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mardi 13 octobre 2020

Sur mes pas de spectateur touché par le balado, "Le retour de Castro" au Festival tout, tout court!

La vie réserve souvent de belles surprises et des rencontres marquantes. Et si vous êtes comme moi, un spectateur qui se "promène beaucoup" et aussi un peu curieux, vous serez choyés et en voici un exemple.

J'ai découvert il y a un certain temps un collectif féminin qui nous dévoilait (ça c'était avant la pandémie !) au cours des soirées de lecture publique des pans de leur vie. Pour les curieux, vous retrouverez sur mon blogue quelques textes sur ces soirées. Parmi ces "Intimistes", il y a Vanessa Seiler qui un jour m'a fait découvrir le Festival tout tout court.  Les textes de Vanessa, que je permets de nommer par son prénom, me font découvrir avec sensibilité et talent des pans de sa vie familiale. En cette édition du Festival tout'tout court, elle nous en présente, avec un balado, une autre perspective, celle de ses origines sud-américaines. 

Un court, mais très beau moment, pendant lequel elle décide de répondre à un message d'un inconnu ! Réponse qui lui ouvrira, en cette soirée de Saint-Jean-Baptiste, une perspective prometteuse. Pas question pour moi, d'aller plus loin, parce que voyez-vous, il faut découvrir par soi-même son propos porté par sa voix qui sait nous toucher. Merci Vanessa !

dimanche 24 février 2019

Sur mes pas de spectateur: "Carnet de voyages", version de "Les Intimistes"

Mes rencontres avec elles ont beau se faire plus distancées depuis quelques temps, malgré tout lorsque je me suis présenté à la plus récente, "Carnets de voyages", c'est comme si la précédente était hier, tout proche. Et l'occasion était spéciale, "Les Intimistes" fêtaient leur deuxième anniversaire en présentant leur treizième chapitre. Comme quoi le chiffre treize peut résonner tout positivement !

Donc pour ce treizième chapitre, nous aurons droit chez L'éditeur Café (Rue St-Hubert au sud de Jean-Talon) à cinq versions, toutes différentes de carnets de voyage par Tania Arana, Audrey Lavigne, Vanessa Seiler, Laurence A. Perrault et Sandrine Quynh, avec en plus, leur liste de "Ce qui m'est arrivé de plus étonnant en voyage" et des réponses à leur question au public, "Avec qui vous ne partirez pas en voyage ?"

                                                      Tirée du site de "Les Intimistes"

Devant un auditoire avec plein de nouveaux venus, Sandrine les rassure, malgré que ce soit le treizième chapitre de leur périple dans leurs "confidences", ils s'y retrouveront. À cela, je suis d'accord, mais éclairés par les chapitres précédents, le tout prend une coloration différente, plus riche aussi. De ces épisodes de vie, il en est possible de brosser un tableau plus complet et surtout fort intéressant qui fait en sorte que le nom de leur collectif est encore plus vrai pour moi.

Donc, trêve de préambule et revenons sur les points marquants (mes points marquants, devrais-je plutôt écrire !) de cette soirée.

Le tout débute avec le retour au pays de Tanya Arana avec "Ce sera mieux plus tard". Un retour dans la ville (Alger) de sa mère patrie avec sa mère (et sa famille), coloré de ses m(is)ères, mais surtout coloré des souvenirs d'enfance et aromatisé des odeurs des orangers. Et au final, apprendre à choisir sa perspective, sage femme !

S'en suit Audrey Lavigne, avec "Mon camino" (ou ma route ou de mon interprétation personnelle, mon "chemin de vie") durant laquelle, elle nous entraîne dans sa fuite du métro, boulot, dodo pour prendre le Chemin de Compostelle. Après un début laborieux (lire ici dans la mauvaise direction sous la pluie !), elle nous amènera avec elle tout au long de son parcours, parsemé de rencontres de toutes sortes dont certaines ne manquent pas de "piquant". De ces occasions aussi de redécouvrir le privilège d'avoir un toit, mais aussi celui de découvrir un toi, fort cher ! Elle nous rappelle, fort sagement, que la destination est souvent plus secondaire et que le chemin parcouru et le sac porté. Nous pouvons découvrir, cette fois, comment ce chemin parcouru nous ramène à soi !

