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mardi 2 octobre 2018

Sur mes pas de spectateur: Une soirée "intensément ressentie" avec Les Intimistes à leur Chapitre 11, "Histoires d'été" !!

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à "L'Éditeur Café" sur la rue St-Hubert, juste au nord de Jean-Talon, loin des travaux qui ouvrent les entrailles de cette artère de Montréal, c'est pour découvrir le Chapitre 11  de "Mes", oups ! "Les Intimistes". Notre dernière rencontre "datait" d'il y a quelques mois, avant les mois d'été. J'étais donc fort curieux de découvrir leurs "Histoires d'Été", dans le nouveau lieu de rencontre qui, selon moi, est fort approprié pour elles et fort intéressant pour nous dont moi, puisque pas trop loin de mon domicile.

                                                      Tiré du site internet de "Les Intimistes"

Arrivé "un peu" à l'avance, le lieu est déjà grouillant de monde. Les sept "Intimistes" au programme (Laurence A. Perrault, Tania Arana, Sandrine Brodeur-Desrosiers, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler) sont déjà là pour nous accueillir et elles le font chaleureusement. Le temps passe, les verres se remplissent (et se vident), les chaises trouvent preneur et une fois le "last-call" de la toujours aussi maître de cérémonie (Sandrine Quynh) pour faire l'important (verre, "clope" et "pipi"), le tout commence.

Ce qui suivra sera à l'image de mes précédentes rencontres avec elles, mais avec une touche de profondeur qui a su raisonner en moi. Une expédition dans des épisodes de leurs vies colorées différemment selon celle qui me les présentait. Tout au long des différents textes, j'ai pu rire, j'ai été touché par tant d'émotion démontrée, mais aussi surpris et pas qu'un peu, par autant d'intimité dévoilée !

Le "Capo Màximo" de Patricia Rivas qui débute dans l'Uruguay natal de ses parents jusqu'au Capo décliné sous tous les tons avec toujours le bel accent du "pays" pour terminer sur une note toute aussi sincère que touchante.

"Pas besoin d'être amoureuse" de Vanessa Seiler nous ramène à l'été de ses dix-huit ans et de ses moments attendus de tous les possibles pour passer de fille à femme.Un été en montagnes russes d'émotion qui permet de croire aux humains.

"Un nouveau cycle" de Tania Arana nous entraîne dans son interrogation sur ses motivations "à faire", "le faire pour soi !" Un texte qui a résonné très fort en moi et qui me laisse sans mots !

"Vert, l'espoir d'un futur" de Audrey Lavigne, nous fera d'abord rire avec "cette merde qui fait déborder le bol !" jusqu'à nous interpeller et nous faire réfléchir avec son plaidoyer sur l'environnement.

Il s'en suit un intermède avec des phrases chocs de la "Liste des choses qu'il ne m'arrive qu'en été" dont je retiens la "belle" phrase de Patricia Rivas, "Émue ou suer des yeux" !!!

Au retour aux "Histoires d'été" avec Sandrine Brodeur-Desrosiers qui "Instagram de crotte" nous propose des confidences qui nous ramène à ses années de jeunesse (à quinze ans) durant lesquelles le coeur s'accroche fort et pour très, très longtemps. Un texte fort bien amené et rendu avec grande intensité qui part et qui revient "sur Instagram". À la toute fin, impossible de ne pas faire comme elle et de vérifier dans la salle s'il n'est pas là !

Pas le temps de reprendre son souffle que Sandrine Quynh nous entraîne dans son équipée avec "Ayahuasca mon amour". À la recherche de solutions, c'est à la présentation de sa cure qu'elle nous entraîne. Au menu, de l'ayahuasca (ou yagé) qui est une drogue hallucinogène pendant trois jours, avec un guide particulier ! Une cure avec un objectif fort important (une rencontre avec un être cher décédé). Une cure qui dérape et qui lui fait plutôt rencontrer "l'amer de la vie" !

De retour de là-bas, Laurence A. Perrault, toujours aussi intense, avec "Une perle de blonde" nous parle des relations difficiles avec les hommes jusqu'à sa rencontre avec son homme et ses accessoires (présents dans la salle !). Utilisant fort bien l'image de l’huître, elle exprime fort bien comment le bonheur peut être difficile à assumer quand on ne se sent pas à la hauteur. Et lorsqu'elle termine par "Ne me rejette pas à la mer", le silence est grand dans la salle. 

Question de reprendre nos esprits et nous permettre d'atterrir dans la réalité, nous avons droit aux phrases du public qui nous proposent un épisode "surprenant" de leur été. 

Une autre rencontre réussie avec ce Collectif qui se donne comme mission "Exprimer l'intimité sur scène avec une (belle) diversité de regards féminins" et pour cela "mission accomplie !". Des textes fort bien écris et très bien présentés qui nous permettent de poursuivre de les découvrir sans nous lasser.

