vendredi 15 mars 2024

Sur mes pas en danse: Quand l'Agora de la danse me permet une deuxième chance !

 Si depuis quelques années, mes pas m'amènent à de nombreuses propositions de danse, il y en reste qu'avant mon arrivée, l'univers chorégraphique existait et moi j'y étais absent. Par conséquent, j'apprécie beaucoup, les opportunités qui me sont offertes de découvrir des œuvres "d'avant" ! Il y a quelques mois en 2022, j'avais pu découvrir des reprises passation de "La femme Ovale" de Louise Bédard, interprétée par Lucie Vigneault d'abord et par Marilyn Daoust ensuite. Heureux, j'ai été de pouvoir y assister !

Cette fois, c'est l'Agora de la Danse qui me proposait de découvrir dans l'Espace rouge du Wilder, une des premières créations de Daniel Léveillé (créée en 2001), "Amour, acide et noix" et j'ai dit oui sans hésiter. Je ne serai pas le seul, parce que les trois représentations seront à guichet fermé !

                                      Crédit Julie Artacho tirée du site de L'Agora de la danse 

Arrivé plus de trente minutes à l'avance, je suis assez loin du début de la file pour prendre place dans l'Espace Rouge, mais, soyez rassuré.es, j'aurai mon siège, "première rangée ! Une fois en place, le lieu se remplit et chaque place trouve preneur et preneuse ! Le moment venu, le lieu devient tout noir et après une certaine attente, sinon une attente certaine, débute la présentation.

Puisque la nudité complète est peu sinon très peu présente sur scène actuellement, l'arrivée des interprètes nues ou revêtues de leur costume de scène (comme l'indiquera Daniel Léveillé lors de la discussion d'après représentation) produit en moi un certain effet ! Mais vite, mon regard et mon intérêt se déplace de ces corps nus vers leurs mouvements et la musique qui les accompagne. Tout au long des tableaux, les quatre interprètes (Lou Amsellem, Jimmy Gonzalez, Marco Arzenton, Marco Curci), en solo en duo ou en groupe me présentent des mouvements exigeants, dans lesquels les sauts m'impressionnent particulièrement ! Les mouvements de Daniel Léveillé sur la musique de Vivaldi ("Les quatre saisons") avec ses différentes déclinaisons me captivent. De cette froideur, telle une démonstration mathématique, qui pour peu que l'on soit cartésien (ou non !), rejoint un espace cérébral, plutôt que viscéral en nous. En tout cas pour moi, ce fût le cas ! Jusqu'à la fin, je serai captivé !

Bonheur de spectateur que je suis, une discussion suivra la représentation avec les quatre interprètes, le chorégraphe, animée par Fabienne Cabado (celle qui par ses mots m'a guidé dans l'univers chorégraphie, il y a quelques années) durant laquelle plusieurs informations toutes aussi pertinentes qu'intéressantes me seront transmises. Parmi celles ci, la façon dont les interprètes ont été sélectionné.es et comment ils ou elle ont été guidé.es !

Au final, une soirée fort intéressante pour le spectateur que je suis qui m'a permis d'enrichir ma besace !

Sur mes pas en danse: Retour sur mes deux soirées proposées par Danse Danse !

 Le ciel a beau se faire plus dégagé, mon agenda lui de son côté reste et restera fort occupé pour les prochaines semaines. Les propositions de danse surtout, mais pas seulement, remplissent les pages de mon agenda, mais soyez rassuré.es, je ne m'en plains pas ! Trêve de verbiage et passons au sujet de ce texte, soit mes deux sorties à la Place des Arts (en deux jours consécutifs) proposées par Danse Danse. 

                                                          Tirée du site de Danse danse

Première sortie à la Cinquième Salle pour découvrir "Komoco" de la chorégraphe italienne Sofia Nappi (coup de coeur de Pierre Des Marais, comme je l'apprendrai lors de la rencontre d'après représentation ) et interprété par Arthur Bouilliol, Leonardo de Santis, Glenda Gheller, India Guanzini, Paolo Piancastelli. Bien installé dans mon siège (mais pas en première rangée !!!), j'attends le début de la présentation, fébrile et curieux aussi de découvrir le travail d'une autre chorégraphe italienne. En octobre 2022, je découvrais avec plaisir le travail de Silvia Gribaudi, présenté aussi par Danse Danse et j'avais terminé mon texte par les mots suivants: "Au final, une proposition chorégraphique vraiment différente qui m'a fait sortir des sentiers battus !" 

