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dimanche 4 novembre 2018

Sur mes pas en danse: Une soirée particulière avec la compagnie Gauthier Dance.

À cette soirée danse avec Danse Danse, je m'y rendais les yeux fermés, ou dit autrement, sans vraiment savoir ou avoir lu ce que j'y découvrirais. Une des rares fois que mes pas m'amènent à un "blind date" chorégraphique. C'est donc de mon siège première rangée dans le Théâtre Maisonneuve que je découvrirai cette soirée qui débute de façon inhabituelle. Parce qu'une fois les avertissements d'usage terminés, nous arrive de derrière les rideaux, Eric Gauthier, maître d'oeuvre de la soirée qui vient se présenter à nous et aussi présenter le programme qu'il a concocté pour "sa" première fois à Montréal, son alma mater qu'il a quitté il y a 22 ans. Parce que voyez-vous, pour suivre sa passion à danser, il a quitté sa terre natale pour danser en Allemagne et ensuite "fonder" sa compagnie, la "Dance Company Theaterhaus Stuttgart. Je dois avouer que c'est une première pour moi qu'un "personnage si important" se présente devant moi avec autant de candeur et de simplicité. Ma première impression est fort positive.



Il quitte et les rideaux s'ouvrent pour nous présenter d'abord "Beating" de Virginie Brunelle. De cette chorégraphe dont j'ai vu "à peu près tout, j'ai reconnu la signature particulière de cette chorégraphe dans cette oeuvre. De ces corps qui se déplacent et qui se rencontrent, j'ai vu et, surtout, j'ai senti leurs coeurs qui battent. De beaux moments, mais il en reste que cela me faisait "tout drôle" de voir les gestes de Virginie faits par d'autres interprètes que ceux de sa Compagnie et que j'ai appris à apprécier toutes ces dernières années. Dans ce tableau, la nature viscérale de relations humaines se ressentent fort bien et nous facilement droit au coeur !

Eric Gauthier nous avait averti, mais Helena Waldmann dans "We love horses" m'a déstabilisé, heurté même, par son propos dans lequel la domination "domine" ! Si je n'ai rien à reprocher au décliné chorégraphique tout exagéré soit-il, il en reste que le propos lui m'a déplu "souverainement". De ces coups de fouet, dont les ondulations se rendaient jusqu'à moi et qui rythmaient les corps et les dominaient aussi, moi, j'y voyais la violence et les atrocités vécues par bon nombre d'homme, de femmes et d'enfants sur notre globe. Madame Waldmann, j'ai bien lu après (dans le feuillet de la soirée) votre intention, mais ainsi présenté, elle ne m'a pas rejoint !

Après un très court arrêt, nous avons droit à un 180 degrés chorégraphique avec "Infant Spirit" de Marco Goecke. Comme Pina Bausch, originaire de la même ville que lui, il nous propose une rencontre tout aussi théâtrale que chorégraphique. Ce personnage (incarné par Rosario Guerra) aux gestes fort bien montrés, j'y verrai, de ma première rangée, aussi la sueur de de l'effort et de l'émotion. Et de cette première rangée, cette rencontre a été une réussite.

Et le tout se terminait avec "Electric Life" d'Eric Gauthier et Andonis Foniadakis qui se voulait un hommage à Louise Lecavalier. Cette dernière a été pour lui (Eric Gauthier) lors de sa "première rencontre", "une expérience électrisante". Mais la question fondamentale, peut-on présenter une oeuvre proche de Louise Lecavalier avec les gestes de Louise Lecavalier, même en hommage, qui soit de la même intensité que l'original? Je dois avouer que pour la première partie de cette oeuvre, je réponds non. Non pas que les deux interprètes, ne s'investissent pas totalement, mais difficile de résister à la comparaison. Et comme pour Icare, vouloir se rapprocher trop proche "du soleil", cela peut brûler les ailes, Pour la deuxième partie, cependant, l'utilisation des projecteurs mobiles sur la scène m'a tout à fait imaginer être dans une "Electric life" ! Une fin de soirée fort bien réussie.

Au final, une soirée intéressante, qui permet au spectateur de se positionner face à la diversité des propos mis sur scène et aussi qui m'a permis de faire la rencontre d'un directeur artistique et chorégraphe d'ici, rayonnant ailleurs qui s'avère tout autant sympathique qu'accessible !


vendredi 19 octobre 2018

Sur mes pas en danse: Retour "scientifique" sur "L'un l'autre"


Voici mon intervention modifiée que j'ai faite à Danscussions &Co en ce vendredi 19 octobre. 

