lundi 5 juin 2017

Sur mes pas en danse: "Animal Triste" revisité par le spectateur

Invitation lancée et acceptée par moi. Par conséquent, mes pas m'ont porté jusqu'à Circuit Est pour revoir "Animal Triste" de Mélanie Demers et je dois avouer que cette fois, le sens du nom de sa compagnie "Mayday" m'a frappé droit là dans mon plexus cérébral. Il est possible de lire dans le feuillet de la présentation, "Animal triste" est peut-être un arrêt sur image pour tenter de saisir la nature et la posture de l'Homme dans toute son Humanité" et je suis bien d'accord. Et toutes ses contradictions, serais-je tenté d'ajouter. Le contexte moins protocolaire de cette prestation (la première fois était au spectacle d'ouverture de l'Agora de la danse) et mon siège dans la première rangée ont été possiblement importants pour mon "revisited" avec ma perspective rehaussée. Et je tente de vous expliquer pourquoi.

                               Photo fournie par l'Agora de la danse pubilée par La Presse

Comme la première fois, il y a la scène sur laquelle, il y a tous ces fils jaunes qui m'inspirent. Rien de trop fébrile dans la salle composée des professionnels du milieu dans laquelle je me sens quelque peu comme un imposteur. Donc, tout attentif à ce qui se présente devant moi, je vois tous ces destins d'"Animal triste" qui se faufilent sur la scène (terre). Ces destins au parcours incertain qui ne se croisent pas et qui ne mènent à rien (lire ici pas connecté à la prise). Autour, les quatre interprètes (Marc Boivin, Riley Sims, Francis Ducharme et Brianna Lombardo que je revoyais sur scène depuis un certain temps), d'abord nus, enfilent leur parures, telles des armures face au destin et aux rencontres qui les attendent. Déterminés, ils se mettent à la tâche de brancher les projecteurs sur les histoires à venir. Une fois en scène, ils se mettent lentement en mouvement. Ils nous proposent leur interprétation de l'histoire avec des symboles fort éloquents. Ce qui m'a particulièrement frappé cette fois est le le mouvement de leurs bras et leurs regards droits vers moi (et les autres) tout autant insistants qu'absents, selon le moment. Cette histoire, je l'ai mieux comprise cette fois et cette fin dans laquelle l'oracle prend la place de son maître, m'a fortement impressionné.

Pour ceux et celles qui pensent que de revoir une oeuvre n'est peut-être pas utile ou intéressante, "Animal triste" pour moi, en est l'exemple qui contredit cette affirmation.

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