jeudi 28 septembre 2017

Sur mes pas de spectateur devenu sujet pour un court métrage

Tout commence avec une invitation à participer au tournage d'un court-métrage, cinédanse, dans lequel il y aura de la danse et aussi des mouvements. Soyez rassuré(e)s, ma contribution sera sollicitée pour la partie "mouvements" de l'oeuvre, parce que pour la danse .... Mais avant le commencement, il y a la genèse de l'oeuvre. Depuis quelques années, je suis, avec intérêt et grand plaisir, les activités de la compagnie "Mandoline Hybride", autant sur scène, dont "Singeries" (de Priscilla Guy et Catherine Lavoie-Marcus) et dans la rue avec "Installations mouvantes" que je serais tenté de rebaptiser "Installations émouvantes" par l'effet que ce déambulatoire produit sur les gens qu'il rencontre dans les différents endroits publiques où il est proposé et que j'ai pu apprécier à deux occasions.



Par conséquent, lorsque j'ai pris connaissance de l'appel à tous de Priscilla Guy pour participer à une oeuvre cinématographique, "cinédanse", j'ai un peu, beaucoup, hésité, mais pourquoi pas passer de l'autre côté du miroir ! Elle me demande de rester immobile, les yeux fermés, pendant cinq "longues" minutes, le temps de capter sur pellicule mon visage et tous les mouvements "imperceptibles" qu'il produira. Ce qualificatif, "imperceptibles" d'avant contribution, je vous le dit est théorique, parce que la pellicule captera ces petits mouvements inconscients de mon visage, les amplifiera et la réalisatrice en fera une partie d'une oeuvre.

J'ai donc dit oui et je me suis présenté un peu avant l'heure convenue au Parc Lafontaine, tout juste au pied de la statut de Félix Leclerc, tout juste à côté, la ligne d'arrivée du demi marathon du lendemain matin. Le temps est magnifique et le parc est riche des gens et des activités qui s'y passe. À mon arrivée, je suis accueilli par Émilie Morin, collaboratrice et interprète dans ce projet, qui me donne les explications nécessaires et me fait remplir les "papiers officiels". Elle fera juste après moi, une prestation danse "tout en lenteur" qui sera incluse dans l'oeuvre. Juste à côté, face à Priscilla Guy et sa caméra, une femme est là, les yeux fermés, complétant sa participation.

Intermède !

Ce texte a été écrit en deux temps et entre les deux moments d'écriture, mes pas m'avaient amené vers une Maison de la Culture pour assister à la prestation d'Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant qui présentait "live" leur album "Comme dans un film". Installé dans la ligne d'attente, j'échange avec la personne juste devant moi que je ne connaissais pas et "surprise" ! Nous arrivons à découvrir par les méandres inconnus d'une discussion qu'elle aussi avait participé au tournage de l'oeuvre de Mandoline Hybride et, en plus, elle est la mère d'une des personnes qui m'a accueilli pour le tournage.  Quel plaisir de pouvoir échanger avec un des 20 volontaires ! Décidément, le hasard réserve bien de belles surprises.

Fin de l'intermède.

C'est à moi, maintenant. Je prends place sur une chaise. Priscilla Guy me rappelle les indications de base, dont les principales sont de ne pas bouger la tête et que dix secondes avant la fin, elle me l'indiquera. Elle m'assure aussi que rien de trop proche viendra près de moi, parce qu'avec les yeux fermés, nous percevons plus et avec une impression de proximité amplifiée. Le temps de bien m'installer (et d'enlever mes bas et mes souliers !), je prends la pose et "go !", c'est parti. Les deux premières minutes sont inconfortables, surtout par le "stress" d'avoir à tenir le coup sans bouger. Je suis donc peu sensible à la vie autour et pourtant, il s'en passe des choses. Arrive le changement de posture (psychologique, évidemment !), je me détends et mes oreilles sont libres de prendre contact avec l'environnement. Autour de moi, les gens passent, une batterie et des guitares s'expriment avec passion et surtout, arrive le petit train du Parc Lafontaine et son conducteur qui présente avec grand enthousiasme notre grand chansonnier en nommant ses chansons et en faisant des extraits, fort bien d'ailleurs. Le prix d'un tour de p'tit train, monsieur ? Quatre dollars madame.

Moi, je suis dans un état confortable, agréable, moi l'hyperactif. Voilà donc pourquoi, à l'annonce "des 10 secondes", je suis quelque peu déçu et je prends bien mon temps à reprendre contact visuellement avec le monde autour. Avec son enregistreuse, comme convenu à l'avance, elle m'invite à laisser quelques impressions, si je le souhaite. Ce que je fais avec grand plaisir, question de poursuivre un peu plus longtemps cette expérience.

Un peu curieux, j'apprends que c'est durant l'hiver prochain que le travail se fera pour produire ce court métrage qui aura un peu demoi là-dedans. Pour vous, si vous voulez avoir une idée du résultat, avec la première étape du travail, voici un vidéo sur le lien suivant.

https://vimeo.com/232165324


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