Et voilà Vanessa Seiler qui avec "Prendre son sac" et toute la famille avec des enfants peut réserver son lot de périls et de détours médicaux. Du récit de son voyage en famille en route vers le vieux continent dans l'hexagone, des préparatifs pour lesquels lequel le simple sac d'antan devient un souvenir nostalgique. De ce Paris qui n'est plus pareil à cette Provence colorée par une arête de poisson, nous suivons, compatissants, le parcours de la combattante voyageuse ! Dans son récit, je retiens les péripéties, mais aussi et surtout l'expression du propos !

Après leur liste de ce qui leur est arrivé d'étonnant en voyage, nous poursuivons avec "Mon été avec Rémi" de Laurence A. Perrault. De cet été en Gaspésie, durant lequel, elle a décidé de ne pas tenir kiosque de souvenirs, de reléguer les paysages en arrière-plan pour plutôt s'occuper d'un jeune garçon autiste, "le petit monstre" de sa mère Madame Houle. De Laurence en mission, impossible de ne pas être touché, comme encore aujourd'hui, elle-même l'est. Encore une fois, Laurence "tu me rentres dedans !".

Et, une fois remis de nos émotions, Sandrine Quynh, nous parle de son périple, "D'un pays à l'autre" pour devenir une star "famous" ! De ce qu'elle nous raconte de son passage à Montréal pour vivre l'expérience Kino et à New York, j'en retiens qu'elle a trouvé celui qui la décidera à revenir. Sandrine, toujours aussi intense, nous parle de son plus gros défi, "s'aimer soi-même" et de décider de choisir sa perspective "positive" ! Difficile de ne pas se rendre "drette là" la prendre dans mes bras, mais je sens qu'elle a ce qu'il faut pour aller droit devant avec son sourire et sa détermination.

Et puis arrive le dernier moment durant lequel nous découvrons les réponses des spectateurs ayant répondu à la question de la soirée. Les réponses sont tout azimut, mais sont relégués loin derrière les "confidences" de ces cinq femmes.

Une autre soirée réussie avec cinq membres de ce collectif qui m'a permis de compléter le portrait de cinq d'entre elles et pour cela merci mesdames ! Et à la prochaine, le 26 avril.



dimanche 2 décembre 2018

Sur mes pas de spectateur: Une rencontre touchante toute à fait de "Traits Communs" avec "Les Intimistes".

D'un chapitre à l'autre, depuis leur cinquième, qui a été mon premier avec elles, Les, que je serais tenté de transformer en "Mes," Intimistes me proposent, d'un chapitre à l'autre, de mieux les connaître. Si dans mes premières rencontres, leurs histoires me semblaient un peu plus "périphériques", tout autour d'elles, les plus récentes me plongent en elles.

                                               Affiche du Chapitre 12 fait par Tania Arana

Au retour de cette soirée fort touchante qui a fait complètement fondre le quatrième mur, chères amies, ce texte, c'est à vous que je l'adresse. Parce que ce chapitre 12, "Traits Communs" n'avaient rien de commun dans sa teneur, mais oui, "commun" dans le sens universel des êtres humains. Parce que Sandrine Quynh, Tania Arena, Sarah Keita, Laurence A. Perrault, Patricia Rivas, Audrey Lavigne et Vanessa Seiler, chacune à votre façon et avec votre belle écriture, vous m'avez touché profondément. Riche de leur honnêteté et de leur franchise, chacun de vos textes, brillamment présentés, m'ont ému et troublé, me faisant passer des rires aux larmes.

Sans revenir sur les détails de vos confidences, je m'en voudrais de ne pas revenir brièvement sur chacun de vos grands "Traits Communs" et pour cela, vous me permettrez, chères Intimistes, de vous tutoyer !

Sandrine dans "C'est cadeau", toi si riche de tes excès et de tes "limites", et qui avec ce chapitre me fait constater et surtout apprécier que chacun de nous avons une valise héréditaire et qu'avec cette valise familiale, il faudra faire son chemin, peu importe le lot qui se trouve à l'intéreur.

