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samedi 1 février 2020

Sur mes pas de spectateur: Un chapitre 16, "À corps perdu" avec les Intimistes

Le temps passe sans qu'on n'y prenne garde et ne voilà tu pas que j'en suis rendu au chapitre 16 de "Les Intimistes", ce collectif féminin que je suis assidûment depuis leur chapitre 5. C'était, il y a deux ans et demi. Chapitre après chapitre, pour moi comme tous celles et ceux qui viennent les écouter, elles lèvent le voile sur des aspects de leur vie, mais aussi et surtout sur elles. Et elles le font de par leur texte, de par leur voix, mais aussi par leur style, toutes différentes mais également attachantes.



Lorsque je m'installe derrière mon clavier pour tenter du mieux possible de revenir sur une de mes soirées avec elles, j'ai une crainte, celle d'être répétitif ! Mais soyez informés, ce n'est pas une crainte que nous devons avoir, d'un chapitre à l'autre, parce qu'elles réussissent à nous amener à des endroits différents. Comme ce fût le cas en cette soirée de fin janvier au Bar "La Marche à côté", rue St-Denis, nouveau lieu pour elles et pour moi aussi !
Au programme, sur le thème "À corps perdu", les textes de Tania Arana, Sandrine Quynh, Audrey Lavigne, Sarah Keita et Laurence A. Perrault avec en complément de programme, la liste des Intimistes, "Ce que mon corps peut faire" et la liste du public, "La partie de mon corps que j'aime et pourquoi" !

Une fois la salle remplie, les verres commandés et en main, le petit papier rempli et remis, le tout commence avec encore cette fois, notre "maître de cérémonie" Sandrine Quynh qui nous rappelle que chaque chapitre est une pièce de casse-tête qui s'apprécie individuellement, mais qui mises ensemble, ces pièces, produisent un résultat encore meilleur. Ce que je peux qu'approuver ! Donc allons y !

Tania Arana nous présente "Danse avec le scrupule". Elle nous parle de son expérience de vacances à Cuba. La réflexion porte et touche, jusqu'où pouvons nous aller dans la rencontre de l'autre qui n'est pas l'homme choisi ? Si cette rencontre se fait sur une piste de danse et que les corps se libèrent de certaines contraintes. Y a-t-il une limite ? Si oui, pouvons nous la franchir et en revenir sans se sentir coupable. Sa réflexion, elle nous la propose jusqu'à nous rassurer à la toute fin, "la cohabitation des Tania est assumée".

Sandrine Quynh nous arrive avec "Ecoute" durant lequel elle nous partage quelques rencontres familiales dans la sienne et celle de sa belle-famille durant le temps des fêtes. Noël assombri par le décès très récent de sa mère, mais comme  la vie continue ! Ces rencontres familiales qui évoluent différemment, dans le sens explosif du terme, selon la famille où elles se déroulent. Est-il possible de se parler sans que le tout explose, surtout, s'il y des bulles alcoolisées dans les verres que l'on tient à la main. Tout le travail qu'elle fait "avec elle-même" et que je découvre de chapitre en chapitre, est fort beau, tout comme le chemin parcouru, d'ailleurs. Sa maîtrise de l'utilisation du "je", plutôt que du "tu", pour que les échanges ne dérapent pas. Mais il y a encore des points sensibles et elle nous les transmet très bien, telles les "matriochkas" vendus pour deux fois rien par sa tante, mais qui pour elle avaient une grande valeur. Parce que c'était ceux de sa mère !

Audrey Lavigne, nous arrive avec "J'aime ça quand c'est dur", titre qu'elle nous présente avec une sourire en coin. Titre qui est rapidement suivi par les différentes manifestations physiques de son stress, dont les lèvres sèches et les mains moites. Parce que voyez-vous, Audrey, travaille fort pour se faire une place dans le monde du show business. Que ce soit dans des ateliers ou dans des auditions, dont elle nous fournit des exemples fort éloquents (pub de yaourt, doublure d'une patineuse). C'est vrai, à partir de ses exemples, je suis d'accord avec elle, elle aime cela "quand c'est dur". Mais pour l'année qui débute, elle se sent prête, la vision nette, pour s'y lancer à corps perdu !

Petit intermède avec la Liste des Intimistes avec "Ce que mon corps peut faire". Liste qui me permet, entre autre, de constater que les rots et les pets ne sont pas le lot que des hommes. Soyez rassurés, leurs corps peuvent faire plein d'autres choses, dont, d'entreprendre un parcours de triathlon ou celle de développer une épine de Lenoir après un début de "carrière" à la course à pied !

Sarah Keita prend la relève avec "Toutes ces fois où j'ai voulu sortir de mon corps". Elle nous ramène à une époque passée, celle du défi de bien manger, de bien marcher, celle aussi de la Sarah qui parle beaucoup. Celle qui à 18 ans, se posait la question, "Qui suis-je ? Depuis, elle a appris et nous, comme elle, récoltons le fruit de ses années de maturation qui lui permet de marcher avec détermination et affirmation. Le ton de sa voix et la détermination de son regard ne laissent aucun doute. Et qui, aujourd'hui, penserait encore qu'elle veut sortir de son corps !

Laurence A. Perrault nous arrive avec "A whole new world". Elle nous annonce "to the go !" qu'elle est guérie de son addiction et nous demande si nous constatons une différence. Il y aura bien une ou deux personnes qui diront oui, mais moi comme tous les autres, nous le concédons, nous ne voyons pas de différence. Et c'est nous qui avons vu juste, parce que si elle n'a pas changé physiquement, c'est en dedans qu'elle a changé. Qu'elle accepte son corps. Elle qui a visé avoir un corps et les cheveux roux de Julia Roberts et de s'y être investie "corps et âme" et son portefeuille aussi. De son chemin parcouru, elle est arrivée au constat fort rayonnant, la fuite vers l'avant ne nous mène qu'à un mirage, parce que une vie meilleure n'est jamais ailleurs, ni plus tard. Ce constat fort lumineux, elle nous le transmet avec son sourire fort rayonnant qui fait du bien.

La soirée se termine avec la liste du public "des parties du corps que j'aime et le pourquoi". Parmi les différentes parties, les yeux sont en haut du palmarès, accompagnés, entre autres, par les fesses, les jambes, le sourire, les pieds, les seins, le pénis, la peau douce et en terminant les pectoraux. Et vous qui m'avez lu jusqu'à maintenant, je vous présente, juste pour vous. ma réponse. J'aime ma tête parce qu'elle contient plein de secrets. 

Une autre belle soirée dans un lieu fort confortable pour ce type de rencontre. Une soirée qui nous permet de poursuivre la connaissance en mots fort justes et touchants ces femmes qu'on aime toujours un peu plus, de chapitre en chapitre. Merci "Mes Intimistes" et nous nous revoyons le vendredi 27 mars prochain.










jeudi 20 juin 2019

Sur mes pas à la rencontre de "Les Intimistes" à la deuxième édition du Festival Festivulve.

