mardi 12 septembre 2023

Mes pas vers des univers féminins qui me touchent avec "DESEO" à la Maison de la rue Fullum !

Le spectateur de danse que je suis effectue occasionnellement des expéditions dans des univers théâtraux. Et de ces expéditions, celles dans des lieux empreints d'intimité me plaisent particulièrement. Je me souviens encore de ma présence à "Des fragments d'Ana" de Ligia Borges, présenté en 2018 au ZH festival dans une maison du quartier Hochelaga Maisonneuve. 

Courte pause

Voilà un festival qui me manque !

Fin de la courte pause

Voilà donc pourquoi, lorsque les algorithmes m'ont proposé, DESEO" (désir en français), la proposition de Ximena Ferrer j'ai dit oui, d'autant plus qu'une des interprètes, je la connaissais fort bien depuis longtemps (2016, pour être plus précis !), Jacqueline Van de Geer.

                                         Tirée du site de la compagnie Singulier Pluriel
 

Voilà donc mes pas en ce lundi soir qui se dirigent du métro Frontenac jusqu'à la porte d'un immeuble rue Fullum. Une fois à l'intérieur, je suis accueilli et invité à attendre dans la cour arrière, le temps que tous et toutes arrivent. Autour de moi, beaucoup de gens se connaissent et cela donne à ces moments des allures de retrouvaille. Le moment venu, les directives nous sont données parce que c'est en sous-groupes que iront à la rencontre en alternance des trois "propositions" d'une vingtaine de minutes, entrecoupées par trois autres d'environ cinq minutes présentées au salon ! C'est donc environ une trentaine de spectateur-trices qui une fois subdivisée en trois groupes  se déplaceront dans le lieu selon la couleur du carton indiquant aussi l'ordre de nos rencontres. Moi, je prends possession du carton vert qui indique 1, 2 et 3, mais l'ordre, nous assure-t-on n'a aucune importance et fin de parcours, j'en conviens aussi. Long préambule, mais que voulez-vous, il faut bien mettre la table !

Ainsi donc, mon groupe est dirigé vers l'avant dans une chambre à coucher pour découvrir "Ascendante" de Camila Forteza, interprétée par Stéphanie B. Dumont. Nous prenons place sur un banc ou une chaise devant un lit sur lequel semble se trouver sous des draps rouges, une forme humaine. Et cette forme devient une jeune femme. Dans ce qui suivra, tout en intensité, nous découvrirons ce que veux cette femme "désespérée" qui décide de "transmettre" sa présence exacerbée par les réseaux sociaux. Moi, assis tout devant, donc très proche, je ressens fortement les contradictions et les angoisses de cette femme ! 

De retour sous ses couvertures, nous sommes invité.es au salon pour faire la première rencontre de trois avec Phèdre au dessous des ruines de Marianella Morena avec Jacqueline Van De Geer ! Rapidement le désespoir de cette femme nous rejoint et juste la phrase dite et répétée, donne une idée de ce désespoir, "il ne m'aime pas" ! Et lorsqu'elle nous regarde droit dans les yeux, impossible de ne pas le croire et de bien le ressentir ! 

Et puis arrive le signal pour se diriger vers notre prochaine destination, le salon double, une moitié pour elles (Alexandrine Agostini et Josée Rivard) et l'autre moitié pour nous, afin de découvrir "Les demoiselles qui rushent fort" de Julie Vincent. Ainsi donc de Françoise et Catherine, deux soeurs nous découvrirons leurs histoires d'amour et de trahison, colorées de désespoir pendant qu'elle se préparent à effectuer leurs prestations de théâtre érotique ! 

Une fois le signal donné, nous revenons au salon pour nous présenter son côté excessif cette femme (incarnée par Jacqueline Van de Geer) toujours aussi désespérée, mais qui y ajoute une touche pileuse ! Je n'en dis pas plus !

Et nous venu le moment de nous rendre à notre avant dernière destination de la soirée, sous un chapiteau dans la cour arrière pour découvrir "Je ne connais personne qui regarde du porno", de Jimena Marquez, magistralement interprété par Catalina Pop. Mon coup de coeur de la soirée, autant par le texte que par son interprète ! Cette femme nous amènera de "sa" cuisine dans une réflexion sur ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, selon la perspective ! J'y "trouverai en chemin", entre autres le mot dacryphilie et aussi Youppi !, mascotte des Canadiens de Montréal (et pour les plus vieux des Expos de Montréal),  et aussi comme apprêter les lapins à différentes "sauces" ! Et lorsque nous devons quitter, je le fais avec regret !

De retour dans le salon, nous redécouvrons cette femme "désespérée" et abandonnée qui continue d'exprimer son désespoir de laisser pour compte !  Et pour la première fois de la soirée, conformément aux consignes du début, nous nous laissons aller à applaudir celle devant nous et les autres interprètes qui se joignent à elle. 

De cette forme théâtrale qui nous viens d'ailleurs, moi, je dis oui et aussi "encore" ! Mes pas reviennent fort satisfaits avec, en tête, plein de souvenirs !

Aucun commentaire:

Publier un commentaire