Où m'amènera cette chorégraphe, cette fois ? À cette question, la réponse arrive rapidement avec l'arrivée graduelle sur scène de cinq personnages à l'allure de viellard.es ! De cette grosse malle, ielles prennent un instrument de musique (à chacun.e son talent !!!) pour prendre place ! Puis éventuellement, de cet état de corps limité fort bien exprimé, la proposition prend une tournure "libérée" ( l'oeuvre a été faite en temps de pandémie !). Dans ce qui suivra les corps libérés (et plus jeunes !) s'expriment de façon fort belle ! Et de cette fougue toute gestuelle ( incluant de l'improvisation comme je l'apprendrai aussi lors de la discussion d'après représentation), la scène sera remplie jusqu'à la fin.

Je dois le concéder, ce que j'ai vu en cette soirée m'a quelque peu déstabilisé (comme quoi même un spectateur de danse est un humain !), mais le déséquilibre est riche en évolution et en plaisir ! Par conséquent, je suis bien curieux de découvrir et apprivoiser la prochaine proposition de cette chorégraphe !

Le lendemain, retour à la Place des Arts, Salle Wilfrid-Pelletier cette fois, pour assister à la présentation de "Message in A Bottle", chorégraphié par Kate Prince et interprété par Oliver Andrews, Lindon Barr, Deavion Brown, David Cottle, Harrison Dowzell, Nestor Garcia Gonzalez, Natasha Gooden, Lizzie Gough, Megan Ingram, Ajani Johnson Goffe, Daniella May, Dylan Mayoral, Serena McCall, Lukas McFarlane, Nethra Menon, Robbie Ordona, Lara Renaud, Hannah Sandilands, Jessey Stol, Steven Thompson, Gavin Vincent, Malachi Welsh. Il faut de plus ajouter que cette oeuvre est portée par les chansons de Sting qui je pense ne demande pas de présentation. Cette fois de mon siège en première rangée, j'attends avec fébrilité le lever de rideau pour découvrir ce qui me sera présenté. Rapidement, je suis entraîné dans une histoire moderne de migrant.es. Une histoire d'amour aussi, portée par les chansons de Sting. Moi qui, habituellement, n'apprécie pas une théâtralité imposée dans une proposition chorégraphique, cette fois, je me laisse entraîner totalement. La qualité des mouvements et des gestes des différents interprètes et leurs physionomies, tout comme la scénographie aussi y est pour quelque chose à mon plaisir. Durant les saluts finaux, les sourires des différent.es interprètes sont rayonnant et reconnaissants. De mon siège en première rangée, je ne peux rester indifférent !

J'en reviens fort ravi et je me promets de réécouter les chansons de Sting pour re baigner dans cette proposition qui m'a captivé tout au long, comme pour ma voisine de siège avec qui j'ai échangé après la représentation.

Au final, deux propositions de Danse Danse dans deux registres différents, mais qui méritent d'être appréciées par le plus grand nombre !

jeudi 7 mars 2024

Sur mes pas "impressionnés" à "Jusqu'à ce qu'on meure" ! à l'Arsenal !

 Les échos, inutile de le rappeler à celles et ceux qui suivent les arts à Montréal mais aux autres, étaient très positifs. Par conséquent, une fois la place trouvée dans mon agenda, un billet est devenu mien pour découvrir "Jusqu'à ce qu'on meure" de Brigitte Poupart ( avec les chorégraphes Marie-Ève Quilicot et Dave St-Pierre). 

Arrivé à l'Arsenal bien à l'avance, le lieu est déjà fort bien pourvu de spectateurs, spectatrices pour cette première soirée du retour de cette proposition à Montréal. Je trouverai donc une petite place en attente de l'ouverture du lieu de présentation, pendant que discussions se passent autour de moi et qu'une projection est présentée en haut devant moi.

