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jeudi 18 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: "Accolades et quiproquos", un duo fort de son intimité exposé en création !

 Le chemin peut-être très long pour amener une oeuvre chorégraphique à bon port, d'autant plus long et périlleux en temps de pandémie ! "Accolades et quiproquos" de Philippe Meunier et Ian Yaworski (Les Archipels) en est un très bon exemple et j'ai pu en apprendre sur ce chemin lors d'une présentation en ligne de sortie de résidence, gracieuseté de la Maison de la culture Notre-Dame de-Grâce. À cette occasion, en plus de certains extraits présentés, j'ai eu droit à un journal de bord vidéo sur l'évolution de cette oeuvre pensée avant la pandémie et créée pendant le confinement! Une oeuvre d'abord créée en groupe et conçue pour un groupe est devenue par la force des choses un duo. Pour les intéressé.es, voici le lien vers mon compte-rendu ( http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/01/sur-mes-pas-virtuels-en-danse-accolades.html ). 

C'est donc à un duo de gigue contemporaine que nous avons droit. Une proposition qui explore de nouveaux territoires pour ce type de danse, (lire ici, le sol) et la teneur du propos. "Titubant entre le spectacle de danse et le documentaire scénique, cette nouvelle création propose une gigue contemporaine déconstruite et un folklore alarmiste où le public est invité à voyager dans un constant aller-retour entre le studio et la scène" indique la description de l'oeuvre sur le site de Tangente (qui diffuse en ligne l'oeuvre). Lük Fleury dans une très belle et riche présentation d'avant représentation nous parle de gigue invisible à laquelle nous aurons droit et dans laquelle "empathie", "négociation" et "écoute" tissent la trame narrative de l'oeuvre. 

                              Photo des interprètes par David Wong fournie par Tangente

C'est avec en tête ces informations que la présentation commence. Ils nous arrivent sur une scène toute dépouillée pour se préparer en endossant, chacun de leur côté, leurs habits ! 

D'abord loin de l'autre, ils nous présentent des mouvements répétés qui subtilement sont modifiés et déplacés qui utilisent principalement des genoux particulièrement "volubiles" et expressifs, ils se rapprochent et se mettent en phase !Il en reste que cette harmonie semble fragile, mais elle tient le coup !

Très facile pour moi d'apprécier les gestes illustrant les émotions et les intentions mis ne geste que l'on peut ressentir dans une relation. Il y a aussi cette scène toute "far west" qui produit en moi tout un effet ! Et lorsque les corps deviennent objets de percussion, cela résonne et produit pour moi des sentiments fort ambigus! Mais le tout se termine bien et le "spectateur" est bien heureux !

Voici une oeuvre qui a su se rendre à bon port, malgré l'objectif initial impossible à atteindre et les multiples obstacles rencontrés. 


jeudi 28 janvier 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse: "Accolades et quiproquos", un bel exemple comment créer en temps de pandémie !

 Les lieux de présentation sont encore fermés aux spectateurs, mais les artistes, eux, en résidence y ont accès et  peuvent créer, ouf !!! Et nous, avec notre écran d'ordinateur, pouvons en découvrir le résultat. Pour cette invitation de la maison de la culture Notre-Dame de-Grâce, nous propose de découvrir un extrait de "Accolades et quiproquos" de Philippe Meunier et Ian Yaworski (Les Archipels), mais pas seulement.

                        Photo de Vitor Munhoz tirée du site le Maison de la culture Notre-Dame de-Grâce

Pour ceux et celles qui ne les connaissent pas, les deux chorégraphes-danseurs viennent de la gigue contemporaine et peu à peu migrent vers des territoires chorégraphiques hybridées avec de la danse contemporaine. Je suis donc bien installé devant mon écran. Après les présentations d'usage, nous découvrirons dans un "documentaire", cette migration remplie d'imprévus vers leur prochaine création. Cela débute avec "Frictions", dans laquelle tous les interprètes viennent et font de la gigue contemporaine. Nous découvrons par la suite ce qu'ils nous ont présenté l'an dernier, "Suspendu au sol", un peu avant le grand enfermement de la culture à cause de la pandémie (février 2020), avec quatre interprètes de danse contemporaine. Avec cette création, ils nous font "découvrir leurs premiers pas "hors piste" de la gigue contemporaine "pure". 

