jeudi 31 mars 2022

Sur mes pas en danse: "Seulement toi", un autre belle rencontre avec une proposition d'Anne Plamondon !

 Il arrive que l'agenda laisse la place à une rencontre unique. Parce que voyez-vous, "Seulement toi" de et avec Anne Plamondon accompagnée sur scène par James Gregg à l'Usine C, était présentée une seule soirée. Et cette soirée, mon agenda m'avait "dit" fort joyeusement, "tu es disponible" ! 

C'est avec mon billet, première rangée, que je me rends jusqu'à l'Usine C, en ce jeudi soir. À mon arrivée, le hall d'entrée est déjà fort achalandé et annonce une salle fort bien pourvue en spectateurs. Ce qui sera le cas !

Je prend place sur mon siège devant ce grand espace scénique et je découvre derrière des bandes de tissus sur lesquelles, il y a des ramifications que je crois être des branches d'arbres sans feuilles ou des systèmes de veines ! Votre réponse sera la mienne ! Je prend le temps de lire aussi le feuillet de la soirée remis à l'entrée, dont la première phrase, je le saurai pendant la préparation des deux personnages, me prépare bien à ce qui suivra. "Étude sur nos éternelles solitudes, "Seulement toi" explore à la fois ce qui nous rapproche et nous sépare."

                                         Crédit : Michaël Slobodian tirée du site de l'Usine C

Et puis les lumières dans la salle se font de plus en plus discrètes jusqu'à s'éteindre. Et puis, elle, derrière les bandes de tissus, cherche son linge à mettre, suivi de lui, de l'autre côté qui fait la même chose. De la vie, avant la rencontre entre deux personnes, il y a du vécu, des choix et aussi une expérience. 

Pause

Je dois avouer que dans les premiers moments de la présentation, je trouvais fort grand, trop peut-être même, l'espace scénique, manquant d'intimité pour une relation de couple. Il en reste que par la suite, pour mettre en évidence la distance qui peut parfois séparer deux personnes d'un couple, cette grande scène, je l'ai trouvé fort pertinente et utile !

Fin de la pause

Il s'en suit pendant les soixante minutes, différents épisodes de vie que peuvent vivre un couple. À un moment, une réplique est faite, fort significative, "Did you ? / Nevermind !" qui colore les gestes qui suivront et qui aussi, j'en suis certain, signifie pour un certain nombre d'entre nous. Le tableau qui s'en suit est fort et me touche.

Et puis, lorsque je pense que le tableau final m'est présenté, il y a une suite, le vrai tableau final qui lui me fait dire intérieurement "ouf" d'abord et chaudement applaudir ensuite.

Impossible de ne pas mentionner que ce duo m'en rappelle, un autre, malgré la toute autre coloration, celui de Louise Lecavalier et Frédéric Tavernini dans "So Blue", vu au  FTA en 2013. Tout au long de "Seulement toi", j'ai vu devant moi, deux interprètes fort talentueux qui présentaient avec brio des gestes fort complexes pour illustrer des émotions et des sensations fort humaines que peuvent vivre un couple. Et bonus de la fin, si vous m'avez lu jusqu'ici, que j'ai aussi vécu !


mercredi 30 mars 2022

Sur mes pas en danse: Être là pour "La disparition des choses" et en témoigner !

En ce début de soirée, avec la pluie en attente de tremper la ville et qui sait, de glacer les trottoirs, mes pas m'amènent jusqu'à l'Espace bleu, tout intime, pour découvrir, présenté par l'Agora de la Danse, "La disparition des choses" de et avec Amélie Rajotte, accompagnée sur scène par Marie-Philippe Santerre. En attendant que les sièges trouvent preneuses et preneurs, je découvre devant moi un plancher tout blanc, comme le mur arrière. Les murs sur le côté sont noirs, mais en y regardant plus attentivement, je peux voir des consoles avec des lumières clignotantes annonçant les participations "live" de Nelly-Ève Rajotte à la projection vidéo ainsi que Stephanie Castonguay et Olivier Landry-Gagnon aux performances sonores.

