dimanche 10 mars 2019

Sur mes pas en danse: Un passage fort réussi à la Passerelle 840 !

Il y a longtemps que mes pas ne m'avaient amené jusqu'à une Passerelle 840, dans l'immeuble du Département de Danse de l'UQAM, rue Cherrier. Une touche de nostalgie m'habit à chaque fois que j'y retourne. Parce que dans ce lieu, il y a eu Tangente et l'Agora de la Danse (dont les affiches indiquant leur présence sont encore bien en place) que j'ai fréquenté assidûment il y a quelques années, mais que je continue à suivre, mais plus à l'ouest sur Bleury au Wilder.

Donc, lorsque je reviens "sur" Cherrier, c'est principalement pour découvrir les prestations de fin de session des étudiant.e.s du Département de Danse de l'UQAM. Les Passerelles, j'y reviens moins, question de disponibilité dans l'agenda. Mais, lorsqu'une invitation toute personnelle m'est faite, je serre un peu mon agenda et j'y trouve une petite place. Voilà donc pourquoi, je me suis retrouvé dans le hall d'entrée pour découvrir les quatre propositions du Collectif 841 de la session hiver 2019.
Le temps de consulter le feuillet de la soirée, je constate que le destin y semble y jouer un certain rôle. Parce que voyez-vous, des quatre œuvres au programme, trois seront le fait d'étudiantes qui m'ont présenté "in_humain.e" d'Ismaël Mouaraki, il y a un peu moins d'un an, un étage plus haut du même bâtiment que j'avis bien apprécié (https://surlespasduspectateur.blogspot.com/search?q=UQAM ). Et dans les prochains jours, j'irai découvrir "Phenomena" du même chorégraphe, une oeuvre qui porte sur les mêmes thèmes, dont celui de l'intelligence artificielle. Tout est dans tout, dirait l'autre !

Revenons sur le propos premier de ce texte et entrons dans la salle, une fois les avertissements d'usage faits par notre hôtesse de la soirée. Nous pouvons prendre place tout autour de l'espace de prestation, soit sur un coussin devant ou un siège derrière. Moi, c'est sur un siège en position latérale que je jetterai mon dévolu pour découvrir "Passé l'averse" de et avec Zoé Delsalle et Lila Geneix. Dans cet espace central éclairé, nous pourrons d'abord découvrir, si nous sommes attentifs, une ligne par terre, ou est-ce plutôt deux, qui tracent leur chemin tout noir sur un espace pourtant fort éclairé. Un signe précurseur de ce qui suivra de celle qui prendra la place pendant que l'autre restera,d'abord, fort discrète. Il y a des signes corporels qui ne mentent pas, l'averse ou l'orage se profile à l'horizon. Ce qui suit, nous présente le vent qui se lève, nous le sentons bien, le tonnerre, le choc des corps qui interagissent à distance. Le "fil de la discorde" bien en main déployé par une des deux, montre bien que les relations humaines n'ont rien d'un long fleuve tranquille. Mais une fois passée la tempête et ses acolytes (vent, tonnerre et éclairs) laissés derrière, se présente comme le présente si bien les créatrices "l'infini beau temps". Le vieux spectateur que je suis pourrait trouver un peu utopiste l'adjectif "infini", mais pourquoi ne pas l'espérer, de ces deux jeunes femmes porteuses d'avenir ! Tout au long de ces quinze minutes de prestation, le cours des événements fort bien porté par leurs mouvements et la musique de Colin Stetson et Sarah Neufeld m'ont permis de bien ressentir la teneur positive de leur propos chorégraphique.


                                          Tirée du site du département de danse de l'UQAM

Après une courte pause, question de déplacer coussins et chaises pour une disposition d'une salle à l'italienne, se présente à nous Camille Paquin (chorégraphie et interprétation) pour "J'aimerais ça que ce soit sérieux". Une oeuvre en deux temps durant laquelle, elle se dévoile d'abord peu à peu à nous tout autant en gestes qu'en déplacements pour se conclure avec un "C'est malaisant" fort convaincant ! La suite sera plutôt surprenante avec une touche "pop" fort enlevante et habillé par un veston "fort sérieux" ! De ce moment, j'en retiens une leçon de vie, qu'il faut savoir se dévoiler, comme la chenille dans son cocon pour devenir papillon et prendre son envol. Et ça. c'est du sérieux !


                                              Tirée du site du département de danse de l'UQAM

Courte pause et débute  "Deux sur trois" de et avec Flavie Gaudreau-Majeau accompagnée sur scène par Camille Turcot-Riel. Une oeuvre qui s'ouvre avec deux femmes cagoulées dans une marche militaire fort en affirmation et détermination. pour ensuite nous entraîner dans une suite de tableaux qui alternent leurs présences à visage découvert et déterminé. Impossible de ne pas ressentir la détermination de leur présence pour aller de l'avant et cela, tout le temps ! 


                                          Tirée du site du département de danse de l'UQAM

Le tout se termine avec "Dialogues sensibles" d'Arielle Égré avec Béatrice Cardinal, Camille Courchesne Couturier, Gabrielle Lecler, Pascale Plouffe, Margaux Guinot, Johanna Simon, Léa Laurent et Lola Thirard. Une oeuvre courte, peut-être, mais qui nous montre fort correctement que peu importe d'où nous venons (au sens propre comme au sens figuré )et le nombre que nous sommes,  nous pouvons interagir avec les autres pour aller de l'avant. La relation aux autres peut donc se décliner selon différents nombres avec pour totaux, ce que je j'ai vu ne peut être porteur d'espoir !


                                           Tirée du site du département de danse de l'UQAM

Au final, une sortie fort belle et intéressante, porteuse d'espoir en l'avenir et de plaisir pour le spectateur de danse que je suis. Mon prochain rendez-vous en ces lieux, à défaut des prochaines Passerelles de cette saison, sera "Paradis" de Catherine Gaudet par les étudiantes du département de danse de l'UQAM du 3 au 6 avril prochain. Promis !

Aucun commentaire:

Publier un commentaire