Depuis quelques années, je ne rate pas ou si peu, une soirée de Mes (oups (!) Les Intimistes qui est un collectif féminin fort attachant, pour ceux et celles qui ne le savent pas encore. La dernière rencontre que j'avais ratée, c'était l'an dernier, lors de leur présence à la première édition du Festivulve. Cette année, le gars pouvait et mes pas m'ont donc dirigé jusqu'au Centre de Loisirs communautaires Lajeunesse pour assister à leur présentation spéciale "Sans dessous". Viendront se confier à nous, Laurence A. Perrault, Tania Arana, Sarah Keita, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh et Vanessa Seiler.



Détail tout à fait anecdotique, mais digne de mention (selon moi, à tout le moins !), la porte d'entrée était indiquée par une représentation symbolique d'une vulve (rien de déplacé, soyez rassurés prudes gens !).Nous devions donc emprunter une porte qui avait juste au dessus, gravé dans le ciment, le terme anglais "Boys". Drôle de hasard ! Cette inscription date d'une autre époque, celle où ce bâtiment était la propriété du secteur anglophone de la Commission scolaire catholique de Montréal. Et plus loin, en haut d'une autre porte, il y avait, et vous l'avez déjà deviné, l'inscription "Girls". J'ai donc été accueilli chaleureusement dans ce bâtiment conçu à une autre époque pour assister à une soirée de ce festival créé pour faire des ponts d'abord entre les femmes, mais aussi avec les hommes, contrairement aux us et coutumes de cette autre époque.

À mon arrivée, la salle est assez vide et calme, les activités de la journée n'étant pas encore tout à fait terminées ! J'ai donc le temps de trouver ma place, de saluer les Intimistes, en attente! et d'apprécier la musique toute féminine qui remplit agréablement la place de ses ondes sonores.

Peu à peu, les sièges trouvent preneuses et preneurs et après la présentation de Mel Goyer, fondatrice de ce Festival, nous avons d'abord droit aux textes fort évocateurs de Sophie Turcot avec "Je me fais une scène de ménage toute seule". Son entrée en scène est particulièrement bien réussie, suivie par la présentation de ses différents textes qui seront accompagnés par les pièces musicales d'Alexandra Stréliski. Nous découvrirons des textes fort évocateurs, dont la longueur correspond parfaitement à la longueur des œuvres musicales qui les accompagnent. Les textes avec des titres, tels que "Bassins versants" (riche de ses sens multiples) sont fort bien écrits. Une trentaine de minutes toutes courtes, mais suffisantes pour me permettre de découvrir le style fort évocateur de cette femme à la plume et au langage fort colorée.

Le temps d'une courte pause, suivie par la présentation des différentes responsables de ce festival, les Intimistes prennent possession de la scène. Et c'est dans un format de présentation quelque peu différent, celui "du cadavre exquis", qu'elles nous présenteront leurs "confidences" avec leur "habituelle approche d'autofiction". La formule du cadavre exquis consiste à utiliser la dernière phrase du texte de celle qui précède pour débuter le texte de celle qui suit. Le feuillet ajoute aussi "les expériences de chacune sont racontées et par la somme de celles-ci, une plus grande histoire, peut-être, se révèle."

Sur la fin de cette dernière phrase, je veux "surfer". Moi qui découvre, chapitre après chapitre, des pans de vie et de l'intimité, réels ou non ( on s'en fout !)  de ces femmes, "mes Intimistes", cette soirée à tour de rôle ont précisé, rehaussé et complété le portrait qu'il nous ont fait d'elles et de leur entourage jusqu'à maintenant. Pour cette soirée, elles étaient habillées "chic" et elles sont restées ensemble sur scène tout au long de la présentation. Et moi, c'est sans surprise que j'ai beaucoup aimé.

Pour cette soirée, les nombreux sujets qu'elles nous présentent avec toujours la même sensibilité tournent autour de ceux que l'on veut garder habituellement "dans la culotte sous la robe de l'intimité", de la gêne et de l'amour-propre". Mais comme le titre l'annonce, "Sans Dessous", elle se confie à nous sans pudeur. Elles nous parlent d'elles, d'elles face à leur corps, face à leur apparence physique, face à l'impression qu'elles veulent donner ou pas, face aux autres. De leur angoisse face aux défis et aux obstacles que leur a mis la vie sur leur route, impossible de rester insensible. Impossible aussi de tout indiquer en quelques mots, ce que j'ai pu entendre durant cette soirée, mais en voici quelques exemples, pour vous qui n'y étiez pas !

Il y a celle voulait être belle et qui nous parle de chirurgie esthétique, les "deux poids, deux mesures ", d'une autre, de la découverte du corps "défiguré" par le temps et les grossesses d'une troisième, l'invitation douteuse d'un cousin plus vieux via l'internet ("vive caramail" !) d'une quatrième et aussi de la revendication de vivre sa vie sexuelle de femme sans le jugement des autres. Elles nous parlent aussi de grossesse, d'Instagram, d'épilation, d'amour inconditionnel.

Tout au long, femmes et hommes, nous rions parfois et nous sommes touchés, souvent ! Elles nous invitent à une réflexion sur les réalités modernes, différemment déclinées, en se mettant en scène. Moi, encore une fois, elles m'ont touché et aussi troublé. J'en retiens aussi et surtout la phrase de la soirée, "Notre sexe est tout sauf faible !" qui a résonné dans tout l'espace et qui a fait grand effet.

Durant ces moments, Les Intimistes, ont utilisé, telles des complices de longue date, leur singularité, ou leur couleur propre pour faire un portrait sur grande toile de la condition féminine d'aujourd'hui. Merci mesdames !

dimanche 28 avril 2019

Sur mes pas à une autre belle rencontre avec "Les Intimistes" et leur chapitre 14 "Tu peux toujours rêver" !

Je ne crois pas que je surprendrai quelqu'un ici, mais ces femmes, je les aime beaucoup, d'un amour de spectateur fidèle, et ça, depuis leur chapitre 5. Peu importe l'endroit où elles me donnent rendez-vous, je m'y rend toujours en bonne compagnie (lire ici ma blonde !). Pour ce quatorzième chapitre, c'était au resto "La petite Marche" rue St-Denis que mes pas m'ont amené en ce vendredi soir pluvieux, fort curieux de découvrir leurs propositions qui explorent leurs zones "rêvées". Qui n'a pas de rêves, me demanderez-vous ? Et ne voilà tu pas que c'est justement ce qu'elles me demandaient avec leur question de la soirée, "Un rêve auquel j'ai renoncé". Sachez, chère lectrice ou cher lecteur, que ma réponse s'est imposée en moi et mise sur papier assez vite. Mais pas question de vous la dire, comme pour un souhait, un rêve, c'est personnel !