Pause

Il y a longtemps que mes pas m'avaient amené jusqu'à ce lieu. À chacune de mes visites, je suis revenu satisfait et heureux des propositions, souvent "premiers pas" en danse. Le lieu permet aux mouvements de se propager dans l'espace parmi les spectateurs. pour y donner une couleur immersive. Et sans rien vouloir divulgacher, ça sera aussi le cas cette fois.

Fin de la pause

                                               Affiche de la soirée tirée du site de l'Arsenal

Nous étions donc averti.es, que tout l'espace serait à nous et aux artistes (Yury Paulau, Marion Brisse, Claire Hopson, Jeff Hall, Maxime Laurin, Yuma Arias, Jérémi Lévesque, Joy Isabella Brown, Bia Pantojo, Benjamin Courtenay, Axelle Munezero, Marie Reine Kabasha, Lakesshia Pierre-Colon). 

Bon OK, avec le très grand nombre de spectateurs présents, si l'espace était à nous, il en reste que les déplacements étaient limités. Malgré tout, une fois en place, pour ma part, j'ai réussi à trouver ma perspective et à profiter pleinement de ce que j'allais découvrir tout au long des quatre-vingt minutes de la proposition. 

À mon entrée en salle, je passe près d'une cabine téléphonique avec un être immobile dessus et je me dirige près d'une automobile à une extrémité du lieu. Rapidement, ma décision est prise, je resterai près d'elle avec, plus ou moins loin, une dizaine d'autres lieux de prestation tout autour.

Lorsque le tout débute, acrobaties et danses se démultiplient dans le lieu dans lequel le quatrième mur n'existe pas. Tout au long, je suis guidé par l'ouverture et la fermeture des projecteurs. Le tout est enrobé fort efficacement par la musique d'Alex McMahon. À une performance plus lointaine, s'en suit une autre tout proche. Il arrive même que je sois gentiment reculé pour permettre la présentation d'un tableau, là juste devant moi, comme si j'étais assis en première rangée. Les interprètes se déplacent dans le lieu et à deux occasions, un contact bienveillant s'établit avec moi pour laisser place à la performance. Je ne serai pas amené sur une des scènes ou dans l'automobile, mais d'autres oui ! 

Que les pas et les gestes se fassent tout en haut, sur les murs, oui, oui (!) ou juste à côté de moi, je reste captivé, peu importe ce qui se passe autour de moi ! Et puis, contrairement à ce que nous pourrions penser du titre, "Jusqu'à ce qu'on meure" se termine sur des couleurs festives. 

Tout au long, les performances captivent et impressionnent et de ce lieu, je reviens fort heureux et satisfait. 


mercredi 6 mars 2024

Sur mes pas à une rencontre qui percute et qui se répercute en moi, au La Chapelle avec "Les avalanches" de Julie Artacho !

Mardi soir, les rues de Montréal sont bien calmes lorsque mes pas me portent jusqu'au La Chapelle pour assister à la présentation de "Les Avalanches" de Julie Artacho. Je ne sais pas trop ce qui m'attend, mais des quelques bribes d'information captés, je sens que ça sera sérieux et pas facile aussi. 

Pause

Le destin du spectateur est parfois aligné par des planètes "sombres". En effet la veille, j'avais assisté à la projection de "Lucy Grizzly Sophie" d'Anne Émond sur la violence envers les femmes sur les média sociaux, portée par une superbe performance de Catherine-Anne Toupin. J'en étais ressorti troublé, pour le moins, mais satisfait du visionnement !

Fin de la pause

                                            Crédit Julie Artacho, tirée du site du La Chapelle

Une fois, bien installé en première rangée et les informations d'usage (et peu plus, compte-tenu du sujet qui sera présenté), le tout débute avec l'arrivée en scène festive, (d'une insouciance débridée, de ma perspective), des différentes interprètes,, équipe de feu dirait l'amateur de danse que je suis (Marilyn Daoust, Claudia Chan Tak, Natacha Filiatrault et Mya T. Métellus aux gestes et aux mouvements, ainsi que Raphaëlle Chouinard à la musique).