Le temps passe et les lumières s'éteignent et le noir prend possession de la place pour nous amener dans l'après. Et puis apparait, sous un faible faisceau lumineux, une femme qui bouge, comme, pour moi, une plante qui cherche ou qui se cherche au gré du vent. Puis de l'autre côté, je découvre plus dans l'ombre, cette autre femme plus discrète, qui a pour moi, tout du souvenir ou du rêve dans l'ombre de l'autre.

                                                     Photo tirée du de l'Agora de la danse

Il s'en suit pour moi, d'un plongeon dans l'abime ou l'abysse de l'inconnu pour répondre à la question annoncée dans le programme de la soirée, "Et si la nature n'existait plus ?". Dans ces lieux peuplés de souvenirs plus ou moins clairs (projetés sur l'écran arrière), parfois même tout à fait déformés, les corps évoluent, comme s'ils flottaient, en parallèle à la recherche... Mais comme la réalité peut rejoindre la fiction, il y a aura finalement une connexion entre elles, furtive et imparfaite, mais bien réelle. Le propos chorégraphique fort bien porté par la trame sonore, fort riche, qui peu à peu occupe de plus en plus fortement l'espace sonore, me parle.

Toute abstraite puisse être cette oeuvre, les images que l'on peut s'en faire, en cette époque trouble, sont bien réelles. Pour moi, la "magie" de ces moments a fonctionné et lorsque brusquement les lumières se sont éteintes, j'ai dû "remonter à la surface" dans ce monde bien réel.

lundi 28 mars 2022

Sur mes pas à Tangente: "Décoiffé" par le vent fort puissant des deux propositions offertes par 100Lux et Tangente !

 De Circuit-Est, à l'est de la ville, mes pas m'amènent plus loin vers l'ouest et à l'heure jusqu'au Wilder chez Tangente pour ma deuxième sortie culturelle de la journée. Au programme, deux propositions chorégraphiques de danse urbaines. Voilà un univers chorégraphique que je découvre et apprivoise de plus en plus. Je me souviens encore de la fois au La Chapelle, durant laquelle j'avais été totalement immergé dans l'univers de la danse urbaine par "Un temps pour tout" de Sovann Rochon-Prom Tep. C'était en 2019. Elle concrétisait mon intérêt et ma curiosité suite à mes premiers pas grâce à Alexandra "Spicey" Landé qui m'avait aussi présenté ma dernière proposition avant le confinement en 2020.

Depuis, c'est par l'intermédiaire de mon petit écran que j'ai poursuivi mes découvertes de cet univers que j'ai apprivoisé ou qui m'a apprivoisé, allez savoir ! Il en reste que ce que je découvrirai lors du programme double concocté par 100Lux m'a "quelque peu décoiffé" ! Plus que le vent de face sur le bord du fleuve lors de mes dix kilomètres de course au début de cette même journée ! Et as-tu apprécié, Robert, me demanderez vous ? Et bien oui, sortir de sa zone de confort, fait parti d'un de mes objectifs lors de mes sorties chorégraphiques et voici pourquoi !

En première partie, Krystina Dejean avec "Conjuguer crise et empathie", nous propose un univers totalement féminin sur scène avec Éloïse Caza, Jessica Gauthier, Alexe Lebel-Faille, Taylor Yeung, et Enora «EƎNO» Trebern à l'accompagnement musical et vocal ! Et puis m'apparaissent différents états de femmes (et d'humains, je serais tenté d'ajouter !). Être en amour et après, vivre avec les autres, voilà quelques uns de "mes titres" des différents tableaux que j'ai découvert. Mon préféré, celui durant lequel, il y a elle qui tente dans cet amas humain de prendre sa place et de la garder. Ce dernier tableau aurait été pour moi, une excellent finale ! Mais le tout se termine en me décoiffant avec une approche frontale portée, tel un feu d'artifice, par le mot "insane" répété et répété! Des tableaux portés par ces femmes tout de blanc vêtues et accompagnées en toute synergie par celle par qui la voie et les rythmes musicaux portaient haut et fort ! Des moments utilisant le waacking qui illustrent bien comment "Conjuguer crise et empathie" et que je reverrais si l'occasion se représentait !

