Ma troisième sortie de la semaine avait débuté sur "un mauvais pied" ou de "mauvais pas"! Pour pouvoir prendre place sur un siège en première rangée dans la salle du La Chapelle, j'étais bien à l'avance. Après avoir attendu une trentaine de minutes un autobus sur une ligne achalandée (lire ici 139 Pie-IX), avoir démissionné et avoir plutôt pris un autre bus pour me rendre à une station de la ligne orange, c'est un arrêt de service que j'ai découvert à cette station et la tonne de gens en attente. Décidément, le temps passe et moi je désespère de pouvoir m'y rendre. Le service reprend enfin et en sortant de la station de métro, c'est au pas rapide que je me dirige vers ma destination. C'est environ cinq minutes avant l'heure prévue que je franchi le seuil du La Chapelle. Montre mon passeport vaccinal, mon billet et j'entre enfin dans la salle, ouf ! Et juste là presqu'au milieu de la première rangée que "mon" siège tout libre m'attend sagement, malgré une salle assez bien remplie (compte tenu des normes sanitaires) ! Pour me mettre en position de réception, je ferme les yeux et je fais le vide en moi pour évacuer le stress des quatre-vingt-dix minutes précédentes fort angoissantes !
Mais, j'y suis et après les présentations d'usage, les lumières se ferment et mon attention se met aux aguets pour découvrir "18 P_R_A_C_T_I_C_E_S" d'Andrew Turner présenté par Danse-Cité et le "La Chapelle". Son arrivée surprend, parce que c'est avec sa voix qu'il capte mon attention. Une voix de tout au fond de lui en duo avec son souffle qui semble venir d'un endroit inconnu en lui. Le ton est donné pour la suite durant laquelle il nous proposera tout le spectre de ses habiletés sur scène. Il parlera avec lui-même via un écran, il racontera son expédition dans un monde parallèle lors de son épisode sur la livraison d'un repas qui est pour moi, un élément d'anthologie. Il nous parlera d'Ulysse, de l'Odyssée d'Homère et des définitions de "polytropos" avec celle qu'il préfère. Il nous fera rire et réfléchir aussi. Il nous fera une démonstration fort lumineuse de son habileté avec des sabres lumineux de jedi et des recherches sur le web sur ce sujet dont il nous montre des extraits. Il nous laissera même en plan pour (ouf !) nous revenir. Évidemment, il dansera aussi et fort bien!
Photo de l'interprète tirée du site de Danse-CitéTout le long, impossible de détourner mon attention tout au long des 18 pratiques de cet "homme orchestre". Je me souviens d'avoir déjà écrit à propos de ce créateur philosophe et érudit, "toujours aussi désarçonnant (de plaisir)" et avec cette proposition, il garde le cap en nous proposant une oeuvre tout aussi spirituelle que divertissante qui décloisonne les pratiques culturelles.
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