Pour leur prochaine création, ils avaient pour objectif de créer une pièce de groupe dans laquelle, ils veulent être accompagnés sur scène par six autres interprètes issus soit de la danse contemporaine soit de la gigue contemporaine, soit Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau, Catherine Lafleur, Geneviève Lauzon, Liane Thériault et Antoine Turmine. Bon, depuis février 2020, il s'en est passé des choses, inutile de le rappeler ici. Nous les suivons dans leurs premier pas de création à l'Estruch" à Barcelone. Nous avons droit aux courts, mais clairs comptes-rendus de fin de journées de là-bas. Et ensuite, ils nous présentent leur valse hésitation des résidences à venir, soit déplacée, soit annulée avec les mots clé, incertitude, adaptation et surtout imprévisibilité. Au final, cette pièce de groupe de huit interprètes qui aurait pu devenir une pièce avec quatre duo, deviendra finalement un duo avec six "artistes en création". Nous avons droit aux témoignage de ces six artistes en mutation de rôle qui nous indiquent ce qu'ils ont ressenti et comment ils voient leur nouveau rôle. 

Le tout se termine par la présentation d'un extrait de leur oeuvre. En début de rencontre, on nous avait demandé. de porter attention aux thèmes suivants: négociation, authenticité et bienveillance. C'est donc avec mon oeil averti que j'ai vu et revu cet extrait et que pour ma part, j'ai ressenti la complicité de ce duo colorés aux thèmes annoncés. J'ai  bien apprécié leur exploration du sol, lieu peu visité en gigue contemporaine, sauf par les pieds, évidemment !

Leur création sera à l'affiche bientôt, probablement en "virtuel", mais comme je l'avais écrit en février dernier, après avoir vu "Suspendu au sol" (j'aime beaucoup ce titre !!!),  "Et pour découvrir les prochaines destinations de ces pas, je surveillerai leur prochaine proposition" et par conséquent, j'y serai..

mardi 11 février 2020

Sur mes pas en danse: Une soirée fort contrastée chez Tangente !

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au Wilder, c'était pour assister à des rencontres avec des artistes que je connaissais, mais d'une différente façon. Avec "Suspendu au sol", Philippe Meunier et Ian Yaworski ne seraient pas sur scène dans leur oeuvre, mais seraient plutôt au commande de leur création. Et avec "Pythagore mon corps", c'est avec Stacey Désilier, la chorégraphe, et non pas l'interprète que j'aurais rendez-vous.

C'est donc dans une nouvelle tangente de leur parcours professionnel que ces créateurs m'invitaient en cette soirée de début février. Et moi, j'étais bien curieux de découvrir leurs propositions ! En cette soirée de première, la salle regorge de leurs collègues et membres de famille aussi, si je me fie à ce que j'entends derrière moi une fois rendu à mon siège.

Pour la première oeuvre de la soirée, à notre entrée, les quatre interprètes (David Campbell, Catherine Lafleur, Geneviève Lauzon et Liane Thériault) sont déjà là, "Suspendu au sol" (!) du grand lieu de l'Espace Orange. Pour peu que l'on s'y attarde, le titre intéresse. Tout amateur de gigue contemporaine sait qu'un élément fondamental de cette danse est le jeu des pieds fort dynamique, tandis que le titre me laisse imaginer ces mêmes pieds, mais tout immobiles ! J'étais donc bien intrigué de découvrir leurs premiers pas "hors piste" de la gigue contemporaine de ces deux chorégraphes-interprètes.

                                          Photo de Justine Latour tirée du site de Tangente

Une fois les lumières devenues discrètes, je découvre les corps qui se mettent à "pulser", les bras en premier, suspendus au sol ! Et puis, tout à coup, le groupe se met en mouvements surtout en duo, mais aussi ensemble tout en étant coloré de leur singularité. Je suis fort attentif, mais aussi très curieux de découvrir des traces de gigue contemporaine, mais rien ne transparaît à mes yeux. Comme pour éloigner la tentation, les mouvements se font surtout dans la latéralité de cette grande scène tout en bois, murs inclus. J'observe toutes les nuances de ces corps qui évoluent jusqu'à, tout à coup, la perspective change. Celle d'une frontalité caractéristique de la gigue. Je me mets à me dire intérieurement le dicton fort bien connu, "chassez le naturel et il revient au galop" ! Mais là, Robert tu conclus trop vite !!! Parce que si la frontalité des corps nous dévoile en fin de parcours des postures de gigue contemporaine, elles ne sont pas accompagnées des pas qui les accompagnent normalement, tout cela porté par une musique porteuse d'espoir vers de nouveaux horizons. Voilà des premiers pas "hors sentier" de ces chorégraphes, une prise de risque, loin de leur zone de confort, avec des interprètes qui ont su les présenter fort habilement. Et pour découvrir les prochaines destinations de ces pas, je surveillerai leur prochaine proposition.

