Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes du Wilder pour découvrir "Prism" de la compagnie Tentacle Tribe, je revenais du dévoilement de la programmation du FTA. Ma tête était pleine de propositions intéressantes et aguichantes, mais je pourrais ajouter, surtout avec le défi de faire des choix avec mon agenda et ses limites, lire ici contraintes !
À mon arrivée, près de trente minutes à l'avance, "because" admission générale, il y a déjà une bien belle file devant la porte du Studio-Théâtre. Il en reste que cette attente m'a permis d'échanger avec la spectatrice derrière moi qui m'indiquait qu'elle venait ce soir pour se faire du bien, elle qui ne fréquente pas régulièrement les lieux de diffusion de danse.
Tirée du site de Danse DansePour ma part, j'en étais à ma troisième rencontre avec cette compagnie. La première fois, le titre de mon retour était "Entraîné et captivé par "Fractals of you"" (en 2016) et pour la deuxième fois, ""Ghost", (en 2018) pour me faire rêver é(mer)veillé !" Il serait inutile d'affirmer que les pas de ce que j'allais découvrir étaient en terrains conquis, mais restons calme cher spectateur !
À mon arrivée dans la salle, "mon" siège en première rangée m'attendait et je m'y suis donc installé ! Je découvre devant moi, deux panneaux verticaux (deux miroirs) fort bien sages et par terre devant, une plaque réfléchissante. Il semble que là, devant moi, se trouve les ingrédients scéniques pour que les reflets de "Prism" soient fort actifs et ils le seront !
Ainsi donc, en entrée de jeu, Emmanuelle Lê Phan, Elon Höglund, Rahime Gay-Labbé, Céline Richard-Robichon, Mecdy Jean-Pierre nous proposent un tableau dans lequel les corps se multiplient et se démultiplient pour créer un effet de nombre au fort potentiel visuel. J'y vois, entre autre, l'éclosion d'une fleur. Devant cette entrée en scène, dans laquelle réalité et réflexion se confondent, je me dis intérieurement "ouf" et "wow" ! La suite constituée de différents tableaux durant lesquels les corps fort riches de leurs mouvements nous présentent des variations, entre autre, de rencontres multiples, même à deux et aussi de corps fuyants. Les panneaux de miroir sont habilement déplacés (par les interprètes, il me semble !) pour déjouer nos perceptions et faire rayonner les apparitions et les déplacements des corps de partout et parfois subrepticement !
Dans le programme de la soirée, Emmanuelle Lê Phan, co-chorégraphe indiquait, "on invite le public à se perdre dans notre univers surréaliste." Et sans trop divulgâcher, en fin de présentation, dans cet univers nous y avons été inclus !
Et c'est avec enthousiasme que je me suis levé en fin de présentation pour démontrer mon appréciation et je n'ai pas été le seul. Une fois le tout terminé, mes pas entreprennent le chemin du retour et "oh hasard" sur le quai du métro, je retrouve la spectatrice rencontrée avant d'entrer en salle. Et elle est tout sourire, elle m'indique qu'à elle aussi ce qu'elle venait de voir, lui avait fait du bien.
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