C'était, il y a environ un mois que je découvrais en personne ma dernière proposition danse. Autant dire, c'était il y a une éternité, le temps est une notion toute relative ! Depuis, à part sortir courir (et mes sorties course avait souvent la fonction de faire fondre une boule d'anxiété sur laquelle plusieurs cafés n'avaient pas de prise) , mes pas se sont déplacés "de par chez nous", sur mon tout petit territoire ! C'est donc avec les réseaux sociaux, fort riche en propositions, que je tente d'assouvir ma soif de découverte de mouvements. Je dois avouer que je suis impressionné par l'abondance et la diversité de ce qui m'est proposé. De cette performance maison jusqu'à la performance filmée sur scène d'une oeuvre de Pina Bausch, je pourrais rester devant mon écran d'ordinateur plusieurs heures, pourtant, je ne suis pas rassasié ! C'est comme si je respirais à l'aide d'une paille, celle de la fibre digitale ! Depuis le début de mon confinement de spectateur, j'ai fait le deuil de plusieurs oeuvres de créateurs et interprètes que je connaissais bien. Je suis triste pour vous, Sébastien, Marilyn, Ingrid, Hélène, sans oublier mes gangs de l'UQAM et de l'École de danse contemporaine de Montréal ! Comment savoir s'il sera possible d'avoir un nouveau rendez-vous en personne et si oui quand ?
Pendant ce temps, le milieu de la danse (et celui culturel en général) ne reste pas les bras croisés. En plus de faire preuve de résilience et de lucidité, les différents intervenants échangent et tentent de trouver des pistes pour traverser les moments présents et envisager ceux qui suivront., En exemple, cette première rencontre "en ligne", "Ensemble à distance: Faire face aux annulations" initiée par le CCOV et animée par Andrew Tay. J'en étais et cela m'en a donné une preuve qui m'a fait du bien. Étaient présents jusqu'à une centaine de participants du milieu (sur Zoom) avec un panel était composé de Michael Toppings du MAI, de Jessie Mill du FTA, Julie Deschènes de Tangente, de Axelle Munezero de 100 LUX, Dorian Nuskind-Oder de Je suis Julio et Sébastien Provencher, interprète, chorégraphe et du Festival Furies (tenu en Gaspésie).
Ce que j'entends tout au long de ces quatre-vingt-dix minutes (et un peu plus) m'indique un grand respect des organisations envers les différents intervenants. Tenter de faire en sorte que diffuseurs, artistes, personnels technique et administratif ne soient pas laisser pour compte. Des questions fort légitimes aussi, telles que "Quand tu es prête maintenant, qu'en sera-t-il dans 2 ou 3 ans ?", parce que les programmations sont planifiées des années d'avance ! Poursuivre à travailler qui se traduit par devenir juge d'un battle en ligne. Là j'avoue que pour avoir assisté une fois à ce type de présentation, il y a manifestement un grand défi d'être loin de l'action pour bien la ressentir et je ne parle pas ici de la juger !
Les échanges et les points de vue portent aussi sur l'après pandémie et sur ses conséquences pour au moins les deux prochaines années. De la réflexion aussi sur les processus de création qui se font parfois dans de courtes résidences pour tenir compte des nombreux co-producteurs. Comment concilier les nombreux voyages de création et de présentation et les changements climatiques ! Les questions sont posées et les réponses ne seront pas données sans difficulté.
Moi tout simple spectateur, devenu observateur de leurs réflexions, je ne peux qu'offrir mon soutien envers ce milieu qui me donne tant.
Il y a manifestement de grands défis qui se présentent devant nous, une fois la pandémie derrière nous. Je me suis senti rassuré par les propos entendus, parce que pas question de moins, mais de différent pour la suite. Il y aura bien l'écueil d'une plus grande diffusion en ligne des oeuvres, peu importe la grandeur de l'écran, qui de mon humble avis, atténuent de façon fort notable l'effet sur les spectateurs. Je ne saurais dire (ou même crier !) comment je veux me projeter dans l'avenir pour espérer reprendre ma place ne première rangée et ressentir ce que les propos chorégraphiques de chacune et chacun peut m'apporter.
D'ici là un autre rendez-vous d'échanges et de réflexions est proposé et mis à mon agenda de confiné, soit, "Ensemble à distance - Danse: le corps et le toucher après la distanciation". Question fondamentale pour préparer le juste après et le un peu plus tard aussi. Merci à vous la gang du CCOV pour les rendre possible ! Le spectateur que je suis les apprécie grandement !
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lundi 20 avril 2020
mardi 3 mars 2020
Sur mes pas dans "La nuit blanche": Une sortie "Short & Sweet recyclé XXL" tout à fait réussie.
Bon cette année pour cette édition de la Nuit Blanche, une fois venu le temps de prendre une décision, je l'ai prise et je n'aurai qu'une seule destination. Non pas que plusieurs autres propositions n'auraient pas mérité que je m'y rende, mais il arrive, comme en cette nuit, que je veuille faire ça simple. Par conséquent, ça ne sera que "Short and Sweet" au CCOV de 10h00 à 1h00.
Compte-tenu de la popularité pour cet endroit que j'avais constaté l'an dernier, nos pas nous y ont amené une heure avant le début prévu de la soirée. Et nous ne serons pas les premiers dans la file d'attente ! File qui s'allonge rapidement une fois que nous sommes arrivés. Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas la formule de la soirée co-imaginée et co-dirigée par Sasha Kleinplatz et Andrew Tay, c'est tout simple ! Ils laissent carte blanche aux performeurs pour une durée de trois minutes, après cette durée, ils ferment son et éclairage (et ils aiment cela, se plaisent-ils de nous dire !). Pour cette soirée (ou cette nuit blanche), ils ont proposé aux participants de construire leur "trois minutes" sur le thème, au sens large, du recyclage, soit celui des objets ou celui de créations existantes ou tout autre aspect qui peut s'en rapprocher de proche ou de loin. Thème dans le même esprit que la soirée précédente à laquelle j'avais assistée, il y a deux ans et demi et qui avait pour thème "Covers", dans le sens lyrique du terme !
Une demie-heure avant le début prévu, les portes s'ouvrent et nous pouvons descendre jusqu'à la salle du CCOV dans laquelle les spectateurs pourront prendre place sur trois côtés de l'espace de prestation. Fidèle à mes habitudes, c'est sur un siège en première rangée de face que nous prenons place, conséquence heureuse de notre arrivée hâtive. La salle se remplit rapidement et, pile poil à l'heure, après les présentations d'usage des deux organisateurs, le tout débute.
Pendant les trois heures, je verrai défiler environ quatre-vingt interprètes dans trente-sept propositions. Comme je connais bon nombre de ceux qui viendront devant nous, cela ajoute à mon plaisir anticipé. Et dans ce qui suivra, il y aura des propositions couvrant tout le spectre de la danse mais aussi celui de la performance. Des bouts d’œuvres, recyclés que j'avais déjà vues ou d'autres, j'en suis certain, ont été créés pour l'occasion et qui pourront être recyclés !