                                              Affiche de la soirée tirée du site des Intimistes

C'est donc dans une des salles non cloisonnées de ce restaurant fort actif tout autour que le micro était installé. Après les avertissements d'usage de Sandrine (clope pour les irréductibles, pipi et breuvage pour les autres) et bien assis, le tout débute. Au programme de cette soirée, le texte de quatre Intimistes, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Laurence A. Perrault. S'il m'était permis de rêver, je me verrais en Intimiste, version masculine, pour ajouter ma voix et partager mes rêves comme elles l'ont si bien fait en cette soirée. Mais Robert, reviens sur terre, à la réalité, pour témoigner de ce qui nous a été confié.

En ouverture, Audrey Lavigne avec "Pas de puce, pas de punaises"  (expression familiale !) nous entraîne d'abord à dos de chameau (haut et bas) dans sa jeunesse avec son père pour ensuite nous illustrer fort bien comment il est possible de vivre avec la fonction sommeil, facultative ou défectueuse ! Pour moi, le dormeur impénitent contre vent et marée, ses propos tiennent de la science fiction, comme pour elle, du "Home Alone" à "La belle au bois dormant". Mais ma blonde, elle, s'y reconnait parfaitement !

Sandrine Quynh, à son tour, nous parle de ses rêves. De celui qui m'émeut le plus, soit celui de vouloir devenir mère, qu'elle nous exprime avec fort conviction ! Le temps qui passe et l'horloge biologique qui tourne sans ralentir, ni revenir à l'inverse. Cela elle nous l'exprime fort bien. Elle nous dit aussi que de vouloir devenir comédienne au Québec avec un accent français, si beau soit-il (de mon opinion, mais je ne suis pas le seul !), peux aussi devenir un rêve inaccessible ! Mais, elle s'accroche, à preuve le titre de son texte, "J'y crois encore" et elle m'inspire, cette Intimiste !

Une fois passé le moment où, à tour de rôle, elles nous partagent certains moments personnels dont certains "punch fort", Patricia Rivas nous propose "Apprendre à découper parfaitement mes contours".

Ses confidences sont troublantes et remontent à ses années du primaire. Années durant lesquelles, elles "trippaient" sur les meilleurs de sa classe. Comme s'il était possible d'apprendre par osmose, rêvait-elle ! Mais la vie réserve des surprises et quand les modèles à suivre partent, que faire ?
Et arrive le moment où elle est une des élu.es (on vous a choisi !) et qu'elle est acceptée dans une école de théâtre. Le moment aussi où les rêves de devenir une roche, un ruisseau qui coule ou une prostituée, frappe l'écueil de la réalité (professorale). Parce que lorsque tu es une femme, les rôles, même à l'école de théâtre sont déterminés par ton sexe et le corridor de jeu est limité et bien barricadé. Une fois son constat fait, la réalité oblige à des choix et à laisser certains rêves derrière soi. Elle nous l'exprime fort bien, impossible de ne pas le ressentir.

Le tout se poursuit avec la toujours percutante Laurence A. Perrault avec "Tout ce qui scintille". Elle nous parle de son rêve éveillé, celui du moment à ses trois ans et demi où elle a rencontre "sa mère Anne" qui est en fait sa "belle mère". De celle qui a été pour elle, un phare et qui a éclairé sa vie, malgré toutes les zones d'ombre et d'orage qu'elle a franchi. Dans sa vie, entourée de parents absents ou en perte de repères, elle a su naviguer. Et nous, en cette autre soirée, nous en découvrons d'autres récifs contournés !

Le tout se termine par la liste du public du "rêve auquel j'ai renoncé" dont le mien qui est mal déchiffré, because ma "belle écriture" !

Au final, une autre soirée de rencontres et de confidences qui comme des pièces de casse-tête (ou de pixel), sont complètes en soi, mais qui permettent de mieux éclairer ce qu'elles sont pour notre plus grand plaisir.

Plaisir que vous pourrez, comme nous, apprécier tout bientôt, soit le 8 juin prochain à 20h15 au Centre De Loisirs Communautaires Lajeunesse (7378 rue Lajeunesse, près du métro Jean-Talon) lors du Festival Festivulve 2. Peu importe le sexe auquel vous vous identifiez, c'est un rendez-vous à ne pas manquer.


dimanche 24 février 2019

Sur mes pas de spectateur: "Carnet de voyages", version de "Les Intimistes"

Mes rencontres avec elles ont beau se faire plus distancées depuis quelques temps, malgré tout lorsque je me suis présenté à la plus récente, "Carnets de voyages", c'est comme si la précédente était hier, tout proche. Et l'occasion était spéciale, "Les Intimistes" fêtaient leur deuxième anniversaire en présentant leur treizième chapitre. Comme quoi le chiffre treize peut résonner tout positivement !

Donc pour ce treizième chapitre, nous aurons droit chez L'éditeur Café (Rue St-Hubert au sud de Jean-Talon) à cinq versions, toutes différentes de carnets de voyage par Tania Arana, Audrey Lavigne, Vanessa Seiler, Laurence A. Perrault et Sandrine Quynh, avec en plus, leur liste de "Ce qui m'est arrivé de plus étonnant en voyage" et des réponses à leur question au public, "Avec qui vous ne partirez pas en voyage ?"

                                                      Tirée du site de "Les Intimistes"

Devant un auditoire avec plein de nouveaux venus, Sandrine les rassure, malgré que ce soit le treizième chapitre de leur périple dans leurs "confidences", ils s'y retrouveront. À cela, je suis d'accord, mais éclairés par les chapitres précédents, le tout prend une coloration différente, plus riche aussi. De ces épisodes de vie, il en est possible de brosser un tableau plus complet et surtout fort intéressant qui fait en sorte que le nom de leur collectif est encore plus vrai pour moi.

Donc, trêve de préambule et revenons sur les points marquants (mes points marquants, devrais-je plutôt écrire !) de cette soirée.

Le tout débute avec le retour au pays de Tanya Arana avec "Ce sera mieux plus tard". Un retour dans la ville (Alger) de sa mère patrie avec sa mère (et sa famille), coloré de ses m(is)ères, mais surtout coloré des souvenirs d'enfance et aromatisé des odeurs des orangers. Et au final, apprendre à choisir sa perspective, sage femme !