Cette semaine, je voudrais partager, mes impressions sur une œuvre qui a été pour moi fort évocatrice et que j’ai vu, il y a quelques jours. Il s’agit de « L’un l’autre » de Sylvain Lafortune et Esther Rousseau-Morin présenté à la Cinquième Salle de la Place des Arts par Danse Danse. 

Peut-être que la lecture de l’article de présentation dans le Devoir dont le titre est « Physique et mécanique du couple dans « L’un l’autre » avait laissé des traces en moi. Il en reste que face à cette œuvre forte de sa sobriété scénographique, j’en ai profité pour me donner une marge de manœuvre interprétative toute scientifique, privilège fort intéressant d’un spectateur en danse. Voilà pourquoi, en revenant chez moi, je me suis projeté dans mes souvenirs récents de l’œuvre en y donnant une dimension géométrique en utilisant des chiffres et des équations.

C’était prémonitoire admettez ! Dans la Cinquième Salle, nous découvrirons une œuvre dont la durée annoncée est de 65 minutes et qui débute à 20h05. Mais non, malgré tout, ce n’est pas le chiffre 5 qui a émergé durant la présentation, mais, plutôt deux autres. Deux chiffres pour un duo, pourquoi pas ! D’abord, le 2, mais pas seul, accompagné par le nombre π (pi). π est irrationnel, c’est-à-dire qu’on ne peut pas l’exprimer comme un rapport de deux nombres entiers; ce qui entraîne que son écriture décimale n’est ni finie, ni périodique. C’est même un nombre transcendant. Compréhensible comme définition, peut-être pas, mais évocateur, oui !

                              Photo des interprètes par David Wong sur le site de Danse Danse

Nous avons donc ici le « mariage » entre deux termes de nature fort différente, rationnel et fini pour l’un et irrationnel et infini pour l’autre. Ce qui résume bien la double nature de ce que j’ai vu en cette soirée.

Durant cette soirée donc, j’ai découvert deux corps qui ont évolué sur une scène circulaire sans presque jamais en sortir. Une œuvre en deux dimensions utilisant abondamment, à en être étourdi soi-même, la rotation des corps et des mouvements dans ses déclinaisons mathématiques. Parce que voyez-vous de ces cercles qu’ils nous proposent, il en existe des équations qui les décrivent.

D’abord de ce cercle, il y a le contour ou sa circonférence et sa formule mathématique, 2 fois pi fois r (r qui est le rayon, la distance entre le centre et le pourtour). Dans cette formule, il y a le 2 représentatif de leur dualité, mais aussi pi, riche de son infinité et de sa complexité qui représente toutes les nuances infinies des gestes qu’ils m’ont présenté dans ce territoire qu’ils investissent totalement et intensément à eux, deux.

Si on accepte d’aller un peu plus loin et d’ajouter une autre dimension, pour s’intéresser à la surface de ce cercle habité, on pourra utiliser une autre formule, π fois r au carré (ou à la 2). Avec encore présents, le chiffre pi et le paramètre r, accompagnés, cette fois par le chiffre deux qui est porté en hauteur comme exposant. Ce qui représente bien ma perception de leurs gestes amplifiés au carré et aussi de leurs portées fort présentes tout au long de la présentation.

Je pourrais continuer, mais mon temps lui n’est pas infini comme le chiffre π. Mais je m’en voudrais de ne pas compléter mon propos avec la dualité du chiffre 2, oui, oui. Celle de sa belle courbe bien connue, mais aussi celle de sa déclinaison romaine, de ses deux barres côte à côte qui entre les deux laissent toute la place aux interactions.

De cette belle illustration chorégraphique des chiffres deux et pi, j’en retiens aussi l’énergie irradiante sur fond sombre qui m’a captivé jusqu’à la finale fort bien réussie. 

lundi 5 septembre 2016

Sur ma prochaine saison en danse: Occupée et prometteuse

Voici un des moments difficiles de l'année, celui durant lequel, je dois tenter de tout rentrer mes sorties danse en "harmonie" avec mes quelques autres activités. De m'être mis à la course à pied, pour faire plus et plus vite dans ma vie, ne règle pas mes problèmes de congestion d'horaire. Il y a des semaines pour lesquelles, les choix difficiles seront de mise et des oeuvres laissées de côté (jusqu'à une prochaine présentation !).

