mardi 3 avril 2018

Sur mes pas de spectateur: Découvrir les variantes de présence et d'absence avec "Le temps des possibles" des Intimistes

À cette époque des réseaux sociaux, je voudrais changer mon statut d'amateur à celui d'aficionado du collectif féminin "Les Intimistes". Je n'en suis pas à mon premier chapitre avec elles, à quelques uns même, mais la lassitude ne prend pas le dessus sur mon intérêt, je dirais même qu'avec ce dixième chapitre, elles ont réussi à "upgrader" mon statut déjà assez élevé, et voilà pourquoi, en commençant par le début.

"Les Intimistes" est, je le rappelle, un collectif interculturel formé de neuf auteures-comédiennes" qui chaque mois (ou presque) se présente (5 à 6 d'entre elles) à nous, pour nous dévoiler des aspects de leur vie, réels ou réalistes. Les coups de pinceaux sur les aspects de leur vie, d'un chapitre à l'autre, nous permettent de brosser un tableau, assez fidèle, de mon opinion, de leurs vies. Une fois cela dit, il serait possible de trouver redondant leurs confidences et aussi peut-être de s'en lasser, mais il en est tout autrement.

                                                      Affiche tirée du site de Les Intimistes

De ce chapitre 10, concours de circonstances, peut-être, mais ce que Vanessa Seiler, Laurence A Perrault, Audrey Lavigne, Sarah Kéita et Sandrine Quynh nous ont raconté a fait résonance en moi et aussi tout autour de moi. "La fois" que le vécu de l'une rejoint celui de l'autre. Vanessa nous amène fort intelligemment, "sans crier gare" à ses "Noces de soie" avec sa ville d'adoption, "ma ville" !

Laurence A. Perrault, dans "Le Chalet", nous propose un texte qui a tout du casse-tête dont nous devons assembler les pièces. À partir d'une recette avec bleuets, elle nous ramène dans son passé d'enfant (experte en capture de têtards), avec sa grand-mère, jusqu'au présent et de la perte d'un chalet, cordon ombilical de cette enfance. Impossible de ne pas ressentir sa perte et d'en voir les effets lacrymaux en moi et autour de moi.

Avec "Mon corps me parle" Audrey Lavigne nous livre le texte le plus humoristique de la soirée. Nous pourrons découvrir ses expériences de yoga tout genre et tout moment (dont un 31 décembre). Ses expéditions durant lesquelles, elle réussi à entraîner (par amour !) son chum (présent dans la salle et pas très loin de moi) pour en revenir toujours un peu plus à l'écoute de son corps. Moi, de mon côté (spectateur), je m'y suis retrouvé dans ses pérégrinations, non pas que de faire du yoga dans un sauna ait été une de mes escales santé, mais de me rendre à des destinations incongrues, oui !

Avec Sarah Kéita, j'étais encore une fois, en terrain connu (ou en terre inconnue, allez savoir !), parce qu'elle nous a présenté avec "To do list", ses listes à faire dont la complétude comme les miennes deviennent des mirages. Mais à l'inverse de moi, elle modifie sa stratégie pour les garnir et surtout qui les font évoluer et être complétées. Faudra que j'en tienne compte lorsque je ferai ma prochaine liste.

En complément de programme, un texte fort émotif, livré par Sandrine Quynh sur l'absence à venir d'un être cher et la présence (récente) d'un autre qui permet de poursuivre et d'aller vers "Le temps des possibles". Un texte élaboré qui "laboure" en nous, présenté par cette interprète toujours aussi intense.

Question de revenir "sur terre", elles nous présentent les réponses du public présent de la question proposée, "Que veux-tu garder pour toujours ?". Les réponses sont dans tout le spectre du "possible" et la mienne présentée en dernier qui était (et ceux qui me connaissent ne seront pas surpris !) est mon sens de l'humour.

Une autre belle soirée de "mes" Intimistes qui a fait osciller les textes dans les failles entre "absence et présence" pour ouvrir "Le temps des possibles" et nous donner le goût pour leur prochaine prestation "Telles qu'elles" au Festivulve, le 9 juin prochain.

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