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vendredi 11 septembre 2020

Sur mes pas au cinéma: "Jumbo", fable moderne qui demande de lâcher-prise !

La bande-annonce mettait les cartes sur table et "Jumbo" de Zoé Wittock verserait dans le fantastique. L'histoire d'une jeune fille (Noémie Merlant, éblouissante et convaincante !) qui tombe en amour avec un manège ! Au jeu du oui et du non avec ma blonde, elle veut passer son tour, tandis que moi, c'est un oui fort déterminé. Voilà donc pourquoi, je me retrouvais seul, seul sans ma blonde, mais aussi seul dans la salle (la salle 4 du Cinéma Beaubien) pour la première représentation de la journée à 10h20, ce vendredi matin. Je peux donc affirmer que j'ai été le premier spectateur à voir cette oeuvre au Québec !!!


Donc bien installé dans mon siège, je fais la connaissance de cette jeune femme, Jeanne, toute timide et réservée qui fait le ménage de nuit dans un parc d'attractions. Elle a aussi un univers bien à elle, tout en bricolage, dans sa chambre à coucher dans la maison de sa mère, une mère toute différente d'elle ! Puis arrive la rencontre avec la machine ! Cela perturbe et dérange les gens autour d'elle. Ce que vit et ressent cette jeune fille, Noémie Merlant nous le transmet avec éclat. 

Évidemment, plein d'obstacles autour d'elle se dressent, mais elle garde le cap jusqu'à la fin fort bien réussie. 

"Jumbo" est une fable moderne qui demande au spectateur un lâcher-prise et aussi qui le requestionne face aux différences de l'autre ! Une sortie cinéma qui mérite d'être faite !

Et comme il est écrit au début de la projection, "tiré d'un fait réel", voici pourquoi. En 2007, la réalisatrice a lu un article sur une femme qui s'est mariée avec la Tour Eiffel. "L’article m’a fait sourire mais il m’a aussi fascinée" a-t-elle dit. Elle l'a aussi contacté et de cette rencontre, l'idée du film est née ! Et pour les intéressé.es, ce phénomène a un nom, c'est l'objectophilie.

dimanche 6 septembre 2020

Sur mes pas au cinéma: Deux rencontres qui me laissent des traces !

Pour ce long week-end, un rendez-vous avec le septième art était prévu, mais au final, ce sera deux. Deux oeuvres qui chacune à sa façon, nous aurons touché ! Mais commençons dans l'ordre. 

Il est samedi en début de soirée et pourquoi pas ! Et comme il était encore possible de réserver deux billets pour "Petit Pays" en ce samedi soir, nous l'avons fait ! Et tellement content de notre décision de dernière minute. Tirée d'un récit autobiographique, cette oeuvre nous propose une perspective nouvelle, Si la tragédie nous semblait toute rwandaise, nous en avons découvert la perspective burundaise, qui elle aussi, est toute aussi tragique.Du cinéma qui nous a ému et qui aussi nous a fait découvrir une perspective nouvelle. À voir !


Et le lendemain, nous serons en salle pour découvrir "Femmes", "Woman" en France ! Cela faisait un certain temps que nous tentions d'y aller, mais comme les places dans les petites salles du Cinéma Beaubien partaient comme des petits pains chauds, nous reportions au lendemain. Mais en ce dimanche, c'est dans la plus grande salle numéro 1 que nos bonnes places ont été réservées ! Et c'est dans une salle pleine, en temps de pandémie, que nous avons pris place. Et comme d'autres l'ont dit avant moi, nous avons été subjugués et touchés! Spectatrices ou spectateurs seront captifs tout au long de ces presque deux heures de témoignages tout féminins. Impossible pour nous de trouver des aspects de la vie des femmes tout autour du globe qui n'a pas été traité ! Tout cela avec un traitement esthétique hors du commun, avec en point d'orgue, la chorégraphie aérienne de ces femmes ! Pour faire le tour du monde de la perspective féminine aujourd'hui, "Femme(s)", notez ici la parenthèse sur l'universalité et l'unicité de chacune d'elles, par Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand mérite le détour et que cette proposition reste à l'affiche de nombreuses autres semaines.



mardi 21 juillet 2020

Sur mes pas au cinéma: Qui "Perdrix", ne risque pas de perdre et pleurer !

Nous en étions à une troisième sortie à "notre" Cinéma Beaubien. C'est mardi soir et dehors, l'été se fait doux et accueillant. À preuve, il y a plein d'activités, "sages et distantes", pandémie oblige, dans le parc Molson. Mais nous, nous ne faisons que passer pour nous rendre aller à la rencontre de "Perdrix" du réalisateur Erwan Le Duc. Nos places déjà réservées, situées au fond de la petite salle 4 au deuxième étage. En ce mardi soir, le hall d'entrée est désert, excepté le personnel fort accueillant.

                                         Image fournie par Fun Film, tirée du site de La Presse

(Pause éditorial: la faible affluence, fort compréhensible cependant, me fait craindre pour l'avenir de ce lieu fort important et essentiel pour nous. Mais, je viens voir une comédie, donc mettons de côté ces idées négatives !)

Une dizaine de minutes avant le début de la présentation, nous montons au deuxième étage et nous trouvons nos places réservées dans cette salle dont nous sommes les premiers à prendre place.
Une fois les consignes transmises par l'employée, deux autres cinéphiles se joindront à nous pour la suite. Anecdotique, mais certaines bandes annonces précédant notre film, indiquent des dates de sorties pour les mois de mars et d'avril ! Des oeuvres qui comme nous ont subi le confinement !