S'en suit Audrey Lavigne, avec "Mon camino" (ou ma route ou de mon interprétation personnelle, mon "chemin de vie") durant laquelle, elle nous entraîne dans sa fuite du métro, boulot, dodo pour prendre le Chemin de Compostelle. Après un début laborieux (lire ici dans la mauvaise direction sous la pluie !), elle nous amènera avec elle tout au long de son parcours, parsemé de rencontres de toutes sortes dont certaines ne manquent pas de "piquant". De ces occasions aussi de redécouvrir le privilège d'avoir un toit, mais aussi celui de découvrir un toi, fort cher ! Elle nous rappelle, fort sagement, que la destination est souvent plus secondaire et que le chemin parcouru et le sac porté. Nous pouvons découvrir, cette fois, comment ce chemin parcouru nous ramène à soi !

Et voilà Vanessa Seiler qui avec "Prendre son sac" et toute la famille avec des enfants peut réserver son lot de périls et de détours médicaux. Du récit de son voyage en famille en route vers le vieux continent dans l'hexagone, des préparatifs pour lesquels lequel le simple sac d'antan devient un souvenir nostalgique. De ce Paris qui n'est plus pareil à cette Provence colorée par une arête de poisson, nous suivons, compatissants, le parcours de la combattante voyageuse ! Dans son récit, je retiens les péripéties, mais aussi et surtout l'expression du propos !

Après leur liste de ce qui leur est arrivé d'étonnant en voyage, nous poursuivons avec "Mon été avec Rémi" de Laurence A. Perrault. De cet été en Gaspésie, durant lequel, elle a décidé de ne pas tenir kiosque de souvenirs, de reléguer les paysages en arrière-plan pour plutôt s'occuper d'un jeune garçon autiste, "le petit monstre" de sa mère Madame Houle. De Laurence en mission, impossible de ne pas être touché, comme encore aujourd'hui, elle-même l'est. Encore une fois, Laurence "tu me rentres dedans !".

Et, une fois remis de nos émotions, Sandrine Quynh, nous parle de son périple, "D'un pays à l'autre" pour devenir une star "famous" ! De ce qu'elle nous raconte de son passage à Montréal pour vivre l'expérience Kino et à New York, j'en retiens qu'elle a trouvé celui qui la décidera à revenir. Sandrine, toujours aussi intense, nous parle de son plus gros défi, "s'aimer soi-même" et de décider de choisir sa perspective "positive" ! Difficile de ne pas se rendre "drette là" la prendre dans mes bras, mais je sens qu'elle a ce qu'il faut pour aller droit devant avec son sourire et sa détermination.

Et puis arrive le dernier moment durant lequel nous découvrons les réponses des spectateurs ayant répondu à la question de la soirée. Les réponses sont tout azimut, mais sont relégués loin derrière les "confidences" de ces cinq femmes.

Une autre soirée réussie avec cinq membres de ce collectif qui m'a permis de compléter le portrait de cinq d'entre elles et pour cela merci mesdames ! Et à la prochaine, le 26 avril.



dimanche 2 décembre 2018

Sur mes pas de spectateur: Une rencontre touchante toute à fait de "Traits Communs" avec "Les Intimistes".

D'un chapitre à l'autre, depuis leur cinquième, qui a été mon premier avec elles, Les, que je serais tenté de transformer en "Mes," Intimistes me proposent, d'un chapitre à l'autre, de mieux les connaître. Si dans mes premières rencontres, leurs histoires me semblaient un peu plus "périphériques", tout autour d'elles, les plus récentes me plongent en elles.

                                               Affiche du Chapitre 12 fait par Tania Arana

Au retour de cette soirée fort touchante qui a fait complètement fondre le quatrième mur, chères amies, ce texte, c'est à vous que je l'adresse. Parce que ce chapitre 12, "Traits Communs" n'avaient rien de commun dans sa teneur, mais oui, "commun" dans le sens universel des êtres humains. Parce que Sandrine Quynh, Tania Arena, Sarah Keita, Laurence A. Perrault, Patricia Rivas, Audrey Lavigne et Vanessa Seiler, chacune à votre façon et avec votre belle écriture, vous m'avez touché profondément. Riche de leur honnêteté et de leur franchise, chacun de vos textes, brillamment présentés, m'ont ému et troublé, me faisant passer des rires aux larmes.

Sans revenir sur les détails de vos confidences, je m'en voudrais de ne pas revenir brièvement sur chacun de vos grands "Traits Communs" et pour cela, vous me permettrez, chères Intimistes, de vous tutoyer !

Sandrine dans "C'est cadeau", toi si riche de tes excès et de tes "limites", et qui avec ce chapitre me fait constater et surtout apprécier que chacun de nous avons une valise héréditaire et qu'avec cette valise familiale, il faudra faire son chemin, peu importe le lot qui se trouve à l'intéreur.

Tania dans "Les Nomades", je partage tout à fait ton constat qu'il peut être difficile, sinon impossible de tout bien classer les gens, d'ici, d'ailleurs ou de partout, qui a des allures de nulle part, sinon de les classer chacun dans sa propre case. En ce sens, pour moi, tu es unique, malgré tes origines si nombreuses.

Sara, avec "Le bleuet du Saguenay" tu nous parles de ton héritage génétique paternel, d'attributs physiques qui te distinguent et qui t'ont agacée parfois, sache qu'à mes yeux (et sûrement pas seulement aux miens), ils te rendent unique ! L'hérédité est un bien qui n'est pas que physique, mais qui a toujours une grande valeur.

Laurence, dans "Somatisation" comme à chaque fois que je t'écoute, avec ton style pétillant, mais surtout avec ta grande sincérité, tu me fais un "grand effet", un grand "oumfff", sans que cela se transforme en mal de dos, sois rassurée. Tu me fais aussi réaliser que cette "mère" que tu as tant souhaité, moi, j'ai eu la chance de l'avoir eu. Sache que, grâce à toi, je l'ai réalisé encore une fois, un peu plus.

Patricia, avec ton "Long cou", tu as su me surprendre avec ton cou aux traits communs de ta mère, de ton père, mais aussi d'un dinosaure qui sort de sa coquille ! Peu importe que le pays de tes parents soit peu connu comme le sont les origines des gnocchis, moi le 29 de chaque mois je tenterai d'en manger à mon souper.

Audrey dans "Cave à souvenir" avec tes yeux toujours pétillants, tu nous parles d'un trait de caractère hérité de ta famille. Ce trait qui t'amène à ramasser et à conserver les "pierres" rencontrées sur ton chemin, peu importe leur nature, sache que ce trait de caractère nous unit. À cette "pierre" qui n'en est pas une, il y en aura une autre qui a tout de la pépite d'or, suffit de garder son esprit et son cœur ouvert. Mais cela, je sais que tu l'as déjà compris.

Vanessa qui est revenue sur les moments de ta jeunesse, avec "Je ne te reconnais pas". Tu nous a parlé du passé pour ne pas être dépassée ou aspirée par l'ampleur du vide que tu as vécu. Celui laissé par ta mère. Touchante, ta façon de nous le présenter, ce vide, et quand arrive le moment durant lequel tu nous répètes "moi, ça je ne le savais pas", tel un mantra, je nous sens libérés.

