Parce qu'il faut que la vie se poursuive, les élèves de deuxième année de l'École de Danse Contemporaine de Montréal (ou ECDM) nous proposaient "AVES" de José Navas qui "exprime en mouvement les thèmes de la résilience et de la renaissance" (programme de la soirée). Et cette proposition, je l'ai accepté avec grand plaisir.
Bien installé devant mon écran, j'attends le début ! Je suis accueilli par la directrice de l'École, madame Lucie Boissinot qui met la table pour la suite. Une soirée en deux temps séparée par un entracte qui nous présentera deux diplômé.es de cette école (et que j'ai eu l'occasion de voir sur scène quelques fois) Stacey Désilier et Danny Morissette.
La première partie débute avec l'arrivée toute douce de cette femme sur la scène toute blanche divisée en carrés de deux mètres carrés. Elle est vêtue tout en blanc et semble avoir un but à atteindre droit devant elle. Et puis, sur un coup de pied, elle est rejointe par onze autres interprètes. Tous sont vêtus en blanc et tous ont un cache-visage rouge (ou orange), sauf certains qui ont un long bec tout blanc. Ils prennent possession des lieux et de mon attention. J'en apprécie particulièrement les gestes des bras tout en rotation et l'harmonie des corps avec la musique, "Le Boléro" de Ravel. Le crescendo se voit et se ressent. Et quand le Boléro se termine, les corps tombent au sol. Et tout en douceur, sur un changement de ton musical, les autres quittent et cette première femme restera seule. Il s'en suit d'un moment fort frustrant, celui où les interprètes (André Abat-Roy, Meihan Carrier-Brisson, Aliénor Chamoux, Chanel Cheiban, Maéva Cochin, Clémence Dinard, Mara Dupas, Anna Duverne, Rony Joaquin Figueroa, Carlos-Alexis Mendoza, Isabelle Sue Pilette et Jérôme Zerges) et José Navas se mettent droit devant nous, à visage découvert sans que je puisse les applaudir.
Après le court entracte, le deuxième groupe (Nolwenn Duhaut, Aurélie-Ann Figaro, Débora Huynh, Nûr Khatir, Marianne Lataillade, Nils Levazeux, Marianne Murphy, Valentine Rousseau, Jérôme Tremblay-Lanthier et Zoé Uliana) nous propose ces mêmes mouvements que je revoie avec tout autant de plaisir.
Difficile de bien décrire cette oeuvre qui porte bien la signature de José Navas et bien "enrobée" par les éclairages de Stéphane Ménigot. Il en reste que de découvrir une chorégraphie de grand groupe en ces temps, cela fait du bien et comme pour ces jeunes qui persévèrent malgré un avenir fort incertain pour leur art. Cela me fait espérer en des jours meilleurs. Merci à vous !
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