                                                 Crédit : Vanessa Fortin fournie par Tangente

Après un entracte "quelque peu long", nous reprenons place pour découvrir "L'art de la confrontation" de Yannice Ouellet avec sur scène, Olivier Clermont, Williams Cogue, Mathilde Mercier-Beloin, Jules Talavera. N'ayant pas lu la description avant, le choc, lire ici le vent de face, de mon siège en première rangée a été quelque peu important ! Parce que voyez vous, nous du public, donc moi, j'étais invité "à expérimenter une branche de la méthodologie du krumper: le battle. !" Comme l'indique la chorégraphe dans son texte de présentation, "L’objectif donné à mes interprètes était de mettre le spectateur dans la peau de notre adversaire et le faire voyager à travers différents concepts et sensations vécues par un danseur de krump en situation de confrontation."



Crédit : Vanessa Fortin fournie par Tangente

Et bien, sois rassurée Yannice, je l'ai bien ressenti ! C'est impossible de rester impassible lors de ma rencontre face à face avec cet homme (Jules Talavera) lorsqu'il vient là juste devant moi pour me provoquer, les yeux dans les yeux ? 

Pause

Si je ne me trompe pas, Jules Talavera a été étudiant dans "mon" collège, Ahuntsic, et en février 2020, il avait gagné la finale locale de Cegep en spectacle avec Mohamed Elhadji Seck et Shakill Bruno dans le collectif "F(X)" dans une chorégraphie de danse urbaine. Voilà une de mes nombreuses sources de plaisir et de satisfaction tout au long de ma carrière dans ce si beau milieu scolaire, découvrir qu'en plus des cours, il y a d'autres façons de s'épanouir " et d'aller plus loin.

Fin de la pause

Tous les quatre investissent totalement leur rôle. En plus value, il y avait dans le public des gens qui leur répondaient de façon fort enthousiaste et qui donnaient une touche tout à fait réaliste à ce qui se passait. J'aurais été bien curieux de connaître les impressions de ces deux jeunes enfants derrière moi après la représentation ! Pour ma part, ce battle qui en entrée de jeu m'a quelque peu surpris, m'a ensuite, une fois mon rôle compris, bien plu. Et plaisir suprême de spectateur, de découvrir la danse urbaine dans une autre perspective qui à être décoiffé !

Et c'est la tête toute remplie que je reviens satisfait à la maison avec la satisfaction du coureur et du spectateur qui a affronté le vent de face et qui en a bien profité !

dimanche 27 mars 2022

Sur mes pas vers "Bancs d'essai" présenté par Circuit-Est, centre chorégraphique, pour découvrir des premiers pas.

Voilà un type d'invitation que j'apprécie beaucoup, celle de découvrir des ébauches de création avant que le produit final prenne place sur scène, plus officiellement. Lorsque j'ai répondu présent pour assister aux premiers "Bancs d'essai" organisé par Circuit-Est, centre chorégraphique, je savais que l'horaire était serré (une visite à Tangente planifiée un peu plus tard ), mais pourquoi laisser passer une si belle occasion d'interagir avec des créateurs.

Dans cette salle où j'ai vu des créations de Louise Bédard et de Mélanie Demers, je prends place en première rangée, au milieu naturellement, privilège pour celui qui arrive tôt, après avoir été accueilli par Daniel Villeneuve de Circuit-Est et des deux commissaires, Lucy Fandel et Matéo Chauchat !

Peu à peu, autour de moi, les sièges trouvent preneur.es et une fois le moment de commencer arrivé, j'apprends, de la bouche de Daniel Villeneuve, que c'est une première pour cet organisme, la deuxième sera présentée le 19 juin prochain ! Celle de permettre à des créateurs de nous présenter des pistes de recherche et ça, moi j'aime ça ! Donc, bien assis, je me prépare à découvrir une proposition relativement mature de Catherine Bellefleur (dont incidemment, j'appréciait aussi la plume critique sur le site de DF Danse, dont elle a signé le dernier article) et celle des premiers pas d'une création de Justin de Luna et de Winnie Ho. 

Allons y, d'abord, avec la première proposition de Catherine Bellefleur. En entrée de jeu, elle nous fait une demande que, moi rétroactivement, je trouve très utile, mais que je ne dévoilerai pas ici, en espérant qu'elle nous le redemande formellement lors de la présentation de sa création, "First Layers" aux Danses Buissonnières chez Tangente. Moi, cette demande, je l'ai acceptée avec grande ouverture parce qu'elle permet de prédisposer les spectateurs à la proposition qu'elle nous présentera. 