Après les applaudissements bien mérités, arrive la pause durant laquelle nous pouvons rester en salle. Et c'est ce que je ferai ! Arrivent sur scène, pour s'échauffer, les interprètes (Charles Brecard, Justine Chevalier-Martineau, Noémie Dufour-Campeau, Roxanne Dupuis, Maïka Giasson et Alexandre Wilhelm) avec certaines parties de leurs vêtements haut en couleurs.

                                     Photo de Mathieu Desjardins tirée du site de Tangente

Après la pause de quinze minutes écoulée, "Pythagore mon corps" débute. L'oeuvre débute dans les terreaux des arts martiaux, des danses urbaines et de la boxe, comme annoncé, loin donc de mes territoires de prédilection. Mais je dois l'avouer, ce que je vois, capte "ipso facto", mon attention. Il s'y dégage une logique presque cartésienne de relations que je tente de déchiffrer. Je vois dans le tracé du propos chorégraphique, une jeunesse qui s'affirme à la recherche des limites. Est-ce les limites face à soi-même, face aux autres ou tout simplement face à l'environnement ambiant ? Je ne saurais l'affirmer, mais je retrouve dans les mouvements une recherche face à l'adversité colorée d'insolence. Et comme pour la formule de Pythagore, "c'est au carré" qu'il faut considérer l'effet de la gravité pour contrer la chute au sol des corps. Et lorsque, dans un tableau trop court, les corps se colorent tout en bleu, l'effet est fort impressionnant. Et en fin de parcours, j'acquiesce à ce qui m'était annoncé dans le feuillet de la soirée, "le spectateur est témoin de l'éternel balancement entre la rationalité et l'animalité humaines." J'ai eu l'impression de découvrir une reconnaissance corporelle de nos perspectives contradictoires face ce que nous pouvons ressentir intérieurement face à des situations difficiles.

De retour chez moi, dans le métro d'abord et l'autobus ensuite, je me mets à penser à mes collègues, enseignant.es en mathématiques, qui me parlent d'une équation ou d'une démonstration mathématique comme des choses esthétiques "tellement" belles ! Avec cette oeuvre, je me suis mis à mieux les comprendre !



lundi 29 avril 2019

Sur mes pas de spectateur en cette Journée internationale de la danse !

Mère Nature, elle aussi voulait la célébrer cette journée ! Par conséquent, c'est par un temps ensoleillé que mes pas m'ont amené à deux présentations publiques pour l'occasion.

Premier arrêt, après quelques détours, l'Agora centrale du Pavillon Judith Jasmin de l'UQAM pour découvrir "Boudoir et compagnie" de Lila Geneix, interprété par Anna Erbibou, Alice Marroquin Ethier et Danae Serinet Barrera. L'espace est libre, peu de gens déjà présents, mais une console et un haut-parleur indiquent bien que je suis au bon endroit. Je prend place et une fois assis, arrivent la chorégraphe et ses interprètes. Elles établissent leurs repères et moi, fort attentif, je trouve la bonne place pendant qu'à côté, les gens passent, portés par leur occupation. Je suis rejoint par d'autres et nous nous mettons en mode attente.



Le moment venu, nous avons droit aux présentations d'usage d'Alain Bolduc (du Département de danse) et d'extraits du texte fort beau et inspiré de Louise Lecavalier composé pour cette journée. Et juste après "Boudoir et compagnie" débute avec l'arrivée de ces trois femmes, toutes majestueuses de leurs gestes et qui prennent la pose, sur la balustrade, à distance les unes des autres. Elles commence à s'exprimer "muettement" au son d'une musique classique et se rapprochent pour finir toutes ensemble, avec un "pause" sur l'image, soit un tableau des "grâces du siècle dernier en ré majeur" !

Et de leur piédestal, elles viennent vers nous, jusqu'à nous, jusqu'à moi aussi ! Je serai donc invité, avec d'autres, à participer en mouvements à cette oeuvre par une de ces femmes (Anna, tout sourire). D'abord surpris, déstabilisé, je peine à suivre les indications pourtant fort précises de ma guide. Moi, qui pourtant juste un moment avant, trouvait qu'il y avait trop peu de spectateurs, tout à coup, il y en avait beaucoup, témoins de mes gestes incertains et malhabiles. Mais peu à peu, je prends le contrôle de mon corps et de mes gestes pour arriver à suivre approximativement le cours des mouvements des autres ! 

Et puis, ces femmes nous ramènent à nos sièges et retournent en haut dans leur boudoir, "leur petit salon intime" pour dans leur intimité, nous montrer que derrière la prestance des gestes, elles peuvent aussi être entraînées dans la décadence de leur nature intime. Comme quoi, elles et moi, nous ne sommes pas parfaits !

Une oeuvre en trois temps, fort appropriée pour cette journée, en nous incluant dans la danse, qui a fort bien mérité les applaudissements qui ont suivis. De ces jeunes femmes qui l'an prochain, compléteront leurs études (Bac. en danse), l'avenir semble prometteur et moi, promis, je serai là, très intéressé, pour en découvrir les prochains pas en interprétation ou en création. 

Je me remets en marche pour me diriger jusqu'à la Place des Festivals pour assister à "JoBlo" avec les 330 élèves de l'école Lanaudière (sur le Plateau Mont-Royal). Projet fort beau porté par ma gang de Tangente et mis en mouvements par Philippe Meunier et Ian Yaworski, accompagnés par des diplômé.es de l'École de Danse Contemporaine de Montréal. Sans oublier les profs de cette école, fort présents et alertes (je peux en témoigner), durant la préparation, avant, et le moment de prestation.

"J'aurais voulu être un danseur et faire la Place des festivals", voici ce que ne pourront pas chanter ces 300 élèves de l'École Lanaudière. Et c'est sous un beau soleil et devant un public fort nombreux que ces élèves nous ont présenté leur création qui a touché ma fibre de spectateur et de grand-père. Une dizaine de minutes durant laquelle, ils nous proposent des tableaux riches en symboles et mouvements. Tout autour, la foule nombreuse écoute, regarde et aussi, capte ses moments. Certains le font par leurs "bidules" intelligents, d'autres, comme moi, seulement par leurs sens et leurs émotions. Un moment trop court, mais fort riche et porteur d'espoir. Et c'est sur cet espoir, que je quitte cet endroit, plus léger, heureux.

De ces deux moments, je peux conclure que la danse et la jeunesse sont deux éléments essentiels pour espérer en des jours meilleurs. Le soleil tout en haut dans cette journée (probablement la seule, où il sera présent) semble m'appuyer !



mercredi 31 octobre 2018

Sur mes pas en danse: Une belle sortie à "Un show Technique" et plein de promesses

Dans mon texte suite à ma plus récente rencontre avec l'univers de Philippe Meunier et Ian Yaworski sur la rue Prince Arthur avec "Friction", j'avais conclu avec la phrase suivante, "la danse a produit son effet et a rejoint son public". De la gigue contemporaine avec comme seul accessoire, une système de son portatif déplacé tout au long du déambulatoire, de la danse presque "unplugged" !. Voilà donc pourquoi, le spectateur que je suis était fort intéressé par l'invitation reçue pour découvrir, "Un Show Technique" qu'ils présentaient comme une "anthologie chorégraphique techniquement exagérée" au Théâtre Outremont.

                                         Photo tirée du site de PJE

Pour ce faire, ils ont collaboré avec les quatorze finissant.e.s de PJE/Prodigium (PJE / Prodigium est un centre de formation en techniques de scène (Productions Jeun'Est) et d'insertion sur le marché du travail (Prodigium) qui ont reçu une formation de neuf mois soit en vidéo, soit en éclairage, soit en sonorisation ou en gréage. Cette fois, j'aurai droit à un show "full equipped" fort évident dès notre entrée dans la salle, les nombreux projecteurs tout en bas, touchant presque la scène.

Nombreux sont-ils encore à s'activer et discuter quelques minutes avant le moment prévu du début, mais à l'heure "pile-poil", le tout débute. Je constate vite aussi que de part et d'autre de la scène, des écrans me permettront de voir les pas en action d'une perspective différente et de découvrir en coulisses ou tout en arrière, les artisans alertes "en pleine action".