Je ne mettrai pas à utiliser mes notes pour revenir sur chacune d'elles, même si l'envie ne me manque pas ! Je tenterai donc de m'en tenir à mes principaux coups de cœur dont certaines tiennent au fait de ma réaction, "ben voyons !"
Le tout a débuté en force avec une proposition de Matéo Chauchat qui recycle le tissu (celui qu'il avait utilisé avec Christina Martin lors d'une prestation dans le cadre du Festival Soir rue Beaubien, en 2018) qui recouvre la figure. Une prestation fort inspirante sur les enjeux actuels de la société, ceux que nous n'osons pas regarder en face, d'autant plus qu'une bouteille d'eau de plastique vide est utilisée pour nous en rappeler les enjeux !
Il y aura aussi Bettina Szabo avec tout son attirail lumineux, bleu et blanc, tout nouveau pour moi, nous propose, une perspective corporelle fort intrigante. Encore une fois, elle utilise ou plutôt réutilise la "matière" pour nous fasciner.
Sydney McManus et Jean Bui nous propose sur "toile de fond" qui est plutôt une longue bande de différents tissus (que j'ai l'impression avoir déjà vue !!!). À tour de rôle d'abord et ensemble ensuite, elle est transformée pour les vêtir de façon fort magnifique. En trois toutes petites minutes, ils réussissent de nombreuses métamorphoses vestimentaires fort impressionnantes. Comme quoi, dans la vie, un même objet (recyclé) peut combler différemment !
Dans un tout autre ordre type de recyclage, Nicolas Patry nous demande d'abord de fermer les yeux (ce que je ferai !) pour les rouvrir à son signal. Et à ce moment, nous le découvrirons, comme "porte-drapeau". Recyclant ses habiletés de jeunesse, il est fort évident qu'il en a gardé les habiletés.
Lucy May, pour sa part, nous propose de recycler un solo de Marie Chouinard (pour laquelle elle a dansé sept ans). Bon OK tout simplement, j'ai été subjugué par sa prestation dans la pénombre.
Geneviève Duong nous arrive dans un peignoir, accompagné d'une autre femme. La séparation, malgré qu'elle semble douce, la laisse dépourvue de tout. Et devant nous, le regard tout désespéré, elle tentera avec des blouses médicales jaunes, de se refaire une contenance humaine. Je me rappelle encore sa prestation à Tangente et encore une fois, elle me rejoint et me fait ressentir de fortes émotions.
Émile Pineault et ses acolytes nous propose l'oeuvre la plus audacieuse, soit celle d'imaginer, parce fait dans l'obscurité, le mouvement de ses corps par le bruit et aussi notre imagination.
Nasim Lootij, être dans l'obscurité, nous livre dans sa robe noire, un propos empreint de souvenirs recyclés (dont celui de sa peur) avec des gestes fort évocateurs.
Côté performance déjantée, la palme revient à Maxine Segalowitz qui dans son personnage tout bougon, recycle le mot "recycling" pendant toute sa prestation fort impressionnante en passant de tons graves à d'autres plus aigus.
La palme d'or du contraste revient à Kimberley De Jong avec Sovan Rochon-Prom Tep et Lucy Mai qui nous déversent sur la scène une mer de canettes vides, prêtes à être recyclées, pendant que derrière eux, sur grand écran, nous découvrons dans les mers du sud, un Éric Lapointe aux propos discordants dans la plus grande opulence d'un yatch dans lequel le mot recyclage n'existe pas !
Et une toute petite dernière, celle d'Emalie Ruest, Marie Philip Santerre, Marie Mougeolle, Marine Rixhon, Liane Thériault, Stéphanie Fromentin et Marijoe Foucher qui ont découvert dans des exhibits d'une autre époque (lire ici cassettes audio ) pour nous entraîner dans des mouvements aux vêtements multiples. Un trois minutes fort riches et qui, selon moi, mériteraient d'être "recycler" dans une oeuvre bien plus longue.
Je pourrai poursuivre, mais je m'arrête ici, avant de mentionner les créations et/ou les prestations de plein d'autres, dont Hanna Sybille Müeller, Alexandre Morin, Lina Cruz, Ivanie Aubin-Malo, Myriam Foisy, Andréa Page, Bill Coleman, Katie Ward, Alexia Martel, Simon Lacroix, Jordan Brown, Silvia Sanchez, Maria Kefirova, Alexis O'Hara, Stacey Désilier, Jossua Collin. Trois heures qui à coup de trois minutes à la fois devant un public fort réceptif ont semblé si courtes. Une suite de propositions qui ne m'ont pas laissé indifférent, allant des moments fort émotifs, d'autres réflexifs, d'autres surprenants, d'autres aussi provocants, mais jamais ennuyant.
Et dans cette salle dans laquelle, performeurs, amis et spectateur conjuguaient leurs présence, j'en garde de beaux souvenirs et en espérant en revoir une autre bientôt ! Merci à vous, Sasha Kleinplatz et Andrew Tay et toute le reste de l'équipe du CCOV de nous avoir ouvert les portes dans cette nuit blanche "fort colorée" et mémorable !
Compte-tenu de la popularité pour cet endroit que j'avais constaté l'an dernier, nos pas nous y ont amené une heure avant le début prévu de la soirée. Et nous ne serons pas les premiers dans la file d'attente ! File qui s'allonge rapidement une fois que nous sommes arrivés. Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas la formule de la soirée co-imaginée et co-dirigée par Sasha Kleinplatz et Andrew Tay, c'est tout simple ! Ils laissent carte blanche aux performeurs pour une durée de trois minutes, après cette durée, ils ferment son et éclairage (et ils aiment cela, se plaisent-ils de nous dire !). Pour cette soirée (ou cette nuit blanche), ils ont proposé aux participants de construire leur "trois minutes" sur le thème, au sens large, du recyclage, soit celui des objets ou celui de créations existantes ou tout autre aspect qui peut s'en rapprocher de proche ou de loin. Thème dans le même esprit que la soirée précédente à laquelle j'avais assistée, il y a deux ans et demi et qui avait pour thème "Covers", dans le sens lyrique du terme !
Une demie-heure avant le début prévu, les portes s'ouvrent et nous pouvons descendre jusqu'à la salle du CCOV dans laquelle les spectateurs pourront prendre place sur trois côtés de l'espace de prestation. Fidèle à mes habitudes, c'est sur un siège en première rangée de face que nous prenons place, conséquence heureuse de notre arrivée hâtive. La salle se remplit rapidement et, pile poil à l'heure, après les présentations d'usage des deux organisateurs, le tout débute.
Pendant les trois heures, je verrai défiler environ quatre-vingt interprètes dans trente-sept propositions. Comme je connais bon nombre de ceux qui viendront devant nous, cela ajoute à mon plaisir anticipé. Et dans ce qui suivra, il y aura des propositions couvrant tout le spectre de la danse mais aussi celui de la performance. Des bouts d’œuvres, recyclés que j'avais déjà vues ou d'autres, j'en suis certain, ont été créés pour l'occasion et qui pourront être recyclés !
