jeudi 15 juin 2017

Sur mes pas en danse au Fringe: "Femme fatale" riche de ses faiblesses

C'était noté à mon agenda, par conséquent à cette proposition de danse, une des deux seules de cette édition du Fringe, mes pas m'y ont amené. C'est donc, un peu avant 22h00, un mercredi soir que je me retrouvais au Studio Multimédia du Conservatoire. La foule est peu nombreuse et une fois la porte ouverte, la salle y gagnera en monde. Il faut néanmoins admettre que d'aller voir un spectacle de danse en fin de soirée de semaine, il n'y a que le Fringe que nous le propose !

                                            Photo tirée du site du Fringe

Au programme, "Femme fatale" chorégraphie de et avec Ariane Famelart (finissante 2016 de l'École de danse contemporaine de Montréal), accompagnée par Ariel Coulombe et Jonathan Gagné à la musique. À notre arrivée dans la salle, elle est déjà là, immobile en apparence timide et nous observant et surveillant la porte d'entrée. Une "Femme fatale" dans un cocon, tout prête à éclore, voilà l'image qui se présente à mes yeux. Elle garde sa place, mais tout en présence avec un chandail noir sur lequel est inscrit " I'm actualy a mermaid" (Je suis vraiment une sirène) avec des talons haut plutôt qu'une queue de poisson. Près d'elle, une paire de souliers à talon haut paré de bleu, comme le sont ses cheveux aussi, d'ailleurs. Plus loin, des instruments de musique semblent attendre.

Arrive le moment, la porte se referme, les musiciens (un guitariste et un percussionniste électronique) arrivent et cette "Femme fatale" enfile souliers et genouillières pour nous entraîner dans une série de courts tableaux. Comme il est possible de lire dans la présentation de l'oeuvre, " ... elle danse avec ses paradoxes et la musique live. Trente minutes pour être vraie, chercher à plaire, lâcher prise, être fabuleuse." Et moi de la première rangée, je l'ai bien ressentie par ses déséquilibres, par ses hésitations, par sa désarticulation, par ses déplacements et par ses mouvements athlétiques dans ses tentatives, de revêtir son rôle de femme fatale. Elle nous interpelle du regard, parfois de façon désespérée. Elle utilise toute la scène et elle met et retire ses souliers régulièrement. Dans ce tableau qui est mon coup de coeur, elle évolue avec un soulier au pied et un autre dans la main, moi, ce soulier, je l'aurais offert à un spectateur. Mais à cet aveu de défaite, elle ne s'y pas rendu. 

Le tout, trop court pour moi (30 minutes), se fait avec un accompagnement musical lourd et percussif, sans être trop perturbant, ni distrayant. Mais admettez, vaut mieux être trop court et inciter à une prochaine fois. Et j'y serai Ariane, promis !

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