samedi 26 août 2023

Sur mes pas à l'Usine C pour une soirée en deux temps fort bien remplie ! Deuxième partie !

 De cette soirée qui débutait avec le dévoilement complet de la saison de l'Usine-C, s'en suivait la soirée "NICE TRY" avec "ma" gang de La Fratrie ( Erika Mathieu, Patrick R. Lacharité et Alex Trahan) et Alexa Jeanne Dubé. Bien assis et en bonne compagnie, j'attends l'ouverture des portes pour, je l'espère, prendre place sur "mon" siège en première rangée ! Et ça sera mission accomplie, tout juste à côté du siège réservé au photographe (que je revoyais avec plaisir, suite à une édition précédente du NICE TRY!). 

Comme tous les billets (gratuits) étaient attribués, c'est devant un parterre fort bien pourvu que l'hôtesse de la soirée, Alexa Jeanne Dubé, toujours aussi magique et pertinente se présente à nous. Elle nous explique le lien qui unira les différentes prestations de la soirée. Pour faire court, je vous transcrits les infos sur le site de l'évènement:

𝟏. Réunir six créateurs.trices des arts vivants : théâtre, danse, performance, vidéo, poésie et/ou littérature.
𝟐. Leur attribuer une contrainte de création, dans ce cas-ci La mouette de Tchekhov
𝟑. Créer une banque secrète de 12 interprètes.
𝟒. Les créateurs.trices auront 72 heures pour créer une performance de 10 minutes chacun.
𝟓. Avoir des créateurs, interprètes et accompagnateurs à la création ayant gradué d’école d’art en 22 et/ou 23 et les faire travailler avec des créateurs, interprètes et mentors établis.
𝟔. Présenter les performances le 24 août à 19h dans la Grande Salle de l’Usine C.

Pause

Bon, si comme moi, vous n'avez pas lu cette pièce, "pas grave", l'hôtesse de la soirée avant chaque prestation nous le résumera de façon fort belle !

Fin de la pause

Ainsi donc, à l'arrière scène sur une chaise, s'installent les douze interprètes, Camille Gendron, Benoît Drouin-Germain, Flavie Beaulieu, Sarah-Anne Parent, Anthony L’Heureux, Joephilip Lafortune, Antoine Cusson, Rasha Abdallah, Abe Simon, Leila Thibeault-Louchem, Estelle Beaulieu, Ellicyane Paradis  pour présenter les créations de Morgane Guillou / Danse, Patrice Laliberté/ Cinéma, Marc-Antoine Brisson/ Théâtre, Sébastien Provencher/ Danse, Clara Vecchio/ Théâtre, Pascale Drevillon/ Théâtre, Performance et Cinéma.

                                                             Tirée du site de La Fratrie

Mais avant de débuter, un prix est remis à une créatrice de l'édition précédente pour la qualité de sa création lors de la soirée Nice Try, édition "Marché de Noël en décembre dernier. C'est donc Marie-Laurence Rancourt qui se mérite ce prix.

S'il m'est difficile de bien rapporter (genre fidèlement !) ce que j'ai découvert tout au long de cette soirée, je me permets de vous proposer quelques traces de mémoire et d'impressions, parfois réflexives sur ces six créations.

La première partie de la soirée débute avec la création de Morgane Guillou qui ira pour l'acte I, selon ses paroles, dans le sous-texte et le registre de l'oeuvre. Et, j'y découvre un univers "mobile" avec des "mouettes en roulette" fort diversifiées avec des habits fort "brillants". Ainsi donc pour ce premier acte, nous sommes convié.es à un survol du territoire avec des êtres en métamorphose. Et cette réflexion qui me vient en tête durant, "Quand le rôle ne me convient pas !"

Il s'en suit la proposition de Patrice Laliberté qui avec l'acte 2 nous propose un hommage aux théâtres d'été de façon très actuelle, celle des réseaux sociaux, avec les écrans pour projeter et amplifier son égo. Quand le regard des autres devient son oxygène, les choses prennent différentes tournures et devant moi pendant une dizaine de minutes, j'en ai vu différentes illustrations !