Il y aura eu aussi votre surprenante "Liste des choses que ma famille fait que vous ne croirez jamais", décliné en deux temps, qui fait rire, parfois "jaune". Ce qui sera aussi le cas lorsque vous lirez la liste du public en fin de soirée.

Comment conclure quand tout est dit et que les félicitations ne pourront pas être à la hauteur de la franchise que vous nous montrez ? Comment ? Tout simplement conserver en soi, précieusement, vos confidences toutes intimes et vous dire merci !


mardi 2 octobre 2018

Sur mes pas de spectateur: Une soirée "intensément ressentie" avec Les Intimistes à leur Chapitre 11, "Histoires d'été" !!

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à "L'Éditeur Café" sur la rue St-Hubert, juste au nord de Jean-Talon, loin des travaux qui ouvrent les entrailles de cette artère de Montréal, c'est pour découvrir le Chapitre 11  de "Mes", oups ! "Les Intimistes". Notre dernière rencontre "datait" d'il y a quelques mois, avant les mois d'été. J'étais donc fort curieux de découvrir leurs "Histoires d'Été", dans le nouveau lieu de rencontre qui, selon moi, est fort approprié pour elles et fort intéressant pour nous dont moi, puisque pas trop loin de mon domicile.

                                                      Tiré du site internet de "Les Intimistes"

Arrivé "un peu" à l'avance, le lieu est déjà grouillant de monde. Les sept "Intimistes" au programme (Laurence A. Perrault, Tania Arana, Sandrine Brodeur-Desrosiers, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler) sont déjà là pour nous accueillir et elles le font chaleureusement. Le temps passe, les verres se remplissent (et se vident), les chaises trouvent preneur et une fois le "last-call" de la toujours aussi maître de cérémonie (Sandrine Quynh) pour faire l'important (verre, "clope" et "pipi"), le tout commence.

Ce qui suivra sera à l'image de mes précédentes rencontres avec elles, mais avec une touche de profondeur qui a su raisonner en moi. Une expédition dans des épisodes de leurs vies colorées différemment selon celle qui me les présentait. Tout au long des différents textes, j'ai pu rire, j'ai été touché par tant d'émotion démontrée, mais aussi surpris et pas qu'un peu, par autant d'intimité dévoilée !

Le "Capo Màximo" de Patricia Rivas qui débute dans l'Uruguay natal de ses parents jusqu'au Capo décliné sous tous les tons avec toujours le bel accent du "pays" pour terminer sur une note toute aussi sincère que touchante.

"Pas besoin d'être amoureuse" de Vanessa Seiler nous ramène à l'été de ses dix-huit ans et de ses moments attendus de tous les possibles pour passer de fille à femme.Un été en montagnes russes d'émotion qui permet de croire aux humains.

"Un nouveau cycle" de Tania Arana nous entraîne dans son interrogation sur ses motivations "à faire", "le faire pour soi !" Un texte qui a résonné très fort en moi et qui me laisse sans mots !

"Vert, l'espoir d'un futur" de Audrey Lavigne, nous fera d'abord rire avec "cette merde qui fait déborder le bol !" jusqu'à nous interpeller et nous faire réfléchir avec son plaidoyer sur l'environnement.

Il s'en suit un intermède avec des phrases chocs de la "Liste des choses qu'il ne m'arrive qu'en été" dont je retiens la "belle" phrase de Patricia Rivas, "Émue ou suer des yeux" !!!

Au retour aux "Histoires d'été" avec Sandrine Brodeur-Desrosiers qui "Instagram de crotte" nous propose des confidences qui nous ramène à ses années de jeunesse (à quinze ans) durant lesquelles le coeur s'accroche fort et pour très, très longtemps. Un texte fort bien amené et rendu avec grande intensité qui part et qui revient "sur Instagram". À la toute fin, impossible de ne pas faire comme elle et de vérifier dans la salle s'il n'est pas là !

Pas le temps de reprendre son souffle que Sandrine Quynh nous entraîne dans son équipée avec "Ayahuasca mon amour". À la recherche de solutions, c'est à la présentation de sa cure qu'elle nous entraîne. Au menu, de l'ayahuasca (ou yagé) qui est une drogue hallucinogène pendant trois jours, avec un guide particulier ! Une cure avec un objectif fort important (une rencontre avec un être cher décédé). Une cure qui dérape et qui lui fait plutôt rencontrer "l'amer de la vie" !

De retour de là-bas, Laurence A. Perrault, toujours aussi intense, avec "Une perle de blonde" nous parle des relations difficiles avec les hommes jusqu'à sa rencontre avec son homme et ses accessoires (présents dans la salle !). Utilisant fort bien l'image de l’huître, elle exprime fort bien comment le bonheur peut être difficile à assumer quand on ne se sent pas à la hauteur. Et lorsqu'elle termine par "Ne me rejette pas à la mer", le silence est grand dans la salle. 

Question de reprendre nos esprits et nous permettre d'atterrir dans la réalité, nous avons droit aux phrases du public qui nous proposent un épisode "surprenant" de leur été. 

Une autre rencontre réussie avec ce Collectif qui se donne comme mission "Exprimer l'intimité sur scène avec une (belle) diversité de regards féminins" et pour cela "mission accomplie !". Des textes fort bien écris et très bien présentés qui nous permettent de poursuivre de les découvrir sans nous lasser.

Partant du dicton "qui m'aime me suive", j'en proposerais une autre version, soit, "qui les aime les suive"  et "en les suivant, on les aime !" Pour cela, il faudra attendre le vendredi 30 novembre prochain (encore à l'Éditeur Café).


mardi 3 avril 2018

Sur mes pas de spectateur: Découvrir les variantes de présence et d'absence avec "Le temps des possibles" des Intimistes

À cette époque des réseaux sociaux, je voudrais changer mon statut d'amateur à celui d'aficionado du collectif féminin "Les Intimistes". Je n'en suis pas à mon premier chapitre avec elles, à quelques uns même, mais la lassitude ne prend pas le dessus sur mon intérêt, je dirais même qu'avec ce dixième chapitre, elles ont réussi à "upgrader" mon statut déjà assez élevé, et voilà pourquoi, en commençant par le début.

"Les Intimistes" est, je le rappelle, un collectif interculturel formé de neuf auteures-comédiennes" qui chaque mois (ou presque) se présente (5 à 6 d'entre elles) à nous, pour nous dévoiler des aspects de leur vie, réels ou réalistes. Les coups de pinceaux sur les aspects de leur vie, d'un chapitre à l'autre, nous permettent de brosser un tableau, assez fidèle, de mon opinion, de leurs vies. Une fois cela dit, il serait possible de trouver redondant leurs confidences et aussi peut-être de s'en lasser, mais il en est tout autrement.

