Le chemin peut-être très long pour amener une oeuvre chorégraphique à bon port, d'autant plus long et périlleux en temps de pandémie ! "Accolades et quiproquos" de Philippe Meunier et Ian Yaworski (Les Archipels) en est un très bon exemple et j'ai pu en apprendre sur ce chemin lors d'une présentation en ligne de sortie de résidence, gracieuseté de la Maison de la culture Notre-Dame de-Grâce. À cette occasion, en plus de certains extraits présentés, j'ai eu droit à un journal de bord vidéo sur l'évolution de cette oeuvre pensée avant la pandémie et créée pendant le confinement! Une oeuvre d'abord créée en groupe et conçue pour un groupe est devenue par la force des choses un duo. Pour les intéressé.es, voici le lien vers mon compte-rendu ( http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/01/sur-mes-pas-virtuels-en-danse-accolades.html ).
C'est donc à un duo de gigue contemporaine que nous avons droit. Une proposition qui explore de nouveaux territoires pour ce type de danse, (lire ici, le sol) et la teneur du propos. "Titubant entre le spectacle de danse et le documentaire scénique, cette nouvelle création propose une gigue contemporaine déconstruite et un folklore alarmiste où le public est invité à voyager dans un constant aller-retour entre le studio et la scène" indique la description de l'oeuvre sur le site de Tangente (qui diffuse en ligne l'oeuvre). Lük Fleury dans une très belle et riche présentation d'avant représentation nous parle de gigue invisible à laquelle nous aurons droit et dans laquelle "empathie", "négociation" et "écoute" tissent la trame narrative de l'oeuvre.
Photo des interprètes par David Wong fournie par TangenteC'est avec en tête ces informations que la présentation commence. Ils nous arrivent sur une scène toute dépouillée pour se préparer en endossant, chacun de leur côté, leurs habits !
D'abord loin de l'autre, ils nous présentent des mouvements répétés qui subtilement sont modifiés et déplacés qui utilisent principalement des genoux particulièrement "volubiles" et expressifs, ils se rapprochent et se mettent en phase !Il en reste que cette harmonie semble fragile, mais elle tient le coup !
Très facile pour moi d'apprécier les gestes illustrant les émotions et les intentions mis ne geste que l'on peut ressentir dans une relation. Il y a aussi cette scène toute "far west" qui produit en moi tout un effet ! Et lorsque les corps deviennent objets de percussion, cela résonne et produit pour moi des sentiments fort ambigus! Mais le tout se termine bien et le "spectateur" est bien heureux !
Voici une oeuvre qui a su se rendre à bon port, malgré l'objectif initial impossible à atteindre et les multiples obstacles rencontrés.
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