J'ai été informé par une amie de la présentation des premiers pas d'une proposition en développement, soit "Décalage vers le rouge" de Chloé Bourdages-Roy et je m'y suis dirigé virtuellement ! Pour cette présentation, j'ai d'abord eu droit, après les présentation d'usage, à quatre extraits de sa pièce suite à une résidence à la Maison de la Culture Notre-Dame de-Grâce, entrecoupés des mots quelques artisans. Le tout se terminant par une discussion ouverte avec la chorégraphe et deux des interprètes.
Tirée du site Accès Culture de la ville de Montréal
En entrée de jeu, je peux affirmer que j'ai beaucoup apprécié le pouvoir évocateur des différents extraits que j'ai vus. Elle a cristallisé son oeuvre à partir de ses observations du ciel lors d'un séjour en région et des phénomènes cosmologiques qui s'y passent. Et comme l'univers recèle plein de mystères à explorer, la chorégraphe a fait ses recherches et à partir de concepts scientifiques découverts dont le décalage vers le rouge, les mouvements ont émergé. Peut-être parce que son territoire d'inspiration a été un jour, un de mes territoires d'intérêt, il y a eu une connexion forte entre l'oeuvre et moi.
Le premier extrait avec Myriam Foisy et Ariane Dubé-Lavigne m'amène dans l'espace avec une première femme qui évolue dans un monde sans gravité qui semble le découvrir avec des gestes fort amples. Elle est rejointe par une deuxième qui chacune de leur côté explorent. Dans l'espace où toutes les molécules sont éloignées, ainsi en est-il de ces deux corps, mais toujours en harmonie !
Le deuxième extrait avec Kim L. Rouchdy et Ariane Dubé-Lavigne a l'inverse débute, pour moi, par une illustration de mouvements sous la contrainte de gravité qui les gardent sur le mur. Mais peu à peu, elles s'en libèrent et leurs mouvements deviennent d'une belle amplitude en exploration.
Le troisième extrait, avec Ariane Dessaulles et Marie-Ève Dion avec une robe qui les relient (création de Kim L Rouchdy, dixit la chorégraphe) illustrent fort éloquemment par leurs gestes la propagation des ondes et que tout est interrelié. Cet effet est multiplié par la projection des ombres de leurs deux "bras" sur le mur.
Le dernier extrait avec les cinq interprètes me propose le lent déploiement de cinq corps "enracinés" sur un astre sans gravité et qui évoluent selon les vents cosmiques qui les balaient de plus en plus. La lutte pour se libérer du sol semble intense avec leurs mouvements de bras qui semblent vouloir appeler l'envol. J'y ai aussi vu cette image des algues dans le fond de l'eau d'une rivière au fort courant.
Au final, quatre tableaux fort inspirants avec la musique "spatiale" en direct de Tristan Henry qui porte le propos chorégraphique de façon fort juste et bien.
Je suis fort intéressé à découvrir comment ces quatre tableaux seront reliés dans cette exploration tout en haut dans l'univers lorsque sur scène (ou sur mon écran), elle sera présentée !
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