Et puis, débute avec la voix feutrée de Fanny Ardant qui anime une émission de radio et dont les propos portent sur l'amour, non, sur le grand amour! Nous découvrirons ensuite ce qui arrive à une jeune femme (sublime Maud Wyler !) qui en toute insouciance, laisse sur le bord du chemin son automobile, la porte ouverte et les clés dans le démarreur. La suite est prévisible, mais celle par qui cela arrive étant totalement nue, donne le ton surprenant à cette comédie "amoureuse", terme plus approprié que romantique selon moi. Comédie avec des aspects tout aussi absurdes que déjantés.

On pourra ou pas accepter ce que l'on nous propose qui est bien décrit par l'extrait d'une critique de la revue Voilà, "Une fantaisie romantique et déroutante, au charme fou, entre tendresse et burlesque.". Pour moi, en ce mardi de juillet dans un monde plus tout à fait ordinaire, aux réalités déroutantes, j'ai été captivé, amusé et aussi j'ai ri ! Et cela pour moi, ça n'a pas de prix ! Maud Wyler et Swann Arlaud, investissent très bien leurs rôles de jeunes amoureux en devenir, avec tout autour d'eux, différents personnages tout aussi désarçonnant ! 

De mes trois premières sorties cinéma, deux des oeuvres, celle-ci et "C'est ça le paradis ?" étaient fortement colorés d'éléments absurdes, comme si le destin avait prévu leurs moments de présentation !

vendredi 10 juillet 2020

Sur mes pas au cinéma: "It must be heaven" pour retourner en salle !

Pour moi qui apprécie bien les oeuvres cinématographiques, les dernières semaines ont été assez calmes. Il y a bien eu quelques propositions en "VSD" qui m'ont plu, mais c'est tellement mieux sur grand écran. D'autant plus que les propositions de films étrangers qui attiraient mon attention et mon intérêt étaient peu nombreuses.

C'est avec grand plaisir que j'ai appris que mon retour en salle était venu. Et il est arrivé en ce jeudi soir caniculaire. Une fois examiné attentivement les propositions de "mon" Cinéma Beaubien, le choix s'est porté sur "It must be heaven" du réalisateur et acteur palestinien Elia Suleiman. C'est dans une salle à guichet fermé "en temps de pandémie", soit presque vide, que nous avons pris place. Nous étions donc les seuls à prendre place dans la rangée E de la salle 3.

                                                             Tiré du site de Cinoche

Déjà le titre"It must be heaven" ou "C'est ça le paradis" dans sa traduction française, annonçait une perspective personnelle du réalisateur, confirmé par entrevue, " Le récit se tisse par un montage subliminal, des scènes s’articulant autour de mouvements chorégraphiques ; un burlesque tiré de l’univers de l’absurde ; des images ouvrant à la poésie du silence qui est au coeur du langage cinématographique".

Et ce récit est celui d'un homme qui part de sa Palestine pour aller d'abord à Paris, ensuite à New York et enfin à Montréal, avant de revenir chez lui, constatant que les scènes de vie quotidienne avec leurs aspects absurdes n'avaient pas de frontières. Mais ce qui frappe tout au long des différentes scènes est l'apparence stoïque du personnage face des épisodes de vie particulières et parfois surprenantes montrées à grands traits. La scène des utilisateurs de chaises autour d'un lac urbain révèlent beaucoup sur notre nature collective.

Le rythme est rapide grâce aux différents épisodes qui ont souvent du punch, toujours un côté fantaisiste et qui transpirent toujours de la vérité. Et enfin, c'est surprenant et très plaisant de découvrir les traits caractéristiques de notre ville.

Avec ce film, ne cherchez pas de l'action, mais plutôt une perspective très personnelle d'un  réalisateur qui saura rester stoïque face à ces observations. Et moi, ce film m'a fait rire souvent.

lundi 1 juillet 2019

Sur mes pas au cinéma: "Les drapeaux de papier" fort intenses !

Les décisions d'aller découvrir une oeuvre du septième art plutôt qu'une autre tiennent à des impressions et des hasards, des recommandations aussi ! Pour "Les drapeaux de papier", ce fût d'abord la bande-annonce qui a décoché la première salve, suivie par l'entrevue télé tout à fait rafraîchissante du jeune réalisateur de 19 ans (Nathan Ambrosioni) et tout cela appuyés par les nombreuses étoiles des critiques. Les moments à venir ne seront pas "jojo", mais il y avait dans la prémisse "frère-soeur" annoncée quelque chose de fort invitant.

                                                        Affiche tirée du site du Devoir

Voilà donc pourquoi, soupçonnant une certaine affluence, nous sommes arrivés tôt au Cinéma Beaubien. Et surprise, nous serons les troisième et quatrième à prendre place dans la salle déjà ouverte ! Et c'est avec moins de dix autres spectateurs dans la salle que découvrirons l'histoire de celui qui sort de prison après douze ans et de sa sœur qui l'accueille. En ce début d'histoire, plein de zones d'ombre dont certaines seront partiellement éclairées par la suite. Ce qui n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre, au contraire même, puisqu'elles nous permettent de nous faire notre propre histoire. Mais ce qui nous garde sur le bout de notre siège tout au long, c'est l'intensité de Vincent, "sur le deux cent vingt" ("puissant Guillaume Gouix aux allures d’un jeune Vincent Cassel", dixit André Lavoie dans le Devoir et que j'appuie totalement !) et sa fébrilité qu'il tente de contenir face à ce monde qu'il redécouvre. Il est manifestement dépourvu. Il est comme un homme qui ne sait pas nager et qui se retrouve au milieu d'un grand lac et ça éclabousse ! Il y aussi en contre-appui, sa sœur, (Noémie Merlant, "émouvante" re-dixit André Lavoie et que j'approuve encore là totalement !).

