Ce projet ambitieux en temps de pandémie, j'en entends parler depuis un certain temps et il avait attiré mon attention. Avec "La question des fleurs" l'agence Mickaël Spinnhirny, met sur scène deux interprètes tout proches. Impossible pour le spectateur de danse que je suis de rester indifférent ! Cette proposition donne la "voix" à quatre chorégraphes, Andrea Peña, Christophe Garcia, Dominique Porte et Ismaël Mouaraki pour mettre en mouvements cette question avec Daphnée Laurendeau et Danny Morissette. Les deux étant un couple dans la vie, cela lève un obstacle fondamental (la proximité des interprètes) à ce projet.
Photo tirée du site de l'agence Mickaël SpinnhirnyPour en découvrir une des facettes, nous étions invités par la Maison de la Culture Claude-Léveillé et du lieu de diffusion Parc-Extension. Invitation que j'ai acceptée ! Après l'accueil de Sophie Michaud et de la présentation du contexte de création de l'oeuvre avec Mickaël Spinnhirny, je suis amené sur une scène plongée dans l'ombre. Deux silhouettes en émergent, celles de Daphnée Laurendeau et Danny Morissette, couleur chair sur fond noir ! Deux corps qui comme des fleurs qui évoluent lentement, prennent place pour se mettre en mouvement et garder captif mon attention.
Ce qui me frappe le plus durant la quinzaine de minutes est la grande intimité entre cette femme et cet homme qui se dégage. Le souffle qui se transmet entre les deux. Et cet effet est amplifié par l'absence de toute interférence parce que sur ce fond noir, les corps irradient. Cette proximité des corps me fait du bien. Et je suis porté jusqu'à la fin qui me montre que l'on peut être, lorsque la vie nous laisse, ensemble. Lorsque que les corps deviennent un !
Au final, un propos fort pertinent en ce temps de pandémie, avec deux interprètes qui traduisent fort bien le sens que j'y vois avec une scénographie dépouillée d'artifices distrayants qui me permet de rester attentif aux éléments subtils de la vie, comme la beauté des fleurs.
"La question des fleurs" est une proposition en quatre partie et suite à la découverte de cette partie, je me fais un devoir, fort plaisant, d'aller la découvrir au complet sur scène lorsque l'hiver pandémique sera derrière nous et que les salles nous ouvriront leurs portes !
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