mardi 12 janvier 2021

Sur mes pas de lecteur: Expédition déstabilisante "Avec un poignard" !

Depuis le début de la pandémie, je lis peu avec comme bilan quelques livres déjà lus, tel que "La Peste" de Camus et des essais. Comme si je voulais explorer et mieux comprendre les enjeux actuels. Les romans, eux, s'accumulent devant moi et il a fallu que la nouvelle année se pointe le bout du nez pour que je change de direction. À vrai dire, pas de changer de direction, mais d'ouvrir de nouveaux horizons littéraires. 

                                                           Tiré du site internet du Devoir

Voilà donc pourquoi le plus récent roman de Mathieu Leroux, "Avec un poignard" était tout à fait approprié pour satisfaire mon besoin! Il me propose une expédition, au propre comme au figuré, dans des territoires, pour moi, inexplorés. Le guide-narrateur est tout à fait différent de moi, à l'opposé même, dans les différents aspects de sa vie. Et je reviens de cette expédition satisfait, mais aussi troublé. Ainsi donc, de cet homme, je découvre la relation "stérile" avec son père et celle inachevée avec un amant. Je découvre aussi le pouvoir de ses mots pour illustrer des lieux et des personnages. Comme l'écrivait Dominic Tardif dans Le Devoir (26 septembre 2020), ce roman est une "Lettre double, donc, manœuvrant de nombreux glissements (très habiles) entre des paragraphes s’adressant à ce paternel veule et vieillissant, et d’autres s’adressant à l’amant insaisissable. Entre les deux : une féconde zone de flou." Et cette zone floue est très riche, troublante et intense !

Je resterai bien en contrôle tout au long de ma lecture lors de ces glissements et surtout je serai très attentif lors de la description des lieux visités (Las Vegas et Berlin) et des différents personnages rencontrés, dont certains sont surprenants. J'ai vu les lieux, j' vu les gens et parfois, je m'y sentais même dedans ou avec !

Au final, cet homme, j'ai appris à le connaître et à le comprendre, même si entre lui et moi, il n'y a aucun point en commun. Comme si nos univers de chacun des deux côtés de la lame se rejoignaient à la pointe de ce poignard.

Un premier roman cette année qui dilate mes papilles littéraires, merci Mathieu !

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