Cela fait quelques années que j'ai un plaisir toujours renouvelé d'aller à la rencontre des oeuvres de cinédanse, gracieuseté de Regards Hybrides et Priscilla Guy. Pour cette année de confinement, les rencontres ont quitté les lieux de diffusion réels pour ceux virtuels des Maisons de la Culture de Montréal sur le web avec des rencontres hebdomadaires avec un.e des artisans d'une des quinze oeuvres au programme pour un mois (du 15 février au 15 mars). Et moi, j'en profite !
J'ai déjà vu et revu quelques oeuvres proposées. Je distille mon plaisir, dirait le prof de chimie que j'ai été ! J'ai aussi assisté à trois des quatre rencontres "en ligne" avec la résolution de ne pas manquer la quatrième, mercredi soir prochain (le 10 mars) !
Une fois ce préambule complété, vous me demanderez sûrement, pourquoi je devrais comme toi, Robert, aller découvrir ces oeuvres ? Parce qu'elles couvrent un large spectre de paysages artistiques et esthétiques et ce pour tous les âges !
Parmi ces douze propositions, j'en retiens plus particulièrement cinq !
D'abord, "Odehimin" de et avec Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo appuyé par le Wapikoni mobile. Le titre se traduit en images par la présentation fort pertinente: "c’est se reconnecter avec soi-même et réapprendre à s’aimer." Et le message porte bien et cette jeune femme rayonne jusqu'à nous devant notre écran !
Aussi "How the earth Must see itself" de Lucy Cash et Simone Kenyon qui nous amène dans une incursion dans une forêt pour y découvrir les touts petits (insectes), les plus grands (arbres) et ces femmes qui explorent ces lieux. C'est beau, c'est poétique et tout au long nous sommes apaisés. Sans oublier les images qui sont tellement belles !
Aussi, «Itsy bitsy» de Lisa Kusanagi et JuJu Kusanagi qui m'a fasciné par son esthétique moderne. Peu à dire, mais rien à redire aussi devant cette proposition !
Aussi, «S'envoler (chez soi)» d'Estelle Clareton et Brice Noeser qui est la réponse à l'annulation d'une version actuelle et intergénérationnelle de cette oeuvre, "S'envoler" que j'avais vu sur scène, il y a quelques années ! Une réponse "zoom" en ce temps de pandémie qui m'a permis de voir des "corps" connus, mais aussi celui d'un enfant fort rayonnant. Une oeuvre en neuf cases qui respecte l'esprit de la proposition originale et qui nous fait sortir de notre cuisine pour aller tout droit devant, au propre comme au figuré, dehors !
Enfin, comment ne pas parler de "Off ground" de Boudewijn Koole et Jakop Ahlbom qui présente ce duo mère enfant en des temps difficiles à venir (lire ici le décès de la mère) avec Louise Lecavalier et Antoine Masson qui nous font vivre ces temps avec des gestes qui nous rejoignent et nous émeuvent !
En terminant, impossible pour moi de ne pas dire que plusieurs autres courts-métrages m'ont aussi captivé dont "Snow" qui me rappelle que l'hiver peut m'amener dans des territoires du passé fort riches et aussi "Bhairava" de Marlene Miller et Philip Szporer qui m'a fasciné, tout comme la première fois, sur grand écran, par l'exotisme et la très grande synchronisation entre les gestes et la musique de cette danseuse ! En passant, si vous lisez ce texte avant le 10 mars, vous pourrez assister en ligne à une rencontre avec les artistes en ce 10 mars (détails sur le site de Accès culture de la ville de Montréal).
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