Et c'est dans cette relation frère-sœur justement présentée que réside, selon moi, la réussite de ce film, dont les différentes péripéties ont tout des montagnes russes d'émotions pour les spectateurs avec une fin fort bien réussie ! Une sortie cinéma qui n'est pas facile, mais qui, définitivement, mériterait un plus grand nombre de spectateurs.

 À moins que les moments fort ensoleillés de sa sortie lui aient porté ombrage. Dommage !!!!

lundi 20 mai 2019

Sur mes pas au cinéma: "Les invisibles" pour conserver espoir en la vie !

Si vous trouviez un trou dans votre agenda, vous faites quoi ? Question avec des réponses fort variables, j'en conviens ! Pour nous, en cette soirée de dimanche, c'est vers le Cinéma Beaubien que nous avons  décidé de porter nos pas pour assister à la projection de "Les invisibles" de Louis-Julien Petit. Ce film nous avait été recommandé par une connaissance. Dans la file d'attente, fait rarissime, ma blonde et moi n'avions aucune idée de ce qui nous attendait, mais nos billets, nous les avions !

C'est donc dans la salle 5 du Beaubien que nous prenons place. Les bandes annonce nous présentent des propositions fort attrayantes tout colorées de comédie, dont le film de Monia Chokri, "La femme de mon frère" que nous nous promettons de voir !

Et puis arrive sur grand écran, cette histoire, riche de son humanité, qui m'a fait verser des larmes, mais aussi qui m'a fait rire et sourire. "Les invisibles", c'est l'histoire de femmes mises en marge de la société et d'autres qui travaillent fort et à leur façon pour tenter de les réintégrer. Nous sommes amenés dans une ville du nord de la France, à Anzin afin de découvrir comment le vécu de ces femmes exclues est comme une pièce de casse-tête qui ne rentre pas avec les exigences réglementaires de l'administration publique. Entre les autorités et ces femmes, des travailleuses sociales, interprétées entre autre par Audrey Lamy, mon coup de coeur !). Elles sont riches de leur humanité dont on découvre le travail et les efforts, mais aussi les faiblesses et les sentiments.

                                          Photo de AZ Films tirée du site du Devoir

Interprétées par de véritables sans-abris, certains personnages sont fort crédibles et aussi fort attachantes. Si les personnages masculins n'ont pas "le haut du pavé", ils sont néanmoins présents pour mettre en contexte les aspects personnels et professionnels de ces femmes qui s'occupent de ces femmes "invisibles" et que l'on voudrait oublier.

Une oeuvre qui fait du bien et qui nous permet d'espérer en ces temps bien sombres (de ma perspective !). Une sortie cinéma qui mérite bien selon moi, les 3 ou 4 étoiles des critiques.

lundi 22 avril 2019

Sur mes pas au cinéma: "Une femme en guerre" fort attachante !

Bon ! Je serai honnête, il n'y a pas de lien (conscient, pour le moins !) ente notre choix d'aller découvrir en ce lundi saint qui est aussi le "Jour de la Terre", "Une femme en guerre" de Benedikt Erlingsson. Mais pas question de débuter un débat, ici, avec les partisans du "il n'y a jamais de hasard !".

C'est donc dans la salle #1 de "mon" Cinéma Beaubien que j'ai pris place pour assister à la projection de ce film, sans trop avoir lu avant. Je connaissais le sujet (par la bande-annonce), mais pas le nombre d'étoiles (fort nombreuses au passage !) des critiques et des spectateurs. J'étais aussi intéressé à découvrir les lieux magnifiques et fort typiques islandais, aguiché par mes récentes lectures des romans de Auður Ava Olafsdottir, dont le fort touchant "Rosa Candida".

                            PHOTO FOURNIE PAR MAGNOLIA PICTURES tirée du site de La Presse

Donc par cette histoire que je connaissais pas et que j'ai découvert sur les pas (nombreux) de Halla l'héroïne (magnifique et convaincante Halldora Geirharosdottir) dans les spectaculaires paysages, j'ai été conquis. Conquis aussi par la suite des épisodes avec des touches humoristiques et de l'utilisation d'un duo de choeurs.

Une histoire qui nous fait voyager au propre comme au figuré et c'est la surprise de la découvrir qui en fait en partie le succès. Voilà donc pourquoi de cette femme"en mission" pour la cause écologique, je n'en dirai pas plus. Il faut aller à sa rencontre et vous aussi, en serez fort heureux !

dimanche 31 mars 2019

Sur mes pas au cinéma: "Ca$h Nexus", comme un coup au plexus !

Ma première fois, c'était "Toi" en 2007 et je m'en rappelle encore. La fois que j'ai foulé le tapis rouge au FFM. Une des fois qui sur grand écran, où j'ai été ébranlé, comme dans un coup de poing au plexus,par la proposition cinématographique de François Delisle brillamment portée par Anne-Marie Cadieux, Laurent Lucas et Marc Béland. Depuis, avec, entre autres, "Chorus", "Le météore" et "2 fois une femme", il me secouait comme cinéphile. Rien de facile avec ce réalisateur, mais moi, j'apprécie sa capacité à m'ébranler. Et il récidive avec "Ca$h Nexus" !!!

Portée par les prestations fortes d'Alexandre Castonguay (wow et tellement crédible !!!), de François Papineau, d'Evelyne Brochu (mon coup de coeur !!!), de Guy Thauvette et de Lara Kramer (loin de ses territoires chorégraphiques), cette histoire de famille m'interpelle et me trouble aussi. J'ai été gardé captif, malgré le malaise que j'éprouvais face aux scènes d'injection de junkie ou de chirurgie.