Tania dans "Les Nomades", je partage tout à fait ton constat qu'il peut être difficile, sinon impossible de tout bien classer les gens, d'ici, d'ailleurs ou de partout, qui a des allures de nulle part, sinon de les classer chacun dans sa propre case. En ce sens, pour moi, tu es unique, malgré tes origines si nombreuses.

Sara, avec "Le bleuet du Saguenay" tu nous parles de ton héritage génétique paternel, d'attributs physiques qui te distinguent et qui t'ont agacée parfois, sache qu'à mes yeux (et sûrement pas seulement aux miens), ils te rendent unique ! L'hérédité est un bien qui n'est pas que physique, mais qui a toujours une grande valeur.

Laurence, dans "Somatisation" comme à chaque fois que je t'écoute, avec ton style pétillant, mais surtout avec ta grande sincérité, tu me fais un "grand effet", un grand "oumfff", sans que cela se transforme en mal de dos, sois rassurée. Tu me fais aussi réaliser que cette "mère" que tu as tant souhaité, moi, j'ai eu la chance de l'avoir eu. Sache que, grâce à toi, je l'ai réalisé encore une fois, un peu plus.

Patricia, avec ton "Long cou", tu as su me surprendre avec ton cou aux traits communs de ta mère, de ton père, mais aussi d'un dinosaure qui sort de sa coquille ! Peu importe que le pays de tes parents soit peu connu comme le sont les origines des gnocchis, moi le 29 de chaque mois je tenterai d'en manger à mon souper.

Audrey dans "Cave à souvenir" avec tes yeux toujours pétillants, tu nous parles d'un trait de caractère hérité de ta famille. Ce trait qui t'amène à ramasser et à conserver les "pierres" rencontrées sur ton chemin, peu importe leur nature, sache que ce trait de caractère nous unit. À cette "pierre" qui n'en est pas une, il y en aura une autre qui a tout de la pépite d'or, suffit de garder son esprit et son cœur ouvert. Mais cela, je sais que tu l'as déjà compris.

Vanessa qui est revenue sur les moments de ta jeunesse, avec "Je ne te reconnais pas". Tu nous a parlé du passé pour ne pas être dépassée ou aspirée par l'ampleur du vide que tu as vécu. Celui laissé par ta mère. Touchante, ta façon de nous le présenter, ce vide, et quand arrive le moment durant lequel tu nous répètes "moi, ça je ne le savais pas", tel un mantra, je nous sens libérés.

Il y aura eu aussi votre surprenante "Liste des choses que ma famille fait que vous ne croirez jamais", décliné en deux temps, qui fait rire, parfois "jaune". Ce qui sera aussi le cas lorsque vous lirez la liste du public en fin de soirée.

Comment conclure quand tout est dit et que les félicitations ne pourront pas être à la hauteur de la franchise que vous nous montrez ? Comment ? Tout simplement conserver en soi, précieusement, vos confidences toutes intimes et vous dire merci !


jeudi 22 novembre 2018

Sur mes pas au théâtre: Le plaisir de "Perdre le contrôle"

Avec la compagnie "Absolu théâtre", ma première rencontre remonte à il y a plus de deux ans, grâce au Festival Fringe. Plus tard,grâce à une amie Intimiste (Vanessa Seiler), j'ai pu faire la rencontre de ses deux directrice et directeur artistiques, Véronick Raymond et Serge Mandeville. Depuis, je reste attentif à leurs propositions. Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené jusqu'à la Maison de la Culture Maisonneuve pour assister à une de leurs soirées "Théâtre tout court, en série": "Perdre le contrôle", et cela, gratuitement !



Au programme, cinq courtes pièces d'une dizaine de minutes. Dans le feuillet de la soirée, les cinq oeuvres au programme, comme tout le reste d'ailleurs, est en minuscule. La raison nous est donnée à la toute fin de ce feuillet par un post scriptum, "on fait tellement court... qu'on a égaré les majuscules". Malgré tout, au final, je peux affirmer que la soirée,elle, n'a pas manqué d'envergure ! Et voici pourquoi.

De cette soirée avec cinq pièces, quatre auteur.e.s et trois interprètes, il en a résulté deux états, soit des rires et de la réflexion pour au final, un résultat, de la satisfaction. Mais allons y dans l'ordre.

D'abord avec "rachel (counting rita)" de Patrick Gabridge (avec Véronick Raymond et Vanessa Seiler), nous découvrons comment des "clics" de l'une font le déclic de l'autre. Une histoire d'amies qui prend une tournure surprenante.

Suit, ma pièce préférée de la soirée, "salle d'attente" de Serge Mandeville (avec Serge Mandeville, Véronick Raymond et Vanessa Seiler). Une salle d'attente qui nous réserve bien des surprises et surtout une belle leçon de vie et de mort!

Dans un tout autre registre, "f.o.m.o. (fear of missing out)" de et avec Véronick Raymond a tout du miroir pas trop déformant de nos dépendances technologiques.

"capitalisme sauvage" de et avec Véronick Raymond accompagnées sur scène par Serge Mandeville, nous présente le souper d'un couple dans l'air du temps capitaliste, souper qui prend une tournure imprévue pour lui, peut-être pour elle, mais tout à fait surprenante pour nous !

Enfin, la soirée se termine avec "l'échec de l'évolution" de Sarah Berthiaume avec Serge Mandeville et Véronick Raymond. Comment une sortie de couple dans un zoo nous fait découvrir les deux aspects de notre évolution et de celle d'un couple. Comment aussi, une crème glacée du futur, nous permet de confondre Jésus, Darwin et un singe !

Une soirée tout en courtes pièces, qui nous entraîne efficacement et agréablement d'une histoire à l'autre, avec des conclusions surprenantes habilement amenées.

Une soirée qui en appelle une autre, toute aussi gratuite, le mercredi 12 décembre prochain au même endroit.

mardi 2 octobre 2018

Sur mes pas de spectateur: Une soirée "intensément ressentie" avec Les Intimistes à leur Chapitre 11, "Histoires d'été" !!

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à "L'Éditeur Café" sur la rue St-Hubert, juste au nord de Jean-Talon, loin des travaux qui ouvrent les entrailles de cette artère de Montréal, c'est pour découvrir le Chapitre 11  de "Mes", oups ! "Les Intimistes". Notre dernière rencontre "datait" d'il y a quelques mois, avant les mois d'été. J'étais donc fort curieux de découvrir leurs "Histoires d'Été", dans le nouveau lieu de rencontre qui, selon moi, est fort approprié pour elles et fort intéressant pour nous dont moi, puisque pas trop loin de mon domicile.

                                                      Tiré du site internet de "Les Intimistes"

Arrivé "un peu" à l'avance, le lieu est déjà grouillant de monde. Les sept "Intimistes" au programme (Laurence A. Perrault, Tania Arana, Sandrine Brodeur-Desrosiers, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler) sont déjà là pour nous accueillir et elles le font chaleureusement. Le temps passe, les verres se remplissent (et se vident), les chaises trouvent preneur et une fois le "last-call" de la toujours aussi maître de cérémonie (Sandrine Quynh) pour faire l'important (verre, "clope" et "pipi"), le tout commence.

Ce qui suivra sera à l'image de mes précédentes rencontres avec elles, mais avec une touche de profondeur qui a su raisonner en moi. Une expédition dans des épisodes de leurs vies colorées différemment selon celle qui me les présentait. Tout au long des différents textes, j'ai pu rire, j'ai été touché par tant d'émotion démontrée, mais aussi surpris et pas qu'un peu, par autant d'intimité dévoilée !

Le "Capo Màximo" de Patricia Rivas qui débute dans l'Uruguay natal de ses parents jusqu'au Capo décliné sous tous les tons avec toujours le bel accent du "pays" pour terminer sur une note toute aussi sincère que touchante.

"Pas besoin d'être amoureuse" de Vanessa Seiler nous ramène à l'été de ses dix-huit ans et de ses moments attendus de tous les possibles pour passer de fille à femme.Un été en montagnes russes d'émotion qui permet de croire aux humains.

"Un nouveau cycle" de Tania Arana nous entraîne dans son interrogation sur ses motivations "à faire", "le faire pour soi !" Un texte qui a résonné très fort en moi et qui me laisse sans mots !

"Vert, l'espoir d'un futur" de Audrey Lavigne, nous fera d'abord rire avec "cette merde qui fait déborder le bol !" jusqu'à nous interpeller et nous faire réfléchir avec son plaidoyer sur l'environnement.

Il s'en suit un intermède avec des phrases chocs de la "Liste des choses qu'il ne m'arrive qu'en été" dont je retiens la "belle" phrase de Patricia Rivas, "Émue ou suer des yeux" !!!

Au retour aux "Histoires d'été" avec Sandrine Brodeur-Desrosiers qui "Instagram de crotte" nous propose des confidences qui nous ramène à ses années de jeunesse (à quinze ans) durant lesquelles le coeur s'accroche fort et pour très, très longtemps. Un texte fort bien amené et rendu avec grande intensité qui part et qui revient "sur Instagram". À la toute fin, impossible de ne pas faire comme elle et de vérifier dans la salle s'il n'est pas là !

Pas le temps de reprendre son souffle que Sandrine Quynh nous entraîne dans son équipée avec "Ayahuasca mon amour". À la recherche de solutions, c'est à la présentation de sa cure qu'elle nous entraîne. Au menu, de l'ayahuasca (ou yagé) qui est une drogue hallucinogène pendant trois jours, avec un guide particulier ! Une cure avec un objectif fort important (une rencontre avec un être cher décédé). Une cure qui dérape et qui lui fait plutôt rencontrer "l'amer de la vie" !

De retour de là-bas, Laurence A. Perrault, toujours aussi intense, avec "Une perle de blonde" nous parle des relations difficiles avec les hommes jusqu'à sa rencontre avec son homme et ses accessoires (présents dans la salle !). Utilisant fort bien l'image de l’huître, elle exprime fort bien comment le bonheur peut être difficile à assumer quand on ne se sent pas à la hauteur. Et lorsqu'elle termine par "Ne me rejette pas à la mer", le silence est grand dans la salle. 

Question de reprendre nos esprits et nous permettre d'atterrir dans la réalité, nous avons droit aux phrases du public qui nous proposent un épisode "surprenant" de leur été. 

Une autre rencontre réussie avec ce Collectif qui se donne comme mission "Exprimer l'intimité sur scène avec une (belle) diversité de regards féminins" et pour cela "mission accomplie !". Des textes fort bien écris et très bien présentés qui nous permettent de poursuivre de les découvrir sans nous lasser.

Partant du dicton "qui m'aime me suive", j'en proposerais une autre version, soit, "qui les aime les suive"  et "en les suivant, on les aime !" Pour cela, il faudra attendre le vendredi 30 novembre prochain (encore à l'Éditeur Café).


mardi 3 avril 2018

Sur mes pas de spectateur: Découvrir les variantes de présence et d'absence avec "Le temps des possibles" des Intimistes

À cette époque des réseaux sociaux, je voudrais changer mon statut d'amateur à celui d'aficionado du collectif féminin "Les Intimistes". Je n'en suis pas à mon premier chapitre avec elles, à quelques uns même, mais la lassitude ne prend pas le dessus sur mon intérêt, je dirais même qu'avec ce dixième chapitre, elles ont réussi à "upgrader" mon statut déjà assez élevé, et voilà pourquoi, en commençant par le début.

"Les Intimistes" est, je le rappelle, un collectif interculturel formé de neuf auteures-comédiennes" qui chaque mois (ou presque) se présente (5 à 6 d'entre elles) à nous, pour nous dévoiler des aspects de leur vie, réels ou réalistes. Les coups de pinceaux sur les aspects de leur vie, d'un chapitre à l'autre, nous permettent de brosser un tableau, assez fidèle, de mon opinion, de leurs vies. Une fois cela dit, il serait possible de trouver redondant leurs confidences et aussi peut-être de s'en lasser, mais il en est tout autrement.

                                                      Affiche tirée du site de Les Intimistes

De ce chapitre 10, concours de circonstances, peut-être, mais ce que Vanessa Seiler, Laurence A Perrault, Audrey Lavigne, Sarah Kéita et Sandrine Quynh nous ont raconté a fait résonance en moi et aussi tout autour de moi. "La fois" que le vécu de l'une rejoint celui de l'autre. Vanessa nous amène fort intelligemment, "sans crier gare" à ses "Noces de soie" avec sa ville d'adoption, "ma ville" !

