jeudi 9 juin 2016

Sur mes pas en danse au FTA: J'aurais voulu être un danseur ! dans "Gala"

La foule nombreuse se pressait dans le hall d'entrée de la Salle Ludger-Duvernay en cette dernière soirée du FTA 2016. Il y avait de la grande visite et le moment était attendu, Jérôme Bell était en ville deux soirs et c'était la dernière. Le buzz était bon et la proposition du chorégraphe audacieuse. Il met sur scène dix-neuf danseurs professionnels et amateurs de tout genre venant d'ici, Montréal (hommes, femmes, très jeunes, plus vieux, avec ou sans handicap, dans tout le spectre de l'apparence physique), la diversité savamment recherchée et obtenue. Sur cette scène, tous pouvaient s'y reconnaître et pouvaient se dire comme moi, "j'aurais voulu être danseur !" en modifiant les paroles de Starmania. Je vous propose donc un compte-rendu sur l'air de la chanson.

                                Photo de Sandrick Mathurin tirée du site de Voir

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir me rendre sur toute les scènes présentées en entrée de jeu. être impressionné par celles toutes majestueuses et fouetté par le vent de celle face à la mer.

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir faire mes pas de ballets en solo sur une grande scène.

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir faire des pas de valse bien accompagné dans un collant multicolore.

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir montrer ma performance de Moon walk sur la chanson "Billie jean" du maître du mouvement.

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir faire mon solo sur cette grande scène avec les autres et découvrir toutes les réactions des spectateurs.

J'aurais voulu être danseur pour pouvoir passer seul sur scène, le temps d'arrêter et de recevoir, juste comme cela, sans raisons, les applaudissements de la foule.

J'aurais voulu être danseur pour pouvoir faire du vogueing, en suivant les mouvements de Gerard Reyes. ou "swinguer la bacaisse" dirigé par une femme qui aurait pu être ma mère ou m'éclater sur un air des années 70 en suivant le déhanchement d'un homme qui a tout de mon beau-frère et aussi lancer et échapper mon bâton de majorette derrière celui qui à la surprise de tous, le faisait virevolter de main de maître. Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine !

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir faire danser aux autres la tarentelle et surtout pouvoir danser et chanter avec cette femme qui avait les allures et la présence de Liza Minelli, la chanson "New York New York" en changeant le nom de la ville par celle de Montréal.

J'aurais voulu être un danseur pour pouvoir célébrer la diversité, pour ressentir devant moi toute cette atmosphère gorgée d'émotions et de plaisirs ressentis qui irradiaient dans cette salle magnifique.

Enfin, j'aurais voulu être danseur pour pouvoir me joindre au chorégraphe pour propager son message, soit que le parcours est plus important que la destination et aussi comme il le dit dans le feuillet, "le projet consiste à essayer, tenter, explorer plutôt que contrôler ou maîtriser, quitte à échouer".

Sur cet ode à l'audace que mon festival se termine et que mes pas me ramènent à la maison, le coeur léger et la tête comblée pendant que dans mes oreilles Claire Pelletier me chante "Tant de ciel" et surtout "La tarentelle".


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