Pour la dernière oeuvre de la première partie, Marc-Antoine Brisson nous amène dans une perspective plus théâtrale qui nous illustre que la passion c'est vital, mais dangereux. Sur ce fil, tel celui de la vie, ils et elles se révèlent à nous.

Fin de la première partie et début de l'entracte de quelques minutes, le temps de faire quelques pas, d'aller au bar derrière lequel Alexa Jeanne troque son rôle d'animatrice pour celui de barmaid, fonction aussi bien remplie que la première.

Et puis, avec tout le monde revenu à leur place, la deuxième partie reprend sur la mise en place de notre hôtesse qui situe la première partie de l'acte 4, deux ans plus tard. Et c'est Sébastien Provencher qui nous propose une illustration de ces histoires individuelles que l'on traîne et que l'on met ensemble. Et moi, j'y vois une image forte, soit "tout.es agglomérées, nous finirons dans les regrets et la souffrance exprimée !"

Il s'en suit la deuxième partie de l'acte 4, proposée par Clara Vecchio (un de mes coups de coeur d'une édition passée du Fringe !) qui nous amène dans une proposition de théâtre documentaire. Les différents interprètes ont répondu, auparavant à des questions dont les réponses seront présentées par quelqu'un d'autre tout au long. Nous avons droit à une plongée dans les pensées profondes de ces jeunes en quête de l'obtention du St-Graal de la réussite, incarné ici par ce contenant de frites de McDo. Une phrase interrogative me frappe particulièrement, soit "Quelle est la différence entre persévérance et entêtement ?" Cette question énoncée tout haut au seuil d'une carrière me montre bien que les enjeux actuels dans le monde culturel peut angoisser. Et qu'arrive-t-il de ces frites me demanderez vous ? De ces frites, il y aura bien des appelé.es, mais peu d'élues.

Le tout se termine avec l'acte imaginé par Pascale Drevillon qui nous amène à une époque post mouette. Une proposition fort solennelle que je vois comme le retour du guerrier et des pleurs de la veuve. Ces êtres de guerre en deux lignes tenteront de survivre à la cérémonie et certains n'y arriveront pas. Moi, j'y vois le sens de notre présent et le sens éphémère de nos actions.

Le tout se termine par des applaudissements fort bien mérités à tous et toutes. Pendant la représentation, j'ai eu droit à une confidence fort riche du photographe de la soirée, qui m'indiquait comment en si peu de temps, les progrès ont été fulgurants, depuis le début de la journée. Les résultats de sa perspective et de la mienne sont fort impressionnants.

Pendant que les "plus jeunes" poursuivaient la fête, moi et mes pas entreprenions le retour à la maison en méditant sur ces différentes créations fort riches en messages tout en me faisant la promesse d'y être pour la prochaine édition lors de la "Nuit Blanche", l'hiver prochain.

vendredi 25 août 2023

Sur mes pas à l'Usine C pour une soirée en deux temps fort bien remplie ! Première partie !

 En ce jeudi, le ciel est menaçant pendant que mes pas m'amènent jusqu'aux portes de l'Usine C pour dans d'abord découvrir la programmation de la saison 23-24 de ce diffuseur, la première concoctée par la nouvelle directrice générale, Angela Konrad, pour ensuite découvrir la soirée "NICE TRY" concoctée par la gang de La Fratrie, avec entre les deux, des moments de rencontres et de dégustation de hot dog et de bières. 

Pause

En ce jeudi soir, le spectateur était torturé, sinon écartelé entre quatre possibilités de destination dont je vous fais grâce l'énumération. Comme quoi l'univers culturel montréalais est d'une opulence à s'arracher les cheveux de spectateur averti !

Fin de la pause

Commençons donc par le début, soit mon arrivée aux portes de l'Usine C qui dès mon entrée hâtive grouillait de monde. Après quelques retrouvailles fort agréables, je prend place dans la salle pour découvrir la programmation. Et le dévoilement est précédé par un hommage fort bien mérité à Danièle de Fontenay qui je l'apprend a pris en main ce diffuseur d'un lieu plus petit pour le transposer dans l'espace actuel que moi, j'ai toujours connu et apprécié, avec la scène aux pieds des spectateurs en première rangée ! Les hommages fort bien mérités complétés, il s'en suit la présentation de la prochaine saison, faite par Angela Konrad. 