Je ne mettrai pas à utiliser mes notes pour revenir sur chacune d'elles, même si l'envie ne me manque pas ! Je tenterai donc de m'en tenir à mes principaux coups de cœur dont certaines tiennent au fait de ma réaction, "ben voyons !"
Le tout a débuté en force avec une proposition de Matéo Chauchat qui recycle le tissu (celui qu'il avait utilisé avec Christina Martin lors d'une prestation dans le cadre du Festival Soir rue Beaubien, en 2018) qui recouvre la figure. Une prestation fort inspirante sur les enjeux actuels de la société, ceux que nous n'osons pas regarder en face, d'autant plus qu'une bouteille d'eau de plastique vide est utilisée pour nous en rappeler les enjeux !
Il y aura aussi Bettina Szabo avec tout son attirail lumineux, bleu et blanc, tout nouveau pour moi, nous propose, une perspective corporelle fort intrigante. Encore une fois, elle utilise ou plutôt réutilise la "matière" pour nous fasciner.
Sydney McManus et Jean Bui nous propose sur "toile de fond" qui est plutôt une longue bande de différents tissus (que j'ai l'impression avoir déjà vue !!!). À tour de rôle d'abord et ensemble ensuite, elle est transformée pour les vêtir de façon fort magnifique. En trois toutes petites minutes, ils réussissent de nombreuses métamorphoses vestimentaires fort impressionnantes. Comme quoi, dans la vie, un même objet (recyclé) peut combler différemment !
Dans un tout autre ordre type de recyclage, Nicolas Patry nous demande d'abord de fermer les yeux (ce que je ferai !) pour les rouvrir à son signal. Et à ce moment, nous le découvrirons, comme "porte-drapeau". Recyclant ses habiletés de jeunesse, il est fort évident qu'il en a gardé les habiletés.
Lucy May, pour sa part, nous propose de recycler un solo de Marie Chouinard (pour laquelle elle a dansé sept ans). Bon OK tout simplement, j'ai été subjugué par sa prestation dans la pénombre.
Geneviève Duong nous arrive dans un peignoir, accompagné d'une autre femme. La séparation, malgré qu'elle semble douce, la laisse dépourvue de tout. Et devant nous, le regard tout désespéré, elle tentera avec des blouses médicales jaunes, de se refaire une contenance humaine. Je me rappelle encore sa prestation à Tangente et encore une fois, elle me rejoint et me fait ressentir de fortes émotions.
Émile Pineault et ses acolytes nous propose l'oeuvre la plus audacieuse, soit celle d'imaginer, parce fait dans l'obscurité, le mouvement de ses corps par le bruit et aussi notre imagination.
Nasim Lootij, être dans l'obscurité, nous livre dans sa robe noire, un propos empreint de souvenirs recyclés (dont celui de sa peur) avec des gestes fort évocateurs.
Côté performance déjantée, la palme revient à Maxine Segalowitz qui dans son personnage tout bougon, recycle le mot "recycling" pendant toute sa prestation fort impressionnante en passant de tons graves à d'autres plus aigus.
La palme d'or du contraste revient à Kimberley De Jong avec Sovan Rochon-Prom Tep et Lucy Mai qui nous déversent sur la scène une mer de canettes vides, prêtes à être recyclées, pendant que derrière eux, sur grand écran, nous découvrons dans les mers du sud, un Éric Lapointe aux propos discordants dans la plus grande opulence d'un yatch dans lequel le mot recyclage n'existe pas !
Et une toute petite dernière, celle d'Emalie Ruest, Marie Philip Santerre, Marie Mougeolle, Marine Rixhon, Liane Thériault, Stéphanie Fromentin et Marijoe Foucher qui ont découvert dans des exhibits d'une autre époque (lire ici cassettes audio ) pour nous entraîner dans des mouvements aux vêtements multiples. Un trois minutes fort riches et qui, selon moi, mériteraient d'être "recycler" dans une oeuvre bien plus longue.
Je pourrai poursuivre, mais je m'arrête ici, avant de mentionner les créations et/ou les prestations de plein d'autres, dont Hanna Sybille Müeller, Alexandre Morin, Lina Cruz, Ivanie Aubin-Malo, Myriam Foisy, Andréa Page, Bill Coleman, Katie Ward, Alexia Martel, Simon Lacroix, Jordan Brown, Silvia Sanchez, Maria Kefirova, Alexis O'Hara, Stacey Désilier, Jossua Collin. Trois heures qui à coup de trois minutes à la fois devant un public fort réceptif ont semblé si courtes. Une suite de propositions qui ne m'ont pas laissé indifférent, allant des moments fort émotifs, d'autres réflexifs, d'autres surprenants, d'autres aussi provocants, mais jamais ennuyant.
Et dans cette salle dans laquelle, performeurs, amis et spectateur conjuguaient leurs présence, j'en garde de beaux souvenirs et en espérant en revoir une autre bientôt ! Merci à vous, Sasha Kleinplatz et Andrew Tay et toute le reste de l'équipe du CCOV de nous avoir ouvert les portes dans cette nuit blanche "fort colorée" et mémorable !
mardi 5 mars 2019
Sur mes pas dans "La nuit blanche": Une sortie réussie !
Je suis de ceux qui une fois la fin du jour ou de soirée arrivée ré-intègre ses quartiers. Mais, il en reste que la Nuit Blanche et ses milles propositions attrayantes ne ce sont pas sans faire effet sur moi. Voilà donc pourquoi après avoir examiné attentivement la programmation fort riche proposée par les organisateurs de "Montréal en Lumière" et mis de côté plusieurs bons choix, j'y ai fais une visite courte, mais tout à fait réussie.
Donc, direction métro Place des Arts pour me rendre au CCOV pour découvrir "Danse Roulette" proposée par son directeur artistique Andrew Tay. Arrivés un "petit" peu à l'avance, nous profitons du temps relativement doux pour découvrir en 3D de la projection d'Illuminart sur un mur de ce grand espace de l'Esplanade de la Place des Arts. Une oeuvre qui propose, à mon grand plaisir, de mouvements colorés de danse urbaine. Une dizaine de minutes fort agréables, prélude à la suite de mon expédition nocturne.
Nous voilà donc, en début de file pour pouvoir me diriger, tout en bas dans les entrailles du CCOV pour découvrir ce que Andrew Tay et ses acolytes nous ont concocté pour sa "Danse Roulette". Promesse à ma blonde qui m'accompagne, nous resterons jusqu'à ce que tu me demandes de partir. Quelques minutes avant le début de la soirée (22h00), les portes s'ouvrent et les cent premières personnes pourront prendre place dans l'espace. Nous, c'est en première rangée que nous prendrons place. L'espace se remplit rapidement pendant que les huit interprètes de la soirée (Myriam Allard, James "Jaw" Britton Johnson, Samantha Shayla Hinds, Dana Mallari Pajarillaga, Isabelle Poirier, David Rancourt, Silvia Sanchez et Greg "Krypto" Selinger) s'échauffent, ce qui constitue une oeuvre en soi.
