jeudi 28 février 2019

Sur mes pas en danse: "En secret" et fort inspirant

Dès que j'ai eu connaissance, je me suis procuré, "to the go" mon billet (gratuit). Je pourrai être témoin du résultat d'une douzaine d'ateliers suivis par une vingtaine de participant.e.s non professionnel(le)s dirigé.e.s par Sara Dell'Ava. De cette chorégraphe qui explore la danse et le mouvement avec sa signature particulière, je me souviens encore de  "Ori ou les chambres du coeur" et de sa vingtaine de participant.e.s , que j'avais beaucoup apprécié, il y a un peu plus d'un an et pour laquelle, j'avais conclue mon texte avec "Le grand moment humain de ma saison danse."

Elle nous proposait le résultat d'une démarche similaire avec "En secret", présenté dans l'Espace Bleu par l'Agora de la Danse. Moi, j'y étais et tellement heureux d'y être. Et je ne serai pas seul, puisque la présentation prévue et l'autre ajoutée, affichaient complet. Une fois, les portes ouvertes, nous sommes invités d'abord à retirer nos souliers (nous nous déplacerons éventuellement dans l'espace !) et prendre place dans l'espace dans lequel les chaises et les bancs sont disposés de façon quelque peu surprenante, "pas du tout à l'italienne" et habité par un certain nombre de panneaux monochromes, mais pas seulement. Je choisis donc ma place pour avoir déjà bien en vue les différents "interprètes", immobiles en position assise ou accroupie. Ils le resteront, le temps que la place se remplisse, bien pleine (sans être inconfortable !) et tout subtilement le signal soit donné. 



Et puis arrive le moment, où une se lève, puis peu après, une autre, enclenchant un effet d'entraînement, porté par des chants fort évocateurs. Puis tout le groupe, ensemble, se met en mouvements, de haut en bas, et l'harmonie irradie et ils se mettent tout en phase, dans un rythme de plus en plus vite. Leurs bras se rajoutent et cette diversité de corps (d'âge et de sexe) à l'unisson fait un et des liens s'établissent entre eux. Impossible de rester insensible à ce début !

Ensuite le moment où les corps se dispersent, qu'ils prennent possession de l'espace dans lequel nous cohabitons. La suite me parle tellement que mon crayon devient fort actif, malgré mon attention portée autour de moi. De leurs mouvements, en apparence aléatoire, j'en saisie peu à peu l'organisation. Ces corps qui se déplacent selon des codes qui peu à peu émergent dans ma tête. Ils se rencontrent, communiquent du regard et du geste et qui communient aussi ! Les corps par leurs propos intérieurs transmettent leurs secrets. Une fois, le chemin et les rencontres faits, ils reviennent à la source du départ. Il suffit de porter attention, pour découvrir quelques codes, dont celui derrière moi, où après s'être mis en attente, juste à côté, il y a un ou une qui se met à danser devant l'autre qui retournera le sablier et sonner le gong  pour la fin de la confidence exposés du "secret". 

Peu importe où je porte mon regard autour de moi, je constate que les rencontres irradient la réceptivité et la "connexion". Mais pour peu que l'on porte attention, il est possible de constater que les secrets se transmettent aussi discrètement de la bouche des participants aux oreilles des spectateurs, un à la fois. Nous pourrons aussi inscrire sur un tableau un de nos secrets, ce que je ferai en le signant d'un cœur. Mon secret, devant le rester, je me garderai bien de vous le partager !

Et une fois que toutes et tous semblent libéré.e.s de leurs secrets, nous assistons au retour au point de départ, le noyau originel. Et c'est la fête, exprimée dans des mouvements fortement colorés de joie. Il est facile d'y voir le "Big Crush", suivant le "Bing Bang" originel ! Mais ce nouvel état, il faut le propager, tel un nouveau cycle de vie, et c'est ce qu'ils feront, d'abord entre eux pour ensuite, nous inviter à leur suite.

Et puis arrive la conclusion où nous sommes invités à nous joindre à eux pour le feu de joie final. Tous acceptent et se mettent à crépiter et flamboyer jusqu'à ce que les lumières s'éteignent.

 Merci Catherine Aucuit, Floriane Barny, Pierre Bastien, Alain Bolduc, Sarah Bourgault, Céline Cossette, Matteo Esteves, Luce Fortier, Madeleine Gustavino, Anick Joliot, Takashi Kawashi, Lise Labranche, Marie Lasssiat, France Levert-Gagnon, Jean-Luc Pelletier, Dounia Ravonel, Geneviève Rouillard, Diane Ruiz, André Vidricaire et Manon Villeneuve et aussi à Hélène Messier, Alex Larrègle, Marie-Jeanne Beaulieu, Matéo Chauchat et à toi, unique Sarah Dell'Ava !

De cette citation (de Gilbert Keith Chesterton), tirée du feuillet de cette rencontre, "La vie possède un secret, celui d'un constant étonnement", je ne peux qu'approuver du plus profond de mon être !

Je suis aussi toujours surpris de constater l'effet profond et apaisant que ce type de rencontre produit sur moi. Et si cela se représentait, j'y serai encore et vous devriez vous aussi !

Merci donc aux responsables de l'Agora de la Danse d'accueillir ces ateliers et de nous en faire profiter des retombées, gratuitement !!!

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