Autre pause

Pour le spectateur que je suis, l'ordre chronologique du dévoilement des programmations est important. Les cases dans mon agenda sont malheureusement limitées et lorsque m'apparait une programmation fort alléchante, ces cases se transforment de libre à occupée et malheureusement non disponible pour les autres. En résumé, plus rapidement c'est dévoilé, plus rapidement je me procure mon billet ! Et je soupçonne que je ne suis pas le seul !

Fin de cette autre pause

Et dans ce dévoilement, j'y trouve des propositions danse, mais pas seulement ! Parmi les oeuvres proposées, "Soft virtuosity, still humid, on the edge" de Marie Chouinard qui il me semble je n'ai jamais vu ou revu ! Ainsi donc, la nouvelle directrice poursuit, pour mon plus grand plaisir, la tradition de présenter une oeuvre de cette chorégraphe. Aussi au programme, "Stations" de Louise Lecavalier et aussi "Papillon" de Helen Simard que j'ai déjà vu en mode virtuel (because contexte pandémique) et en mode extérieur. La question est simple, est ce que j'y retourne en mode classique ? À suivre en mars 2024 !

Il y a, en plus, des propositions danse, des oeuvres théâtrales fort riches et d'autres qui ouvrent des horizons, dont la proposition "From the circus from de cemetery" de The Tiger Lilies" que je me promets d'aller découvrir et aussi deux rencontres toutes nouvelles, "Radio Spirale X Usine C" résultant de l'association de l'Usine C et de la revue Spirale (dirigée par Katrie Chagnon, ma nièce !!). Deux rencontres qui deviendront des balados qui portent sur des sujets fort pertinents, soient, "Identités en mutation" (le 20 novembre) et "Attention Arts Vivants !" qui portera sur le sujet sensible des "traumavertissements" !

Je m'arrête ici, mais plein d'autres propositions méritent toute mon attention pour me faire découvrir des univers théâtraux fort riches choisis par Angela Konrad ! Après la présentation de toute l'équipe de l'Usine C et les derniers applaudissements, je me dirige comme bien d'autres dans le hall pour me sustenter en attente de la suite "Nice Try" de la soirée durant laquelle, je verrai en action des visages connus ! À suivre donc !



 

Mes pas au "Jardins en cabaret | Cabaret DADA Phénomena Gamelin IV" !

 La soirée s'annonçait fort belle et ma soirée à moi, tout à fait libre, par conséquent mes pas me portent, d'abord, jusqu'à la station de métro Berri-UQAM et ensuite dans les Jardins Gamelin pour assister à  "Jardins en cabaret | Cabaret DADA Phénomena Gamelin IV" ! Mon arrivée hâtive me permet de trouver ma place en deuxième rangée , tout juste derrière le siège réservé pour la photographe de la soirée, Caroline Hayeur, ce qui de ma perspective devrait être un bon siège !

En attendant le début de la soirée, la musique de la D.J. remplie la place et que des jeunes, très jeunes et moins jeunes dansent devant. Il y aura même un passant qui laissera son sac à dos devant la scène pour y monter et esquisser des mouvements fort beaux jusqu'à l'arrivée d'un responsable pour le guider en bas ! En résumé, l'ambiance est festive !

Donc devant moi, une petite scène avec une toile qui la surplombe et une table à droite. Cette toile tout au long des moments en attente du début sera illuminée de toutes les nuances ainsi que tout au long de cette soirée à venir !  Soirée décrite, de la façon suivante sur le site FB de l'évènement: Ce spectacle ludique et poétique, animé par Jacqueline van de Geer (alias Adelaide) et qui réunit des artistes aux disciplines variés, s’inscrit dans la tradition du Mouvement DADA." 

Pause

Bon O.K., si comme moi le mouvement DADA est quelque peu obscur, sinon par le nom, Wikipédia pourra vous "éclairer" ! Donc "Le mouvement dada (aussi appelé dadaïsme) est un mouvement intellectuel, littéraire et artistique ponctuel du début du xxe siècle, qui se caractérise par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques." Je ne sais pas pour vous, mais moi la remise en cause de certaines valeurs contemporaines devrait être à l'agenda de notre société ! Bon OK, ce n'est pas l'objectif ici d'élargir le débat, par conséquent, retour au cours normal de ce texte !

