jeudi 13 juin 2019

Sur mes pas de ma deuxième soirée au Fringe: "Eye Candy" et "Nicotine", deux œuvres qui frappent et qui touchent !

Pour ma deuxième sortie au Fringe, j'avais mis à mon agenda trois œuvres, mais le début de journée avait grandement diminué mon énergie. Pare conséquent, les deux premières que j'avais choisies y sont restées. Deux propositions qui avaient attiré mon attention.

La première, "Eye Candy" de Stéphanie Morin-Robert était, pour moi un incontournable. Ayant assisté à ces propositions chorégraphiques (avec "For body and light"), il y a y bon nombre d'années, je ne l'avais jamais vu sur scène avec ses propositions précédentes, "Blindside" et "The Merkin Sisters". Rien de volontaire, mais j'en suis un peu honteux parce que les commentaires étaient fort élogieux. Donc cette fois, pas question de rater au moins une de ces deux propositions au Fringe.

                                                         Tirée du site du Fringe

La deuxième, a été mis récemment à l'agenda, suite à l'entrevue de Zach Pâquet Miscioscia, l'auteur du texte de cette pièce de théâtre. "Nicotine" à l'émission Danscussions & Co. L'amateur de danse ayant été impressionné et sa curiosité attisée, cette proposition théâtrale a été mise au programme de sa soirée !

Mais revenons à "Eye Candy" ! Il est 17h50, nous sommes mardi soir, malgré tout la foule s'avère fort nombreuse dans le Théâtre La Chapelle. À mon arrivée, plusieurs minutes avant, la porte de la salle est déjà ouverte et je peux prendre place dans "ma"première rangée. Quelques minutes avant le début de la présentation, Stéphanie rentre dans la salle à son tour et salue les gens déjà présents et ceux qui rentrent aussi. Petite surprise pour moi, lorsqu'elle vient à ma rencontre, elle me reconnait et me salue par mon nom ! Ce qu'elle fera aussi pour bon nombre de personnes dans la place.

Et puis arrive le moment de débuter. La suite me démontre pourquoi cette artiste reçoit des critiques aussi élogieuses. Prenant place au milieu de la scène avec comme appui technique un projecteur et un écran. Elle nous relate d'abord de façon fort humoristique et captivante une présentation qu'elle a fait dans un congrès de spécialistes pour les yeux. La suite prend une tournure surprenante dans notre métropole et des différentes étapes de sa grossesse. La description de son accouchement est mémorable.

À intervalles réguliers, elle interrompt sa présentation l'illustrer avec un accessoire fort simple, une paire d'yeux. Et elle le mettra au-dessus sa bouche et aussi ailleurs, dont sous son nombril, avec des effets visuels fort surprenants et amusants. Elle conclue avec une tournure fort touchante qui nous fait découvrir que le point commun avec son grand-père (qui lui aussi, avait un oeil en moins !) n'était pas celui que l'on avait d'abord cru en début de présentation.

Et une fois mes applaudissements envolés, je repars en regrettant d'avoir tant tardé à la découvrir cette performeuse "hors norme" ! Merci Stéphanie !

Je me remets en marche pour me rendre pas trop loin, au quatrième étage du MAI, au Black Theatre Workshop Studio pour assister à "Nicotine" de Zach Pâquet Miscioscia, accompagné sur scène par Camille Blouin-Picard. À notre entrée en salle. les deux "protagonistes", lui et elle, sont assis dos à dos, chacun sur son matelas. Le Studio est tout petit et permettra de ressentir une intimité prévisible. Et c'est ce qui arrivera dans l'heure qui suit. Deux jeunes de notre époque (selon le spectateur que je suis), qui vivront une relation amoureuse intense, torturée. ambiguë durant laquelle les émotions sont exprimées crûment, sur fond de perpétuels questionnements ! Comment se compromettre et se situer dans cette relation ? Comment l'avouer et avec quels mots l'exprimer, ces jeunes laissent souvent leurs expressions prendre le relais ? Une histoire d'amour moderne, dont l'issue est guidée par la consommation de substances interdites et par la crainte de l'abandon à l'autre. Une histoire d'amour détournée par une envie d'autodestruction omniprésent ! Une histoire d'amour fort intense, remplie d'ombre et de lumière !

                                                              Tirée du site du Fringe

Une histoire qui me laisse des traces et qui me demande de marcher, et encore un peu plus, avant de prendre le bus pour revenir à la maison !

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