mercredi 23 mai 2018

Retour sur mes pas en danse printemps-hiver 2018: Des pas riches en découverte avec son palmarès

Ma saison danse a été riche avec une trentaine de propositions, tout horizon, et il est facile de la qualifier de réussie. Très peu, m'ont fait regretter les pas faits pour s'y rendre et souvent mes regrets étaient dus à ma disposition du moment. Dresser un palmarès est un exercice périlleux, mais, le spectateur que je suis s'y lance.

En cinquième position, "Repertoire" avec la Martha Graham Dance Company présenté par Danse Danse. Avec les quatre oeuvres au programme, d'une chorégraphe dont je n'avais rien vu auparavant, le tour d'horizon proposé avait tout d'une rencontre artistique mémorable.

En quatrième position, "Viriditas" de Margie Gillis avec, sur scène, la chorégraphe, Troy Ogilvie et Paola Styron, présenté par l'Agora de la Danse. Juste d'être présent pour ressentir ce que dégage les oeuvres et cette chorégraphe, mérite une place à mon palmarès. Voir danser la chorégraphe et ses interprètes qui sont "en mission" pour nous proposer leur réflexion pour un monde meilleur, me rend meilleur. Et la simplicité et les propos de la chorégraphe, en discussion après représentation, avait tout de la cerise sur le sundae. C'est, définitivement, un moment significatif de ma saison danse.

En troisième position, "Tout ce qui va, revient" de Catherine Gaudet au La Chapelle. Trois courtes oeuvres fort bien portées par trois interprètes brillantes (Sarah Dell'Ava, Clara Furey et Louise Bédard) qui ont fait mouche en moi. En prenant place tout devant, j'ai risqué et j'ai gagné un bec sur la joue de l'une et une remarque percutante d'une autre. Des gestes accompagnés de propos, comme peut le faire si bien la chorégraphe.

En deuxième position, "Bienvenue chez moi, petite Malgache-Chinoise" de Claudia Chan Tak présentée par Tangente. Lorsqu'un diffuseur permet à une chorégraphe de nous faire visiter son "monde" qui s'avère si riche autant par ses racines que par son feuillage, impossible de rester insensible. Autant les souvenirs de voyage, les objets ramenés, que les gestes présentés m'ont rejoint. Un univers riche qui garde une belle place dans ma mémoire.

En première place, mon coup de coeur, "Running Piece" de Jacques Poulin-Denis avec Manuel Roque, présentée par l'Agora de la Danse. J'avais écrit et je persiste, une oeuvre forte qui a touché le coureur-spectateur en moi. Je rajouterais, une oeuvre qui a visé fort juste et qui me suit et me supporte mentalement depuis, dans mes sorties course, en route pour mon prochain demi marathon.

Je m'en voudrais de ne pas décerner quelques mentions spéciales. 

La première, "Résistances plurielles" de l'Agora de la Danse qui autant par son audace à sortir des sentiers battus (jusqu'à un stationnement souterrain avec Mélanie Demers qui ose fort) et son propos multiple qui aurait mérité une place dans mon palmarès. 

La deuxième, "Intérieur brut"de Sonia Bustos en collaboration avec Élodie Lombardo présenté au M.A.I. Ces atrocités vécues par ces femmes mexicaines, elle les a porté avec justesse pour me les faire ressentir. Une cause juste de laquelle il ne faut pas détourner le regard.

La troisième, impossible pour moi de ne pas revenir sur une des deux soirées des finissant.e.s du bac en danse de l'UQAM qui, avec "in_humain.e" d'Ismaël Mouaraki, m'ont entraîné les yeux et l'esprit dans une oeuvre de grande forme forte et "fortement" réussie.

La quatrième, "Seuil" avec Le Patin Libre présenté par Danse Danse. Soirée différente pour l'amateur de danse, mais du tout de patinage artistique (et de ses omniprésents risque de chute). Du patin artistique, agréable à regarder qui permet à cette troupe d'artistes d'être vue et appréciée par un grand nombre. De belles "figures" sur glace qui ne laissent pas "de glace" les spectateurs et moi aussi.

La dernière, pour la reprise de "Dieu ne t'a pas créer juste pour danser" de Marie Béland, présentée dans quelques Maisons de la Culture et qui, encore cette fois, a réussi à rejoindre le public moins familier à la danse contemporaine et qui leur permet d'envisager une prochaine rencontre en danse.

Pour conclure, mon rendez-vous manqué de la saison, "Sutra" de Sidi Larbi Cherkaoui. Est-ce de ma place différente dans la salle, ma réception du moment ou l'oeuvre elle-même, allez savoir ? Mais je n'ai pas "connecté" avec cet univers qui m'a semblé froid et mécanique. Et autour de moi, les réactions ont été fort positives.Comme dirais un de mes petits-fils,fort sage, "c'est la vie" !!!

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