Lorsque les lumières, à la toute fin s'éteindront, moi comme tous les gens présents seront presqu'incapables d'applaudir et pourtant !!! Sous le choc, nous étions et moi, fortement ! Mais, revenons un peu en arrière pour partager ce que j'ai vu et ressenti tout au long des différents tableaux qui, avec des touches sombres et lumineuses aussi (parfois comme celles d'un corps noir) m'ont amené dans un univers de douleurs, de rejet et de solitude. 

Lorsque l'innommable se produit, que faire après, sur qui compter pour se relever, se reconstruire ou à tout le moins poursuivre son chemin de vie. En solo, en duo ou en groupe, nous les suivons dans les différents méandres relationnels. Et parfois, c'est vers nous (et moi en première rangée, ouf !!!), que les pas de celle blessée, viennent et nous regardent ! 

Dans cette plongée, il y aura aussi une bulle musicale fort percutante et bienfaisante. Et quand, je pense que le rideau se fermera, arrive Natacha Filiatrault et sa pile de feuilles (une dizaine !) pour une finale intense durant laquelle, elle fait l'énumération de qui par qui et où, se sont passés ces gestes innommables. Peu à peu, sa physionomie évolue de sa neutralité vers une peine et des larmes. Nous pourrions penser que la parole libère, mais pour celle qui le fait le fardeau est nettement lourd à porter. Ainsi donc, une fois la parole envolée et les lumières fermées, il n'y a que le silence "solidaire" qui semble approprié ! 

Il y a des sujets sensibles qui méritent qu'on en parle, mais sur celui les agressions sexuelles, Julie Artacho nous propose une piste "irradiante" pour nous en faire ressentir les conséquences sur les victimes. Voilà une proposition qui mérite une longue vie et pourquoi pas dans les Maisons de la Culture ?

dimanche 3 mars 2024

Sur mes pas au Powwow MAQAHATINE pour faire de belles rencontres !

 L'invitation s'adressait à tous et toutes et c'était gratuit, sans réservation ! Donc, coorganisé par L'Agora de la danse et Tangente que je remercie fort au passage, nous étions invités à assister à un Powwow pour tout l'après-midi (de 12h00 à 17h00) de ce beau dimanche. Spectateur averti que je suis, je m'y rend un peu à l'avance, disons une dizaine de minutes, mais déjà plein de monde sont dans la place, une fois manteau et souliers laissés au vestiaire. Je trouve néanmoins facilement une place pendant qu'autour de moi, l'endroit se remplit d'un public de tout âge et que j'y ressens des volutes de fébrilité et d'excitation. 

Et puis débute plus formellement l'évènement le Powwow MAQAHATINE ("qui signifie «Rassemblons-nous ensemble» en wolastoqey"), organisé par le collectif composé de Barbara Kaneratonni Diabo, Victoria May et Ivanie Aubin-Malo, avec les consignes et les informations de l'animateur, par ailleurs fort dynamique et flexible pour s'ajuster aux changements de programme, tout au long de ma présence durant deux heures sur les cinq prévues. Par une discussion avec un des membres de l'équipe de L'Agora de la danse, j'apprends que à la porte de l'endroit, il y a une longue file de gens en attente d'entrer !!! Par conséquent, Robert laisse à d'autres la chance d'en profiter !!!!

                               Crédit: Myriam Baril-Tessier. Tirée du site de l'Agora de la Danse

Impossible de bien décrire tout ce que j'ai vu tout au long, mais je me permettrai d'en esquisser les grandes lignes. Le tout débute par des présentations officielles, suivies par un fort beau rituel avec plein de danseuses et danseurs sans oublier les drapeaux officiels. Et puis un duo ouvre "la danse" ! Il y aura aussi une ronde pour laquelle, nous sommes invité.es à participer et dont un très grand nombre de gens le feront, mais pas moi et d'autres aussi, quand même !

