En cette soirée de fin août, dans ce programme triple entrepris et complété sur la rue Prince-Arthur (détails dans un texte précédent), il y avait au milieu, un territoire que mes pas n'avaient pas encore exploré, soit les locaux de l'École de danse contemporaine de Montréal. Au programme, "Caveat" résultat du projet Fly 2018, oeuvre chorégraphiée par David Albert-Toth et Emily Gualtieri (Parts+Labour_Danse), en collaboration avec les interprètes Charles Brecard, Miranda Chan, Roxanne Dupuis, Maïka Giasson, Brontë Poiré-Prest et Flora Spang. C'était la huitième édition de Fly, mais la première pour moi. Comme quoi, mes pas fort actifs ont encore des territoires à explorer et c'est au sixième étage du Wilder qu'ils m'ont amenés, une quinzaine de minutes avant le début de la présentation. Et un billet j'ai eu, mais comme la suite le montrera, malgré le nombre de places limitées et le premier arrivé, premier servi, aucune personne ne sera laissée pour compte.
Photo de David Wong tirée du site de l'École de danse contemporaine de Montréal
En attente devant la porte du Studio 2, celui de la présentation à venir, j'ai le temps de découvrir les "mosaïques" des finissant.e.s dont plusieurs sont encore forts présent.e.s sur les scènes. Une fois, l'ouverture des portes, nous prendrons place pendant que les six interprètes sont déjà présents, ondulant au rythme de la musique, tandis que les deux chorégraphes sont dans un coin arrière de la salle, derrière la console. Une fois tous les spectateurs bien installés, monsieur Yves Rocray, directeur général, nous présente le projet, ses objectifs et son importance comme tremplin à ses finissant.e.s. Nous apprendrons aussi que le projet, supporté financièrement exclusivement par son École est maintenant commandité par Bell Canada pour cette édition et les deux prochaines.
Les mots terminés, c'est le temps des gestes. Et de cette oeuvre, je serai totalement ravi, mais surtout touché. Comme il est indiqué dans le feuillet de présentation, "Caveat" vient du latin, signifiant « qu'il se méfie» et le verbe cavēre signifiant «être sur ses gardes». C'est un avertissement, une mise en garde, à prendre en considération.
Et dans ce lieu dépouillé de tout artifice sauf une trame musicale fort efficace, j'ai vu l'essentiel. Des propos de jeunes, colorés de mouvements amorcés, de relations complexes, des instants juste avant d'oser et entreprendre leur envol, seul ou en groupe dans la vie. Et lorsque leurs voix se font entendre pour chanter "When I'm gone" (dont j'ai découvert depuis sur le web une belle version d'Anna Kendrick), le message percute en moi et me touche. "Émouvant" est le dernier mot inscrit dans mon petit carnet et qui décrit le mieux ce que j'ai ressenti.
Cette oeuvre, j'en suis convaincu, pourra rejoindre un public de jeunes du secondaire et du CEGEP, portée avec brio par des jeunes interprètes fort prometteurs et qui devrait être représentée. Avis aux diffuseurs ! Et moi, je repars vers ma prochaine oeuvre, avec en tête le message et les mouvements de l'oeuvre.
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