satisfait de cette rencontre entre les arts vivants et les algorithmes qui me fait réfléchir sur le sens des nouvelles relations entre les humains et la "machine" !

dimanche 29 octobre 2023

Mon retour sur "NYX", conte circassien fascinant, peuplé de personnages féminins !

 En général, lorsque mes pas m'amènent à la TOHU, ils sont accompagnés de ma blonde et de nos petits-fils. Cette fois, c'est seulement avec ma blonde et cette sortie pour assister à "NYX" du Collectif Chimère (Johanne Madore et Pierre Przysiezniak), je la faisais parce que recommandée par Lucie Vigneault. Dans ce qui me sera proposé, il y aura des aspects chorégraphiques et cela m'aidait à surmonter une crainte permanente que je ressens lors de ce type de recommandation. Celle qu'un.e des artistes rate un mouvement et que je sois témoin d'une "catastrophe". 

Soyé.es rassuré.es en ce vendredi soir devant un parterre fort bien rempli par un public de tout âge, rien de fâcheux ne se produira, tout au contraire même ! 

                                                                 Tirée du site de la TOHU

Une fois les mots d'acceuil énoncés, de l'ombre émerge derrière un rideau celle qui débute son parcours narratif pour nous entraîner dans les différents numéros circassiens des différentes interprètes (Catherine Beaudet, Laurie Bérubé, Mathilde K. Richer, Leela Masuret, Andrea Ramirez Falcon, M. Leigh Rennels, Katarina Sobinkovicova). Tout au long, je suis porté, autant par la beauté de ce que je découvre que la poésie qui s'en dégage. Captivé aussi, et pas qu'un peu parce que, comme le dira ma blonde en fin de présentation, mon crayon sur mon calepin est resté totalement immobile tout au long. De ces moments de tissus aériens à ceux de celle qui tient tout en hauteur l'autre avec un seul point d'appui, je reste captivé !

En cette soirée, j'ai trouvé comment la danse et les arts circassiens pouvaient s'amalgamer pour me captiver et surtout repousser ma crainte du geste raté ! Peu de mots écrits, je le concède, mais de belles sensations ressenties, plein ! Merci Lucie !

Lorsque nos pas nous ramènent à la maison, une promesse, je me fais, la prochaine sortie à la TOHU sera pour bientôt et elle sera avec mes petits-fils.