Il s'en suit pour moi, une présentation en deux temps. La première, toute tactile, qui nous présente son ressentir en temps de pandémie et qui nous le fait ressentir. La deuxième partie est toute autre, celle d'une rotation qui perdure dans le temps et qui est fort libératrice, pour elle et pour moi aussi. Une connexion que j'apprécie lors d'une rencontre chorégraphique, parce qu'elle présente de façon différente, ce que j'ai vécu tout au long des derniers longs mois !

La discussion qui s'en suit est fort intéressante pour moi et instructive pour elle. Je suis bien curieux d'en découvrir le résultat final lors des Danses Buissonnières dans deux semaines. 

Il s'en suit la deuxième partie de ces Bancs d'essai. Celle présentant les premières ébauches du travail de Winnie Ho et de Justin de Luna. On nous demande en entrée de jeu, de se fermer les yeux  (difficile pour le spectateur que je suis !) pour permettre aux deux créateurs de prendre place sur scène, avec leur question, "quelle était le processus de création ?" Lorsque que j'ouvre mes yeux, je vois deux corps qui émergent du sol. Dans ce qui suit, je vois une journée dans la vie de deux personnages, du levée du soleil jusqu'à son coucher. Entre les deux, mille péripéties et acrobaties, pas toutes pleinement maitrisées, comme peuvent en être les premières ébauches. Il en reste que j'y vois une première ébauche prometteuse.

Pour la suite, je ne pourrai pas en témoigner, parce que le temps a passé et si je ne veux pas arriver en retard à mon rendez-vous à Tangente, je dois laisser derrière moi la discussion qui a suivi. Il en reste que je me promets d'être présent pour les deuxièmes "Bancs d'essai" de Circuit-Est !

samedi 26 mars 2022

Sur mes pas au théâtre: "Marguerite : le feu", parce qu'à défaut de traces, il faut de la mémoire !

Je me rappelle encore du costume tout orange de Rhodnie Désir dans le Vieux -Montréal lors de la présentation de "BOW’T-Tio’tia:ke" dans le cadre du FTA 2021. Elle nous proposait sa création sur différents moments historiques, plus ou moins lointains dans le temps, sur les injustices face à la communauté noire, ici à Montréal. Je m'étais compromis à un texte, juste à cliquer (voici le lien ). 

C'est à une autre démonstration de dénonciation fort éclatante et du devoir de souvenir, fort essentielle, que Émilie Monnet nous convie sur scène, accompagnée sur scène par Aïcha Bastien N'Diaye et Madeleine Sarr. Et comme l'a si bien décrit Luc Boulanger sur le site de La Presse ( le 19 mars), "Formellement, ce spectacle est un objet unique, onirique, un brin ésotérique, au croisement du théâtre, de la performance, de la création sonore et de la vidéo." Il a eu aussi de la danse, courte mais belle et intense.

                                       Crédit Jean-François Sauvé tirée du site de l'Espace Go

Dans cette oeuvre, il est question de Marguerite Duplessis, jeune femme autochtone qui en 1740 revendique sa liberté en Nouvelle-France. On nous raconte son histoire. Pour arriver à l'obtenir, sa liberté, elle ira devant la justice des hommes, une première, mais "évidemment !!!" elle perdra et sera achetée et revendue pour être embarquée sur un bateau marchand en direction de la Martinique, d'où on ne retrouve plus aucune trace d'elle, comme l'autrice a tenté de le faire lors d'un voyage là-bas.

Devant nous ces trois femmes, avec une complicité évidente et rayonnante nous arrivent d'au milieu de nous (lire ici d'une espace au milieu des estrades) et prennent possession de l'espace scénique. Si le propos est parfois difficile à suivre, l'essence de l'oeuvre, elle, transcende ! Et de mon siège en première rangée, je ressens leurs regards complices qui rayonnent tout au long, en performant ensemble ou seule. Et, comme "le feu de Marguerite", elles irradient du devoir de mémoire !

Une autre occasion de se rappeler que des injustices se sont passés chez nous et que nous sommes tou.tes responsables de ce devoir de mémoire pour espérer aller de l'avant, ensemble en toute égalité !

vendredi 25 mars 2022

Sur mes pas à venir au FTA: Les choix difficiles du spectateur !

