dimanche 1 septembre 2019

Sur mes pas rue Prince Arthur: "Tout près du souffle"

C'est par un début d'un beau samedi après midi que mes pas me portent jusqu'en face du Café Campus, rue Prince Arthur pour découvrir "Tout près du souffle". Cette proposition "urbaine" en deux temps est le résultat de la collaboration de l'organisme "Les Escales Improbables de Montréal", de Louise Bédard Danse et pour cette présentation, du Choeur du Brouhaha.

Quelque peu en repli des activités de la foire du boulevard St-Laurent, avec la "vie urbaine" toute active autour, je trouve le lieu de présentation. Il ne me reste qu'à trouver ma place avec tout près, le choeur et les deux interprètes de "pierres brûlantes", Gabrielle Surprenant-Lacasse et Nicolas Patry en mode attente. Bien guidé (par Louise Bédard, elle même), je la trouve, ma place !

                                          Tirée du site de Louise Bédard danse

À l'heure prévue, les voix de la vingtaine de choristes se font peu à peu entendre, suivies par les gestes fort solennels de cette femme et de cet homme dont on remarque les tabliers. Et pendant les dix prochaines minutes, ils "mettent la table" à leur histoire. Parce que moi je ce que j'ai vu par la suite, c'est leur histoire en quatre temps durant lesquels, les voix appuient le propos. Cette histoire se déplace dans l'espace, comme le chœur, ce qui nous demande d'adopter une perspective différente. Parce qu'une fois le tablier enlevé, les pierres prennent place avec leurs propos contradictoires de "oui" et de "non". Tout autour la vie continue, les passants passent, mais aussi s'arrêtent, parfois intrigués ! Il me semble que pour moi, en fin de parcours que lui et elle qui se cherchent, comme un couple vivant leurs difficultés, mais au final, tout se finit bien et qu'ils se retrouvent.

Pas besoin d'être fin observateur pour constater que cette oeuvre présentée en pleine "ville", demande un effort certain aux interprètes, surtout, mais aussi aux spectateurs pour garder le focus sur l'oeuvre pendant que l'activité urbaine se fait fort active tout autour. Bravo à vous choristes et interprètes, les applaudissements vous sont fort bien mérités !

Pause d'une quarantaine de minutes avant la deuxième partie, le temps de partir à la recherche d'un café qui m'a été préparé par une ancienne étudiante de mon Collège ! C'est donc café en main que je reviens prendre place dans l'espace de présentation tout vide. Et puis peu à peu l'espace se garnit et le chœur et les interprètes reviennent.

Un peu de mise en place pour eux est nécessaire pendant que moi, je tergiverse sur le meilleur endroit à prendre. Et je la trouve ma place, pour la première partie parce que comme pour la première oeuvre, il faudra se déplacer pour suivre ! C'était ma deuxième fois pour "Les mains froissées" avec Marylin Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse, la fois précédente était il y presque exactement un an (le 30 août 2018). Cette fois, deux différences marquées, c'était en plein jour plutôt qu'à la brunante et les deux interprètes étaient accompagnées par une chorale, plutôt qu'une bande musicale. Si le contexte de présentation est différent, ma perspective et mon interprétation de l'oeuvre restent sensiblement identiques. Donc, ces deux femmes, toutes voiles blanches déployées, prennent leur envol portées par le souffle du chant. Le voile qui devient voile pour disparaître et laisser leurs cheveux tout au vent. Et ce sont leurs corps qui se font voile et qui s'envolent, cheveux tout au vent. C'est à un voyage que je me sens invité avec des mouvements, signés Louise Bédard. Et ce voyage nous amène dans une vie riche de sa quotidienneté toute routinière, illustrée ici par des cadres de bois. Mais comble de surprise, de cette apparente tranquillité, nous arrive "de nulle part" une voix (celle d'une des choristes) qui me touche profondément, tel un appel. Comme quoi dans la vie, il faut se méfier des eaux qui dorment, comme de la routine et qu'il faut rester éveillé, parce que l'appel d'un nouveau départ peut nous arriver sans que l'on s'y attende !

Une fois les applaudissements eux aussi envolés, le moment de mon départ est arrivé et celui des bilans aussi. Présenter de la danse dans un espace public et fort achalandé recèle son lot d'écueils, tels les bruits ambiants parfois fort sonores, les distractions de ces passants qui décident de "passer" leur chemin sans arrêter ou de ce vent insensible à la teneur de l'oeuvre. Il en reste que ce type d'initiative permet d'aller à la rencontre du plus grand nombre dont certain.es ont été captivé.es. De cela, je peux en témoigner.  Et d'autres pourront en profiter les 7 et 14 septembre prochains, au même endroit avec un chœur différent, soit celui "du Plateau" !

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