Photo: Fragments Distribution tirée du site du Devoir

Comment peut-on "survivre" à la fuite de sa mère du nid familial ? François Delisle nous en propose deux perspectives, par deux frères fort différents de leur sensibilité. Un peu plus de deux heures, découpées en étapes qui nous permettent en vrai comme en "imaginé" de suivre l'évolution des différents protagonistes.

Je m'en voudrais de ne pas mentionner le triste et désolant sort de ce film, relégué à une toute petite salle, dès sa deuxième semaine à l'affiche. La vie, la vraie vie possède ses côtés sombres, mais tout à fait humains qu'il nous faut voir. Et que le plus grand nombre de cinéphiles devraient voir. Ce film quittera l'affiche prochainement, mais de grâce, reprenez-vous sur les autres supports, dans le plus proche avenir possible.


samedi 23 mars 2019

Sur mes pas au cinéma: "Amanda" pour espérer en la vie.

La demande était fort simple, "chéri" propose moi une sortie pour voir une belle et bonne histoire sur grand écran. Si les propositions intéressantes ne manquent pas, il ne faut quand même pas que je rate mon coup. Comme les rois mages, je me suis fié aux étoiles, à défaut de "l'étoile" et c'est, donc, vers la salle numéro 5 du Cinéma Beaubien qu'elles m'ont dirigé. Décision fort bonne qui m'a permis de faire la rencontre d'Amanda (Isaure Multrier, touchante), de son oncle (Vincent Lacoste, fort crédible)  et de leur monde tout autour, avec une histoire toute simple, mais "bellement" présentée !

                                       Photo fournie par  MK2 Mile End tirée du site du Devoir

La vie n'est pas facile, en temps ordinaire, pour la soeur, mère célibataire et de son frère. Mais la vie réserve des coups encore plus durs ! Comment ceux qui restent derrière encaisseront ce coup et  pourront-ils s'en relever ? Voilà la question dont le réalisateur Mikhaël Hers nous propose une réponse qui nous garde captif et qui saura nous émouvoir. L'histoire est déclinée avec justesse et est surtout interprétée avec brio. Difficile de nier que les larmes se sont présentées à mes yeux, parce que les scènes toutes simples se sont avérées fort touchantes. Le grand-père que je suis, ne peut rester insensible à la belle relation, parfois malhabile, de cet oncle dont le rôle pourrait se transmuter.

La vie à la couenne dure et nous pouvons en découvrir une autre illustration qui permet d'espérer et pour cela, merci monsieur Hers !



mardi 29 janvier 2019

Sur mes pas au cinéma: Une troublante et captivante histoire d'amour au temps de "La guerre froide" !

Du réalisateur Pawel Pawlikowski, j'ai encore bien en mémoire son plus récent opus, "Ida" que j'avais vu il y a quelques années. J'avais suivi avec attention les péripéties de Ida, cette jeune femme, qui se croyait orpheline et qui part à la recherche de son passé, guidée par sa marraine. Le réalisateur nous présentait avec sobriété les différentes étapes de sa découverte du monde et de son passé après sa sortie d'un couvent. Au final, ce fût une histoire captivante et mémorable pour le spectateur.

Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont porté jusqu'à mon Cinéma Beaubien pour découvrir "La guerre froide". L'arrière plan de cette histoire d'amour se situe dans la Pologne d'après guerre et en pleine montée du communiste. Lui (Tomasz Kot, éblouissant de son regard et de sa retenue) est un pianiste reconnu et elle (Joanna Kulig, éclatante de vérité) est une jeune chanteuse au passé trouble qui aspire à monter sur les planches.

                                         Photo de Métropole Films tirée du site de La Presse

Nous en suivrons avec grande attention les différentes étape de leur vie amoureuse en noir et blanc, qui n'a rien d'un long fleuve tranquille. Nous découvrirons aussi la vie de cette époque (fin des années 40 et les années 50) en Pologne et en France. La trame musicale est particulièrement réussie.

Une histoire d'amour qui laisse des marques dans notre mémoire et qui devrait être au menu de tout cinéphile.

dimanche 30 décembre 2018

Sur mes pas au cinéma: "Un homme pressé" pour du Luchini et pas mal plus !

C'est un temps froid qui accompagne mes pas sur les trottoirs forts bien pourvus de pièges glacés jusqu'à "mon" Cinéma Beaubien. L'objectif de cette sortie hasardeuse, me faire réchauffer le cœur et l'esprit par une comédie. Une fois arrivé, c'est dans un hall fortement achalandé que je prends place, décidément, en ce samedi de fin d'année, je ne suis pas le seul à avoir besoin d'aller à la rencontre du septième art ! Les files d'attente et de sortie de salle s'entrecroisent, produisant des sourires et questionnements, mais jamais de mauvaise humeur.

C'est tout au fond de la salle numéro 1, au pied de l'écran, que je ferai mon entrée dans la salle qui sera "full comble" au moment du début de projection. La "magie Luchini" fonctionne encore pour attirer la foule et elle sera présente, pour satisfaire cette même foule tout au long du visionnement de "Un homme pressé". Nous découvrirons l'histoire d'un homme d'affaires qui "frappe un mur" et dont sa perspective sur la vie est drastiquement bouleversée. Malgré un sujet convenu, prévisible même, la qualité des moments est assurée par des ingrédients qui rehaussent la bonne performance de la tête d'affiche. Les présences du préposé d'hôpital drôle (Igor Gutesman), du serveur d'un café (Jean-Pascal Zadi) et de sa cuisinière personnelle (Clémence Massart) apportent une touche, telles des épices, dans cette histoire, qui a tout du "comfort food" ou aliment réconfort pour un cinéphile. Sans oublier la trame musicale qui inclut une chanson de Cat Stevens, "Father and Son", interprétée par le groupe américain Balmorhéa qui m'a fait craqué !

