samedi 23 mars 2024

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir les nouveaux pas sur scène de la Nederlands Dans Theater !

 Comme pour la fois précédente, il y a longtemps (!), en novembre 2016, mes pas me portent quelque peu excité jusqu'au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour découvrir les trois nouvelles propositions de la Compagnie Nederlands Dans Theater ! De la grande visite rare en ville par conséquent, le spectateur est fébrile ! Le programme comporte trois oeuvres qui demandera près de deux heures trente de notre temps, dont une quarantaine de minutes d'entracte au total ! Mais de la grande visite, ça mérite bien un retour tardif à la maison. Ainsi donc, je prends place plus loin que d'habitude (rangée C) et tout autour de moi, les places trouvent preneuses et preneurs. 

Le moment venu, une fois les paroles de circonstances faites, le rideau s'ouvre sur une scène toute ombragée et débute "The point being" de Imre van Opstal et Marne van Opstal. Pour tenter de mieux vous décrire ce que j'ai découvert et apprécié là devant moi, voilà un extrait de la description de l'oeuvre fort représentatif , « Que se passe-t-il lorsque des événements multiples, apparemment sans rapport, entrent en collision ? Comment se superposent-ils en une entité respirable qui se transforme constamment en de nouvelles façons d'être ? Dans leur proposition, les chorégraphes explorent l'idée de synchronicité : le moment apparemment fugace où tout semble avoir un sens.» Les interprètes (Alexander Andison, Anna Bekirova, Conner Bormann, Thalia Crymble, Scott Fowler, Barry Gans, Nicole Ishimaru, Yukino Takaura) m'entraînent par leurs mouvements, de ma perspective, à des épisodes de vie dans différentes déclinaisons poétiques. Je suis particulièrement touché par les moment durant lesquels le violon enrobe le propos. Et, je m'en voudrais de ne pas mentionner la qualité esthétique de l'oeuvre avec entre autres cette "toile de fils" déployée pour produire des effets lumineux.

Une fois la pause terminée, la soirée reprend avec "One Flat Thing, reproduced" de William Forsithe et interprété Alexander Andison, Anna Bekirova, Jon Bond, Conner Bormann, Pamela Campos, Thalia Crymble, Matthew Folwer, Surimu Fukushi, Aram Hasler, Chuck Jones, Madoka Kariya, Genevieve O’Keeffe, Charlie Skuy, Sophie Whittome.

                                            Tirée du site de Danse Danse

Là, nous sommes vraiment ailleurs avec toutes ces tables déployées qui, selon le descriptif de la proposition  montre "Vingt tables, tels des radeaux de glace déchiquetés, s'envolent et deviennent la surface, le sous-sol et le ciel habités par un vol féroce de danseurs." Pour ma part, ce que je vois tout au long de cette proposition performative d'une vingtaine de minutes est une allégorie des travailleurs d'une usine en interactions et en action dans laquelle la production fait foi de tout. Avec ce rythme de plus en plus rapide, comme une machine qui s'emballe, peu de place à l'erreur. 

Pause

Comme j'en discutais avec mes voisins de siège durant la pause qui a suivi, je craignais le choc de deux tables avec des parties de corps (lire doigts ici) et eux aussi, mais non, rien de facheux ne s'est produit ! 

Fin de la pause

Autre moment d'attente pour revenir avec la proposition que j'ai préférée,  "Jackie" de Sharon Eyal et Gai Behar, interprétée par Fay van Baar, Anna Bekirova, Conner Bormann, Pamela Campos, Thalia Crymble, Scott Fowler, Aram Hasler, Chuck Jones, Genevieve O’Keeffe, Charlie Skuy, Yukino Takaura, Theophilus Vesely. 

Le tout débute avec une masse compacte de corps en apparence nus, mais qui sont revêtus de costumes moulants couleur peau ! Il en reste que de cette masse "organique" les mouvements oscillent, avec des fibres qui parfois s'en détachent. Il en est de ce groupe comme d'une micro société. Pour mieux décrire, je me permets d'utiliser un extrait du programme, "Il s'agit d'un érotisme esthétique avec des références aux peintures de vases grecs, une énergie bouillonnante, des rituels printaniers émouvants et une unité d'ensemble entraînante dans une envolée haletante." 

Au final, mon coup de coeur de la soirée, impression partagée par des voisins de siège et qui se termine avec des applaudissements tout aussi nourris que mérités !

Bon c'est vrai, la soirée se termine un peu tard, mais pour de la grande visite, ça en valait grandement la peine ! Merci monsieur Des Marais et Danse Danse !

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