vendredi 3 août 2018

Sur mes pas en danse: une autre fois vers "Parking"

Ma première rencontre avec Milan Gervais remonte à une discussion devant public à propos de la danse in situ avec sa compagnie Human Playground organisée par le Festival Quartiers Danses. Ses propos m'avaient intéressés et depuis, il y a eu "Auto-Fiction" que j'ai vu quelques fois, avec toujours le même plaisir. Plaisirs de revoir l'oeuvre tout autour d'une automobile et de la réaction du public autour.

                                         Photo de Denis Martin

La chorégraphe, sur son site, nous présente ses objectifs de façon fort claire: J’explore la ville tel un terrain de jeux, un théâtre à ciel ouvert où je campe des propositions chorégraphiques conçues et performées pour entraîner les publics dans des univers de fictions. J’ai choisi de créer en extérieur pour offrir au public des histoires en partage dans ces espaces qui nous relient physiquement les uns aux autres."

L'an dernier, j'ai découvert "Parking" dont le titre ne nous laisse pas présager de ce qui nous sera présenté. Et sa proposition chorégraphique dans des lieux publics a été retenues pour être représentée, encore cette année, dans différents endroits cet été, et moi, c'est au Parc Lafontaine que je l'ai revue. En voici un court compte-rendu.

C'est un mardi soir humide, sans danger de pluie et la foule s'agglutine autour du point de départ de ce déambulatoire. Les vélos doivent faire un détour ou arrêter à ce carrefour proche du Théâtre de la Verdure en dormance. Je prends place, une bonne selon mes critères de spectateur avisé et expérimenté. À l'heure prévue, arrive à nous les quatre interprètes, Roxane Duchesne-Roy, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefevre, Jessica Serli, avec pas trop loin, les deux concepteurs, Milan Gervais et Hubert Lafore, la conseillère artistique, Sophie Michaud et les trois acolytes, porteuses des "projecteurs de la trame musicale".

Mon premier constat, une oeuvre, c'est vivant et ça évolue, parce que des accessoires déclencheurs de l'an dernier, aucune trace. De ce couple et du drame passé, il faudra être attentif et se référer à la trame musicale dans un premier temps. Une fois la mise en place faite, leurs gestes nous indiqueront comment, ils tentent d'y surmonter, aidés par cet autre couple. Les différents épisodes, nous les découvrons en nous déplaçant, correctement guidés. À ces accessoires du début maintenant absents, la chaise de "bébé" permet de bien trouver ses repères. Ce couple déchiré pourra-t-il surmonter le drame ? Pas question de l'indiquer ici, mais le dernier tableau l'indique clairement.

Un moment chorégraphique tout aussi éloquent qu'accessible à un grand public, comme ce fût le cas en cette belle soirée de fin juillet.

Sortie danse qui m'a aussi permis de découvrir qu'une oeuvre peut évoluer (plus aucune cigarette pour souligner la trame narrative) et s'adapter au lieu de présentation. Le spectateur, un peu curieux a réussi à savoir que l'adaptation par la chorégraphe (Milan Gervais) demandait quelques heures. Pour ceux et celles qui voudraient la découvrir et je vous encourage à le faire, les prochains rendez-vous seront le 25 août à la Place de la Gare Jean-Talon (station du métro Parc) et au Parc Ladauversière (St-Léonard), le 30 août.

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