Partant du dicton "qui m'aime me suive", j'en proposerais une autre version, soit, "qui les aime les suive"  et "en les suivant, on les aime !" Pour cela, il faudra attendre le vendredi 30 novembre prochain (encore à l'Éditeur Café).


lundi 30 octobre 2017

Sur mes pas de spectateurs: Les peurs intimes des Intimistes

Peut-être que le spectateur que je suis, se répétera-t-il en revenant sur les pas de sa plus récente rencontre avec Les Intimistes, "Quand je ferme les yeux " au Sporting Club de Montréal.  Mais, soyez rassurés, elles, non, parce qu'elles nous entraînent dans des territoires confidentiels inexplorés jusqu'à maintenant. Le titre peut porter à se méprendre sur la nature de leurs confidences, parce que Sandrine Brodeur-Desrosiers, Sarah Keita, Sandrine Quynh, Patricia Rivas et Vanessa Seiler, tout au long de cette soirée, nous ont parlé de leur peur.

                                                      Tirée du site de "Les Intimistes"

Des peurs qui se déclinent différemment, mais qui gravitent principalement autour de la perte d'un membre de la famille. Elle peut être existentielle, "une boule de soleil, température pièce"  dans "Les décollages extra-spatiaux" de Sandrine Brodeur-Desrosiers) ou bien réelle sur le boîtier d'une cassette vidéo avec Chucky, la poupée maléfique dans "Agadou, dou, dou" de Sarah Keita. La peur peut être celle de la perte d'un être cher (sa grand-mère, si loin de l'autre côté de l'océan) dans "Quand le temps va" de Sandrine Quynh ou, de son père, avec "Grandir avec" de Vanessa Seiler ou celle transmise par les parents dans "Pas peur des morts" de Patricia Rivas. Cette dernière s'avère fort impressionnante dans l'interprétation des propos, avec l'accent, de ses parents.

Elles nous proposerons aussi en mi-programme la "Liste de nos peurs" qui comparée à celle du public présentée à la toute fin, montre bien que dans ce lieu fort "intime", il s'est "comme" créer une communion de pensée.

De ces femmes et de leurs confessions "intimes", nous pouvons, un chapitre après l'autre, en assembler les pièces pour mieux les connaître. Voilà donc pourquoi la présentation de leur prochain chapitre le samedi (une première !) 25 novembre prochain est mis à mon agenda.


samedi 1 juillet 2017

Sur mes pas de spectateur: De belles rencontres touchantes avec "Les Intimistes"

Peut-on réussir une rencontre avec un univers littéraire en commençant par le "Chapitre 5" ? De retour de ma soirée avec le Collectif "Les Intimistes" au Sporting Club, je peux répondre oui. J'ai passé de beaux moments à découvrir de courtes histoires au féminin, "Toutes ces choses que j'aimerais oublier" et pour moi, "ces choses" m'ont laissé de beaux souvenirs.



Au programme, sept textes livrés par autant de femmes qui viendront au micro. En entrée de jeu, Audrey Lavigne nous présente "C'est le bon" et il n'est pas question ici, d'un billet gagnant à la loterie. Impossible de rester insensible à ses expressions faciales qui enrichissent le propos de cette jeune femme déterminée. "Mange-moi" de Sara Sue Vallée, nous entraîne dans sa mésaventure pendant une soirée de travail après avoir mangé le "fruit défendu" ! Lorsque la position d'une table devient très variable et qu'un total n'est plus la somme habituelle, comment rester insensible.  "Format familial" de Sarah Keita qui nous rappelle dans son histoire tout aussi touchante que sentie, qu'il faut se méfier des apparences lorsque la génétique s'en mêle. Un de mes coups de coeur de la soirée.

Changement de registre avec "Fourrer, c'est un big deal" de Sandrine Brodeur-Desrosiers. Malgré son titre explicite et un texte souvent "cru", l'histoire de cette adolescente recèle un propos subtil et intelligent sur certains enjeux dans la vie d'une adolescente. "15 min de silence" de Vanessa Seiler décrit comment une relation père-fille réussie peut être une mission périlleuse, sinon impossible. Le père de deux filles que je suis a été particulièrement touché. "Le fil" de Geneviève T. de l'Étoile (présentée par Tania Arana) nous présente comment il peut être difficile de parler des vraies affaires, surtout quand ça compte, même entre une mère et sa fille.

Enfin,"Madame Pipi" de Sandrine Quynh et pour le bonne compréhension de l'histoire, nous apprendrons que c'est le surnom de ces employées qui font l'entretien des toilettes publiques. Ainsi donc, l'importance des commentaires ou des jugements des enseignants énoncés envers leurs élèves nous est présentée dans une histoire tellement touchante. Mon deuxième coup de coeur qui a été accompagné d'une bouffée d'émotion pour le prof que j'ai été.

Le tout s'est terminé par la lecture de courts témoignages de spectateurs présents que nous pouvions mettre dans le chapeau avant le début de la soirée. Et ce n'est pas parce que l'on rit que c'est drôle, mais quand c'est aux autres, pourquoi pas !

Au final, une soirée mémorable qui ne rentre pas dans la catégorie du thème de la soirée, soit "Toutes ces choses que j'aimerais oublier".  Une soirée rondement menée avec de courts textes aux styles différents présentés avec coeur et qui arrivent souvent à nous surprendre. Une soirée qui devrait en appeler une autre, le vendredi 28 juillet prochain et c'est en gang que je me promets de m'y rendre. Elle sera sur le thème de "La première fois" et bien évidemment parce que personne ne le pensait (!), on nous informe qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie.