lundi 18 mars 2019

Sur mes autres pas au Gym du lab littéraire: Description et intrigue au programme

Ma première fois m'avait bien plu, voilà donc pourquoi mes pas m'amenaient en cette fin de matinée dominicale sur la rue St-Denis, au Resto Vego, pour participer à la troisième édition du Gym du lab littéraire. Arrivé un peu à l'avance, je peux prendre "ma" place autour de la table et m'y installer, un café à la main.



Et puis arrive l'instigatrice de la rencontre Patricia Rivas, suivie des trois autres participants. Nous serons donc cinq à effectuer les exercices proposés. Après consultation, nous décidons d'un commun accord d'effectuer deux exercices de description, l'une plus classique, suivie d'une autre plus "éclatée !" et de terminer avec la création d'une intrigue.

Mais avant de débuter, nous y allons avec un exercice de réchauffement, soit de préparer une séquence de mots avec soit la première lettre de son prénom ou de son nom. Exercice en apparence accessible, mais même avec un "r" ou un "s" sans dictionnaire, l'effort est grand. Cela même si le sens des mots ne peut être accessible qu'à celui qui les écrit. Il en reste que la série de chacun.e. toute abstraite s'avère intéressante et permet d'y trouver notre sens. Ce réchauffement est une variante de celui que nous avions fait au premier Gym puisque à cette occasion, seule la première lettre de notre nom pouvait être utilisée.

Pour débuter les "vraies choses", nous disposons de quinze minutes pour décrire "notre" lieu imaginé, à partir des consignes et d'un exemple présenté. Pour mieux saisir ce qu'il est possible de faire dans "cet espace-temps", je vous propose ma composition.

"Il y a d’abord la porte, lourde, pesante même, gardienne du lieu. Elle est tout en bois dur. Elle grinche tout en avertissement à son ouverture. Une fois ouverte, elle permet l’accès à ce royaume du savoir et de la connaissance. Sur tous les murs, tout autour, des tablettes remplies de livres, des tablettes qui plient sous l’effort à tenir bien droits à leur place. Les livres sont disposés sans ordre apparent. Certains sont marqués par le temps ou leurs déplacements ou tout simplement jaunis par le passage du temps. Sur certains, on peut y voir de la poussière, signe de leur abandon. Sur les livres tout en haut, impossible de ne pas comprendre qu’ils sont maintenant en retrait d’une vie active. Tandis que plus bas, leur place tout en désordre montre bien que la main y est encore fort active. Certains aussi sont de passage sur le grand bureau de noyer, au milieu de la place, soient ouverts, soient fermés, gavés de signets. Ils entourent un espace occupé par deux piles de feuilles, une fort bien nourrie de feuilles toutes noircies de caractères. Tandis que l’autre, juste à côté est constituée de feuilles toutes blanches n’attendant que les caractères les comblent d’utilité. Toujours sur ce bureau, une tasse à demie vide, avec tout au fond, du liquide noir, du café, refroidi dont les cernes au-dessus montrent bien que l’attente est longue depuis la dernière visite, trop peut-être !"

Une fois le partage fait, nous devons refaire la visite du lieu, mais de façon plus "éclatée" sans aucune contrainte, toujours en quinze minutes. Et voici encore ce que mon crayon à mine a mis sur la page blanche.


Ce territoire inoccupé et donc en apparence inaccessible, une fois la porte fermée, possède dans un de ces coins, un tout petit trou d’où peut sortir un locataire d’occasion. Et ce locataire ne se prive pas, une fois le lieu vide, abandonné par son propriétaire légitime, de venir tenir compagnie à ces assemblages de cellulose. Pour ce nouvel arrivant, seules la textures et l’odeur ont de l’importance. Tout le temps pour découvrir à museau découvert, tablette après tablette, livre après livre ce qu’il peut trouver en secrets et en confidences. Chacun des livres recèle son odeur propre, même si certains, tout en haut, tentent de la dissimuler sous une forte couche de poussière. Même en "gratouillant", en farfouillant, ces livres resteront muet sur leur passé ou leur devenir espéré. D’autres dégagent une odeur toute humaine, signe de leur rencontre récente avec celui qui fait la garde partagées de cet espace.

Le temps passe, les frontières se dépassent et les liens s’espacent outrepassant l’intimité souhaitée de ce lieu. Mais pas question de laisser quelques traces du passage ou de tenter de goûter à ce liquide noirâtre. Voilà donc les pas qui arrivent et le moment de retrouver le trou du départ !

Le temps passe si vite qu'il n'en reste juste assez que pour composer une intrigue, sur le thème "Qu'ais-je donc oublié ?" Une recommandation fort avisée nous invite à ne pas déterminer à l'avance "l'oublié", mais de le trouver en cours d'écriture. Un peu insécurisant, mais, voilà donc pourquoi nous sommes là, afin de sortir de nos ornières. 

Voilà donc pourquoi, ce bureau présenté précédemment et que je voulais utilisé comme point de départ, a été rapidement mis de côté. Et effectivement, une fois le crayon en action, l'objet perdu est apparu pendant l'écriture et découvert à la "chute" de ces deux pages écrites à la main et juste au moment que le signal indiquait la fin de l'exercice. Et ce texte, tu nous le partages, me demanderez vous peut-être ? Et bien non, parce que je l'ai oublié lui aussi !!!!

Au final, deux heures fort bien remplies, qui réchauffe l'imagination et gonflent les "fibres musculaires" de nos cellules grises. Dans une atmosphère fort agréable, à écrire à la mine, impossible de ne pas apprécier ce lab qui a tout du gym, qui s'avère sans "stress" et en bonne compagnie. Merci Patricia et vous qui m'avez lu jusqu'ici, pensez donc y venir une prochaine fois. 



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