Laurence A. Perrault, dans "Le Chalet", nous propose un texte qui a tout du casse-tête dont nous devons assembler les pièces. À partir d'une recette avec bleuets, elle nous ramène dans son passé d'enfant (experte en capture de têtards), avec sa grand-mère, jusqu'au présent et de la perte d'un chalet, cordon ombilical de cette enfance. Impossible de ne pas ressentir sa perte et d'en voir les effets lacrymaux en moi et autour de moi.

Avec "Mon corps me parle" Audrey Lavigne nous livre le texte le plus humoristique de la soirée. Nous pourrons découvrir ses expériences de yoga tout genre et tout moment (dont un 31 décembre). Ses expéditions durant lesquelles, elle réussi à entraîner (par amour !) son chum (présent dans la salle et pas très loin de moi) pour en revenir toujours un peu plus à l'écoute de son corps. Moi, de mon côté (spectateur), je m'y suis retrouvé dans ses pérégrinations, non pas que de faire du yoga dans un sauna ait été une de mes escales santé, mais de me rendre à des destinations incongrues, oui !

Avec Sarah Kéita, j'étais encore une fois, en terrain connu (ou en terre inconnue, allez savoir !), parce qu'elle nous a présenté avec "To do list", ses listes à faire dont la complétude comme les miennes deviennent des mirages. Mais à l'inverse de moi, elle modifie sa stratégie pour les garnir et surtout qui les font évoluer et être complétées. Faudra que j'en tienne compte lorsque je ferai ma prochaine liste.

En complément de programme, un texte fort émotif, livré par Sandrine Quynh sur l'absence à venir d'un être cher et la présence (récente) d'un autre qui permet de poursuivre et d'aller vers "Le temps des possibles". Un texte élaboré qui "laboure" en nous, présenté par cette interprète toujours aussi intense.

Question de revenir "sur terre", elles nous présentent les réponses du public présent de la question proposée, "Que veux-tu garder pour toujours ?". Les réponses sont dans tout le spectre du "possible" et la mienne présentée en dernier qui était (et ceux qui me connaissent ne seront pas surpris !) est mon sens de l'humour.

Une autre belle soirée de "mes" Intimistes qui a fait osciller les textes dans les failles entre "absence et présence" pour ouvrir "Le temps des possibles" et nous donner le goût pour leur prochaine prestation "Telles qu'elles" au Festivulve, le 9 juin prochain.

dimanche 4 mars 2018

Sur mes pas de spectateur: plein de sensations "Plurielles"

Il était une fois un collectif de femmes qui s'est formé pour nous présenter des pans intimes de leur vie, réels ou non, allez savoir ! Peu importe, moi j'ai embarqué et aux rendez-vous des "Intimistes", je suis devenu quelque peu "addict". D'un rendez-vous à l'autre, leurs histoires se sont complétées, se sont entrecroisées et se sont enrichies, au point que je me sens aujourd'hui "assez" intime avec elles.

                                                     Tirée du site de Les Intimistes

Leur plus récente invitation, me proposait une rencontre qui n'avait rien de singulière à l'Espace La Risée puisque "Plurielles", dans le cadre de la 13e édition de PAROLES DE FEMMES. Au programme, une mise en lecture d'un collage, fort bien emballé, pigé parmi leurs meilleurs textes de leurs neuf premiers chapitres., Sur scène, nous y découvrirons Laurence A. Perrault, Sarah Keita, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler.