Arrive le moment, d'abord de présenter le déroulement de la suite et aussi, tout en mouvement, de chacun des interprètes. Tout simple, les règlements de cette "Soirée Roulette", quatre spectateurs iront rejoindre Andrew Tay pour décider. Le premier, avec la "Danse Roulette" le nombre de danseurs (de un à huit) et lesquels si toute la gang n'est pas choisie par la roulette, un autre pour décider "des contraintes (accessoires, mouvements, éclairage, costumes, par exemple), ensuite, le troisième, la musique qui accompagnera les trois minutes de performance improvisée, et le ou la dernière, les derniers détails. Une fois le tout décidé, des exigences parfois "exigeantes" et particulières, les heureux ou heureuses élu.e.s s'installent et se préparent fort vite.
L'assemblage des conditions a beau être hétéroclite, les interprètes réussissent à mettre en mouvements les demandes des chorégraphes "du moment" ! De la presque dizaine de performances que nous avons pu découvrir, très peu se sont avérées ennuyantes. Et cela, malgré le fait que les huit interprètes provenaient d'horizons culturels différents et ne se connaissaient pas ou peu (sur scène).
La perspective de découvrir une "perle" chorégraphique, garde sur son siège et les perles s'avèrent, pendant mes moments passés. Nous découvrirons, entres autres, une impro "pop circus", un magnifique duo de David Rancourt et Silvia Sanchez sur la belle musique d'Alexandra Stréliski ("Plus tôt"), une pièce de groupe intelligemment improvisée, deux solos par James "Jaw" Britton Johnson et Greg "Kripto" Selinger (choix, fort judicieux de mon point de vue, de ma toute jeune voisine de chaise !). Comment faire pour danser avec un bras immobilisé et un accessoire dans l'autre ? J'en ai eu la réponse !
D'une fois à l'autre, je me disais, OK, partons pour une autre destination, mais c'est après plus de quatre-vingt-dix minutes que nous décidons de quitter. En revenant à l'entrée, je me suis senti un peu coupable parce que la file pour entrer était assez longue !
Personne ne niera la capacité d'imagination d'Andrew Tay pour produire des événements avec une grande gamme d'artistes, et cette fois encore, il peut dire mission accomplie !
Donc, direction métro Place des Arts pour me rendre au CCOV pour découvrir "Danse Roulette" proposée par son directeur artistique Andrew Tay. Arrivés un "petit" peu à l'avance, nous profitons du temps relativement doux pour découvrir en 3D de la projection d'Illuminart sur un mur de ce grand espace de l'Esplanade de la Place des Arts. Une oeuvre qui propose, à mon grand plaisir, de mouvements colorés de danse urbaine. Une dizaine de minutes fort agréables, prélude à la suite de mon expédition nocturne.
Nous voilà donc, en début de file pour pouvoir me diriger, tout en bas dans les entrailles du CCOV pour découvrir ce que Andrew Tay et ses acolytes nous ont concocté pour sa "Danse Roulette". Promesse à ma blonde qui m'accompagne, nous resterons jusqu'à ce que tu me demandes de partir. Quelques minutes avant le début de la soirée (22h00), les portes s'ouvrent et les cent premières personnes pourront prendre place dans l'espace. Nous, c'est en première rangée que nous prendrons place. L'espace se remplit rapidement pendant que les huit interprètes de la soirée (Myriam Allard, James "Jaw" Britton Johnson, Samantha Shayla Hinds, Dana Mallari Pajarillaga, Isabelle Poirier, David Rancourt, Silvia Sanchez et Greg "Krypto" Selinger) s'échauffent, ce qui constitue une oeuvre en soi.
Arrive le moment, d'abord de présenter le déroulement de la suite et aussi, tout en mouvement, de chacun des interprètes. Tout simple, les règlements de cette "Soirée Roulette", quatre spectateurs iront rejoindre Andrew Tay pour décider. Le premier, avec la "Danse Roulette" le nombre de danseurs (de un à huit) et lesquels si toute la gang n'est pas choisie par la roulette, un autre pour décider "des contraintes (accessoires, mouvements, éclairage, costumes, par exemple), ensuite, le troisième, la musique qui accompagnera les trois minutes de performance improvisée, et le ou la dernière, les derniers détails. Une fois le tout décidé, des exigences parfois "exigeantes" et particulières, les heureux ou heureuses élu.e.s s'installent et se préparent fort vite.
L'assemblage des conditions a beau être hétéroclite, les interprètes réussissent à mettre en mouvements les demandes des chorégraphes "du moment" ! De la presque dizaine de performances que nous avons pu découvrir, très peu se sont avérées ennuyantes. Et cela, malgré le fait que les huit interprètes provenaient d'horizons culturels différents et ne se connaissaient pas ou peu (sur scène).
La perspective de découvrir une "perle" chorégraphique, garde sur son siège et les perles s'avèrent, pendant mes moments passés. Nous découvrirons, entres autres, une impro "pop circus", un magnifique duo de David Rancourt et Silvia Sanchez sur la belle musique d'Alexandra Stréliski ("Plus tôt"), une pièce de groupe intelligemment improvisée, deux solos par James "Jaw" Britton Johnson et Greg "Kripto" Selinger (choix, fort judicieux de mon point de vue, de ma toute jeune voisine de chaise !). Comment faire pour danser avec un bras immobilisé et un accessoire dans l'autre ? J'en ai eu la réponse !
D'une fois à l'autre, je me disais, OK, partons pour une autre destination, mais c'est après plus de quatre-vingt-dix minutes que nous décidons de quitter. En revenant à l'entrée, je me suis senti un peu coupable parce que la file pour entrer était assez longue !
Personne ne niera la capacité d'imagination d'Andrew Tay pour produire des événements avec une grande gamme d'artistes, et cette fois encore, il peut dire mission accomplie !
samedi 13 octobre 2018
Sur mes pas en danse: Mon retour sur des Collisions performatives tout à fait réussies
C'était, il y a quelques années (2015). Le local de création de la compagnie O Vertigo de Ginette Laurin dans les "entrailles" de la Place des Arts, entreprenait son changement de vocation pour devenir le CCOV (Centre de création O Vertigo). Depuis, le CCOV est devenu, avec succès, un lieu de résidence pour les créateurs en danse et aussi et c'est la raison pour laquelle mes pas m'y ont amené en cette fin de journée, de la présentation des "Collisions Performatives" concoctées par son commissaire artistique, Andrew Tay, dont l'innovation et l'audace font parti de son code génétique.
Affiche tirée du site du CCOV
L'objectif est relativement simple, soit de réunir le temps quelques heures des artistes d'horizons artistiques différents pour qu'ils créent devant un public. De mes précédentes présences à ces Collisions, je peux dire que la "chimie" est assez variable, propre aux risques de ce type de rencontre. Mais en cette première soirée de cette saison, les "Collisions Performatives" ont été une totale réussite. Étaient invités, Anachnid et Annie Sama (artistes multidisciplinaires en musique) et Jossua Collin Dufour (artiste en danse contemporaine et urbaine).