Fin de la pause

Le moment de débuter se profile à l'horizon et tous les sièges autour de moi trouvent preneuses et preneurs pendant que les performeurs se rapprochent de la scène. Et puis arrive l'hôtesse de la soirée, Jacqueline van de Geer (alias Adelaide) qui dans des vêtements de souveraine nous accueille comme tel ! Elle nous accueille fort pédagogiquement, en nous présentant le mouvement DADA, mais surtout en nous faisant entonner un des différents "DADABOUM" qu'elle nous demandera d'entamer tout au long de la soirée! 

Une fois son accueil souverain fait, elle nous présente la première prestation de la soirée, celle de Jon Lachlan Stewart et Alexander Winfield, accompagnés de leur très jeune acolyte, fort talentueux. Dans ce théâtre d'objets que je découvre, les mots seront fort présents et leurs présentations fort originales ! Certains mots seront repris en boucle avec une tournure surprenante jusqu'à la finale explosive ! 

Une fois le tout terminé et tous ces "mots" ramassés, notre hôtesse revient sur scène sous de nouveaux apparats, mais tout aussi flamboyante pour nous présenter un poème qui sera suivi de quelques "badaboum" qui seront repris par les spectateurs.  Elle nous présente ensuite la deuxième prestation de la soirée, celle de Mycelium qui débute par l'arrivée de ce cocon blanc qui rampe sur la scène jusqu'à ce qu'il devienne un personnage rose et jaune, tout "lombric" ! Il nous entraine dans une présentation orale  avec une perspective fort intéressante de sa vie par rapport à la nôtre, soit, " je mange la mort et je chie la vie" soit l'inverse de l'être humain. Une fois le propos et les gestes présentés, Mycelium nous quitte en rampant sous les applaudissements fort bien mérités !

                                      Crédit: Caroline Hayeur fournie par D. Kimm

Nous revient notre hôtesse sous les "habits" du Chaperon rouge pour présenter la suite de la soirée, sans oublier de nous faire faire quelques "DADABOUM" de tonalité différente! Il s'en suit la prestation d'un duo qui pour l'un est tout en noir et l'autre "zébré". La rencontre de ces deux êtres qui se dévoilent en expressions faciales, malgré leurs masques partiels recèle des moments de tendresse et bien plus aussi, tout ça par l'utilisation judicieuse de deux bouts de fourrure et de bandes de velcro ! Le moment, pour moi, le plus divertissant de la soirée.

                                             Crédit: Caroline Hayeur fournie par D. Kimm

Une fois la présentation de l'hôtesse de notre soirée, enrobée de nos "DADABOUM", nous arrivent deux artistes de cirque, David Menes Rodriguez et Zed Césard. Pendant que l'un jongle (pour vrai), l'autre l'imite de façon parfaite. Alliant jongleries et comédie, ils nous proposent des moments avec plein d'immenses pénis en caoutchouc ! Impossible de rester impassible devant ces moments inédits ! 

Une fois les applaudissements faits, notre hôtesse revient et après ses mots de présentation, nous arrive de l'arrière de nos sièges, Hanako Hoshimi-Caines avec quelques accessoires, au final accessoires, mais néanmoins fort utiles pour présenter ses mouvements, colorés d'humour qui ne connaissent pas les limites de la scène. Quelle belle illustration de mouvements de danse pour montrer que les limites ne sont que celles que nous nous donnons ! 

Et puis, toute triste, notre hôtesse nous annonce que la fin approche et que nous aurons droit au dernier numéro, celui de David Menes Rodriguez avec son cerceau. Et dans ce dernier numéro, mon préféré, nous avons droit à de la poésie circassienne avec un seul accessoire, son cerceau. Tout au long, il rayonne, grâce aussi à l'utilisation judicieuse de son casque, avec une habileté impressionnante avec ce grand cerceau sur cette si petite scène !