Tout au long, on rit face aux mots et phrases déformés de cet homme (Fabrice Luchini est fort efficace) qui revient d'un A.V.C. Appuyé par Leïla Bekhti ( dans le rôle de la "psychopathe", euh !! non de l'orthophoniste) et de Rebecca Marder (fort juste dans le rôle de sa fille). On verse des larmes aussi au visionnement de certaines scènes touchantes. La proposition de Hervé Mimran n'est pas sans défauts et certaines dérives, mais au final, nous les oublions et en ressortons le cœur léger et même toute la glace rencontrée sur les trottoirs au retour ne refroidit pas notre plaisir passé. 

dimanche 23 décembre 2018

Sur mes pas au cinéma: "Une affaire de famille" pas banale et à découvrir, vraiment !!

Difficile pour un cinéphile, dont moi-même, de rester impassible à l'invitation "toute fortement étoilée par les critiques et récompensée à Cannes" d'aller découvrir "Une histoire de famille" de Hirokazu Koreeda. D'autant plus, si vous avez vu et apprécié ses plus récentes propositions, le troublant "Tel père, tel fils", l'émouvant "Notre petite sœur" et le touchant ""Après la tempête" !

                                         Photo de Métropole Films tirée du site "Le Devoir"

Et je ne serai pas le seul, informé et intéressé, présent dans cette "trop petite" salle (comble) numéro 5 du Cinéma Beaubien en ce week-end d'avant Noël ! Arrivé plus de trente minutes à l'avance (un cinéphile averti est bien prudent), la file est déjà fort bien garnie et j'y prends place, tout prêt a prendre place dans la salle. Et cette file remplira "full", d'abord, le deuxième étage avant d'étendre son allongement tout en bas (merci au personnel d'avoir bien géré cette affluence !).

Une fois bien installé, "yeah!!!", l'attente et les bandes-annonces passées, je découvrirai cette "Affaire de famille" toute japonaise. Une histoire qui nous présente, d'abord, une famille ou ce qui en a toutes les apparences, une histoire en quatre temps.

Un premier temps, qui nous permet de découvrir les différents personnages.

Un deuxième temps qui nous permet de passer le balai sur les apparences présentées et peu à peu se faire une idée sur les liens réels entre les différents personnages.

Un troisième temps qui nous fait découvrir comment le vent des événements et le temps qui passe modifie le cours du temps familial.

Et un quatrième et dernier temps qui nous fait découvrir la nature humaine sous un jour différent et porteuse d'espoir. Difficile de rester insensible tout au long de ces moments !!!

Une oeuvre japonaise, loin des standards nord-américains, qui autant pas sa sobriété des effets et des explications données, nous permet d'y trouver notre place. Une oeuvre brillamment jouée, tout en sobriété qui n'éclabousse pas en bonnes intentions, laissant notre regard bien présent tout au long !

Une oeuvre qu'il serait bien dommage de rater en ces temps de réjouissances, parce qu'elle nous permet de réfléchir sur nos a priori sur la famille, celle dont nous héritons et celle que l'on choisi.


dimanche 21 octobre 2018

Sur mes pas au cinéma: Une belle rencontre avec "Guy"

Il arrive que la vie nous permette de faire de belles rencontres, d'autant plus belles qu'elles étaient inattendues. Profitant d'une éclaircie autant dans le ciel tristounet et automnal que dans mon agenda, mes pas ont fait le trajet jusqu'au Cinéma Beaubien pour aller à la rencontre de "Guy" d'Alex Lutz, guidés par les étoiles des critiques de nos média.

                                             Photo de MK2 | MILE END tirée du site de La Presse

Mais qui est "Guy", me demanderez vous, dont la rencontre t'as tant ravie? Et bien voilà "Guy", c'est Guy Jamet, une star française d'une époque révolue et qui effectue un retour sur la scène. Bon. bon, si ma connaissance de la chanson française n'était pas si bonne, ce chanteur je l'aurais cru, a vraiment existé. Présenté comme une comédie dramatique, ce film a toutes les allures d'un documentaire. Et je l'ai suivi sans me lasser !

Alex Lutz revêt les "habits" du personnage septuagénaire, jusqu'à y mettre 4 à 5 heures dans les séances de maquillage. Suivi par la caméra de son enfant illégitime dont il ignore l'existence. pour un documentaire, nous en découvrons tous ses traits de caractère. Suivi pas à pas, il devient tout aussi adorable que détestable, sans que l'on ne se lasse.

Vous vous voulez découvrir un "personnage" à l'image de certains qui existent pour vrai, voilà une rencontre qu'il vous faut faire.

dimanche 26 août 2018

Sur mes pas au cinéma: Une rencontre troublante avec "Sashinka" et sa mère.

Je ne saurai pas vraiment vous dire pourquoi ce film est apparu sur "mon écran radar", mais une fois dessus, je m'y suis dirigé. D'autant que "Sashinka" était auréolé par trois étoiles sur les média consultés. Me voilà donc dans une salle de "mon" Cinéma Beaubien, prêt à la rencontre.