Je découvrirai la "mocassin dance", la "war dance" et aussi la "smoke dance". Tout au long de ces moments, je vois que les mouvements des danses traditionnelles qui nous sont présentées au centre de l'endroit, se propagent jusque dans la foule. Lorsque je quitte, c'est la fin de la danse des jeunes à laquelle tous les jeunes de douze ans et moins de la place sont invités et encouragés activement à participer. Et la réponse est importante et dynamique. C'est pour moi, le deuxième moment de cette rencontre durant lequel j'y vois un symbole de rencontre et d'inclusion et je suis très très heureux d'en être témoin ! 

Fort satisfait d'avoir pu être présent, mes pas repartent vers chez moi, tout en constatant que la file pour entrer est très longue et se termine loin sur le trottoir !!! En espérant que nous soyons nombreux et nombreuses à laisser une chance à d'autres de découvrir cet univers fort riche et coloré de ces interprètes et de ces mouvements. En espérant aussi qu'il y aura une autre fois !

samedi 2 mars 2024

Sur mes pas à l'Espace Go pour "gravir" avec satisfaction "Le Mont Analogue" !

Lorsque mes pas se sont rendus en ce vendredi soir, première journée de mars, à l'Espace Go, sauf le titre de la proposition théâtrale, je ne savais rien. Je partais donc, sans préparation, à l'expédition du Mont Analogue. Au final et j'y reviendrai en détails plus tard, si cette décision était périlleuse, elle s'est avérée définitivement pour moi, la bonne. Mais commençons par le début, soit celle de mon arrivée à "mon" siège en première rangée pour découvrir un espace scénique vide avec de part et d'autre de petites estrades et au dessus une grosse structure métallique.

Un peu avant les paroles d'accueil transmises, déjà des personnages arrivent discrètement pour prendre place sur une des estrades. Une fois tous et toutes en place, arrive celui (Jean-François Casabonne) qui sans mot arpente le lieu, nous interpellant par son regard pendant que les autres beaucoup plus jeunes (Danny Amaral de Matos, Nicholas Bellefleur, Kalliane Brémault, Chad Érick Concepcion, Gabriel Dharmoo, Cyndie Forget-Gravel, Tom Jacques, Jeanne Laforest, Lauri-Ann Lauzon, Janelle Lucyk, Hubert Tanguay-Labrosse et Léanne Teran-Paul) restent dans l'ombre. Cette entrée sera représentative de ce qui suivra, soit de la prédominance des gestes et des mouvements (de danse aussi !) sur les mots pour porter le propos. 

                                                        Tirée du site de l'Espace Go

Dès les premiers moments, je cherche mes repères mais peu à peu, je les trouve avec la rencontre de celle qui a écrit l'article et celui qui l'a lu, pour aller de l'avant à la recherche du Mont Analogue accompagnés par une équipe. Dans ce que je découvre, assez rapidement, moi l'ancien prof de chimie, philosophe à ses heures, j'y vois un prof et ses élèves aux motivations différentes et variables aussi, qui se portent à l'assaut de concepts complexes et fuyants tout au long d'une session. 

Je suis entraîné dans cette expédition que je résumerai par l'expression "quand l'imaginaire met au défi notre imagination !". Dans la découverte de cette oeuvre théâtrale épurée de mots, j'y trouve mon compte fort satisfait et comblé par ce que je découvre, enrobée d'une musique "live" fort pertinente.  Les moments de danse sont tout aussi réussis qu'éloquents. Si la scénographie (de Guillaume Lord) est quelque peu épurée, elle est néanmoins très efficace. Par exemple, la montée et la descente du mont Analogue par le groupe est fort bien représentée, tout comme la solitude ressentie au sommet qui se transmet jusqu'à moi ! 

En ce vendredi soir, l'estrade était bien garnie de jeunes spectateurs et spectatrices et j'aurais été fort curieux de connaître ce qu'ielles ont vu et ressenti dans cette oeuvre. Pour ma part, dans cette proposition théâtrale audacieuse par son économie des mots, j'ai pu faire rejoindre le propos formel de la proposition avec mon interprétation tout au long de cette expédition de soixante-quinze minutes et j'ai beaucoup apprécié cela !


vendredi 1 mars 2024

Sur mes pas à la TOHU pour être époustouflé par "The Mirror" de la compagnie Gravity & Other Myths !

