Bon, je me répète, mais j'ai tellement hâte de retourner en salle pour assister en personne à des prestations ! La plus récente proposition de "ma gang" de Tangente en est un bel exemple. Aller à la rencontre de deux artistes avec des univers fort différents, c'est en personne que j'aurais préféré le faire. Mais, parce qu'il y a un mais, mon "billet" pour les voir en ligne, avec la possibilité de les voir en différé comportait un avantage indéniable. Lequel, me demanderez-vous ? Et bien avec mon billet pour les voir en différé, mais aussi de pouvoir les revoir avait un grand avantage. Celui de surpasser la première impression pour mieux saisir leur proposition au deuxième visionnement. Et de cet avantage, j'ai profité !
Ainsi donc Winnie Ho et Charo Foo Tai Wei, lorsque chacune à votre façon, vous sortez de votre zone de confort (comme le demandait les initiateurs de l’événement KickStart de CanAsian Dance, en collaboration avec Tangente et le Festival Accès Asie), vous m'avez proposé deux oeuvres riches en symboles.
Après les présentations d'usage de Stéphane Labbé de Tangente et de Khroso Berahmandi du Festival Accès Asie (festival qui dans le passé m'a permis de faire de belles découvertes !), nous découvrons d'abord "aWokening" de Winnie Ho.
Photo de Winnie Ho par David Wong tirée du site de Tangente
Tout d'abord cachée ou enfouie dans un grand wok, tel un cocon, le corps fait corps avec le wok, comme peut l'être la personnalité avec l'origine de cette femme ! Peu à peu émerge la personne, son originalité mis à mal par cette ouverture vers le là-bas. Je découvre ensuite son départ, le wok comme navire sur l'eau pour aller au loin malgré les intempéries. Les moments où elle est assis dans le wok avec cette bande derrière, qui flotte au vent, telle une toile me plait particulièrement ! Une fois rendu là-bas ou ici, selon le point de vue, elle endosse son "habit" et entreprend sa marche et avec son wok, tel un héritage que l'on traîne ! Et dans sa course pour prendre sa place, il y les choses que que l'on prend et celles qu'on laisse aussi. Et puis, tout à coup, les souvenirs remontent et par ces voix, elle est interpellée pour revenir, reprendre son chemin ou refaire ses pas ? Je ne saurais dire, mais avec ses mystères elle me quitte !
Après un entracte qui me permet de découvrir ces deux artistes et leurs oeuvres, se présente Charo Foo Tai Wei avec "Jin Gu Bang (The Golden Stick Ritual". Si la première oeuvre nous présentait un parcours, celle ci avait tout de la rencontre. Une rencontre avec cette femme qui endossait, en l'honneur de sa tante shaman, différents états ! Avec elle, juste là sans rien autour, impossible de rester indifférent à ses métamorphoses, à ses expressions faciales fort impressionnantes et à ses gestes fins et aiguisés. J'avais l'impression à assister à une invitation à aller au bout de soi et peut-être même à en dépasser les limites pour aller dans un état autre. Une vingtaine de minutes sans que je puisse me faire mon histoire, trop captivé par ce qu'elle me montrait !
Photo de Charo Foo Tai Wei par Danielle Plourde tirée du site de TangenteAu final deux rencontres fort différentes, mais tout aussi intéressantes. Sachez mesdames, que devant mon écran, il y a eu mes applaudissements comme si vous étiez devant moi !
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