                                                      Affiche tirée du site de Les Intimistes

De ce chapitre 10, concours de circonstances, peut-être, mais ce que Vanessa Seiler, Laurence A Perrault, Audrey Lavigne, Sarah Kéita et Sandrine Quynh nous ont raconté a fait résonance en moi et aussi tout autour de moi. "La fois" que le vécu de l'une rejoint celui de l'autre. Vanessa nous amène fort intelligemment, "sans crier gare" à ses "Noces de soie" avec sa ville d'adoption, "ma ville" !

Laurence A. Perrault, dans "Le Chalet", nous propose un texte qui a tout du casse-tête dont nous devons assembler les pièces. À partir d'une recette avec bleuets, elle nous ramène dans son passé d'enfant (experte en capture de têtards), avec sa grand-mère, jusqu'au présent et de la perte d'un chalet, cordon ombilical de cette enfance. Impossible de ne pas ressentir sa perte et d'en voir les effets lacrymaux en moi et autour de moi.

Avec "Mon corps me parle" Audrey Lavigne nous livre le texte le plus humoristique de la soirée. Nous pourrons découvrir ses expériences de yoga tout genre et tout moment (dont un 31 décembre). Ses expéditions durant lesquelles, elle réussi à entraîner (par amour !) son chum (présent dans la salle et pas très loin de moi) pour en revenir toujours un peu plus à l'écoute de son corps. Moi, de mon côté (spectateur), je m'y suis retrouvé dans ses pérégrinations, non pas que de faire du yoga dans un sauna ait été une de mes escales santé, mais de me rendre à des destinations incongrues, oui !

Avec Sarah Kéita, j'étais encore une fois, en terrain connu (ou en terre inconnue, allez savoir !), parce qu'elle nous a présenté avec "To do list", ses listes à faire dont la complétude comme les miennes deviennent des mirages. Mais à l'inverse de moi, elle modifie sa stratégie pour les garnir et surtout qui les font évoluer et être complétées. Faudra que j'en tienne compte lorsque je ferai ma prochaine liste.

En complément de programme, un texte fort émotif, livré par Sandrine Quynh sur l'absence à venir d'un être cher et la présence (récente) d'un autre qui permet de poursuivre et d'aller vers "Le temps des possibles". Un texte élaboré qui "laboure" en nous, présenté par cette interprète toujours aussi intense.

Question de revenir "sur terre", elles nous présentent les réponses du public présent de la question proposée, "Que veux-tu garder pour toujours ?". Les réponses sont dans tout le spectre du "possible" et la mienne présentée en dernier qui était (et ceux qui me connaissent ne seront pas surpris !) est mon sens de l'humour.

Une autre belle soirée de "mes" Intimistes qui a fait osciller les textes dans les failles entre "absence et présence" pour ouvrir "Le temps des possibles" et nous donner le goût pour leur prochaine prestation "Telles qu'elles" au Festivulve, le 9 juin prochain.

lundi 30 octobre 2017

Sur mes pas de spectateurs: Les peurs intimes des Intimistes

Peut-être que le spectateur que je suis, se répétera-t-il en revenant sur les pas de sa plus récente rencontre avec Les Intimistes, "Quand je ferme les yeux " au Sporting Club de Montréal.  Mais, soyez rassurés, elles, non, parce qu'elles nous entraînent dans des territoires confidentiels inexplorés jusqu'à maintenant. Le titre peut porter à se méprendre sur la nature de leurs confidences, parce que Sandrine Brodeur-Desrosiers, Sarah Keita, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler, tout au long de cette soirée, nous ont parlé de leur peur.

                                                      Tirée du site de "Les Intimistes"

Des peurs qui se déclinent différemment, mais qui gravitent principalement autour de la perte d'un membre de la famille. Elle peut être existentielle, "une boule de soleil, température pièce"  dans "Les décollages extra-spatiaux" de Sandrine Brodeur-Desrosiers) ou bien réelle sur le boîtier d'une cassette vidéo avec Chucky, la poupée maléfique dans "Agadou, dou, dou" de Sarah Keita. La peur peut être celle de la perte d'un être cher (sa grand-mère, si loin de l'autre côté de l'océan) dans "Quand le temps va" de Sandrine Quynh ou, de son père, avec "Grandir avec" de Vanessa Seiler ou celle transmise par les parents dans "Pas peur des morts" de Patricia Rivas. Cette dernière s'avère fort impressionnante dans l'interprétation des propos, avec l'accent, de ses parents.

Elles nous proposerons aussi en mi-programme la "Liste de nos peurs" qui comparée à celle du public présentée à la toute fin, montre bien que dans ce lieu fort "intime", il s'est "comme" créer une communion de pensée.

De ces femmes et de leurs confessions "intimes", nous pouvons, un chapitre après l'autre, en assembler les pièces pour mieux les connaître. Voilà donc pourquoi la présentation de leur prochain chapitre le samedi (une première !) 25 novembre prochain est mis à mon agenda.


samedi 30 septembre 2017

Sur mes pas de spectateur: Quand les Intimistes nous raconte que "Ça n'arrivera plus"

Jamais deux sans trois, voilà qui pourrait être le thème d'une prochaine soirée du collectif, Les Intimistes (ou une variante qui pourrait être "Jamais deux sans toi !"). L'avenir, je ne le connais pas et je ne suis pas non plus dans le secret des dieux, par conséquent, cette expression, elle s'applique à moi pour ma troisième rencontre avec elles et leur chapitre 7, "Ça n'arrivera plus". Cette rencontre a eu lieu au Café Les oubliettes plutôt qu'au lieu habituel, le Sporting Club (pas disponible pour cette soirée). Lieu différent, dynamique différente avec une "loge" qui donnait directement sur le local de prestation, augmentant le caractère intime de la rencontre. Lieu sans micro, ni estrade, mais qui au final s'est avéré, selon moi, fort agréable et approprié. Au programme, cinq textes avec en prime une liste de "Ça n'arrivera plus" en rafale des cinq intimistes (Audrey Lavigne, Tania Arana, Laurence A. Perrault, Sarah Keita, et Sandrine Quynh). Le tout sera complété par la contribution du public présent au thème de la soirée, tradition fort intéressante.

                                                      Tirée du site de "Les intimistes'

Le début approche et le café commandé étant bu, on nous informe qu'il faut se préparer et prendre place. La salle est presque pleine et la maîtresse de cérémonie, Sandrine Quynh s'adresse à nous. Elle nous demande qui en sont à leur première fois. À ceux qui lèvent la main, elle les rassure que bien que nous soyons rendus au chapitre 7, les chapitres sont indépendants les uns des autres. Ce à quoi, je serais tenté de mettre un petit bémol. S'il est vrai que toutes les prestations de cette soirée s'appréciaient sans connaître les précédentes, il en reste que certains textes avaient une valeur ajoutée si nous avions entendu les confidences précédentes de certaines d'entre elles ou que nous les connaissions mieux. Sur ce point, j'y reviendrai.