Il y a des slogans qui résonnent tout à fait vrai et certains plus vrai encore. Celui de la TOHU, "côtoyer l'extraordinaire"  en cette dernière soirée de février en était un bel exemple, avec moi bien assis en première rangée au pied de la scène ! J'y suis pour découvrir "The Mirror" de la compagnie australienne Gravity & Other Myths ! En attente du début de la représentation, une musique empli le lieu et semble provenir de ce bon vieux radio, installé au fond de l'espace scénique. Le moment venu, nous sont présentés les paroles d'accueil et aussi, caractéristiques de ce lieu de diffusion, les remerciements aux organismes subventionnaires.

Le moment venu, de derrière le rideau apparaît des bras pour prendre la radio. Et ensuite cette femme (Megan Drury) qui débutera en explorant les différentes propositions musicales de la bande hertzienne, pour trouver la bonne et commencer à chanter. Oui, oui, chanter ( et tellement bien !) voilà comment commence cette rencontre !  Ça ne sera pas la seule surprise de cette soirée, parce que par des jeux de rideaux fort réussis, nous apparaît le reste de la troupe (Emily Gare, Hamish McCourty, Isabel Estrella, Jordan Hart, Joshua Strachan, Lewis Rankin, Maya Tregonning, Méghane Poulet) dans différentes poses circassiennes. 

                                                Crédit JF Savaria tirée du site de la TOHU

Il s'en suit toute une suite de tableaux, alliant mouvements, humour, chants et aussi surtout acrobaties. Tout au long, changeant constamment de costume, ielles nous entrainent dans leur monde qui nous surprennent, nous coupent le souffle et déclenchent notre admiration. Lorsque de mon siège en première rangée, je vois tout en haut cette acrobate sur les épaules de l'autre qui est sur l'épaule du premier en bas, ouf, l'effet est géant !!!!

Il y aura aussi des moments de chants durant lesquels la chanteuse devenue acrobate en vue de cette oeuvre, comme nous avons pu l'apprendre lors de la discussion d'après-représentation. Sa présence sur scène ou sur l'écran sur cette même scène est puissante ! 

Je partage le commentaire publié dans La Presse, "tout ce que l'acrobate est capable de faire, ils le font" et je rajouterais qu'ils en mettent plus par leur humour et l'utilisation fort intelligente de moyens technologiques. Je vous partage un des mes moments préférés de la soirée, celui durant lequel, une colonne humaine de trois se fait là juste devant moi, pendant que la chanteuse s'exécute au pied de cette colonne. S'établit un jeu de patience entre celui qui doit tout en bas tenir le coup et elle qui chante étendant la note le regard espiègle ! Et le tout se déroule pendant trois "longues" minutes durant lesquelles il montre des signes de fatigue ostentatoire (des vrais ???, j'aurai la réponse à ma question que j'ai pu poser lors de la rencontre d'après représentation)  Et la réponse Robert, s.v.p. !!! Du théâtre et il m'indique qu'il aurait rester plus longtemps, genre cinq minutes, avec la bonne posture, rien d'impossible pour lui. Et la remarque tout de go d'une autre spectatrice qui lui dit qu'elle reviendra demain pour le voir durer cinq minutes, déclenchant le rire dans le lieu et l'oeil amusé de cet acrobate-artiste!

Une soirée durant laquelle, j'ai pu apprécier un amalgame de disciplines artistiques (musique, chant, humour et magie), reliées par des acrobaties de haute qualité par des jeunes artistes qui n'ont pas froid aux yeux et aussi des effets scéniques, dont les passages des rideaux sur scène pour faire disparaître et apparaître des moments circassiens. Des apparitions sur grand écran grâce aux moments technologiques, et aussi la participation surprise de spectateurs qui ont bien joué le jeu. 

Au final, pour le spectateur que je suis qui a peur des faux mouvements (il y en aura un, mais sans conséquence), j'ai passé de très beaux mouvements et j'ai été subjugué par autant d'habilité, là juste devant moi ! Cette troupe australienne si elle revient en ville j'y retourne et je vous le conseille aussi !