                                                 Tirée du site de Les Intimistes

Au lieu de rencontre, j'arrive assez tôt, comme à mon habitude. Déjà dans la salle, les spectateurs sont nombreux. Et lorsque le tout commencera, la salle sera bien remplie et moi bien attentif. Les lumières de la salle s'éteignent et toutes les six prennent place, chacune sur un cube de part et d'autre de la scène. À tour de rôle, seule ou avec l'appui du "choeur" des autres et je redécouvre, pour la plupart, les textes que je connaissais. Loin de me lasser, tout au contraire, de redécouvrir leurs épisodes de vie et leurs confidences me permettent de mieux les apprécier avec une mise en scène discrète, mais efficace. Il est impossible de rester insensible à leur façon de les présenter, elles sont tellement convaincantes, tellement "elles". Elles nous présentent pas leurs épisodes de vie, elles nous les vivent. Il y a dans le titre de cette rencontre, pour peu que l'on soit imaginatif, un condensé de ce que nous ressentirons tout au long des 90 minutes de présentation. D'abord "Plu" comme dans pleurs, que nous serons tentés d'avoir, entre autres, durant les trois moments de rencontres avec Laurence A. Perrault et le poids qu'elle doit porter, dans "Mini-fée" en levé de rideau et "Ma mère est une tomate" à la toute fin. Aussi, éminemment touchant, avec ce que nous présente Audrey Lavigne, lorsqu'elle nous parle de sa relation "particulière" avec son propriétaire. Pour moi, c'était une deuxième fois, mais l'effet a été tout aussi fort. La sincérité du propos me touche encore fort bien.

Ensuite avec "Ri" qui complète "Plu". Peut-on rire de ses peurs et rendre le propos présentable, sinon amusant ? Avec "Pas peur des morts", la réponse nous est apportée par Patricia Rivas et elle est sans l'ombre d'un doute oui. Pourquoi prendre le chemin le plus long et éviter celui avec des arbres et les dangers qu'ils peuvent cacher ? Remonter à la racine de cette peur familiale, voilà ce qu'elle nous propose en imitant de façon fort convaincante ses parents qui, pour la "petite histoire", sont dans la salle ! Réalité ou fiction, son père que j’interpelle avec humour en fin de présentation, me demande de me retenir de trop vite conclure, malgré le propos fort convaincant de sa fille.

Sur un ton plus léger, mais tout aussi convaincant, Sarah Keita nous parlera de ses "grands gars", ses premiers amours du primaire et du secondaire qui sont de ma perspective, ses coups au coeur. Son passage du primaire au secondaire dans son coin de pays de Lanaudière, je le redécouvre avec plaisir.

Vanessa Seiler, me représente en trois temps, avec "Grandir avec" de façon fort touchante ses cicatrices familiales. Une mère partie trop tôt, mais vraiment partie trop tôt et d'un père parti plus tard "sans crier gare".

Enfin, impossible de rester insensible aux excès des "elles" de Sandrine Quynh. Elle nous amène à sa nature "borderline" avec une intensité fort impressionnante, mais surtout fort convaincante. Elle la joue fort et complète fort bien le titre avec "Elles", seule, mais aussi avec ses comparses.

Une heure trente de rencontre avec des femmes fort attachantes et auxquelles, je me suis attaché. Nous avons eu droit, jusqu'à maintenant, à neuf chapitres et un "best off". Le dixième chapitre sera présenté le jeudi 29 mars prochain. Pour ma part, je suis prêt à ce chapitre 10 et aux prochains chapitres aussi, parce que, ces "intimistes", j'en suis rendu "accro".

lundi 30 octobre 2017

Sur mes pas de spectateurs: Les peurs intimes des Intimistes

Peut-être que le spectateur que je suis, se répétera-t-il en revenant sur les pas de sa plus récente rencontre avec Les Intimistes, "Quand je ferme les yeux " au Sporting Club de Montréal.  Mais, soyez rassurés, elles, non, parce qu'elles nous entraînent dans des territoires confidentiels inexplorés jusqu'à maintenant. Le titre peut porter à se méprendre sur la nature de leurs confidences, parce que Sandrine Brodeur-Desrosiers, Sarah Keita, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler, tout au long de cette soirée, nous ont parlé de leur peur.

                                                      Tirée du site de "Les Intimistes"

Des peurs qui se déclinent différemment, mais qui gravitent principalement autour de la perte d'un membre de la famille. Elle peut être existentielle, "une boule de soleil, température pièce"  dans "Les décollages extra-spatiaux" de Sandrine Brodeur-Desrosiers) ou bien réelle sur le boîtier d'une cassette vidéo avec Chucky, la poupée maléfique dans "Agadou, dou, dou" de Sarah Keita. La peur peut être celle de la perte d'un être cher (sa grand-mère, si loin de l'autre côté de l'océan) dans "Quand le temps va" de Sandrine Quynh ou, de son père, avec "Grandir avec" de Vanessa Seiler ou celle transmise par les parents dans "Pas peur des morts" de Patricia Rivas. Cette dernière s'avère fort impressionnante dans l'interprétation des propos, avec l'accent, de ses parents.