Nous avons donc en levée de rideau, "Être locataire" de Audrey Lavigne qui nous présente, d'abord les aspects plus sombres d'être locataire, avant de nous amener là, dans une relation propriétaire-locataire différente et tout à fait touchante. Il est difficile, sinon impossible de rester impassible devant ce qu'elle nous dit et de la façon de nous le livrer. Et lorsqu'elle fait le lien avec un élément qu'elle nous dévoilait dans  "Dall'Italia con amore" (le vendredi 28 juillet 2017), il me semble que je la ressent plus, sa confidence. 

Suit Tania Arana, avec "Les chutes de ma vie" qui sont au total de deux qui, heureusement ne feront pas de gros "dégats", sinon des leçons de vie indélibiles dans sa mémoire. Impossible de ne pas faire de lien avec notre propre vie et des souvenirs enfouis tout au fond de notre mémoire pas toujours propre.

Arrive ensuite, avec un déhanchement rythmé, Laurence A. Perrault qui comme son texte précédent et très percutant, "Le Parté", nous présente avec une fausse innocence (fort bien livrée), "La dernière fois que j'ai vu Sarah", tout aussi percutant. Avec des éléments psychologiques et une candeur fort efficace, elle réussit à nous émouvoir et surtout nous sensibiliser à la fragilité de ses jeunes filles en perte de repères, après nous avoir fait rire. Applaudir, nous le devions, malgré le trouble laissé par sa conclusion fort troublante.

Arrive le moment des rafales des cinq dont malheureusement, je ne retiens que le plaisir de les avoir entendues. "Maudite"! mémoire.

La soirée se poursuit avec "Les leggings, plus jamais !" de Sarah Keita qui s'avère le plus sérieux des textes de la soirée. Au final, j'en retiens que dans la vie, il faut faire régulièrement des bilans réalistes et choisir ce que l'on garde et ce que l'on laisse derrière. Cela tient autant pour les vêtements que pour les amis. "One fit all for ever" est une belle illusion, sinon un mirage qu'il faut mettre aux vidanges ! Et cette leçon de vie, je la partage totalement.

Le tout se poursuit avec "Monstre d'amour" de Sandrine Quynh, avec une finale fort touchante par sa totale franchise. De celle qui m'avait ému avec "Madame Pipi" (vendredi 31 juin), elle en a remis une "couche" avec ses confidences sur tous ses personnages qui l'habitent. De cette cohabitation, pas toujours facile et de ses relations avec ses parents, il est impossible de rester indifférent. Autant par le fond que par la forme, elle m'ébranle et m'interpelle. Cette femme en apparence solide et tellement sûre d'elle, a comme bien d'autres autour de moi (j'en suis certain), a une faiblesse qu'elle nous a avouée avec honnêteté. Ce qui la rend plus forte à mes yeux.

De cette soirée, je peux dire qu'elle est celle qui m'a semblé la plus "vraie" (sans rien enlever aux autres). Les regards de ces femmes avec les membres de leur famille présents, pendant et après leur prestation amplifiaient l'effet de leur texte. Comment rester insensible à autant de sincérité. Je serais tenté d'affirmer que je passe du côté intime de leur relation.

Le tout se termine avec les phrases du public qui nous permettent de revenir "sur terre" en rigolant sur des énoncés de toute nature, dont la dernière nous demande de maîtriser la double négation. Et cette double négation qui devient donc une affirmation fort positive pour dire que des soirées de "Les intimistes", il faut y revenir. Et pour ceux et celles (nombreux, je vous rassure), qui n'ont pas suivi, il faudra être du prochain rendez-vous, le 27 octobre prochain au Sporting Club.

samedi 29 juillet 2017

Sur mes pas de spectateur: "Première fois" version Les Intimistes fort bien réussie

Après le chapitre cinq des Intimistes que j'avais beaucoup apprécié, je suis retourné découvrir le sixième chapitre qui a pour titre "Première fois". Chapitres q'elles nous proposent à toutes les fins de mois (sauf le prochain, août, because vacances). Un collectif féminin dont les membres écrivent fort bien et présentent avec tout autant de talent et une simplicité efficace. Pour ce chapitre, nous avons eu droit par ordre d'apparition aux textes de Sara Sue Vallée, Patricia Rivas, Sandrine Quynh, Audrey Lavigne, Sarah Keita, Tania Arana et Laurence A. Perrault. Pour ceux et celles qui sont quelque peu curieux, les soirées se déroulent dans un belle petite salle du boulevard St-Laurent (le Sporting Club), avec une petite scène sur laquelle on retrouve un micro qui permet à celle qui y monte de nous lire son texte, Le public est donc tout proche, dans une atmosphère intime ou plutôt intimiste, pour apprécier les textes fortement colorés (de ma perspective) de confidences véridiques. Pour cette soirée, cette sensation, plus que pour ma "première fois" pour le chapitre cinq, je l'ai ressentie fortement, avec une finale tellement émouvante. Mais sur celle-ci, j'y reviendrai.

Quelques minutes après un rappel pour aller chercher sa consommation ou un aller-retour à la salle de bain, la "maître de cérémonie" (Sandrine Quynh), fait lever la main des spectateurs, assez nombreux, pour qui, leur présence à une présentation d'un chapitre est une première fois. Elle nous présente, ensuite, les premières présentatrices et le tout ira rondement jusqu'à la fin, nous comblant de leurs confidences "intimes et personnelles".

                                                       Tiré du site de "Les intimistes"

D'abord, Sara Sue Vallée, avec "Tatouée sur le coeur" nous ramène à l'époque de ses dix-huit ans à New York et de sa première vraie rencontre amoureuse ou son premier coup de foudre sur le quai du métro. Elle à 18 et lui à 33 ans et il a plein de tatoos, la rencontre avec cet homme, nous permet de découvrir les yeux "tellement expressifs", d'abord, de cette femme, "nunuche en action", selon ses propres dires, et de sa maturité, ensuite, vraiment pas du tout nunuche. La soirée débute très bien.

Suit Patricia Rivas que j'avais déjà beaucoup apprécié au Fringe avec "J'suis jamais malade en été d'habitude" (oeuvre qui devrait ou plutôt devra, point de vue de spectateur, être représentée). Avec "Ma moustache de lait", elle nous ramène à sa première année à l'école, dans la classe de madame Claudette. Elle nous présente comment une petite fille doit, pour la première fois, laisser de côté les cheveux blonds et les yeux bleux pour, la princesse en elle, vieillir un peu et assumer ses cheveux bruns.