                                                           Image de FunFilm Distribution tirée du site de La Presse

Les annonces et les bandes annonces devenues du passé, nous avons d'abord droit à un court (un apéro cinématographique qui est un de mes plaisirs), "La psychologie des planètes" d'Anick Lemay, avec Rose-Anne Déry et Geneviève Brouillette. Durant les sept minutes, nous découvrirons un court comme je les préfère, qui nous propose une histoire qui nous amène à un final où nous ne l'attendions pas. (Avis aux intéressé.e.s: restez attentifs depuis le début). À mes yeux, voilà un petit bijou de court que je voudrais bien revoir.

Il s'en suit le "programme principal" de Kristina Wagenbauer, dont c'est le premier long métrage. Les premières images nous présentent "to the go" une jeune chanteuse-musicienne, seule d'abord avec son clavier et ensuite ses amis au début d'une épisode prometteuse pour sa carrière. Jusqu'à ce que arrive sa mère. Et, c'est là que les événements prennent une tournure inattendue. Parce que cette mère est fantasque et a tout d'une boîte à surprise. Comme sa fille, mais différemment, comme nous le découvrons par la suite. Nous sommes donc entraînés dans une suite de péripéties qui ont tout de la spirale de "paumées" ! De cette relation mère-fille et de leurs interactions, nous en découvrons sur "elles" ensemble et "elle" individuellement. La pente pour se rendre à cette salle de spectacle (pour un avenir meilleur) est glissante, avec plein de pièges et d'embûches. La prestation de Carla Turcotte est retenue et sonne fort juste, tandis que celle de Natalia Dontcheva est éblouissante. Une "belle" histoire sombre avec son lot de péripéties sur fond de ville, transport en commun en métro inclus et enrobée par la trame musicale de Jean-Sébastien Williams (que j'aimerais bien me procurer, par ailleurs).

À cette histoire particulière, j'y ai cru et cela m'a bien plu.

mercredi 25 juillet 2018

Sur mes pas au cinéma colorés de danse: "Pendular" ou l'art d'être, en équilibre.

Allez savoir pourquoi, et surtout comment ! Parce que ces derniers temps, les œuvres qui se trouvent dans les salles de cinéma n'attirent pas mon attention. Il y a bien eu "Les Incroyables 2", mais le grand-père était en devoir. Mais tout en dedans de moi, abrité dans ma mémoire une bande-annonce a produit son effet et j'ai regardé attentivement les propositions de "mon" cinéma Beaubien en ce mardi de semaine. Et j'y ai trouvé un film sud-américain" Le Pendule" ou "Pendular" de Julia Murat qui avait de la danse contemporaine au menu.

                                                      Tirée du site Allociné

J'ai donc fait les pas qu'il fallait pour me rendre à la dernière représentation (un mardi !). Bien installé avec une salle partiellement remplie, j'ai pu d'abord découvrir l'arrivée dans un grand loft de lui, sculpteur (en transition) avec elle, interprète qui devient chorégraphe aussi. Peu est dit explicitement, mais pour peu que l'on soit imaginatif, leurs relations, artistique et amoureuse, se dévoilent à nous, dans ce grand espace situé dans un quartier industriel d'une grande ville. Nous y verrons leurs moments avec des amis et des fêtes, mais aussi des moments fort intimes. Malgré tout, des zones d'ombre existent entre les deux et peu à peu des projets d'avenir non partagés, que nous, spectateurs, découvrons. Pour l'amateur de danse que je suis, a su trouver de belles scènes qui montraient fortement ce qu'elle pouvait ressentir.

Une oeuvre avec des pans flous, mais qui a mérité mon attention jusqu'à la dernière scène, fort éloquente. Un film avec une interprète, Raquel Karro, transcendante et un partenaire, Rodrigo Bolzan, qui lui donne bien la réplique. Une oeuvre qui montre en gestes et en regards les sentiments ressentis. La vie d'un couple d'artistes qui partagent tout pour le meilleur et pour le pire. Un moment de cinéma qui me permet de découvrir de nouveaux horizons.

Et pendant que moi, mes pas quittaient le Beaubien, les festivités, tapis rouge inclus, débutaient pour l'avant-première de "1991" de Ricardo Trogi avec une foule tout aussi nombreuse qu'enthousiaste.

lundi 26 mars 2018

Sur mes pas au cinéma: "La mort de Staline", mourir d'une part et de rire de l'autre

Les choix de sortie cinéma pour les cinéphiles sont nombreux, mais pour peu que l'on prenne appui sur le beau temps, une sortie vers de l'humour noir s'avère une belle possibilité. Voilà pourquoi, mes pas m'ont amené, bien accompagné en cette belle journée de lundi jusqu'au cinéma Beaubien pour découvrir "La mort de Staline" qui s’avérera un film qui a tout du caramel salé. En effet, il contient des ingrédients opposés, la comédie et la férocité de la nature humaine, en les alliant pour revisiter avec succès et audace, un épisode de l'histoire de l'URSS dans un humour noir qui tient bien la route.

                                                  Image de Entract Film sur le site de La Presse

Avec son imagination tout débridée, Armando Iannucci nous entraîne dans une suite d'épisodes  surprenantes et captivantes avant et après la mort de Staline, le "guide" du peuple et de sa cour ( le Comité Central). Dès les premières images, nous sentons l'absurdité de la situation. Impossible de ne pas rire, face aux comportements induits par cette épée de Damoclès juste au-dessus de chaque citoyen "sur la sellette". Et quand le rire fatal arrive, nous sommes témoins d'une succession d’événements et de "grenouillages" qui nous ferons rire, malgré leur énormité. Une fois le tyran éteint, nous découvrons les agissements des aspirants retors ou naïfs, habilement présentés.

Le tout se suit avec plaisir, avec des prestations d'acteur fort bien réussies. Il faut relever, celles de Jeffrey Tambor dans le rôle du successeur désigné de Staline, tellement drôle et de Simon Russell Beale dans le rôle du conspirateur sans morale.

