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lundi 29 mars 2021

Sur mes pas (virtuels) en danse sur la Passerelle 840: Mon retour sur les collectifs 843, 844 et 845.

 Un des rares avantages en ce temps de pandémie, c'est d'être à la maison et par conséquent de pouvoir intégrer à mon agenda toutes les présentations de saison de Passerelle 840. Ainsi donc, il y a une semaine et vendredi dernier aussi, nous avions droit aux Passerelles 843, 844 et 845 qui chacune nous présentaient trois propositions avec, de ma perspective une thème qui les unissait, celui de la dualité. Comme si il y avait un alignement des planètes! 

Malgré le temps qui passe et la mémoire qui peu à peu laisse derrière moi, quelque peu évaporés, mes souvenirs et mes impressions, je m'en voudrais de ne pas en partager certaines en concentré !


En un vendredi soir, le collectif 843 nous propose d'abord:

"Différente comme toi" de et avec Hasna Lionnet, Adrien Poulin, Estelle Weckering

"Y a pu rien à perdre !" de celle qui parle et de ce que cela produit sur celle qui danse avec entre les deux celui qui joue. La combinaison des gestes de l'une avec les paroles de l'autre, tout en harmonie, forme un tout fort poétique tout enrobé par la musique jusqu'à ce bref moment de rencontre à la toute fin.

Ensuite, "Terrain parfaitement familier", d'Éloi Angers-Roy et Léonie Bélanger

Une proposition qui joue sur l'intérieur et l'extérieur ou le dedans et le dehors ou plus simplement, "le soi dans le dedans du moi"

Et enfin, "Trip(es)/bonbon" de Morgane Guillou et d'Ariane Levasseur avec la collaboration de Mélia Boivin, Margot Carpentier, Oksanna Caufriez, Rozenn Lecomte, Anaïs Levert-Beaulieu, Cyrielle Rongier, Daphné Sanscartier, Julia Smith. 

Une oeuvre toute "Zoom" en 3 par 3 sur écran sur mon écran (dualité pandémique !). Les corps qui s'expriment chacun de leur côté en harmonie jusqu'au "happy ending "!

Mon prochain rendez-vous est avec le Collectif 844.

En début de programme "Moi aussi je sais nager… mais pas dans l’eau!" par Anaïs Levert-Beaulieu, interprété par le tout jeune Samuel Roy (7 ans). 

Une proposition qui surprend et qui ravit. Voir évoluer, bien dirigé, ce jeune avec sa fraicheur toute naturelle, fait grand bien ! La dualité illustrée par ce jeune qui danse et qui s'exprime comme un grand, "moi j'aime ça être souriant, content..."

Ensuite, "Carte Postale" de et par Lila Geneix et Alice Marroquin-Ethier

Une excursion à deux dans les lieux proches de leur foyer. De la danse par cartes postales qui amènent une perspective différente et sympathique.

"Tri-logis Tragi-comédie Tri-hadal" de et par Camille Courchesne-Couturier et Léa Kenza Laurent

Une oeuvre fantaisiste qui nous permet de les découvrir dans leur quotidien chez elles. Avec une double perspective, celle de la caméra à l'intérieur ou l'extérieur d'un aquarium. Perspectives claires, perspectives floues alternent pour nous faire découvrir ces deux femmes dans leur "habitat naturel" et nous dans le nôtre !

Et pour terminer, (oui toute bonne chose a une fin !) les propositions du Collectif 845:

"my emptiness" de Rozenn Lecomte et avec Margot Carpentier

Une oeuvre qui me montre "l'attente de l'autre", sinon "l'absence de l'autre" en teintes de bleu et rouge. Une proposition riche de sa dualité qui tente de combler un vide chargé.

"Déméter" de Jeanne Tétreault avec Camille Gendron, Lucca Bella Stothers, Alice Levert, Kathryn Terzian, Sarah Germain, Zoé Cloutier-Boyd, Marianne D. Gagnon et Monica Navarro.

Une proposition dans laquelle la dualité de la propagation des mouvements est illustrée, soit son côté ondulatoire des gestes et de son côté corpusculaire par les corps qui en groupe dehors et en dedans. Une proposition qui a été pour moi un coup de coeur ! 

Et pour terminer, changement au programme, "pétrichor" d'Ariane Levasseur, en reprise (ayant été présentée à l'édition précédente de Passerelle, l'automne dernier). De celle qui arrive calmement en parlant à un auditeur invisible et de sa transformation suite à la lumière qu'elle ferme dans "la pièce" en sortant pour aller de l'avant.

Trois soirées qui m'ont montré que ces jeunes peuvent s'adapter rapidement et avec imagination aux conditions difficiles actuelles et qui y trouvent même des zones d'opportunités pour explorer autrement la danse contemporaine. Qui leur a aussi permis de découvrir et apprécier (selon le témoignage entendu lors d'un échange d'après présentation) que la caméra leur permettait de déterminer la perspective du public. D'évaluer les effets d'être vulnérable, là juste devant nous ou être en contrôle total grâce à la caméra. Il reste à découvrir où ces explorations loin des sentiers habituels les mèneront dans le futur!


mardi 10 mars 2020

Sur mes pas en danse: De belles rencontres fort prometteuses sur la "Passerelle 842" !

Difficiles à intégrer à mon agenda, je me fais néanmoins un devoir d'aller assister à au moins l'une des trois Passerelles de chaque saison. Pour cette édition du Festival Passerelle 840, Hiver 2020, mes pas m'ont amené "un peu à l'avance" jusqu'au Pavillon de Danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir celle du Collectif 842.



À mon arrivée, le hall est tranquille et le moment de débuter la représentation est encore assez "loin". Ça qui me permet de compléter la lecture de mon livre ("La maison brûle, plaidoyer pour un New deal vert" de Naomi Klein). Terminer ce plaidoyer rempli d'espoir est un beau préambule avant de découvrir les pas de ces jeunes !

Ma lecture terminée et mes yeux relevés de mon livre, je découvre un hall fort achalandé. Il ne reste qu'à laisser mon manteau sur le support et mes souliers "à ses pieds" pour prendre place dans la salle, une fois les consignes d'usage énoncées par Ariane Levasseur, hôtesse de la soirée. Je présente mon billet et je prends place dans ce toujours beau local tout en long, premier étage, en première rangée (évidemment !). Nous aurons droit à cinq œuvres.

La première, "DEUX" de Valérie Huard en collaboration avec Éliane Viens-Synnott, a été interprétée par cette dernière. De cette femme de dos tout au loin, je découvre d'abord les projections bleues et jaunes sur le mur du fond. De ce tableau tout en complémentarité qui est fort bien illuminé et qui est, selon moi, un moment fort de cette chorégraphie. Elle se rapprochera du mur pour opérer la jonction de ces deux déclinaisons colorées qui deviennent une.  Et puis, comme si elle était en paix avec elle-même, elle viendra vers nous, Une perspective différente mais toute aussi intéressante et captivante. Comme l'indique le feuillet de la soirée, "Je préfère le mystère. La question est plus intrigante que la réponse". Par ses pas et ses mouvements sur scène, j'en ai ressenti des éléments évocateurs. Et de sa dualité exposée, j'en ai une seule réponse et elle est positive.

Avec "PORTRAITS", j'irai ailleurs,  dans un premier temps à une autre époque. Celle qui voulait que sur la pellicule, soit capturé une image de nous fort bien présentable ! Mais derrière ce vernis de présentation capté par  la pellicule que peut-on retrouver ? C'est ce que je découvrirai par la suite, fort bien interprété. Peut-on face aux autres, être soit ? Voilà la question qui nous est posée. Mais au final, chacun et chacune retrouvera "sa" place, parce que devant la visite ou pour la postérité, les apparences, c'est important ! Pour cela, merci Alice Jean et ta gang, Louise Germain, Alicia Toublanc, Julien Derradj !

Il s'en suit, mon premier coup de coeur de la soirée, "BRACKET"  de et avec Rose Morel. Difficile de ne pas être intrigué par cette jeune femme qui avance dans cette diagonale scénique illuminée dans une oeuvre en trois temps sur trois extraits musicaux fort contrastés. Mais le point fort, sinon le point d'orgue de cette présentation sera verbal et aussi et surtout interpellant ! Le moment où elle nous aborde frontalement, brisant le quatrième mur parce que ce "mi majeur" ne lui permet pas de s'exprimer chorégraphiquement ! Et elle nous demande, en nous regardant "droit dans les yeux" ce que nous en pensons en nous demandant de mettre notre opinion sur un papier qu'elle a mis sous ma chaise ! La réponse spontanée en cette première soirée sera timide, mais l'impression ressentie autour de moi, elle, sera forte ! Et moi, Rose, je prends bien note de ton nom et je garde en moi précieusement ton exploration "issu d'une recherche (réussie) sur l'humour dans la danse.

Il s'en suit, après un moment fort utile pour reprendre contenance, "SAD INDIE BOY#3" de et avec Julien Derradj. De son dernier essai chorégraphique, fort bien exécuté, j'en apprécie l'exécution, fort belle et dynamique et qui fait réagir tout autour de moi. Une oeuvre sympathique, mais dont le propos m'a semblé bien mince et qui m'a moins rejoint.

La soirée se termine avec "POÉSIE IRRÉSISTIBLE, CORPS MOUVANTS ET AMBIGUÏTÉ PASSAGÈRE" qui s’avérera mon deuxième coup de coeur de cette soirée. Chorégraphié par Mélia Boivin en collaboration avec les interprètes Chirstopher Noël, Cyrielle Rongier Saint-Sulpice, Jaine Albert, Mélodie Charbonneau-Demers, Morgane Guillou et Rozenn Lecomte. Déjà à la lecture du texte de présentation, j'étais fortement "teasé" !Pour que vous compreniez, je vous en propose deux des vers. "Ces imaginaires multiples regorgent de vitalité" et "Quand la poésie s'invite au théâtre, elle est invitée à danser".

C'est avec plaisir que je découvre ces personnages dans des modulations qui effectivement me permettent d'imaginer des sens à ces pas et ces mouvements présentés. Difficile de mettre en mots, ce que je découvre, comme si le propos chorégraphique flattait mon imagination comme le vent chaud le fait sur ma peau. Cette proposition a du potentiel et j'espère bien la revoir en version allongée très prochainement pour tenter d'y mettre mes mots !

Une fois les applaudissements bien mérités à tous celles et ceux qui ont "performé" durant la soirée, je me remets en marche, destination maison. Spectateur fort bien satisfait d'avoir pu trouver une place dans mon agenda pour cette Passerelle. Je m'en voudrais de ne pas mentionner le travail de Sophie Robert aux éclairages, soient la conception et les ajustements efficaces tout au long de la soirée.

J'en reviens aussi un peu malheureux, de ne pas pouvoir découvrir plus de Passerelles !


dimanche 10 novembre 2019

Sur mes pas en danse: Une Passerelle (collectif 842) fort intéressante !

Les jours raccourcissent et la première vraie bordée de neige est sur le pas de nos portes. Il fait sombre vite, voilà donc pourquoi, le besoin d'aller à la découverte de jeunes artistes au printemps de leur carrière s'est avéré pour moi, une médecine fort appropriée pour mon blues automnal.

Au programme, trois oeuvres, d'abord "Théorie popcorn" de et avec Paméla Aubé et Châtelaine Côté-Rioux, suivie par "Le haïm (à la vie)" de et avec Anna Erbibou et pour finir "Scène de bain" de Lila Geneix avec Alice Marroquin Ethier et Alexis Tremblay (aux "mouvements") et Victor Tremblay Baillargeon (à la guitare).



En ce dimanche après-midi, la foule est nombreuse dans le hall et la salle sera bien pleine.

À notre arrivée dans la salle, les deux interprètes de "Théorie popcorn" sont déjà là, immobiles. Elles sont là de part et d'autre de la pièce qui a tout les allures d'un salon. En début de présentation (dans le feuillet , elle annonce leurs couleurs, "Dans un nuage d'ondes se trouve un infini de solitudes." La suite sera une démonstration de ces ondes dans le temps (et des mouvements qui l'accompagnent) qui se déploie en ondes sonores provenant de tout le spectre. En entrée de jeu, difficile de ne pas remarquer cet appareil qui date d'une époque ancienne (téléphone à roulette fort présent dans ma jeunesse !) à la main d'une deux femmes qui finalement le laissera en suspend dans les airs. La suite, composée des déplacements des deux femmes, sera donc modulée de grande variation, bien "en phase" avec la musique de différentes pulsions. Cette "Théorie Popcorn" a tout d'une version humaine de la théorie du bing-bang, avec ses chocs et ses déplacements qui laisse des traces en nous. Une quinzaine de minutes fort bien surprenantes avec "pour les gourmands des yeux" une immense boule suspendue de maïs soufflé fort intrigante.

Le temps de "faire le ménage", nous avons droit à la présentation de la prochaine oeuvre, "Le haïm (à la vie) qui d'abord nous plonge dans le noir le plus total. Et puis nous apparaît accroupie ( ou assise ?) de dos, cette femme dans un carreau de lumière. Portée par la musique de Armand Amar, tirée du si beau et touchant film "Va, vis, deviens" (de Radu Mihaileanu), nous la verrons à différentes étapes sur la ligne (diagonale) de son destin. Il y a de réelles émotions que se dégagent en observant les mouvements de son dos enrichis par un éclairage discret, mais fort efficace (bravo Mateo Barrera !). Une oeuvre forte de son intériorité et qui réussi avec sobriété à nous toucher. Je dis nous, parce que je suis convaincu que mes sentiments étaient partagés.

Courte pause pour revenir à un état neutre pour repartir ailleurs avec "Scène de bain" de Lila Geneix qui "soyez avertis", nous amènera vraiment ailleurs. Devant nous, quatre carrés de gazon, trois miroirs sont installés. Viendra s'y ajouter le bain, pièce centrale de l'oeuvre. Un musicien prend place aussi sur le côté. Le tout débute de façon surprenante et originale (pas question de gâcher la surprise !) et se poursuit dans une suite de tableaux fantaisistes de cette version du "Portrait présumé de Gabrielle d'Estrées" que tous ont sûrement déjà vu. Que pouvait-il se passer derrière les portes closes au moment du bain ? Cette perspective fantaisiste garde notre attention, nous amuse. Cette femme accompagnée sur la toile par sa sœur, est cette fois, accompagnée par un homme, son amant (Henry IV) (?) qui fait une entrée fort remarquée. 

De leurs jeux à deux, nous serons témoins d'une habile utilisation des accessoires, dont et surtout du bain, cristallite de l'oeuvre, lieu de découverte et de transformation et point final aussi ! L'accompagnement d'une guitare électrique créée une dichotomie fort surprenante qui amplifie les gestes.

Au final, trois œuvres toutes différentes qui pourraient facilement être allongées, qui le devraient aussi, et qui nous permettent d'entrevoir des beaux jours. Et je ne parle pas de la météo. 

lundi 13 novembre 2017

Sur mes pas en danse: Une Passerelle 840 intéressante

Il y a bien longtemps, trop même, que mes pas m'avaient amené vers une Passerelle 840 qui nous propose des expérimentations, les premiers pas, des étudiantes du département de danse de l'UQAM. Et même la dernière fois, assez lointaine, mes pas n'avaient pas conduit à un suivi écrit de la chose. Cette fois, je m'y mets et voici quelques impressions des trois courtes oeuvres au programme de ce collectif 841.

Juste avant, une peu de nostalgie pour regretter la piscine-théâtre qui avec ses passerelles sur le côté et son nom représentait bien le plongeon de ces jeunes dans la création pour nous éclabousser. Mais la piscine-théâtre n'est pas aux normes et le tout se fait maintenant dans la salle du premier étage, jadis occupé par Tangente. La salle est tout en longueur avec un plancher tout en bois avec des chaises sont presqu'un sacrilège dans cet endroit qui est surtout un lieu de création. Pour la dernière présentation, les spectateurs sont nombreux et discutent fort autour de moi, le "vieux de la place". Le temps de la présentation est arrivé et après les présentations d'usage, "Envoûtantes arabesques" de et avec Victoria Juillet accompagnée par Desneiges Thomas Groulx et Rachel Carignan. Avec en arrière plan, des magnifiques paysages espagnols, les interprètes se présentent à nous. De ces moments, j'en retiens d'abord des mouvements dans lesquels les bras étaient fort bien utilisés et aussi et surtout l'utilisation des projections de leurs ombres sur l'écran qui les mettaient ici mais aussi là dans ces lieux. Première oeuvre fort bien réussie.

Suivait, juste après "Tombe en moi" de et avec Julie Villeneuve. Le texte de présentation débute par "Je tombe quand j'ai les yeux fermés" et se termine par "Enjoy my pain". C'est sur la musique et avec un vidéo-clip projeté que le tout débute. Impossible pour moi, de rester insensible au contraste des images d'une belle femme blanche à demi habillée et de ce chanteur noir en première partie, pendant que sur scène s'exprimait la souffrance par des tombées et une chorégraphie fortement acrobatique. La projection cesse, une nouvelle chanson arrive mais les gestes visent encore plus juste. Selon moi, cette deuxième partie est particulièrement réussie et mériterait que la chorégraphe lui donne plus d'importance.

Pour compléter le programme, "Un mot toute seul comme "echo" ou "resonance" de Catherine Pelletier-Voyer avec Marie Cordey, Camille Demers-Paquin, Malina Fürhoff, Stéphanie Leclair, Zoé-Claude St-Jean McManus. Voilà une oeuvre déroutante (ce que en fait une de ses qualités), qui débute par l'arrivée des interprètes qui dansent jusqu'à l'arrivée d'une autre (Marie Cordey) qui de sa voix toute aussi belle que puissante influe sur le cours des choses. Mais tout à coup, il y a un bris du cours des choses et l'une d'elle part à rire ce qui entraîne les autres dans une immobilité rieuse, déstabilisante pour le spectateur que je suis. Et puis tout à coup, la chorégraphie reprend ses droits avec des relations entre femmes déclinées en mouvement, parfois colorés par la voix riche de l'une d'elle jusqu'à la fin.

Au final, trois oeuvres avec des qualités fort prometteuses pour la suite qui me fait aussi regretter que les prochaines Passerelles de cet automne lors des deux prochaines semaines, je les raterai.

                                                    Tirée du site de la Faculté de danse de l'UQAM

samedi 12 novembre 2016

Sur mes pas en danse:sur une Passerelle tout en dualité

Mon premier rendez-vous avec la Passerelle, je l'avais raté, mais pour la deuxième de la saison, j'y étais. Mes pas m'ont donc amené vers la rue Cherrier, mais dans une autre salle que la "Piscine" habituelle. Juste plus haut, le K-1150, celle qui accueillait Tangente, il y a de cela une éternité, il me semble.

Mais revenons au propos de ce texte soit la présentation des premiers pas en création d'étudiantes et étudiants en danse, mais pas seulement. Sur ce dernier point, j'y reviendrai dans le paragraphe de la première oeuvre. Pour cette soirée, c'est le thème de la dualité qui s'imposé à moi après avoir vu et apprécié les oeuvres et d'avoir écouté la période d'échanges après.

La dualité absence/présence en entrée de jeu, compte-tenu qu'une des oeuvres annoncées n'a pas pu être présentée, une blessure ayant changé les plans. Charles-Alexandre Lévesque dans une très belle et complète présentation de la soirée nous indique qu'elle sera reportée à la prochaine (2 au 4 décembre prochain).

Le temps est venu de découvrir les mouvements qui seront présentés derrière les sculptures (de Michaëlle Sergile et Gabrielle Morin) qui sont là devant la scène, encore une dualité annoncée, soit statique/dynamique pour la pièce "Corpuscule" d'Alexia Quintin qui l'interprétera accompagnée par Alice Blanchet-Gavouyère et Kali Trudel. Corpuscule lumineux comme pour photon et de sa dualité complémentaire onde/particule. Effet amplifié par la projection en arrière scène de projections vidéo fort bien réussies de Thomas Vibert. Cette interaction entre les différents média, sculpture/musique/projection avec les mouvements des interprètes était intéressante et plaisante à regarder. Se faire entretenir de physique optique, pour moi plutôt amateur de chimie, a été très agréable. Pour faire écho à un commentaire entendu en discussion d'après présentation, je serais tenté d'appuyer la proposition de mieux intégrer les sculptures dans l'espace de danse. Un peu de travail pour cette grosse équipe de création, mais elle me semble capable de faire progresser cette oeuvre prometteuse.

Deuxième partie, "La peur, l'amour, stupeur, tambour" de et avec Giverny Welsh accompagnée d'Adam Provencher. Cette fois la dualité s'exprime par la transformation de la vulnérabilité des créateurs en des gestes pour les exorciser et en faire des forces. Comme la peur de tomber ou d'avoir le coeur à vif peuvent se transformer en objet de création. Autre défi, relevé selon moi, comment conserver intact cette vulnéabilité sur scène après des heures à l'exprimer et l'apprivoiser ! Nous aurons droit à la discussion à une belle et éclairante explication de la chorégraphe. Je dois avouer que j'ai eu un coup de coeur par la fougue et la transparence de ses propos. Comme elle l'écrit dans le feuillet de la soirée, moi aussi, j'ai eu un "Boom of love".

Troisième partie, "Parking" de Marie-Pier Laforge Bourret accompagnée à l'interprétation par Frédérique Savoie et Natacha Viau. Bon, je ne sais pas pour vous, mais le titre à première vue semble un peu beige, mais cette impression serait fausse. Encore une fois, il illustre bien la dualité de présence/absence. L'amorce de ce projet (dixit le feuillet de la soirée) est la destruction de la maison de sa grand-mère pour faire place à un parking "jamais utilisé"! Un cratère dans une vie familiale que la chorégraphe comblera par des gestes inspirés de la vie quotidienne de cette grand-mère. Que peut-on faire pour tenter de refermer une plaie, sinon utiliser du fils. Et bien c'est exactement ce qui nous est proposé dans une série de tableaux. À défaut de pouvoir revenir dans le temps, la cicatrice sera tolérable et permet comme la chorégraphe l'indique, nous explorons des manières de "ré-habiter" la maison sur l'espace scénique.  Quelle belle sagesse exprimée !!!

Encore une fois, une belle Passerelle qui me permet de dire que mon agenda devrait se remplir dans les prochaines années.

lundi 30 mai 2016

Sur mes pas en danse sur la Passerelle 840 d'été

Juste avant mon premier spectacle au F.T.A., mes pas m'ont amené à la Passerelle 840 qui s'est avérée brève, trop serais-je sensé d'affirmer,  mais fort réussie. Au programme, "Comment les idées se perdent (étape 1 de travail)" de et avec Marie Mougeolle et Liane Thériault, ainsi que "Overlapping" de et avec Jeimy Oviedo et Laurence Dufour.

                                         Photo tirée du site de Passerelle 840

Pour quiconque porte attention aux détails, aura constaté que le titre de la première oeuvre au programme qu'elle n'y a pas de point d'interrogation. Ainsi donc, le point de vue est affirmé par les deux créatrices, les idées se perdent, mais quiconque s'est déjà perdu, sait que c'est une des meilleures façon de trouver, à preuve ce qui nous a été présenté. Provenant de l'ombre ou de nulle part, les deux interprètes, émergent devant nous et mettent en geste, dans une suite de tableaux leur intérêt "pour les méandres du processus créatif" et leur recherche "à recoller les morceaux, à faire dialoguer deux corps, deux écritures, deux désirs de jouer à deux." J'y ai vu non pas un collage, mais plutôt un bel amalgame chorégraphique, résultat réussi de leur désir de jouer à deux. Les gestes étaient amples et affirmés, les cris émis ou les visages "triturés"se transformaient en mouvements affirmés, loin de l'ombre de leur origine. Étape 1 est écrit dans le titre, voilà mon souhait pour pouvoir découvrir dans un avenir pas trop lointain une suite plus complète.

                              Photo: Félix Hallé

Très court entracte, et "Overlapping" s'est mis en action. Oeuvre dont la coloration est tout à fait en lien avec l'intention des deux chorégraphes, soit l'étude des "forces à l'oeuvre dans le corps qui motivent les mouvements d'attaque et de défense qui composent les sports de combat". Ce fut un beau moment de danse quoique un peu court.

Voilà un programme à l'image des précédentes Passerelles, soit des propositions qui devraient amener vers des suites réussies.



lundi 4 avril 2016

Sur mes pas en danse; Troisième et dernière Passerelle 840 pour cet hiver encore bien présent

Juste après l'expérience "Indeep" et juste avant les grandes manoeuvres de Marie Chouinard, la Passerelle portait bien son nom, le week-end passé. Une heure durant laquelle quatre oeuvres nous étaient proposées et qui chacune, à leur façon, m'ont bien plu et qui surtout étaient intéressantes.



En lever de rideau, ou plutôt à notre arrivée dans la salle, était présents les quatre danseurs et les trois musiciens pour nous entraîner dans "Duende" de Marine Morales. Accompagnée par Andréa Corbeil, Maggie Sauvé et Alexis Trépanier en mouvement et Antoine Marquet, Blanche Moisan Méthé et Nick Wroe en musique, la chorégraphe nous propose une oeuvre sur le rythme. "Duende", terme espagnol sans équivalent en français est surtout associé au flamenco et à la tauromachie et selon ce que le Net nous indique, est aussi "un savoir sur l'expérience subjective". Ma curiosité quelque peu rassasiée sur ce terme mystérieux, ces informations concordent assez bien avec ce que j'ai vu. Les quatre interprètes rythment leurs mouvements, d'abord individuellement, pour peu à peu se mettre en phase et pour nous proposer un crescendo de mouvements, bien alimenté par les musiciens. J'y voyais une majestueuse locomotive à l'assaut d'une montagne et de cette ascension, j'en aurais pris encore longtemps. Voilà une pièce que j'espère revoir en version allongée.

Suivait "Abrasion" de et avec Alexandra Kelly et Miriam Arseneault qu'elles décrivent par la simple phrase "C't'une fois deux filles en studio, le cerveau à off". Pour des filles avec le cerveau à off, elles m'ont semblé pas mal allumées. Le tout commence par de courts tableaux qui ont tout du conte de fée, fleur bleue, mais le tout se transforme, comme si le rêve se dissipait, dépouillant, au sens propre comme au figuré, les interprètes de leurs illusions. L'abrasion de la réalité n'arrive toutefois pas à faire en sorte que l'avenir soit teinté à l'eau de rose.

Par la suite, "Somewhere out of flatland" de et avec Martine Castera et Lola Coinaud est directement inspiré de "Flatland: a romance of many dimensions" de Edwin Abott Abott publié en 1884. "Chaque objet physique est susceptible de changer de couleur, de forme, de position, d'espace et de temps" peut-on lire dans la présentation de cette oeuvre et cela concorde avec ce que j'ai vu et bien apprécié. Oeuvre athlétique d'abord individuelle, elle se transforme en un duo cohérent et dans lequel les interrelations deviennent fortes et marquantes.

En fin de programme, "Et... What next ?" de et avec Emmanuelle Martin est une oeuvre éminemment engagée dont la phrase de présentation annonce bien le propos "lorsque nous partons à la dérive....", quoi que..... La danseuse se présente à nous avec des allures de guerrière avec la bouche recouvert d'une bande adhésive. Elle semble en mission et elle intrigue. Tout à coup, elle s'effondre et par la suite, l'écran prend la relève avec des images montrant les excès "côté noir" des hommes. Elle se relève et peu à peu reprend le combat jusqu'à ce que ce que l'espoir renaisse et se traduise par un geste que je ne trahirai pas, parce que j'espère qu'elle sera reprise ailleurs et que vous le découvrirai.

De ce laboratoire-galerie de recherche et de création en est sorti quatre belles oeuvres intéressantes porteuses d'avenir, quatre expériences réussies, en ce qui me concerne.

vendredi 25 mars 2016

Sur mes pas en danse: Deuxième Passerelle 840 pour cet hiver qui nous fait un pied de nez !

Bon OK, ceux et celles qui ont lu mon titre jusqu'au bout me feront remarquer que nous sommes maintenant, en ce 25 mars, officiellement rendu au printemps. Mais pour moi quand il y a de la neige qui me tombe dessus et qui reste par terre, et bien, c'est l'hiver !! Et ce n'est pas discutable. C'est d'autant plus vrai que sur le feuillet de cette Passerelle 840, il y est imprimé Hiver 2016.

Mais revenons au propos de ce texte, soit les quatre oeuvres au programme en cette première soirée de présentation et dont deux m'ont particulièrement plu et sur lesquelles je m'attarderai. Devant une salle moins remplie que mes lors de mes visites précédentes, le tout commence avec "Struwwelpeter" de et avec Ariane Dessaulles. Un masque relié à dix bandes élastiques, ceux-là attachés tout en haut, est là par terre à notre arrivée dans la salle. Arrive l'interprète qui enfile le masque et durant les quinze trop courtes minutes qui ont suivi, elle incarne un personnage sans expression, masque oblige, mais qui s'exprime tout en gestes fort éloquents. Les situations changent, mais relié par ces fils plus ou moins tendus, les limites s'imposent au personnage. Tout à fait fasciné, j'ai été par "cette première étape de création" qui est tout à fait réussie. Ariane Dessaulles, je prends bien note de ton nom et du titre de ton oeuvre "facile à se rappeler" pour en découvrir la suite. S'il vous plaît, ne tarde pas trop.

En fin de programme, "On ne saigne pas par hasard" d'Isabelle Boudreau, avec Julie Lédée, Kim Lacoste, Laeticia Philantrope, Sabrika Leduc, Mélanie Boisliveau, Christine Heyraud et Stéphanie Boulay, frappe fort. Il y a d'abord, le court moment de découverte des interprètes dans un enchevêtrement de corps. Par la suite, ces filles maquillées et habillées telles des émules de Kiss (OK j'exagère un peu, mais c'est dans le sens positif), nous entraînent dans une suite de tableaux déjantés qui captivent et qui se termine par le même enchevêtrement qu'au début. Le feuillet annonce bien le propos, "En catimini, mais percolant par tous les interstices, surgit la substantifique moelle de la horde au sein de laquelle se noie l'enfant terrible d'une hargne débridée. Glou-glou."  Et nous les spectateurs, nous sommes rassasiés.

Une belle passerelle vers mon prochain rendez-vous de danse chez Tangente et sur lequel je reviendrai dans un prochain texte. La prochaine Passerelle 840, la semaine prochaine, yeah !

samedi 27 février 2016

Sur mes prochains pas en mars

Cette année, février a bien beau avoir 29 jours, il nous quittera quand même pour laisser place au mois de mars. Et  irais-je pour découvrir de la danse durant ce mois. Surprenamment, peu de sorties à l'agenda, mais en contrepartie, des oeuvres qui promettent. Il y aura aussi le dévoilement de la saison 2016-2017 de Danse Danse en début du mois et un peu plus tard celui de la programmation complète du FTA 2016 (Note à moi-même: vérifier l'état de mes finances !)

Mais revenons aux sorties "danse" de ce mois. Première arrêt à l'Agora de la Danse qui présente la re-création de "Les choses dernières" (9 au 12 mars) de Lucie Grégoire danse avec sur scène Isabelle Poirier. Cette pièce créée il y a plus de vingt ans, je ne l'ai pas vu et c'est donc une très bonne occasion de découvrir la sensibilité de Lucie Grégoire qui me rejoint et qui s'inspire librement d'un roman de Paul Auster qui m'avait fait forte impression, "Le voyage d'Anna Blume". Un moment à venir pour ressentir intensément et découvrir une oeuvre de notre patrimoine culturel.

                                          Photo: Angelo Barsetti sur le site de l'Agora de la danse

Dans l'autre extrémité du spectre, le théâtre La Chapelle présente la pièce haute en couleurs "Cake" (8 au 12 mars) d'Audrey Rochette. Ayant vu la première mouture de l'oeuvre à Zone Homa, mon réflexe a été de me procurer "to the go" un billet pour revivre ces explosions de gestes.

                                          Photo: La Chapelle

De retour à l'Agora de la Danse pour "La Démarquise" (16 au 19 mars), la plus récente création de la chorégraphe Louise Bédard. J'ai eu eu le plaisir d'en découvrir un premier jet l'été dernier et j'ai bien hâte de replonger dans cet univers "pluri féminins".

                                          Photographie montage par Eliot B. Lafrenière & Guillaume Lépine

Plus tard, direction Tangente, pour y découvrir, d'abord "Avec pas d'coeur" (16 au 19 mars) de Maïgwenn Dubois. La fois d'avant, elle et ses interprètes, là juste devant moi, m'ont interpellé sur la réalité des gens différents (Gabrielle a le syndrome de Williams, Anthony celui d'Asperger) et ils me l'ont fait découvrir sur des pas de gigues sur fond de théâtralité. Cette fois, se joint à eux Roxane, pour nous "parler" du tabou entourant la sexualité des personnes handicapés. Leur point de vue est énoncé en entrée de jeu, "Défendre à quelqu’un de faire l’amour, ce serait comme nier sa nature humaine", il n'en reste qu'à en découvrir le . (Autre note à moi-même: t'as pas encore ton billet, mon cher et tant qu'à y être, qui veut venir avec moi ?)


                                          Photo tirée du site de Tangente

En fin de moi, toujours à Tangente, "Mobilier mental" (24 au 27 mars) de Michel F Côté et Catherine Tardif (sans oublier Marianne et Simon), se présente comme une"drôle" et attirante proposition dont nous pouvons lire l'intrigante description sur le site du diffuseur. "Jeu rétinien et postural interactif pour spectateurs et dix artistes. Ce projet commando offre une série de courtes interventions chorégraphiques conçues à partir de la grammaire visuelle du magazine Permanent Food, objet pirate et anthropophage créé par Maurizio Cattelan. À son tour, Et Marianne et Simon pirate – cannibalise – ce magazine." 

Je ne pourrais pas dire pour vous, mais moi, il y a là tout ce qu'il faut pour que j'y sois. 


                                         Photo : Tiari Kese

Et pour terminer ce mois de début de printemps, il y aura un autre passage sur la Passserelle 840. 

Durant ce même mois, se terminera le 13 mars  l'exposition SIGHTINGS 15
The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity) 
[Les noms des danseurs (ceci est avalé par le néolibéralisme ou alors se fond dans l’obscurité)]
Quatre moments de prestations au programme de mois-ci (Lara Kramer le 2 mars, Leah McFly le 4 mars, Angie Chen,le 7 mars et ??? le 11 mars) et j'espère bien pouvoir me rendre à au moins une d'entre elles. Si j'y arrive, je vous en fais un compte rendu, promis !


Sur ce, beau mois en danse et que vos pas vous y portent aussi. 

vendredi 26 février 2016

Mes pas en danse sur la Passerelle 840

Je reviens du premier rendez-vous de la saison sur la Passerelle 840, là  la relève se mouille (dans la piscine théâtre) et où elle nous propose ses actes chorégraphiques. Et de ce rendez-vous, moi l'amateur de danse, j'en reviens ravi et tout à fait comblé. Un programme avec quatre oeuvres d'une quinzaine de minutes chacune avec une signature particulière pour lesquelles je retiens les observations suivantes.

En entrée de jeu, il y a "Corps bruyants" de et avec Stéphanie Boulay accompagnée sur scène de Maïté Fournel, Alexandre Kelly, Kim Lacoste, Julie Lédée et Sabrika Leduc. Dès le début, l'impression que j'en retire est "prendre sa place" et cela s'applique autant sur la scène que dans la vie. Six femmes déterminées qui s'appliquent à s'imposer et qui y mettent des jeux de pieds en gigue pour nous entraîner à leur suite. Elles vont jusqu'à investir les estrades dans une finale choc. Bravo les filles !

Suit, "LaTerreestbleuecomme" (oui, oui sans espaces !) de et avec Myriam Fournier, Chanel Goulet et Audrey Pépin. Premier constat, quel univers étrange, elles nous proposent.  Cela débute avec l'arrivée d'oranges qui envahissent la scène jusqu'à nos pieds. Arrivent ensuite les trois interprètes dont les relations sont troubles et troublantes, mais surtout captivantes et tout à fait en lien avec l'absurdité qui les a guidé dans la création. Moment spécial que j'ai apprécié.

En troisième partie, "Nuit-elle" de et avec Marie Fulconis accompagnée de Maïté Fournel, Suzanne Bouillier et Clara Turpin. Plutôt que d'y aller de ma description, je laisse place au texte de présentation, " Il s'agit d'un jeu de femme. Avec humour, dérision et charme, nous tenterons de mettre des images au mot séduire" et ses dérivés. Il n'y a rien à comprendre, juste à apprécier." Un petit mot de ma part pour compléter, mission accomplie les filles !

Pour terminer, exit les univers typiquement féminins différemment déclinés, parce que Chloé Ouellet-Payeur et sa gang sur scène (Nicolas Centeno, Marie-Pier Proulx, Sabrina Verrette et Catherine Yale) et ses complices dans la salle, avec "La banda (la bande)" nous propose une oeuvre tout à fait éclatée. Je dois avouer que je n'ai pas été tout à fait surpris par la proposition différente de la chorégraphe qui nous avait déjà proposé dans une Passerelle précédente. "Une oeuvre sans titre (Les membres d'un des projets (le sien) n'ont pas voulu contribuer financièrement à l'imprimerie de l'affiche, et n'apparaissent donc pas sur celle ci, ni non plus dans le feuillet de la soirée". Oeuvre qui a été aussi présentée aussi au festival Fringe sous le titre "Essai #2. Un moment qui m'avait fait forte impression etdont manifestement, je me rappelle encore !

Revenons donc sur cette oeuvre qui nous présente quatre personnages sortis tout droit des contes pour enfants sous l'influence d'hallucinogènes dans un club Med. Le résultat fait forte impression, la réaction du public en a témoigné de façon éloquente et bruyante. Le propos prend une tournure cruelle, mais les victimes y survivent et les spectateurs, pas si méchants, apprécient. Le tout se termine avec une finale dans laquelle chaque spectateur (moi y compris !) veut chanter sur l'air de Ginette de Beau Dommage, Marie-Pier Proulx, "fait moi sauter dans ton cerceau.".

Encore de beaux moments pour moi sur cette Passerelle 840 (840 rue Cherrier) que vous pourriez aussi apprécier demain samedi à 18h00 et 20h00 ainsi que dimanche 28 février à 18h00.

mercredi 23 décembre 2015

Sur mes pas de l'automne 2015, bilan des traces laissées

Depuis la fin de l'été, c'est vers plus de trente sorties danse et beaucoup plus de propositions compte-tenu des programmes double et triple que mes pas m'ont amené. Voici donc venue l'heure de faire un bilan de mi-année. Des oeuvres coup de coeur, d'autres "un peu moins", toutes cependant ne m'ont pas fait regretter mon déplacement.

Dans la catégorie coup de coeur, la liste pourrait être longue, mais je me limiterai à cinq oeuvres et quelques petits extras.

Mon top cinq d'oeuvres, dans le désordre:

"Pluton" de La 2e porte à gauche présenté à l'Agora de la danse en collaboration avec Danse-Cité. 
Voilà ce que j'écrivais quelques heures plus tard, "Impossible de résumer en quelques mots, tout ce que l'on peut ressentir devant tant de nuances en geste, d'intensité montrée ou retenue. Quatre oeuvres dans lesquelles la signature du chorégraphe est tout à fait perceptible mais totalement pris en charge par les interprètes. Des moments de pur bonheur, mais pour ma part, la chance s'est faite encore plus grande. Durant une prestation, comment réagiriez vous, s'il y avait Louise Bédard qui s'approchait de vous, s'adressait à vous seul en vous disant que êtes plus beau sans vos lunettes et que surtout que vous avez de beaux yeux."

"Unrelated" de Daina Ashbee présenté au La Chapelle dans le cadre du Festival "Grand Cru".

Voilà ce que j'écrivais à propos de cette expérience, ébranlé et touché.  Cette oeuvre sombre met en lumière...". Cette contradiction, en apparence, illustre bien, le sujet tel un corps noir qui irradie, soit la violence faite aux femmes, un côté sombre de la nature humaine qui produit une oeuvre lumineuse. Cette violence, inspiration de l'oeuvre se traduit par une souffrance exprimée, une souffrance qui est aussi totalement désespérée. Grâce aux performances intenses de Clara Furey et Areli Moran, c'est une souffrance dévoilée, exprimée par des gestes d'auto-violence, par des gestes non aboutis, par des tentatives de prise en charge, mais jamais par la parole. 

"Bagne Re-création" de Jeff Hall et Pierre-Paul Savoie à la Place des Arts présenté par Danse Danse.

Une heure qui frappe dans "l'dash" et qui laisse une trace tangible en nous. Voilà ce que j'écrivais  et qui encore résonne en moi. Belle occasion aussi de revoir une oeuvre marquante de notre répertoire en danse.

"Rites" de José Navas à la Cinquième Salle de la Place des Arts présenté par Danse Danse.

De cette soirée, j'ai écrit,  "Une fois les lumières éteintes, calme et posé, il entreprend trois courts solos en prenant le temps de changer de vêtements. Chers spectateurs, c'est à mon rythme que les choses se feront, indique-t-il. Si le rythme est saccadé, l'interprétation est fluide. Arrive la pièce principale de cette soirée, "Le sacre du printemps" qui me captive et m'interpelle autant par le propos que par l'interprétation." L'effet Navas avait encore fonctionné.

"(CO) + Le facteur humain" d'Evelyne Laforest et Rémi Laurin-Ouellette au Monument National présenté par Tangente.

J'écrivais "Une vingtaine de minutes qui font tout oublier, surtout les tracas" pour lapremière oeuvre et "Une danse qui fait du bien à l'âme du spectateur.", pour la deuxième. D'une esthétique douce et si belle et enrobées d'une trame musicale délicieuse pour l'oreille, nous en souhaitons d'autres de ces deux chorégraphes. 

Mes extras:

Mon moment fort d'interprétation:

La prestation de Brianna Lombardo dans "ThisDuetThatWe'veAlreadyDone(so manytimes)" avec Frédérick Gravel. Malgré que ce ne soit pas la première fois que j'appréciais ses prestations, la dernière en date était dans "Solitudes duo" de Daniel Léveillée, c'est là juste devant elle que la révélation s'est faite et "La présence Lombardo" dans mon esprit s'est imposée.

Mes sorties plaisir pas du tout coupable:

Me rendre assister à une représentation de "Passerelle 840" (trois fois cette saison), pour découvrir. Oui, juste pour découvrir et apprécier. Un agréable apéritif de début de soirée à 18h00, juste avant de me diriger ailleurs. 

Mon moment fort de la saison:

Ma passage à CHOQ web radio avec la gang chaleureuse de Danscussions. Ma première fois à parler danse. Pour ceux et celles qui "l'ont raté". 

Voici le lien.http://www.choq.ca/emissions/danscussions

Fin d'année en vue, une nouvelle à l'horizon. Une fois 2016 débutée, je vous présenterai mon agenda du printemps. Pour ceux et celles qui auraient des propositions, n'hésitez pas à me les partager.