Sandrine Quynh nous propose son premier vol à l'étalage avec "L'Inno". Elle a quinze ans et elle ne maîtrise pas les techniques de base et surtout ses réactions physionomiques pour ce genre d'exercice. Il ne vous reste qu'à imaginer ce qui s'en suit. Ce que vous pourrez réussir en partie, pour le reste, plus surprenant, il vous restera inconnu puisque c'est un des avantages à avoir assister à cette soirée. Espiègle, sourire en coin, elle ne nous dira pas si ce fût le seul, gardant une zone d'ombre.

Audrey Lavigne avec "Dall'Italia con amore" nous raconte le séjour au pays de sa première belle-mère, Claudia. Elle est italienne, vous l'aurez deviné par le titre. Entre cette belle-mère de là-bas qui surmonte sa peur des avions pour venir ici et de cette jeune femme d'ici, "full préparée" et gonflée de bonnes intentions pour faire bonne impression, les épisodes du séjour se passent souvent en eau trouble et quelques vagues verbales. Malgré tout, le tout se termine avec une grande affection pour cet homme que les deux femmes se partagent,maintenant, à distance et que l'auteure fait très bien ressentir.

Sarah Keita et "Terre inconnue" nous entraîne à sa suite pour son premier voyage d'échange d'étudiant pour apprendre l'anglais. Pour ce séjour, c'est à St-John, Terre-Neuve qu'elle participe à une rencontre qu'elle qualifie des "Nations-Unis de la puberté". Avec ses quatorze ans et un corps en grande ébullition, elle a hésité à partir, la conquète masculine, ici est encore en vue et la flamme pas encore déclarée. La grande question, qu'en sera-t-il au retour ? Ce ne sera pas moi qui y répondra, parce que la réponse est la sienne.

Tania Arana (appuyée par Patricia Rivas) nous amène en voyage en Colombie rendre visite à son père, dans "Tombé du ciel". Quand pendant le séjour, "l'air passe mal" jusqu'à ses poumons, impossible d'éviter le rendez-vous médical. Mais cette consultation avec ce médecin "spécial", a plutôt des allures de séance de sorcellerie avec cette phrase répétée, "laisse toi tomber sur le sol, si tu en sens le besoin". Mais quel est donc ce "mal", que les incantations de ce doc ne peut guérir, sinon une coqueluche plus que naturelle. C'est sûrement l'histoire, fort bien présentée, la plus exotique et la plus comique de la soirée.

Enfin, Laurence A. Perrault avec "Le parté" nous entraîne dans une histoire qui met en scène des jeunes filles pétillantes se préparant à personnifier les Spice Girls pour un spectacle scolaire. Arrivera entretemps, une invitation pour une soirée "de grands" qui dans un mélange de vodka et d'innocence, transforme le conte de fée en cauchemar. Ce party durant lequel une première fois s'est produite et qui a transformé une vie, celle qui nous la raconte. Une histoire qui me touche droit au coeur et sûrement, le texte le plus percutant de la soirée.

Encore quelque peu sous le choc, j'écoute les "premiers gros mensonges" du public. De courtes phrases bien choisies dont une mérite ma "médaille d'or", "Je t'aime".

Au final, une soirée qui permet de découvrir des jeunes femmes qui présentent des épisodes de leur vie qui nous font passer du rire à l'émotion dans une atmosphère toute "intimiste" qui suinte la sincérité. Une soirée pour laquelle aucun compte-rendu pourra rendre justice. Ces épisodes, réalité ou fiction, me demanderez vous ? Pour moi, la réponse est futile, parce que de ces femmes, je suis prêt à tout prendre. Et j'y reviendrai, fin septembre pour le prochain chapitre.

samedi 1 juillet 2017

Sur mes pas de spectateur: De belles rencontres touchantes avec "Les Intimistes"

Peut-on réussir une rencontre avec un univers littéraire en commençant par le "Chapitre 5" ? De retour de ma soirée avec le Collectif "Les Intimistes" au Sporting Club, je peux répondre oui. J'ai passé de beaux moments à découvrir de courtes histoires au féminin, "Toutes ces choses que j'aimerais oublier" et pour moi, "ces choses" m'ont laissé de beaux souvenirs.



Au programme, sept textes livrés par autant de femmes qui viendront au micro. En entrée de jeu, Audrey Lavigne nous présente "C'est le bon" et il n'est pas question ici, d'un billet gagnant à la loterie. Impossible de rester insensible à ses expressions faciales qui enrichissent le propos de cette jeune femme déterminée. "Mange-moi" de Sara Sue Vallée, nous entraîne dans sa mésaventure pendant une soirée de travail après avoir mangé le "fruit défendu" ! Lorsque la position d'une table devient très variable et qu'un total n'est plus la somme habituelle, comment rester insensible.  "Format familial" de Sarah Keita qui nous rappelle dans son histoire tout aussi touchante que sentie, qu'il faut se méfier des apparences lorsque la génétique s'en mêle. Un de mes coups de coeur de la soirée.

Changement de registre avec "Fourrer, c'est un big deal" de Sandrine Brodeur-Desrosiers. Malgré son titre explicite et un texte souvent "cru", l'histoire de cette adolescente recèle un propos subtil et intelligent sur certains enjeux dans la vie d'une adolescente. "15 min de silence" de Vanessa Seiler décrit comment une relation père-fille réussie peut être une mission périlleuse, sinon impossible. Le père de deux filles que je suis a été particulièrement touché. "Le fil" de Geneviève T. de l'Étoile (présentée par Tania Arana) nous présente comment il peut être difficile de parler des vraies affaires, surtout quand ça compte, même entre une mère et sa fille.

Enfin,"Madame Pipi" de Sandrine Quynh et pour le bonne compréhension de l'histoire, nous apprendrons que c'est le surnom de ces employées qui font l'entretien des toilettes publiques. Ainsi donc, l'importance des commentaires ou des jugements des enseignants énoncés envers leurs élèves nous est présentée dans une histoire tellement touchante. Mon deuxième coup de coeur qui a été accompagné d'une bouffée d'émotion pour le prof que j'ai été.

Le tout s'est terminé par la lecture de courts témoignages de spectateurs présents que nous pouvions mettre dans le chapeau avant le début de la soirée. Et ce n'est pas parce que l'on rit que c'est drôle, mais quand c'est aux autres, pourquoi pas !

Au final, une soirée mémorable qui ne rentre pas dans la catégorie du thème de la soirée, soit "Toutes ces choses que j'aimerais oublier".  Une soirée rondement menée avec de courts textes aux styles différents présentés avec coeur et qui arrivent souvent à nous surprendre. Une soirée qui devrait en appeler une autre, le vendredi 28 juillet prochain et c'est en gang que je me promets de m'y rendre. Elle sera sur le thème de "La première fois" et bien évidemment parce que personne ne le pensait (!), on nous informe qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie.