mercredi 6 mars 2024

Sur mes pas à une rencontre qui percute et qui se répercute en moi, au La Chapelle avec "Les avalanches" de Julie Artacho !

Mardi soir, les rues de Montréal sont bien calmes lorsque mes pas me portent jusqu'au La Chapelle pour assister à la présentation de "Les Avalanches" de Julie Artacho. Je ne sais pas trop ce qui m'attend, mais des quelques bribes d'information captés, je sens que ça sera sérieux et pas facile aussi. 

Pause

Le destin du spectateur est parfois aligné par des planètes "sombres". En effet la veille, j'avais assisté à la projection de "Lucy Grizzly Sophie" d'Anne Émond sur la violence envers les femmes sur les média sociaux, portée par une superbe performance de Catherine-Anne Toupin. J'en étais ressorti troublé, pour le moins, mais satisfait du visionnement !

Fin de la pause

                                            Crédit Julie Artacho, tirée du site du La Chapelle

Une fois, bien installé en première rangée et les informations d'usage (et peu plus, compte-tenu du sujet qui sera présenté), le tout débute avec l'arrivée en scène festive, (d'une insouciance débridée, de ma perspective), des différentes interprètes,, équipe de feu dirait l'amateur de danse que je suis (Marilyn Daoust, Claudia Chan Tak, Natacha Filiatrault et Mya T. Métellus aux gestes et aux mouvements, ainsi que Raphaëlle Chouinard à la musique).

Lorsque les lumières, à la toute fin s'éteindront, moi comme tous les gens présents seront presqu'incapables d'applaudir et pourtant !!! Sous le choc, nous étions et moi, fortement ! Mais, revenons un peu en arrière pour partager ce que j'ai vu et ressenti tout au long des différents tableaux qui, avec des touches sombres et lumineuses aussi (parfois comme celles d'un corps noir) m'ont amené dans un univers de douleurs, de rejet et de solitude. 

Lorsque l'innommable se produit, que faire après, sur qui compter pour se relever, se reconstruire ou à tout le moins poursuivre son chemin de vie. En solo, en duo ou en groupe, nous les suivons dans les différents méandres relationnels. Et parfois, c'est vers nous (et moi en première rangée, ouf !!!), que les pas de celle blessée, viennent et nous regardent ! 

Dans cette plongée, il y aura aussi une bulle musicale fort percutante et bienfaisante. Et quand, je pense que le rideau se fermera, arrive Natacha Filiatrault et sa pile de feuilles (une dizaine !) pour une finale intense durant laquelle, elle fait l'énumération de qui par qui et où, se sont passés ces gestes innommables. Peu à peu, sa physionomie évolue de sa neutralité vers une peine et des larmes. Nous pourrions penser que la parole libère, mais pour celle qui le fait le fardeau est nettement lourd à porter. Ainsi donc, une fois la parole envolée et les lumières fermées, il n'y a que le silence "solidaire" qui semble approprié ! 

Il y a des sujets sensibles qui méritent qu'on en parle, mais sur celui les agressions sexuelles, Julie Artacho nous propose une piste "irradiante" pour nous en faire ressentir les conséquences sur les victimes. Voilà une proposition qui mérite une longue vie et pourquoi pas dans les Maisons de la Culture ?

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