 C'était, il y a quelques semaines, le Festival Trans-Amériques nous proposait en prévente quelques propositions fort intéressantes. Et moi, vite j'ai procédé et mon billet pour quatre propositions, je me suis procuré. Et puis le temps a passé et le dévoilement de la programmation complète est arrivé. J'étais en "première rangée" et bien entouré à la SAT pour découvrir le premier programme élaboré par les deux nouvelles codirectrices artistiques, Jessie Mill et Martine Dennewald. Elles étaient tout sourire et fort éloquentes sur la scène accompagnées par le directeur général David Lavoie et Jeanne-Renée D. Lorrain.


Découvrir une programmation, est, pour moi, toujours une occasion excitante, mais aussi un peu frustrante. Parce que voyez vous, je sais que je voudrai tout voir, mais que l'agenda et la vie familiale me forcera à faire des choix ! Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, et je me mettrai au travail, en examinant chacune des propositions pour aller découvrir le plus d'œuvres possibles et pas seulement en danse !

Travail terminé et petits deuils faits, ce sont six autres propositions que mon agenda s'est rempli. Dix oeuvres d'ici et d'ailleurs en danse surtout, mais aussi quelques-unes de théâtre. Je compte bien aussi assister à quelques rencontres aux "Terrains de jeu". Et alors quels sont tes choix, me demanderez vous peut-être ? Et bien voici les choix "du spectateur":

D'abord, évidemment le spectacle d'ouverture, "Re:Incarnation" du chorégraphe nigérian Qudus Onikeku. Une incursion fantasmagorique dans la ville de Lagos, suite à un évènement dramatique. Et devinez ? Je serai en première rangée pour y assister. Moi qui ne voyage pas, voilà une occasion que je ne voulais pas rater !

La prochaine proposition m'a été proposée de façon tellement belle par les deux codirectrices et je n'ai pas pu y résister. Je me rendrai donc au La Chapelle pour découvrir "High Bed Lower Castle" de et avec Ellen Furey et Malik Nashad Sharpe. La description indique que la proposition inverse les perspectives, ça promet !!!! 

"Lavagem" de la chorégraphe brésilienne Alicia Ripoll qui, si j'ai bien compris, risque d'éclabousser avec son poème politique et ludique. Cette rencontre à l'Usine C m'intrigue !

"Les jolies choses" de Catherine Gaudet suivra dans la même soirée. J'irai au Wilder pour une autre fois à la rencontre de l'univers tellement riche de cette chorégraphe, fort heureux de revoir sur scène une de mes interprètes préférées, Caroline Gravel. 

Jamais, je n'aurais pensé aller découvrir la prochaine proposition, mais ce que j'ai entendu sur cette proposition m'a convaincu. "Save the last dance for me" d'Alessandro Sciaronni qui "ressuscite la polka chinata, une danse folklorique presque disparue." Une vingtaine de minutes qui tente de maintenir en vie une danse. À cette opération "survie", je veux en être. 

Ma prochaine sortie sera toute différente. "Make banana cry" d'Andrew Tay et Stephen Thompson. Pour avoir assister à quelques autres rencontres avec l'univers d'Andrew Tay qui m'ont quelque peu désorienté, je suis fort curieux et intéressé de découvrir celle-ci !

Ma prochaine sortie débutera avec "Them Voices" de Lara Kramer à l'Espace Libre. J'étais là l'an dernier dans le Jardin du Musée d'art contemporain de Montréal pour découvrir la première mouture. La soirée n'était pas très confortable (lire ici frisquet !), mais elle m'avait captivé, me faisant oublier la fraicheur ambiante. Toujours bien intéressé à ses propositions, j'ai bien hâte de découvrir comment elle aura fait évoluer cette création.

"Face to face" de Naishi Wang qui propose la communication entre deux personnes. Une partie de la description a plus particulièrement ma curiosité, "Face to Face dessine les ramifications de nos liaisons au monde, à l’autre, et invite le public à décrypter ses secrets", wow !