Cet épisode sombre de l'histoire revisité et coloré de faits alternatifs nous permettra de rire "jaune", malgré tout. Un film à voir.

lundi 19 mars 2018

Sur mes pas au cinéma-documentaire: Quand de la poussière rouge provoque un "Bras de fer" citoyen.

De la poussière, vous me direz, ça ne devrait susciter notre inquiétude, compte-tenu de son omniprésence dans nos vies. Mais, si un matin, vous sortiez de votre maison et que le sol était recouvert d'une poussière rouge, pas grise, bel et bien rouge, peut-être que cela vous allumerait une lumière (rouge). Voilà ce qu'a vécu en 2012, une jeune mère, Véronique Lalande, en sortant de sa maison dans  l'arrondissement La Cité-Limoilou de Québec. Elle partait faire une balade avec son nouveau-né. Plutôt que de lever le nez sur cette poussière, elle y plonge toute sa curiosité et ce faisant, elle y entraîne son conjoint et les citoyens de son arrondissement.

La suite est documentée et moi, c'est, d'abord, par une conférence de Chantal Pouliot, professeure titulaire à l'Université Laval que j'en ai pris connaissance. Elle utilisait cet événement et ce qui en a suivi pour utiliser les différents épisodes de cette mobilisation citoyenne dans le cadre d'un de ses cours, traitant de la notion de controverse. Mon intérêt était piqué et j'ai poursuivi avec la lecture de son livre "Quand les citoyen.ne.s soulèvent la poussière (La controverse autour de la poussière métallique à Limoilou)" aux Éditions Carte Blanche (2015). Une centaine de pages qui permettent de bien comprendre les enjeux sous cette poussière pas toujours rouge, mais toujours dangereuse pour la santé des gens qui y sont exposés, de par sa nature (composé surtout mais pas seulement de nickel) et de par sa quantité, nettement plus élevée que les normes acceptables.

Nous découvrons les différents épisodes d'un "combat" de David (les citoyens dans le collectif "L'Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec ou l'I.C.V.P.Q.)) contre Goliath (les autorités politiques et celles du Port de Québec). Impossible de rester insensible devant les stratégies classiques utilisées pour discréditer ce couple, pourtant fort sérieux et méthodique. Mais aussi, devant la bonne vieille méthode, encore efficace, celle de créer le doute. Une fois que la contamination du nickel est démontrée, le P.D.G. du Port qui répète à un animateur de radio que ce nickel pourrait venir de plusieurs autres sources, sans pouvoir ou vouloir, bien sûr, les identifier. Une technique bien éprouvée qui a eu ses succès avec le tabac et le sucre.

Enfin dans une seule salle du Cinéma Beaubien (une fois par jour en P), il est possible d'aller un peu plus loin avec le visionnement de "Bras de fer" de Jean-Laurence et Jonathan Seaborn. Nous pouvons suivre, du point de vue citoyen, les actions et les réflexions de Véronique Lalande et Louis Duchesne qui démontent, qui interpellent et qui entraînent de nombreux citoyens pour faire cesser les contaminations  de leur quartier par des métaux lourds. Fait qui sera éventuellement reconnu par tous, même par les responsables du Port du Québec, sans pour autant que cela change quelque chose.

                                                      Affiche du film tirée du site Cinoche.com

Difficile de ne pas être "outré" et frustré face aux comportements des autorités du port de Québec, des responsables de la Santé publique et des politiciens. De ce combat entre David contre Goliath, compte-tenu des moyens financiers, nous aimerions que le tout se termine bien, il en va de la santé de milliers de citoyens. Mais les impératifs économiques pèsent très lourds et la vie n'est pas un conte de fée. Il en reste qu'aujourd'hui l'histoire n'est pas finie, parce que devant les tribunaux, tout est tellement long !

Voilà un documentaire qui complète bien ce que je savais déjà en présentant fort bien l'humain, pour le meilleur et pour le pire, au centre des enjeux. Une oeuvre qui nous montre une détermination hors-norme de cette femme et de cet homme qui ne peut que susciter notre admiration. Moi, j'aimerais tant les rencontrer !

Au sortir de la conférence et de la lecture de son livre, j'étais resté un peu sur ma faim parce que Chantal Pouliot avait, de façon sage, gardé pour elle le nom des responsables de cette contamination et des politiciens impliqués. Le film, lui, par ses images d'archives publiques, permet d'identifier les responsables et de les entendre s'exprimer dans la plus belle langue de bois.




lundi 5 février 2018

Sur mes pas au cinéma: Retour sur deux oeuvres percutantes, "Hors de nulle part" et "The square"

C'est le bon moment de l'année. Celui qui nous permet de découvrir des oeuvres d'ailleurs et qui profite de la cérémonie des Oscars à venir pour avoir une plus grande visibilité sur les grands écrans d'ici (et plus spécifiquement mon Cinéma Beaubien). Avec un choix plus grand que mes disponibilités, j'ai fait mes choix et ainsi donc, mes pas m'ont amené vers "Hors de nulle part" de Fatih Akin dont j'avais apprécié, il y a longtemps, "De l'autre côté" (2007) et bien aimé "Soul Kitchen" (2010). "Hors de nulle part", c'est essentiellement trois épisodes de la vie de Katja (incarnée totalement et magnifiquement par Diane Kruger). Le avant, le pendant et le après l'attentat qui lui fait perdre son amoureux kurde et leur enfant. Nous sommes en Allemagne et les groupes néo-nazi agissent aveuglément. L'histoire captive et se laisse découvrir avec des épisodes fort troublants. Impossible de rester insensible à la détresse de cette femme et de ses actions pour se faire justice. Si ce n'était que pour la performance de Diane Kruger et ce n'est pas le cas, ce film mérite le détour.
                                          Photo: Magnolia Pictures