Elles nous proposerons aussi en mi-programme la "Liste de nos peurs" qui comparée à celle du public présentée à la toute fin, montre bien que dans ce lieu fort "intime", il s'est "comme" créer une communion de pensée.

De ces femmes et de leurs confessions "intimes", nous pouvons, un chapitre après l'autre, en assembler les pièces pour mieux les connaître. Voilà donc pourquoi la présentation de leur prochain chapitre le samedi (une première !) 25 novembre prochain est mis à mon agenda.


samedi 1 juillet 2017

Sur mes pas de spectateur: De belles rencontres touchantes avec "Les Intimistes"

Peut-on réussir une rencontre avec un univers littéraire en commençant par le "Chapitre 5" ? De retour de ma soirée avec le Collectif "Les Intimistes" au Sporting Club, je peux répondre oui. J'ai passé de beaux moments à découvrir de courtes histoires au féminin, "Toutes ces choses que j'aimerais oublier" et pour moi, "ces choses" m'ont laissé de beaux souvenirs.



Au programme, sept textes livrés par autant de femmes qui viendront au micro. En entrée de jeu, Audrey Lavigne nous présente "C'est le bon" et il n'est pas question ici, d'un billet gagnant à la loterie. Impossible de rester insensible à ses expressions faciales qui enrichissent le propos de cette jeune femme déterminée. "Mange-moi" de Sara Sue Vallée, nous entraîne dans sa mésaventure pendant une soirée de travail après avoir mangé le "fruit défendu" ! Lorsque la position d'une table devient très variable et qu'un total n'est plus la somme habituelle, comment rester insensible.  "Format familial" de Sarah Keita qui nous rappelle dans son histoire tout aussi touchante que sentie, qu'il faut se méfier des apparences lorsque la génétique s'en mêle. Un de mes coups de coeur de la soirée.

Changement de registre avec "Fourrer, c'est un big deal" de Sandrine Brodeur-Desrosiers. Malgré son titre explicite et un texte souvent "cru", l'histoire de cette adolescente recèle un propos subtil et intelligent sur certains enjeux dans la vie d'une adolescente. "15 min de silence" de Vanessa Seiler décrit comment une relation père-fille réussie peut être une mission périlleuse, sinon impossible. Le père de deux filles que je suis a été particulièrement touché. "Le fil" de Geneviève T. de l'Étoile (présentée par Tania Arana) nous présente comment il peut être difficile de parler des vraies affaires, surtout quand ça compte, même entre une mère et sa fille.

Enfin,"Madame Pipi" de Sandrine Quynh et pour le bonne compréhension de l'histoire, nous apprendrons que c'est le surnom de ces employées qui font l'entretien des toilettes publiques. Ainsi donc, l'importance des commentaires ou des jugements des enseignants énoncés envers leurs élèves nous est présentée dans une histoire tellement touchante. Mon deuxième coup de coeur qui a été accompagné d'une bouffée d'émotion pour le prof que j'ai été.

Le tout s'est terminé par la lecture de courts témoignages de spectateurs présents que nous pouvions mettre dans le chapeau avant le début de la soirée. Et ce n'est pas parce que l'on rit que c'est drôle, mais quand c'est aux autres, pourquoi pas !

Au final, une soirée mémorable qui ne rentre pas dans la catégorie du thème de la soirée, soit "Toutes ces choses que j'aimerais oublier".  Une soirée rondement menée avec de courts textes aux styles différents présentés avec coeur et qui arrivent souvent à nous surprendre. Une soirée qui devrait en appeler une autre, le vendredi 28 juillet prochain et c'est en gang que je me promets de m'y rendre. Elle sera sur le thème de "La première fois" et bien évidemment parce que personne ne le pensait (!), on nous informe qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie.