jeudi 2 juin 2016

Sur mes pas au FTA en trois temps; premier temps, "Hydra"

Il arrive que les astres s'alignent et que les horaires concordent, il serait fou de ne pas en profiter. C'est exactement ce que j'ai fait en cette fin d'après-midi et début de soirée. Après un passage au Centre de création O Vertigo, sur lequel je reviendrai peut-être, je me suis dirigé vers trois destinations du FTA. Il y a eu d'abord la Salle d'exposition de l'Espace culturel Georges-Émile Lapalme  pour poursuivre et approfondir mon expérience "Pluton", grâce à "Hydra" de Claudia Chan Tak. Ensuite, je suis rendu ensuite au 5 à 7 pour assister à la table ronde "Malaise critique: les médias et la danse au Québec", animée par Fabienne Cabado. Un 5 à 7 qui s'est terminé juste à temps pour revenir à l'Espace culturel pour poursuivre ma découverte de l'exposition et enfin assister à "Corps secret / Corps public" d'Isabelle Van Grimde (chorégraphie) + Thom Gossage (atmosphère musicale) + Anick La Bissonnière (installation) et les six interprètes, dont seulement 5 sont indiqués dans le feuillet !

Mais reprenons depuis le début, donc premier temps.

Quiconque suit mes pas, sait déjà que les oeuvres "Pluton" et "Pluton-acte 2" m'ont particulièrement touché. Rencontres entre deux générations de la danse contemporaine au Québec, de grandes personnalités, de différents styles qui ont permis de perpétuer le souvenir pour les récents amateurs de danse ou de les raviver pour lesmoins récents. De ces "rencontres", il fallait en garder des traces.

C'est à Claudia Chan Tak qu'est revenue la mission de documenter le tout, d'être le témoin privilégié que beaucoup d'entre nous aurions voulu être. Elle a donc capté d'habile façon, "l'essence des choses" avec des images photo ou vidéo, avec des documents ou des exhibits qui par leur diversité m'ont fait faire le tour avec une délicieuse lenteur. Tel un bazar, cette exposition recèle toutes sortes de trouvailles. Il y a les documents vidéo qui nous montrent les rencontres entre le chorégraphe et l'interprète et présentent leurs témoignages. À titre d'exemple, nous découvrirons que Nicolas Cantin a demandé à Michèle Febvre, lors leur première rencontre, "Conte moi ta vie". Aussi, comment Sébastien Lourdais percevait Linda Rabin et sa chevelure abondante. Une incursion dans l'intimité des rencontres qui permet de comprendre le résultat sur scène.

Autres trouvailles, l'exhibit "ma première fois" sur lequel Claudia Chan Tak présente les premières rencontres avec chacun des artisans de ces deux oeuvres. Les notes de Peter James et Katya Montaignac, "entremetteuse" de ses rencontres ainsi que les photos des moments de création, entre autres, enrichissent notre compréhension de la génèse de ces oeuvres. Comme il me l'a été conseillé, il faut prendre son temps et s'y rendre plus d'une fois, comme j'ai suivi ces deux conseils, je dois confirmer qu'il est avisé puisque de nouvelles découvertes, j'en ai fait aussi à ma deuxième visite, dont ces "planètes habitées" qui se trouvent au milieu de la pièce. Peut-être que je me répète, mais il est fort possible que je mette le diction en action, soit "jamais deux sans trois" !

Cette exposition est le prolongement naturel des deux actes de "Pluton" et pour le résultat, mission accomplie. Il est intéressant de noter que ces deux oeuvres sont dans le même esprit que "Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs", présenté un peu plus tôt ce printemps, qui aussi mettait de l'avant, témoignages, danses et souvenirs intimes. Incidemment, c'est aussi Claudia Chan Tak qui avait pour mission de capter sur pellicule cette oeuvre.

Bon, il est temps de passer au deuxième temps ....au QG du FTA pour le 5 à 7. À suivre donc !

                               Photo de Claudia Chan Tak par Isabelle Quach


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