L'invitation m'était venue de la Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce. Celle de découvrir des extraits de la prochaine création de Sonia Bustos, "Je ne vais pas inonder la mer". Un rapide retour dans mes souvenirs m'a permis de revenir il y a trois ans presque jour pour jour dans la Galerie du MAI. On me proposait d'abord une exposition fort touchante et intense sur des évènements dramatiques à propos de femmes mexicaines. Elle prenait appui sur ces évènements pour nous proposer "Intérieur brut" qui m'avait interpellé. Sa chorégraphie avec les photographies de ses femmes-victimes mexicaines tout autour, son pays d'origine m'avait touché. Pour les intéressé.es, voici le lien sur mon retour (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2018/04/sur-mes-pas-en-danse-fortement-touche.html)
Cette fois, elle met les racines de cette création dans le deuil, son deuil. Celui qu'elle a vécu après les décès de sa grand-mère et de sa mère. Une fois les explications complétées, nous sommes invités à découvrir des extraits de sa création. En entrée de jeu, nous avons droit à des échanges entre les musiciens et la chorégraphe-interprète sur la création d'un tableau plus "festif !. Il s'en suit un autre, plus "sombre", mais à mes yeux, tellement lumineux sur ce qu'elle a vécu et ressenti tout au long de son cheminement. J'y ai vu les souvenirs (avec les voix), de "ce ensemble à toute seule". Le passage durant lequel, elle laisse tomber ce vêtement, tel des souvenirs chers à elle! Et en finale, pendant que nous voyons une chaise vide et une table avec un pot avec trois fleurs (quel beau symbole !), il s'en suit que cette femme semble regarder droit devant !
Photo de la chorégraphe-interprète par David Wong, tirée du site du MAIDes extraits, fort de ses états de corps, qui m'invitent à aller à découvrir l'oeuvre toute entière et vous devriez, selon moi, en faire tout autant. Malheureusement, les deux représentations prévues au MAI seront présentées sur invitation, conséquence des consignes sanitaires qui limitent le nombre de spectateurs à une toute petite douzaine. Je retiens cependant les paroles de la responsable de la Maison de la Culture qui est confiante que nous pourrons la découvrir dans des Maisons de la Culture prochainement ! Pour ma part, je me tiens en alerte !
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