À mon arrivée, une trentaine de minutes après le début officielle de cette rencontre, les "spectateurs" sont déjà nombreux et les trois artistes en plein travail. Je trouve ma place et vite je fais un beau constat, soit de retrouver une femme, Annie Sama, à la console (et l'ordinateur) et un homme sur la "scène", un mélange des genres fort rafraîchissant. Je prend ma place et vite je me sens impliqué à ce travail de création en direct. Je pourrai même me rendre derrière la console, avec tous ceux et celles intéressé.e.s, pour mieux comprendre ce que les doigts sur un clavier peuvent produire comme effets.
Dès le départ, donc, je me sens impliqué et bien informé par les trois artistes sur le processus de création qui se passe devant moi. Les gestes qui provoquent les textures musicales et ces dernières alimentant les gestes. La collaboration entre les trois est fort évidente et surtout belle à voir. Avec les "moyens du bord", des trousseaux de clés deviennent deviennent des chaînes et, même la voie des deux gagnants (de laisser passer pour le MAC, commanditaire de cette présentation), alimentent l'oeuvre. Un bel exemple de donnant-donnant. Je suis témoin d'un travail de création d'une trame musicale par couches successives.
Je pourrai voir, tour à tour et ensemble les trois créateurs prendre la place devant nous et moi je suis captivé, oui, oui pour de vrai ! L'amalgame des mouvements urbains du danseur et de la musique traditionnelle autochtone produit un effet surprenant. À un moment, j'ai fermé les yeux pour aller ailleurs et lorsque je les ouvre, je reste "ailleurs".
Mais le temps passe et le moment de nous proposer un résultat arrive. Si ce résultat est fort satisfaisant, il en reste que c'est le chemin pour y arriver qui l'a été encore plus. Pour ma part, de cette rencontre, j'en reviens fort satisfait et plus riche de sensations. En bonus, " Anachnid", connue aussi sous les noms Anna-Khesic Kway Harper ou Kiki Harper, oji-crie et métisse, nous a parlé d'elle de son cheminement.
De ces "Collisions Performatives", j'en reviens fort heureux et convaincu que d'oser dans la vie, peu importe les risques des initiateurs et des spectateurs, méritent que l'on s'y rendent.
Affiche tirée du site du CCOV
L'objectif est relativement simple, soit de réunir le temps quelques heures des artistes d'horizons artistiques différents pour qu'ils créent devant un public. De mes précédentes présences à ces Collisions, je peux dire que la "chimie" est assez variable, propre aux risques de ce type de rencontre. Mais en cette première soirée de cette saison, les "Collisions Performatives" ont été une totale réussite. Étaient invités, Anachnid et Annie Sama (artistes multidisciplinaires en musique) et Jossua Collin Dufour (artiste en danse contemporaine et urbaine).
À mon arrivée, une trentaine de minutes après le début officielle de cette rencontre, les "spectateurs" sont déjà nombreux et les trois artistes en plein travail. Je trouve ma place et vite je fais un beau constat, soit de retrouver une femme, Annie Sama, à la console (et l'ordinateur) et un homme sur la "scène", un mélange des genres fort rafraîchissant. Je prend ma place et vite je me sens impliqué à ce travail de création en direct. Je pourrai même me rendre derrière la console, avec tous ceux et celles intéressé.e.s, pour mieux comprendre ce que les doigts sur un clavier peuvent produire comme effets.
Dès le départ, donc, je me sens impliqué et bien informé par les trois artistes sur le processus de création qui se passe devant moi. Les gestes qui provoquent les textures musicales et ces dernières alimentant les gestes. La collaboration entre les trois est fort évidente et surtout belle à voir. Avec les "moyens du bord", des trousseaux de clés deviennent deviennent des chaînes et, même la voie des deux gagnants (de laisser passer pour le MAC, commanditaire de cette présentation), alimentent l'oeuvre. Un bel exemple de donnant-donnant. Je suis témoin d'un travail de création d'une trame musicale par couches successives.
Je pourrai voir, tour à tour et ensemble les trois créateurs prendre la place devant nous et moi je suis captivé, oui, oui pour de vrai ! L'amalgame des mouvements urbains du danseur et de la musique traditionnelle autochtone produit un effet surprenant. À un moment, j'ai fermé les yeux pour aller ailleurs et lorsque je les ouvre, je reste "ailleurs".
Mais le temps passe et le moment de nous proposer un résultat arrive. Si ce résultat est fort satisfaisant, il en reste que c'est le chemin pour y arriver qui l'a été encore plus. Pour ma part, de cette rencontre, j'en reviens fort satisfait et plus riche de sensations. En bonus, " Anachnid", connue aussi sous les noms Anna-Khesic Kway Harper ou Kiki Harper, oji-crie et métisse, nous a parlé d'elle de son cheminement.
De ces "Collisions Performatives", j'en reviens fort heureux et convaincu que d'oser dans la vie, peu importe les risques des initiateurs et des spectateurs, méritent que l'on s'y rendent.
mardi 25 septembre 2018
Sur mes pas en danse: Retour sur une soirée fort et surtout bien occupée
En cette soirée de début de saison, c'est vers deux destinations, devenues trois, que mes pas m'ont amené. En première partie, le "Teaser 3X3" pour ouvrir la troisième saison du CCOV, suivi par une toute courte visite dans "OR", l'univers de Sarah Dell'Ava et pour terminer, découvrir l'univers futuriste "Eve 2050" de la compagnie Van Grimde Corps Secrets.
De cette soirée, je vous en partagerai mes impressions plutôt que ce que j'y ai vu.
De ce début de soirée au Centre de Création O Vertigo pour leur soirée d'ouverture de saison "Teaser 3x3". Dans le sous-sol de la Place des Arts, j'ai pu constater à mon arrivée, encore une fois, que le changement de vocation du local de création de la compagnie O Vertigo (de Ginette Laurin) est une réussite totale. À cette soirée, la foule est importante et diversifiée. Les rencontres sont fort nombreuses entre les gens de la danse, de celles et ceux qui font que nos scènes sont pleines de mouvements, évidence du spectateur que je suis ! Et le choix du commissaire, Andrew Tay de ce Centre y est, selon moi, pour beaucoup ! Une fois les présentations officielles faites, nous avons droit aux prestations des trois artistes invités, Sovann Rochon-Prom Tep, Phoenix Inana, Mark Sawh Medrano, et celles de leurs invités surprises Brian Mendez, Bill Ping et Simon Renaud. De ces courtes et percutantes prestations, j'en retiens que de l'audace et de la diversité, il y en a plein en ville et que c'est beau à regarder. J'apprends aussi que ce lieu offre des résidences fort importantes aux créatrices ou créateurs que je pourrai applaudir prochainement sur nos différentes scènes, dont Dana Gingras (artiste en résidence longue durée), qui m'avait ébloui avec son "Monumental"et Maria Kefirova qui présentera "The Nutcracker" à La Chapelle Scènes Contemporaine au mois de novembre de cette année. Enfin, j'apprends que les Collisions Performatives seront de retour cette année. Une rencontre audacieuse de quelques heures réunissant deux artistes de provenance artistique différente pour "le meilleur ou pour le pire !", mais qui mérite notre déplacement.