D'autres, dont François Dufort sur son blogue de DFdanse, présenteront un calendrier complet des oeuvres présentées dans les principaux lieux de diffusion et je leur laisse cette place. Je me permettrai, cependant, d'ajouter sur un prochain texte sur ce blogue, certaines propositions tout à fait gratuites des Maisons de la Culture de la Ville de Montréal. En danse, voilà une porte d'entrée fort intéressante, sans risque financier, et les incertains, même pas audacieux, devraient s'y intéresser. Il y aura aussi les Passerelles de l'UQAM, premiers pas pour certains chorégraphes/ interprètes et qui permettent au spectateur avisé de prendre en note des noms pour plus tard. Sans oublier, ces invitations qui nous arrivent sans crier gare pour découvrir des présentations, dans des lieux inhabituels pour le spectateur que je suis, résultat de premières étapes de création. Donc dans l'agenda, il faut laisser de la place et surtout ne pas remettre aux lendemainx les corrections de travaux à faire, lendemains qui pourrait s'avérer fort prometteur.

Pour la prochaine saison, le tout débute, cette semaine, avec le Festival Quartier-Danse. Cette année, j'y ferai une plus grande place tout autant en plein air qu'en salle. Je vous met le lien ici, parce qu'il n'y a aucune raison de ne pas s'y déplacer. Pour ma part, parmi les oeuvres extérieures qui nous sont proposées, j'en retiens particulièrement deux. D'abord, "Déracinement" de Chloé Bourdages-Roy parce que d'elle, les gestes me plaisent beaucoup. Aussi, "Children of Chemistry" en version extérieure de Sébastien Provencher qui juste par le titre, attire mon attention de prof de chimie (évidemment !!!), mais aussi et surtout par le propos chorégraphique de ses oeuvres précédentes.

http://quartiersdanses.com/


J'irai en salle aussi, mais pour en savoir plus, faudra revenir sur mon blogue. Et aussi, je me ferai un devoir (plaisant) d'aller écouter une table ronde, "Tribune 840" à l'UQAM sur Cherrier (devinez l'adresse !). Le sujet "Quand l'art devient-il social ?" et pour moi qui pense que tout est dans tout, les réponses sauront m'intéresser. Intéressé(e) ?, c'est vendredi le 16 septembre à 12h30 et c'est Nayla Naoufal qui mène la discussion.

Je parle, je parle (oups, cela devrait être plutôt j'écris, j'écris) et la prochaine saison, je ne l'ai pas encore abordé. Je résume donc (oui,oui j'en suis capable !)

Quelques sorties chez Tangente, d'autres à l'Usine C/Agora de la danse, plusieurs au Théâtre La Chapelle, deux avec Danse-Cité, sans oublier celles à Danse-Danse et pour une première fois au MAI, parce que Claudia Chan Tak y présente, en décembre, "Moi, Petite Malgache-Chinoise". Je ne vous fournie pas les liens, tout bon fureteur, vous y mènera sans difficulté.

Je reviendrai sur le résultat de mes "quelques" pas, mais soyez avisé, faites en vous aussi, parce que de beaux mouvements, les scènes vous présenteront en abondance.









samedi 16 janvier 2016

Sur mes pas en danse; "Swan Lake" à Danse Danse

Mon très bon début de saison danse se poursuit grâce à Danse Danse. Dans la grande salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, Dada Masilo et sa compagnie Dance Factory Johannesburg propose sa version du "Lac des cygnes". Une version qui nous présente un lui dont les parents et la société destinent à une elle, mais qui veut "tellement" d'un autre lui. Une version qui a été qualifiée fort justement de "version iconoclaste et gay, afro et contemporaine, du Lac des cygnes".  Une version qui s'avère utile encore aujourd'hui.

"Swan Lake" est une oeuvre percutante sans artifices techniques, sinon des éclairages fort efficaces et un écran en arrière-scène qui, tel un camélon, se colore au gré de l'histoire. Une oeuvre qui métisse ou fusionne le genre des danses en conservant les tutus pour les femmes et qui les utilise adéquatement pour les hommes. Une oeuvre qui interpelle et qui ébloui autant par l'audace de son propos que par la qualité de son interprétation avec des tableaux d'un esthétisme éblouissant. Un peu plus d'une heure de plaisir pour les yeux et pour l'esprit qui se conclut dans une finale touchante. En résumé, une très belle soirée danse!




mercredi 23 décembre 2015

Sur mes pas de l'automne 2015, bilan des traces laissées

Depuis la fin de l'été, c'est vers plus de trente sorties danse et beaucoup plus de propositions compte-tenu des programmes double et triple que mes pas m'ont amené. Voici donc venue l'heure de faire un bilan de mi-année. Des oeuvres coup de coeur, d'autres "un peu moins", toutes cependant ne m'ont pas fait regretter mon déplacement.

