jeudi 7 octobre 2021

Sur mes pas en danse: Deux rencontres toutes intimes chez Tangente et une surprise !

 C'était un lundi soir agréable pour un début de mois d'octobre lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au Wilder et son Espace Vert pour y découvrir deux propositions toutes personnelles et intimes. En première partie, Raul Huaman, accompagné sur scène par Valmont Harnois, nous propose "Cellule" qu'il a créé après avoir frôlé la mort. Et en deuxième partie, Hoor Malas et Mayar Alexan, quand à eux, nous proposent "Trois secondes" qui nous amènera dans l'intimité de cette femme (Hoor Malas).

Une fois à mon siège, première rangée, je vois une scène toute vide, tandis que derrière moi, les gens prennent place. Et puis arrive Ivanie Aubin-Malo qui nous accueille et qui fait les présentations d'usage avec son beau sourire. Et puis, la lumière se fait de plus en plus discrète jusqu'à disparaître. Et puis, arrivant de l'arrière, fort bruyamment , nous le découvrirons un peu après, deux hommes dans une bulle de plastique. Ce qui suit, me montre le comportement de ces deux cellules. Une image me plait particulièrement, celle qui montre une fleur qui éclot, ouf ! Et de cette proposition, j'en retiens une illustration de "sortir de sa bulle pour y retourner". Une seule question me turlupine, rien de bien important cependant, pourquoi un duo plutôt qu'un solo ? Mais pourquoi pas !

                                   "Cellule" Crédit de Mariana Frandsen fournie par Tangente

Il s'en suit une pause permettant de bien nettoyer la scène et de placer les éléments scéniques de la prochaine oeuvre (petite bibliothèque avec pot de fleur dessus, matelas par terre, lampe et miroir sur pied). Une fois le tout en place, il y aura lui, qui restera du côté cour et les lumières qui s'éteignent. Lorsqu'elle se rallume, une forme se devine sous une couverture sur le matelas par terre (compte-tenu de la durée de l'obscurité et du silence tout au long, comment a-t-elle pu se glisser dessous ????). Peu importe, cette forme prend vie et se déplace dans ce lieu pour se libérer, malgré le danger qui semble bien présent. Cette femme doit se protéger face à un danger, je le ressens, et pour cela elle prendra place dans un tout petit espace de cette bibliothèque. Elle est toute coincée ! Je le ressens plus fortement encore, elle doit continuer à vivre, malgré le danger qu'elle semble ressentir tout autour d'elle. Et puis retentit cette sirène d'alarme et son visage change. 

                                    "Trois secondes" Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Mais voyez-vous, cette sirène pour elle comme pour nous, elle n'était pas prévue. Nous voilà donc "invité.es" à sortir rapidement par la sortie de secours. Ce que nous ferons pour nous diriger tout en face de l'immeuble guidé.es par une personne de l'équipe de Tangente. Comme si la réalité rejoignait la fiction !!! Nous serons donc sur le trottoir par un soir d'octobre relativement clément à voir arriver les véhicules de pompiers. Incertain.es de la suite, nous attendons et nous supputons sur la suite. Reprise, annulée, ou reportée sera la soirée ??? 

Et puis, une fois toutes les vérifications faites, nous sommes invitées à revenir en salle pour terminer cette histoire colorée de danger, mais aussi d'espoir. À notre retour en salle, comme si rien ne s'était passé, cette femme reprend place dans son petit espace et poursuit jusqu'au dernier tableau à la scénographie assez simple, mais fort bien imaginée (un de mes deux tableaux préférés). De cette lumière détournée à la recherche sur la scène, mais aussi dans l'estrade, voilà  qui illustre bien l'espoir que cette femme a pour le monde et le futur. De Hoor Malas qui vient de Syrie, je ressens fort bien la force de sa proposition. En observant la réaction du public, je n'étais pas le seul ! "Trois secondes", voilà une proposition que je voudrais bien revoir !

Au final, une belle soirée avec deux propositions qui m'ont permis d'aller à la rencontre d'univers personnels ! 

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