Je repars avec l'impression que dans ces lieux, la création et l'audace seront à l'avant plan et j'en suis fort heureux.
En ayant le temps, je fais une deuxième, mais (trop !) courte visite dans le "monde" de Sara Dell'Ava. Malgré le fait que ma précédente visite remontait deux jours avant, je m'y suis senti instantanément chez moi, accueilli par son beau sourire. Moi, après mon court séjour, je suis reparti, mais elle, poursuivait sa belle et audacieuse "aventure" chorégraphique.
Photo de "Ève 2050"tirée du site de l'Agora de la danse
À mon prochain arrêt, la foule se faisait nombreuse devant la porte de l'Espace Bleu pour la rencontre avec "Eve 2050" de Isabelle Van Grimde (compagnie Van Grimde Corps Secrets). À notre entrée, nous sommes amenés dans un espace dans lequel interprètes, écrans et installations sont présents. Comme bien d'autres, je tente d'y trouver ma place et pour ce faire, je me déplace. Tout y est immobile et intrigant. La salle se fait pleine de spectateurs et peu à peu les êtres (Sophie Breton, Chi Long, Marine Rixhon, Félix Cossette, Justin de Luna et Gabrielle Roy), tous immobiles d'abord, investissent la place.
Les spectateurs qui comme moi, occupaient le milieu de la place, se déplacent peu à peu, sur les côtés de la salle pour permettre aux interprètes de "prendre la place". Et moi, je trouve ma place ! Difficile de bien saisir comment cette technologie est utilisée face aux mouvements qui lui sont présentés, malgré tous mes sens aux aguets, mais le résultat captive. Voilà une belle allégorie de notre cohabitation avec les nouvelles technologies, en nous rappelant que dans ce "nouveau monde", difficile de déterminer si nous sommes influencés pas les nouvelles technologies ou, à l'inverse, nous influençons ces technologies qui nous entourent.
De "cette vision plurielle des corps" qui recèle ses mystères, je suis resté en fin de prestation pour, comme bien d'autres" pour tenter d'en découvrir certaines "clés". Et de mes gestes faits devant cet écran, j'y ai vu leurs effets répercutés en lignes toutes blanches. Ainsi donc dans cette salle "du futur", nous n'avons pas été que des spectateurs "fantômes". Une trentaine de minutes intrigantes durant lesquelles êtres et technologie nous font réaliser que de cet avenir annoncé, il faudra s'y intégrer. Sur cette méditation sur le futur pas si lointain, mes pas me ramènent dans ce monde d'aujourd'hui.
De cette soirée, je vous en partagerai mes impressions plutôt que ce que j'y ai vu.
De ce début de soirée au Centre de Création O Vertigo pour leur soirée d'ouverture de saison "Teaser 3x3". Dans le sous-sol de la Place des Arts, j'ai pu constater à mon arrivée, encore une fois, que le changement de vocation du local de création de la compagnie O Vertigo (de Ginette Laurin) est une réussite totale. À cette soirée, la foule est importante et diversifiée. Les rencontres sont fort nombreuses entre les gens de la danse, de celles et ceux qui font que nos scènes sont pleines de mouvements, évidence du spectateur que je suis ! Et le choix du commissaire, Andrew Tay de ce Centre y est, selon moi, pour beaucoup ! Une fois les présentations officielles faites, nous avons droit aux prestations des trois artistes invités, Sovann Rochon-Prom Tep, Phoenix Inana, Mark Sawh Medrano, et celles de leurs invités surprises Brian Mendez, Bill Ping et Simon Renaud. De ces courtes et percutantes prestations, j'en retiens que de l'audace et de la diversité, il y en a plein en ville et que c'est beau à regarder. J'apprends aussi que ce lieu offre des résidences fort importantes aux créatrices ou créateurs que je pourrai applaudir prochainement sur nos différentes scènes, dont Dana Gingras (artiste en résidence longue durée), qui m'avait ébloui avec son "Monumental"et Maria Kefirova qui présentera "The Nutcracker" à La Chapelle Scènes Contemporaine au mois de novembre de cette année. Enfin, j'apprends que les Collisions Performatives seront de retour cette année. Une rencontre audacieuse de quelques heures réunissant deux artistes de provenance artistique différente pour "le meilleur ou pour le pire !", mais qui mérite notre déplacement.
Je repars avec l'impression que dans ces lieux, la création et l'audace seront à l'avant plan et j'en suis fort heureux.
En ayant le temps, je fais une deuxième, mais (trop !) courte visite dans le "monde" de Sara Dell'Ava. Malgré le fait que ma précédente visite remontait deux jours avant, je m'y suis senti instantanément chez moi, accueilli par son beau sourire. Moi, après mon court séjour, je suis reparti, mais elle, poursuivait sa belle et audacieuse "aventure" chorégraphique.
Photo de "Ève 2050"tirée du site de l'Agora de la danse
À mon prochain arrêt, la foule se faisait nombreuse devant la porte de l'Espace Bleu pour la rencontre avec "Eve 2050" de Isabelle Van Grimde (compagnie Van Grimde Corps Secrets). À notre entrée, nous sommes amenés dans un espace dans lequel interprètes, écrans et installations sont présents. Comme bien d'autres, je tente d'y trouver ma place et pour ce faire, je me déplace. Tout y est immobile et intrigant. La salle se fait pleine de spectateurs et peu à peu les êtres (Sophie Breton, Chi Long, Marine Rixhon, Félix Cossette, Justin de Luna et Gabrielle Roy), tous immobiles d'abord, investissent la place.
Les spectateurs qui comme moi, occupaient le milieu de la place, se déplacent peu à peu, sur les côtés de la salle pour permettre aux interprètes de "prendre la place". Et moi, je trouve ma place ! Difficile de bien saisir comment cette technologie est utilisée face aux mouvements qui lui sont présentés, malgré tous mes sens aux aguets, mais le résultat captive. Voilà une belle allégorie de notre cohabitation avec les nouvelles technologies, en nous rappelant que dans ce "nouveau monde", difficile de déterminer si nous sommes influencés pas les nouvelles technologies ou, à l'inverse, nous influençons ces technologies qui nous entourent.
De "cette vision plurielle des corps" qui recèle ses mystères, je suis resté en fin de prestation pour, comme bien d'autres" pour tenter d'en découvrir certaines "clés". Et de mes gestes faits devant cet écran, j'y ai vu leurs effets répercutés en lignes toutes blanches. Ainsi donc dans cette salle "du futur", nous n'avons pas été que des spectateurs "fantômes". Une trentaine de minutes intrigantes durant lesquelles êtres et technologie nous font réaliser que de cet avenir annoncé, il faudra s'y intégrer. Sur cette méditation sur le futur pas si lointain, mes pas me ramènent dans ce monde d'aujourd'hui.
lundi 30 octobre 2017
Sur mes pas en danse: "Mine de rien" et tout en diversité
L'invitation s'est présentée, tout comme l'embellie dans l'agenda, par conséquent, s'en est suivi mes pas vers le CCOV dans le sous-sol de la Place des Arts pour assister à ce Studio Ouvert, formule nouvelle pour moi. Au programme, "Mine de rien" de Marie Mougeolle et Liane Thériault, revisité à leur initiative par Helen Simard, le collectif "Dans son salon" qui, depuis un certain temps, est devenu le mien aussi, et le brillant et toujours surprenant Andrew Turner.
Avant de poursuivre sur ce qui nous a été présenté, je m'en voudrais de ne pas avouer que si certains enjeux ou nuances de cette auto-cannibalisation provoquée m'ont échappé, le résultat, lui m'a bien plu. Les premiers pas de cette création, je les avais vus à une Passerelle 840 (espace de création, et "de premier pas", du département de danse de l'UQAM) en mars 2015. Depuis, je n'ai conservé que la trace suivante: "Pièce intelligente qui réfléchit sur la relation des interprètes et des spectateurs selon la distance. Et si comme moi, vous êtes en première rangée, il est fort possible que vous soyez directement interpellé, mais je vous rassure, cela est très agréable. Aussi très instructif parce que j'y ai compris le sens de projeté en danse."
C'est donc à la première des deux ou trois rangées de ce lieu que je prends place "sagement" quelques minutes à l'avance. Viendront s'ajouter autour de moi des gens du milieu (de la danse). La formule de présentation se précise et c'est à trois présentations d'un maximum de vingt minutes, "top chrono" que j'aurai droit. Une réappropriation personnelle d'une partie de l'oeuvre originale et son éclatement dans des gestes tout aussi proches sans être dedans avec la perspective intéressante d'y inclure l'une ou/et l'autre des créatrices de l'oeuvre originale. Le résultat encore "en développement", mais très prometteur d'une (toujours trop) courte résidence permet d'en voir une suite heureuse qui mériterait une diffusion plus grande.
Dans une première partie, Helen Simard fait éclater l'oeuvre originale en gestes, dans son style très personnel, avec cinq interprètes en mille nuances enrobés par la guitare de Roger White, acolyte musical de toujours de la chorégraphe. Le tout captive jusqu'à la fin.
Il s'en suit, la perspective en trois temps de "Dans son salon" (Emmalie Ruest et Karenne Gravel) qui annonce, en entrée de jeu, vouloir exploiter le défaut, selon leur perspective, de l'oeuvre originale et d'utiliser le "troisième personnage" latent et perçu de l'oeuvre originale. Les trois temps au son de la même chanson s'avère fort résonnant et surtout, fort agréable et intéressant à regarder. Impossible de ne pas revenir dans mes souvenirs télé des "Charlie's Angels" et de leurs postures dans un des tableaux.
En troisième partie, Andrew Turner, toujours aussi désarçonnant (de plaisir), nous propose sa perspective dans laquelle, nous pourrons intervenir. Quatre interprètes sur scène, et quatre chaises sur lesquelles on retrouve leur nom et une caractéristique vestimentaire pour les reconnaître (au cas où !). Durant la prestation, il nous invite à prendre place sur une des quatre chaises, assis ou debout, durant la prestation à venir, pour transmettre télépathiquement nos instructions aux interprètes avec les risques de décalage et d'interception. Ce que feront, certains spectateurs ou interprètes, mais pas moi, et d'autres aussi !!! Il en reste que de cet éclair d'inspiration, j'en ai été ébloui. Durant ce temps, malgré les regards sur les chaises, sur l'espace de prestation les gestes de Marijoe Foucher, Stéphanie Fromentin, Emmalie Ruest et Marine Rixhon se font gracieux et captivants.
Et le tout terminé, nous sommes conviés à donner notre opinion sur les moments "vécus" et la suite des choses. Peut-être trop tôt, mais les réactions ont été peu nombreuses. Et moi, le moment passé et digéré, je serais tenté de dire "encore" !!!
Avant de poursuivre sur ce qui nous a été présenté, je m'en voudrais de ne pas avouer que si certains enjeux ou nuances de cette auto-cannibalisation provoquée m'ont échappé, le résultat, lui m'a bien plu. Les premiers pas de cette création, je les avais vus à une Passerelle 840 (espace de création, et "de premier pas", du département de danse de l'UQAM) en mars 2015. Depuis, je n'ai conservé que la trace suivante: "Pièce intelligente qui réfléchit sur la relation des interprètes et des spectateurs selon la distance. Et si comme moi, vous êtes en première rangée, il est fort possible que vous soyez directement interpellé, mais je vous rassure, cela est très agréable. Aussi très instructif parce que j'y ai compris le sens de projeté en danse."
C'est donc à la première des deux ou trois rangées de ce lieu que je prends place "sagement" quelques minutes à l'avance. Viendront s'ajouter autour de moi des gens du milieu (de la danse). La formule de présentation se précise et c'est à trois présentations d'un maximum de vingt minutes, "top chrono" que j'aurai droit. Une réappropriation personnelle d'une partie de l'oeuvre originale et son éclatement dans des gestes tout aussi proches sans être dedans avec la perspective intéressante d'y inclure l'une ou/et l'autre des créatrices de l'oeuvre originale. Le résultat encore "en développement", mais très prometteur d'une (toujours trop) courte résidence permet d'en voir une suite heureuse qui mériterait une diffusion plus grande.
Dans une première partie, Helen Simard fait éclater l'oeuvre originale en gestes, dans son style très personnel, avec cinq interprètes en mille nuances enrobés par la guitare de Roger White, acolyte musical de toujours de la chorégraphe. Le tout captive jusqu'à la fin.
Il s'en suit, la perspective en trois temps de "Dans son salon" (Emmalie Ruest et Karenne Gravel) qui annonce, en entrée de jeu, vouloir exploiter le défaut, selon leur perspective, de l'oeuvre originale et d'utiliser le "troisième personnage" latent et perçu de l'oeuvre originale. Les trois temps au son de la même chanson s'avère fort résonnant et surtout, fort agréable et intéressant à regarder. Impossible de ne pas revenir dans mes souvenirs télé des "Charlie's Angels" et de leurs postures dans un des tableaux.
En troisième partie, Andrew Turner, toujours aussi désarçonnant (de plaisir), nous propose sa perspective dans laquelle, nous pourrons intervenir. Quatre interprètes sur scène, et quatre chaises sur lesquelles on retrouve leur nom et une caractéristique vestimentaire pour les reconnaître (au cas où !). Durant la prestation, il nous invite à prendre place sur une des quatre chaises, assis ou debout, durant la prestation à venir, pour transmettre télépathiquement nos instructions aux interprètes avec les risques de décalage et d'interception. Ce que feront, certains spectateurs ou interprètes, mais pas moi, et d'autres aussi !!! Il en reste que de cet éclair d'inspiration, j'en ai été ébloui. Durant ce temps, malgré les regards sur les chaises, sur l'espace de prestation les gestes de Marijoe Foucher, Stéphanie Fromentin, Emmalie Ruest et Marine Rixhon se font gracieux et captivants.
Et le tout terminé, nous sommes conviés à donner notre opinion sur les moments "vécus" et la suite des choses. Peut-être trop tôt, mais les réactions ont été peu nombreuses. Et moi, le moment passé et digéré, je serais tenté de dire "encore" !!!
jeudi 8 juin 2017
Sur mes pas en danse: Une visite au CCOV pour découvrir
Il est 11h00 et, compte-tenu de mon futur statut professionnel, c'est sans aucune réserve et grand plaisir (mais pas coupable) que j'ai fait l'école buissonnière. Mes pas m'amèneront d'abord au CCOV pour la présentation de deux résultats de résidence dans ces lieux. D'abord, "À bout de bras" par David-Albert Toth (Parts+Labour_Danse) et ensuite "Volume II" par le Collectif LA TRESSE (Geneviève Boulet, Erin O'Loughlin et Laura Toma).
Rendu habitué des lieux, je me rends directement au troisième sous-sol de la Place des Arts. Après quelques minutes d'attente, en compagnie de gens du milieu (moi qui me sens encore quelque peu imposteur, mais non repentant cependant), nous prenons place dans la salle, il est midi. Andrew Tay, le commissaire artistique (qui fait un très bon boulot !), prend le micro et nous présente ce qui suivra.
Débute "À bout de bras" qui nous présente un personnage, tout de noir et blanc vêtu. Il semble seul, j'en soupçonne la quête et des bribes de son histoire. Pour moi qui avais tellement apprécié une oeuvre précédente de ce même interprète (et "mosus !", j'ai oublié le titre, mais pas ce que j'avais ressenti tout en haut de la Salle Hydro Québec avec lui en bas), j'ai ressenti les mêmes impressions. De ma perspective, lorsque cet interprète un personnage, impossible de ne pas être touché. Pour moi, c'est sa plus grande qualité. Ce qu'il porte "À bout de bras", il nous le transmet et lorsqu'il se mouche et se rend à la rencontre d'un spectateur, il remet en partie ce fardeau à quelqu'un d'autre. Oeuvre en devenir qui méritera certainement une place dans mon agenda, parce que de David, je veux suivre les pas. Après les applaudissements, brève explication de la démarche par l'interprète, pendant que les balais enlèvent les traces "organiques" (fragments de papier, fort bien utilisés). Bonus de présence, j'apprends aussi que sa compagnie sera au programme d'un diffuseur cet automne, à suivre donc !
Deuxième partie, le collectif La Tresse prend possession de la place avec une entrée dans des vêtements qui a tout de la chrysalide (chandail de laine et tuque sur la tête). Ce collectif en est pas à ses premiers pas sur les scènes montréalaises, mais pour moi, c'est la première fois. Pourtant leur "histoire" indique de nombreuses présences dans des festivals et même un prix remporté (Coup de coeur du Public au Festival Quartiers Danses). Comme quoi, il y a tant à voir et à rater à Montréal ! Mais là, je suis là et "Volume II" se décline dans une série de tableaux dans lesquels les chrysalides se transforment graduellement en de magnifiques "papillons" qui, sur la scène, "s'éclatent". Je dois avouer que le tout m'a quelque peu déstabilisé. Il en reste que j'ai eu l'impression que la réception des spectateurs était bonne, ce qui m'a, je l'avoue, quelque peu influencé. Ces trois filles ont du cran et du talent, à moi de voir si je peux les suivre dans leurs envolées.
Il est environ 13h00 et devant moi tout le temps pour me rendre au Wilder pour la deuxième partie de mon après-midi "d'école buissonnière" pour découvrir deux autres oeuvres en création, suite à des "résidences" dans le cadre du OFFTA et de participer à ma première Session Larsen, nouveau défi pour le spectateur que je suis. À suivre, donc !
Rendu habitué des lieux, je me rends directement au troisième sous-sol de la Place des Arts. Après quelques minutes d'attente, en compagnie de gens du milieu (moi qui me sens encore quelque peu imposteur, mais non repentant cependant), nous prenons place dans la salle, il est midi. Andrew Tay, le commissaire artistique (qui fait un très bon boulot !), prend le micro et nous présente ce qui suivra.
Débute "À bout de bras" qui nous présente un personnage, tout de noir et blanc vêtu. Il semble seul, j'en soupçonne la quête et des bribes de son histoire. Pour moi qui avais tellement apprécié une oeuvre précédente de ce même interprète (et "mosus !", j'ai oublié le titre, mais pas ce que j'avais ressenti tout en haut de la Salle Hydro Québec avec lui en bas), j'ai ressenti les mêmes impressions. De ma perspective, lorsque cet interprète un personnage, impossible de ne pas être touché. Pour moi, c'est sa plus grande qualité. Ce qu'il porte "À bout de bras", il nous le transmet et lorsqu'il se mouche et se rend à la rencontre d'un spectateur, il remet en partie ce fardeau à quelqu'un d'autre. Oeuvre en devenir qui méritera certainement une place dans mon agenda, parce que de David, je veux suivre les pas. Après les applaudissements, brève explication de la démarche par l'interprète, pendant que les balais enlèvent les traces "organiques" (fragments de papier, fort bien utilisés). Bonus de présence, j'apprends aussi que sa compagnie sera au programme d'un diffuseur cet automne, à suivre donc !
Deuxième partie, le collectif La Tresse prend possession de la place avec une entrée dans des vêtements qui a tout de la chrysalide (chandail de laine et tuque sur la tête). Ce collectif en est pas à ses premiers pas sur les scènes montréalaises, mais pour moi, c'est la première fois. Pourtant leur "histoire" indique de nombreuses présences dans des festivals et même un prix remporté (Coup de coeur du Public au Festival Quartiers Danses). Comme quoi, il y a tant à voir et à rater à Montréal ! Mais là, je suis là et "Volume II" se décline dans une série de tableaux dans lesquels les chrysalides se transforment graduellement en de magnifiques "papillons" qui, sur la scène, "s'éclatent". Je dois avouer que le tout m'a quelque peu déstabilisé. Il en reste que j'ai eu l'impression que la réception des spectateurs était bonne, ce qui m'a, je l'avoue, quelque peu influencé. Ces trois filles ont du cran et du talent, à moi de voir si je peux les suivre dans leurs envolées.
Il est environ 13h00 et devant moi tout le temps pour me rendre au Wilder pour la deuxième partie de mon après-midi "d'école buissonnière" pour découvrir deux autres oeuvres en création, suite à des "résidences" dans le cadre du OFFTA et de participer à ma première Session Larsen, nouveau défi pour le spectateur que je suis. À suivre, donc !
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