Dans la catégorie coup de coeur, la liste pourrait être longue, mais je me limiterai à cinq oeuvres et quelques petits extras.

Mon top cinq d'oeuvres, dans le désordre:

"Pluton" de La 2e porte à gauche présenté à l'Agora de la danse en collaboration avec Danse-Cité. 
Voilà ce que j'écrivais quelques heures plus tard, "Impossible de résumer en quelques mots, tout ce que l'on peut ressentir devant tant de nuances en geste, d'intensité montrée ou retenue. Quatre oeuvres dans lesquelles la signature du chorégraphe est tout à fait perceptible mais totalement pris en charge par les interprètes. Des moments de pur bonheur, mais pour ma part, la chance s'est faite encore plus grande. Durant une prestation, comment réagiriez vous, s'il y avait Louise Bédard qui s'approchait de vous, s'adressait à vous seul en vous disant que êtes plus beau sans vos lunettes et que surtout que vous avez de beaux yeux."

"Unrelated" de Daina Ashbee présenté au La Chapelle dans le cadre du Festival "Grand Cru".

Voilà ce que j'écrivais à propos de cette expérience, ébranlé et touché.  Cette oeuvre sombre met en lumière...". Cette contradiction, en apparence, illustre bien, le sujet tel un corps noir qui irradie, soit la violence faite aux femmes, un côté sombre de la nature humaine qui produit une oeuvre lumineuse. Cette violence, inspiration de l'oeuvre se traduit par une souffrance exprimée, une souffrance qui est aussi totalement désespérée. Grâce aux performances intenses de Clara Furey et Areli Moran, c'est une souffrance dévoilée, exprimée par des gestes d'auto-violence, par des gestes non aboutis, par des tentatives de prise en charge, mais jamais par la parole. 

"Bagne Re-création" de Jeff Hall et Pierre-Paul Savoie à la Place des Arts présenté par Danse Danse.

Une heure qui frappe dans "l'dash" et qui laisse une trace tangible en nous. Voilà ce que j'écrivais  et qui encore résonne en moi. Belle occasion aussi de revoir une oeuvre marquante de notre répertoire en danse.

"Rites" de José Navas à la Cinquième Salle de la Place des Arts présenté par Danse Danse.

De cette soirée, j'ai écrit,  "Une fois les lumières éteintes, calme et posé, il entreprend trois courts solos en prenant le temps de changer de vêtements. Chers spectateurs, c'est à mon rythme que les choses se feront, indique-t-il. Si le rythme est saccadé, l'interprétation est fluide. Arrive la pièce principale de cette soirée, "Le sacre du printemps" qui me captive et m'interpelle autant par le propos que par l'interprétation." L'effet Navas avait encore fonctionné.

"(CO) + Le facteur humain" d'Evelyne Laforest et Rémi Laurin-Ouellette au Monument National présenté par Tangente.

J'écrivais "Une vingtaine de minutes qui font tout oublier, surtout les tracas" pour lapremière oeuvre et "Une danse qui fait du bien à l'âme du spectateur.", pour la deuxième. D'une esthétique douce et si belle et enrobées d'une trame musicale délicieuse pour l'oreille, nous en souhaitons d'autres de ces deux chorégraphes. 

Mes extras:

Mon moment fort d'interprétation:

La prestation de Brianna Lombardo dans "ThisDuetThatWe'veAlreadyDone(so manytimes)" avec Frédérick Gravel. Malgré que ce ne soit pas la première fois que j'appréciais ses prestations, la dernière en date était dans "Solitudes duo" de Daniel Léveillée, c'est là juste devant elle que la révélation s'est faite et "La présence Lombardo" dans mon esprit s'est imposée.

Mes sorties plaisir pas du tout coupable:

Me rendre assister à une représentation de "Passerelle 840" (trois fois cette saison), pour découvrir. Oui, juste pour découvrir et apprécier. Un agréable apéritif de début de soirée à 18h00, juste avant de me diriger ailleurs. 

Mon moment fort de la saison:

Ma passage à CHOQ web radio avec la gang chaleureuse de Danscussions. Ma première fois à parler danse. Pour ceux et celles qui "l'ont raté". 

Voici le lien.http://www.choq.ca/emissions/danscussions

Fin d'année en vue, une nouvelle à l'horizon. Une fois 2016 débutée, je vous présenterai mon agenda du printemps. Pour ceux et celles qui auraient des propositions, n'hésitez pas à me les partager.