Mon avant dernière sortie (planifiée !) s'avère pour moi un marathon théâtrale. "Laboratoire poison" au théâtre Jean Duceppe aura une durée de deux heures trente avec un propos qui m'intéresse, Laboratoire poison nous somme à un engagement radical : remettre en question les mécanismes que nous mettons en branle pour former nos jugements. À cette rencontre, je le promet, je serai prêt !

Et comme toute bonne chose à une fin, mon festival se terminera à la dernière journée avec "M'appelle Mohamed Ali" de Dieudonné Niangouna, Tatiana Zinga Botao et Philippe Racine au Théâtre de Quat'Sous. Je suis bien curieux de découvrir ce que le célèbre boxeur a inspiré à ces créateurs.

Je ne vous parlerai pas de mes petits deuils, mais aussi de deux propositions que j'ai déjà vu et bien apprécié, soient "Confession publique" de Mélanie Demers avec Angelique Willkie (ouf !) et "Le virus et la proie " de Pierre Lefebvre et Benoît Vermeulen. D'ici le début du Festival, je travaille fort pour trouver de la place dans ce si embêtant agenda pour ajouter quelques autres sorties, sans oublier que le Offta se fera fort attractif aussi !


mercredi 23 mars 2022

Sur mes pas en danse: Une autre fois à la rencontre avec "L'entité du double" des Soeurs Schmutt et toujours aussi heureux de l'avoir fait !

 Pour peu que l'on soit attentif aux propositions culturelles qui nous sont offertes, l'agenda se remplit rapidement et cet agenda peut devenir chargé. Si vous tentez d'être raisonnable (terme un peu galvaudé en ce qui me concerne), il faudra trouver le bon temps et le bon lieu pour faire la rencontre voulue. Par conséquent, pour aller assister à "L'entité du double" de Elodie et Séverine Lombardo, alias les Soeurs Schmutt, la seule date possible me demandait de sortir de mes sentiers battus et me rendre tout au bout de l'île de Montréal, à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles. Une première fois pour moi dans cette maison de la culture fort belle et accueillante avec une salle qui l'est tout autant. C'est de la troisième rangée (place assignée pour une inscription tardive) que je débuterai ma rencontre avec elles et leur "homme à tout faire" Guido Del Fabbro. Les spectateurs en cette soirée, sont trop peu nombreux à venir "mes" Soeurs Schmutt, mais celles et ceux qui sont là seront satisfait.es et le démontreront à la toute fin de cette rencontre. 

                                             Crédit: Valérian Mazataud, tirée du site Le Devoir

Cette rencontre avec "L'entité du double" n'était pas la première fois, la première fois, c'était il y a plus de quatre ans (octobre 2018), une éternité quoi ! Et suite à cette rencontre, je m'étais commis avec un texte sur ce blogue (sur-mes-pas-en-danse-excursion-dans.html).

À notre arrivée en salle, elles sont déjà là, assises de dos, jusqu'aux présentations hésitantes, mais fort sympathiques de l'hôtesse de la soirée. Le tout débute comme dans mes souvenirs, par un cours de biologie sur les notions de gémellité fort bien présentées. Il y aura bien cette spectatrice dont le cellulaire se fera fort audible, mais elles ne seront pas désarçonnées, demandant fort gentiment de l'éteindre parce que ce qui suivra demandera toute notre attention.  Un peu après, elles répondront aux questions que les spectateurs leur ont concoctées dans le hall d'entrée avec cette fois-ci, il me semble avec les paires de lunettes qu'elles doivent mettre pour lire les questions dont la mienne pas tout à fait claire, je le réalise !!!!

J'ai déjà vu un très grand nombre de propositions de ces deux soeurs jumelles et encore une fois pour "L'entité du double", elles amalgament l'ombre et la lumière de façon fort habile durant les différents tableaux pour produire des moments de dévoilement et de rencontre, colorés d'intimité et rayonnants de confidences dont certains nouveaux et qui tiennent compte de cette époque pandémique. Ah, oui, me demanderez-vous ? Oui, mais pas question pour moi de dire en quoi ils consistent. 

Moi, je suis convaincu, aller à la rencontre de ces deux soeurs est un "must" et vous pourrez le faire vous aussi puisque deux occasions s'offrent à vous prochainement, soit le 31 mars prochain à la Maison de la Culture Jeanine-Sutto et le 7 avril à la Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce-Monkland.