Nous n'en sommes qu'au début février, mais, pour moi, la glace est brisée ! En cette soirée où la météo oscille autour de zéro, mes pas m'amènent pour une première fois cette année 2022 dans une salle pour assister à une proposition chorégraphique. Au programme de Tangente en cette soirée "Sans rien forcer" d'Hélène Remoué, interprété par Cara Roy.
De cette proposition, j'ai de vagues souvenirs des deux précédentes moutures que j'avais vu il y deux ans et demie. Ces souvenirs consistaient en une performance physique assez importante et intense de cette femme qui faisait émerger de son intérieur un rythme qui l'animait et qui faisait bouger son corps. Mais comme je n'ai pas trop de mémoire et que depuis, j'ai vu "quelques" autres œuvres, je me rendais assez libre de souvenirs et tout à fait disponible pour cette troisième fois.
Me voilà donc, dans "mon" siège en première rangée avec juste devant moi une installation de trois ventilateurs et de deux projecteurs. Derrière, la scène est vide. Rapidement, la salle se remplit (aux normes sanitaires actuelles !) et une fois l'accueil fait (et fort bellement !), les lumières s'éteignent et je suis aux aguets. Et puis, apparait face à nous dans un robe rouge à paillettes, cette femme (Cara Roy) qui face au vent de face (lire ici les ventilateurs à plein régime) nous présente différents "états de cœur" fort vibrant dans lesquels, les fibres de ce cœur exposées à ce vent, sont bien vivantes, pulsées et actives.
Photo de Cara Roy par Vanessa Fortin fournie par TangenteEt puis arrive le moment où le coeur libéré laisse place au corps (sans la robe rouge) qui a son tour, nous présente ses différents états animés par une pulsion intérieure qui est fort palpable et rayonnante. Plus sage, ce tableau permet de mieux prendre conscience de l'importance de l'enveloppe charnelle.
Photo de Cara Roy par Vanessa Fortin fournie par TangenteEt puis, les lumières s'éteignent et nous reviennent ensemble dans un tout le coeur et le corps (incarné par le robe à paillettes rouge de nouveau revêtue) qui s'éclatent dans un beat fort riche et rythmé comme si ensemble le défoulement était la seule voir de sortie. Et devant ces mouvements, impossible de rester impassible, même moi le spectateur tellement non danseur. Et la discussion d'après représentation le confirmera, elle rejoindra pas mal de monde !
De cette proposition qui a émergé d'une recherche sur le "groove" intérieur, il en résulte une œuvre qui fait irradier dans les gestes et les expressions faciales des états de corps fort lumineux. Cara Roy porte avec énergie et intensité cette rencontre cœur-corps, propulsant des vibrations d'en elle jusqu'à nous. Une rencontre qui fait du bien !
Mes pas me ramènent fort satisfait de cette première fois pour cette année qui augure une fort belle année à venir.
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