Les différents tableaux sont à l'image de ce que j'avais déjà vu d'eux, "parfois comique, parfois cynique. Toujours épique" était-il annoncé, et aussi captivant, je serais tenté d'ajouter. Des moments qui montrent celui qui danse avec un pied qui "colle" sur la scène ou ceux qui nous permettront de voir des pas et des gestes qui s'envolent pour évoluer dans les airs. Une heure de gigue contemporaine durant laquelle, nous pouvons apprécier une équipe technique qui appuie les danseurs tout au long d'une série de tableaux tout en utilisant habilement des éclairages et une trame sonore qui accompagnement fort bien le propos chorégraphique. 

Une belle soirée qui montre sur la scène de la belle danse et aussi, derrière et sur les côtés, de la belle relève en technique.

vendredi 13 juillet 2018

Sur mes nombreux pas en danse; Un programme triple qui laisse de belles traces; Deuxième partie !

Du Square Cabot, ma première destination danse de la journée, c'est par métro, autobus et quelques pas, que nous arrivons un peu trop tôt pour assister à "Friction" de Philippe Meunier et Ian Yaworski, coin St-Dominique et Prince-Arthur. Question de passer le temps, nous faisons une petite marche pour prendre un bon café dans ce petit kiosque à l'extrémité ouest du Carré-St-Louis. La personne qui nous accueille est super sympathique, et viendra nous porter notre café à une table extérieure avec grande courtoisie. Et c'est au son d'un accordéon que ce café a été siroté dans cet espace vert, plaisir d'été en ville ! Mais le temps passe et le moment de la présentation arrive.

J'avais vu et bien apprécié "Couper-Coller" dans un monte-charge du Wilder par ces deux chorégraphes, présenté par Tangente (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/search?q=couper-coller) et cette fois c'est dans un endroit public très différent (rue Prince-Arthur) qu'ils danseront avec Jonathan C. Rousseau, Sébastien Chalumeau et Antoine Turmine. Nous aurons droit à un déambulatoire qui débute tout proche du boulevard St-Laurent. Pendant que je trouve ma place, les interprètes se réchauffent et le sol bitumineux sous leurs pieds en prend bien note. Et le moment venu, se fait entendre la musique tout en percussion et "Friction" commence.

Tirée d'un site internet de la Ville de Montréal

Dans ce premier lieu de prestation, les mouvements des interprètes sont accompagnés par les déplacements des passants qui "surprise !" passent, tout en laissant traîner leurs regards, sans créer de friction ! Et arrive le premier déplacement de la pièce durant lequel nous sommes guidés et informés des consignes de sécurité répétées qui se terminent par un amalgame d'instructions fort savoureux "Les jambes à la largeur des sorties d'urgence". L'humour n'en restera pas verbal, puisque pour les jeunes et les moins jeunes, les gestes aussi en seront imprégnés. Le tableau suivant est composé de mouvements colorés d'affrontement sans qu'ils soient menaçants, soyez rassuré.e.s ! Et dans ce déplacement, les spectateurs suivent et d'autres s'ajoutent et ils sont de tout âge. Et c'est dans des mouvements de vague sur bitume qu'un peu plus loin, les interprètes en solo, en duo ou en groupe, vont au devant des spectateurs, yeux dans les yeux, impassibles ou avec un clignement des yeux complices et aussi qui leur font claquer les doigts dont les miens. Nous évoluons plein est jusqu'à la rue Coloniale jusqu'à leurs derniers mouvements de cette vague corporelle, sur laquelle nous avons surfé et qui a fait le plein de spectateurs dont certains bien assis dans un resto. Cette phrase qui décrit ce que nous pouvons découvrir, je la partage en espérant que vous pourrez vous y rendre à votre tour, "Une gigue contemporaine déconstruite, mais surtout émouvante grâce aux relations qu’elle présente, d’abord entre les interprètes, puis entre les interprètes et les spectateurs."

Dans cet espace urbain, coin St-Dominique et Prince-Arthur, la danse a produit son effet et a rejoint son public. Comme elle devrait le faire tout au long de l'été (les mercredi soir à 18h00), parce que la programmation (de la responsable de la Maison de la Culture du Plateau Mont-Royal) est fort intéressante dans ce coin de ville. Pour les détails, consultez le site Calendrier Accès-Culture de la Ville de Montréal.