Mon autre sortie cinéma m'a amené vers "le film" ,"The Square" du suédois Ruben Ostlend. À L'affiche depuis plus de dix semaines, une recommendation en soi, je remettais de semaine en semaine mon rendez-vous, mais en un lundi matin, mes pas m'amenaient enfin vers cette oeuvre que ceux qui m'en avaient parlé, l'avaient fait en des termes fort énigmatiques. Tout pour attiser ma curiosité, donc. Et elle fut fort récompensée et satisfaite. Une oeuvre forte sur nos contradictions, avec le milieu de l'art contemporain comme terreau fertile. Des différentes épisodes de vie de ce conservateur de musée d'art contemporain et son exposition à venir, captivé j'ai été. J'ai été captivé, j'ai souri, mais surtout, j'ai éprouvé des malaises tout au long de différentes scènes. Voilà une oeuvre colorée d'éléments "absurdes" durant laquelle il est impossible de rester insensible. Une sortie cinéma qui laisse des marques. Et pour ceux et celles qui seraient curieux de savoir l'intention de l'artiste de "The square" et comment l'équipe de "mise en marché" veut la "vendre", pas question de vendre la mèche. Mais sachez que l'on en revient avec plein de remises en question.

                                                       Photo tirée du site Allociné

mardi 5 septembre 2017

Sur mes pas au cinéma: "Le problème d'infiltration" qui captive

De Robert Morin, je n'ai pas vu toute sa filmographie, mais lorsque ce fût le cas, jamais, je ne suis sorti de la salle indifférent. J'ai été ébranlé par "Petit Pow! Pow! Noël" et interpellé par "Le journal d'un coopérant", ces fictions qui m'ont semblé si vraies (encore aujourd'hui). Il fait parti de ces réalisateurs québécois, avec Denis Côté et André Forcier que je me fais un devoir (plaisant) de suivre.

                                                          Photo de la production tirée du site de La Presse

Cette fois, "Le problème d'infiltration" était le but de ma visite dans "mon" Cinéma Beaubien. La critique était fort élogieuse, par conséquent, le préjugé assez favorable. Je vous rassure tout de suite, l'oeuvre a tenu ses promesses. De cette journée, durant laquelle nous sommes témoins du "dérapage" de ce médecin fort respectable, nous en ressortons "sous le choc".

Le tout débute simplement avec ce "doc" respectable et sympathique (Christian Bégin, portant bien son sarrau) qui perd le contrôle de la situation. S'en suit, au ralenti, son dérapage qui nous le dévoile dans sa nature profonde. Ses relations avec sa femme et son fils nous sont dévoilés de façon graduelle et fort habilement. La question qui vous taraude, est jusqu'où, ira-t-il ? Et moi qui en connaît la fin, pas question de vous la dévoiler.

Pour ma part voilà un "Robert Morin" de grand cru et qui mérite le malaise à le découvrir.

lundi 31 juillet 2017

Sur mes pas au cinéma: "Entre l'ombre et la lumière"

Cette journée d'été, je l'ai dédié au septième art en me permettant un programme double. Pour la résumer en quelques mots, je n'ai rien trouvé de mieux que le titre d'une chanson de Marie Carmen, "Entre l'ombre et la lumière" (de son album "Miel et venin" que j'avais tellement aimé).

https://www.youtube.com/watch?v=wFHp80ub85g pour les curieux.

Donc, dans cette journée, mes pas m'ont porté jusqu'au Cinéma Beaubien pour d'abord assister à la projection de "Lady MacBeth" de William Oldroyd. L'ombre de la nature humaine lorsque dans une Angleterre des années 1860, une jeune femme devient l'objet, l'apparat, d'une famille riche. Ignorée et humiliée par son mari et sermonnée par son beau-père, elle tente de prendre le contrôle de son destin. Malgré les vêtements qu'elle porte, elle ne fait pas dans la dentelle. Cette Lady Macbeth, incarnée par la fort convaincante Florence Pugh (fort lumineuse de prestance) et sa détermination nous gardent captif sur notre siège jusqu'à la toute fin. Le côté sombre (l'ombre) de l'être humain est efficacement présenté. Un film à aller voir !

                                                Photo tirée du site de La Presse et fournie par TVA Films

Un peu plus tard, dans la plus grande salle de ce même cinéma (Beaubien), je prend place pour découvrir l'opus 2 "De père en flic", comédie que je mets du côté lumière de ma journée, malgré que je m'y rends en soirée, parce qu'une comédie reste une comédie et c'est colorée de lumière.

J'avais vu de "Bon Cop, Bad Cop 2", donc pas question de faire des jaloux. Plutôt que d'utiliser un scénario qui emprunte d'autres chemins, Émile Gaudreault réutilise pour son deuxième opus le même type de parcours. Et moi, durant le visionnement, j'ai ri parce que les dialogues sont souvent fort bien réussis. L'intrigue est correcte, mais j'ai, malheureusement, été déçu de certaines scènes "à l'américaine" peu crédibles et qui n'amènent rien de plus à l'histoire. Le duo Michel Côté et Louis-José Houde est efficace et ceux qui les entourent aussi, toi aussi Kev dont la contribution est petite, mais fort appropriée et appréciée. Une sortie cinéma, éloignée de mes sentiers habituels, mais au final, pour les rires et la performance de Louis-José Houde a été réussie.