                                            Crédit: Caroline Hayeur fournie par D. Kimm

Et puis, se présente à nous pour la dernière fois de la soirée, notre hôtesse, toute triste pour nous déclamer une lettre d'amour qui nous est adressée et aussi et surtout donner les crédits de cette soirée et ramener sur scène tous les artistes de la soirée pour les derniers applaudissements fort bien mérités.

Dans ce coin de la ville qui se sent abandonné et qui mérite tout notre amour, en cette soirée, le public a pu être amené dans un autre monde. Et tout au long, le public a embarqué fort joyeusement. Merci D. Kimm et à toute tout équipe !



vendredi 18 août 2023

Sur mes pas dans l'univers "éclaté" de "Cité Ouverte" 2e édition !

Pendant que la ville passe peu à peu de sa période estivale vers celle automnale, moi, mes pas en cette soirée me portent jusqu'aux espaces de la Cité-des-Hospitalières en transition pour découvrir les onze propositions au programme présentées par Thomas Duret (Écotone-Espace d'expérimentation). Voilà un lieu que j'ai visité à quelques occasions pour découvrir des propositions de danse. Cette fois, j'aurai droit à des propositions de différentes natures culturelles et je suis bien curieux.

                                                   Tirée du site FB de l'évènement

Pause

Avertissement, ce texte est plus long que d'habitude, mais mérite néanmoins la lecture jusqu'à la fin. Merci à l'avance pour ceux et celles qui le feront !

Fin de la pause

Je me rappelle encore la première fois où je me suis dirigé vers une soirée organisée par cet entremetteur culturel. C'était, il y a six ans, pour le Festival AIR avec des propositions présentées en différents lieux de l'Île Sainte-Hélène. Depuis, je vais régulièrement à la rencontre de ses oeuvres. Ainsi donc, voilà pourquoi, lorsque l'invitation m'est apparue, j'ai dit oui, d'autant que des propositions danse étaient au programme. 

Donc, une fois franchi les obstacles du chantier urbain sur l'Avenue des Pins et mon inscription à l'entrée du lieu, sous l'oeil attentif de la gardienne de sécurité, je me rends à la table d'accueil, donne ma contribution et me rend dans un corridor assis sur une des chaises en attente du début de la soirée. Le corridor sera fort bien pourvu de spectateur.es lorsque l'hôte de la soirée, (Thomas Duret) nous présente les artistes, les modalités de présentation, incluant le déclenchement du klaxon qui annoncera le début et la fin de chacune des prestations de dix minutes. 

Un peu perdu.e dans le déroulement ? Je vous explique! Le groupe devra se séparer pour assister à une des six présentations dans l'un ou l'autre des six locaux dont la porte est ouverte, sans surcharger le local de présentation. Une fois le klaxon entendu, la performance débute pour une durée de dix minutes, le klaxon annoncera la fin de ces dix minutes. Nous devrons ensuite nous diriger vers un autre local pour la prochaine présentation. Une fois la tournée des six locaux faits, nous sommes invités à revenir au lieu de départ pour un entracte avant le début de la deuxième partie qui, elle, sera composée de cinq prestations. Évidemment, tout.es ne peuvent pas être au même endroit, mais dans ce qui suivra, tout s'est bien passé ! Je vous en propose maintenant un retour le plus fidèle possible sur cette soirée toute aussi riche que diversifiée !

En début de parcours, mes pas me mènent vers le local du fond, pour découvrir dans un grand local la proposition de la compagnie Propulse (Marie-Denise Bettez et Camélia Letendre). À mon arrivée, il y a elles tout au fond du lieu, assises et immobiles avec les yeux recouverts d'un bandeau. Lentement, l'une d'elles se lève et par des gestes qui pour moi, témoignent de ces souvenirs qui collent à la peau et dont elle veut de débarrasser. Comme si elle avait un grand besoin d'effacer les traces de l'autre. Peu à peu elle quitte le lieu et l'autre, celle qui reste, semble sortir de sa torpeur et se mettre en mouvements lents, trop tard ??? Une courte proposition avec une trame narrative, pour moi, fort claire et interprétée avec justesse ! La soirée commence du bon pied !

Prochain arrêt, une "toilette", lieu relativement exigu pour découvrir la proposition de _Demerde et Blösch. Dans cet espace, plein de vêtements épars dans le lieu. Ce face à face, en rose et noir, débute par des mots répétés, "j'ai peur" qui démontre que la relation entre les deux est complexe, conflictuelle (?) et pas simple du tout ! Il s'en suit une métamorphose vestimentaire qui nous entraîne dans une évolution de cette relation. Et comme nous sommes tout proche, nous ressentons fort bien les ondes de leurs interactions. Il y a dans leurs gestes et leurs mouvements une intensité fort perceptibles qui m'a rejoint.

Coup de klaxon et déplacement jusqu'à une nouvelle destination dans une salle avec une table, mais dont l'objet le plus présent est un immense boyau (de 300 pieds selon le créateur Félix Hould). Une fois en place, il nous explique en entrée de jeu de l'objectif de son installation, soit " j'essaie de réfléchir au processus même de répondre à des appels de dossier, aux différentes contraintes qu'ils comportent et à l'influence de ceux-ci sur le travail des artistes." Une fois le ventilateur bruyant mis en marche, nous pouvons déambuler dans l'espace occupé par ce boyau qui a pour moi, les allures du parcours du combattant à suivre pour une demande de subvention avec tous les complications pour cheminer. Il y a dans son installation, selon moi, une illustration de l'éléphant dans la place, soit celui d'un cheminement complexe et qui semble sans issue. Un peu avant l'arrivée du klaxon, le ventilateur se met en pause et une période d'échange avec le créateur. Et moi, de ressentir une impression, celle d'avoir rencontrer "les intestins de la culture" qui livre peu de résultat !

Prochain arrêt, dans un local dans lequel se trouve une table fort chargée d'un assemblage en plastique et elle (Madz de Rose), assise près d'une lampe. Ce qui suit reste pour moi quelque peu incompréhensible, mais je vous propose une partie de ce qui décrit cette artiste, " DeRose s'intéresse à la dualité des relations interpersonnelles. La nature harmonieuse de l'« ensemble » contraste avec la tension inévitable de l'individualité. Comment dans toute relation, il y a un désir d'unité et pourtant un besoin tout aussi fort d'isolement. La création de mouvements honnêtes, évocateurs et difficiles est au cœur de la façon dont DeRose crée." Il en reste que ce que je découvre me garde captif de ces mouvements.

Le coup de klaxon arrivé, c'est vers la chapelle du lieu que je me dirige pour découvrir Speranza Spir et son "Opéra du thé". Elle, installée derrière l'autel, nous invite à prendre place devant elle. Et une fois le moment venu de débuter, elle s'affaire à une tâche dont les bruits, deviennent des sons et des gargouillis, et puis fort mélodique. Je me sens hors du temps, porté par ce que j'entends, les ondes produites par l'eau "en action". Mais le temps reprend son cours et le tout se termine et nous devons nous rendre au prochain lieu, la terrasse extérieure du lieu.

Sur cette terrasse, nous invité.es à un cours d'art dramatique avec madame Nadia (Nadia Desroches) qui a tout d'une délinquante, vêtements inclus. C'est sur l'air de "we will rock you" que le cours débute. Pour notre prof, nous serons tout.es des "Jérémie" qui devront prendre place, effectueront les tâches pour mériter sa roche. Sa prestation est impressionnante et pour moi l'ex-prof, mauvais élève (par conséquent !), je dois avouer que j'ai été très sage, mais surtout conquis par elle, bravo Nadia !

Fin de la première partie et retour au point de départ pour la pause d'une vingtaine de minutes avant la deuxième partie de la soirée. Le temps passe, les indications de notre hôte sont redonnées et la deuxième partie de la soirée avec cinq et non pas six prestations débutent.

Pour la première, je me dirige de nouveau vers la salle de bain où à l'entrée on me demande de mettre une lampe frontale pour découvrir la proposition de Jade Préfontaine et Hasna Lionnet. En entrée de jeu, une voix nous transmets les consignes de sécurité devant ce chantier de construction urbain. Je serais tenté de dire que je me sens en territoires connus, moi montréalais ! C'est donc devant ces mini machines activées par les deux performeuses que je reste avec un intermède dans un endroit isolé pour découvrir une ritournelle via des écouteurs. Voilà une proposition qui me laisse quelque peu dubitatif, mais voilà un dix minutes intrigants !

Pour mon prochain arrêt, un local avec des chaises tout autour de toiles ou des draps blancs avec dessus, de la vaisselle, des fleurs séchées et de petits fruits aussi ! La suite a tout d'un rituel durant lequel Andrée Sophie Cabot, utilise un pinceau pour laisser des traces de son passage et aussi manger un petit fruit.

Prochain arrêt, de retour dans la chapelle, où nous sommes invité.es à une perspective différente, soit de découvrir des textes d'Eugénie Capel. Cette dernière nous invite à prendre place sur différents bancs autour d'un autre qui devra rester libre, afin de pouvoir être le réceptacle de projections lumineuses qui accompagnera les textes inspirées des lieux, comme elle nous l'indique avec une humilité monastique en entrée de jeu ! Dans ce qui suit, je serais tenté d'y trouver ce que les murs de cette chapelle pourraient nous transmettre des confidences faites en ces lieux par les religieuses qui l'ont fréquenté ! De ces moments, j'en aurais pris beaucoup plus et j'y vois un terreau fertile pour aller à la rencontre d'un passé riche en souvenirs !

Et puis arrive le moment de quitter la chapelle pour me diriger vers la terrasse avec une perspective tout à différente de ma visite précédente. En effet, c'est devant le jardin que nos regards devront se diriger, éclairé par une projecteur orangé. Le moment venu, nous attendons, nous attendons et puis elle arrive de l'ombre pour entreprendre une danse, celle qui pour moi à tout de la mouche à feu. Une mouche à feu fort captivante qui aurait pu évoluer devant moi de longs moments ! Mais, peu à peu, elle quitte pour l'ombre et moi je me dirige vars ma dernière destination de la soirée !

Retour à mon premier local de la soirée pour découvrir la prestation de Germain Ducros. Pour ce faire, nous devrons prendre place sur une des chaises disposées en cercle alignées vers le centre de ce cercle. Et puis le tout débute par une proposition qui sera le coup de coeur de ma soirée. Sur une chanson dont je voudrais bien connaître l'interprète, ce personnage évolue en mouvements captivants pendant que derrière nous un projecteur l'illumine tout en faisant et refaisant le tour de ce cercle. La perspective évolue passant de l'éblouissement à l'ombre. Il en reste que du parcours de cet être du jour et de la nuit, j'ai été captivé !

Quelle belle façon de conclure cette soirée toute aussi riche qu'éclectique qui de dix minutes en dix minutes, au gré de nos déambulatoires dans ces lieux, nous proposait des univers singuliers ! Et pour les frileux, dix minutes c'est court, mais trop court si la rencontre se fait. Néanmoins, il faut espérer que si les dix minutes ont produit leurs effets, ils seront suivis d'une oeuvre plus longue et élaborée ! C'est ce que, moi, j'espère pour un bon nombre de propositions que j'ai découvert en ce mercredi soir de fin d'été ! Et pour cela merci Thomas et à la prochaine !


dimanche 13 août 2023

Sur mes pas en danse: pour découvrir la danse Odissi, tout un monde nouveau pour moi !

 Les algorithmes me connaissent assez bien et par conséquent me proposent des rencontres prometteuses. La dernière en date, celle avec Julie Beaulieu, Sonia St-Michel et Rekha Tandon au département de danse de l'UQAM en ce vendredi après-midi. Rekha Tandon est une performeuse/chorégraphe, enseignante et chercheuse en danse Odissi en Inde. Elle est de passage à Montréal pour travailler avec les deux premières. C'est au résultat de trois semaines de rencontre que nous étions convié.es.

                                                 Tirée du site FB de Julie Beaulieu

Pause

Moi, je ne sors pas ou si peu de ma ville, par conséquent, c'est par ce type de rencontres que je vais à la rencontre d'autres cultures et que je m'ouvre au "monde" ! Soyez informé.es, dans ce qui suit j'en reviens fort satisfait !

Fin de la pause

De cette rencontre en deux temps que, malheureusement, j'ai raté la deuxième partie, enrichi néanmoins, j'en suis revenu ! Il en reste que de la première partie qui a débordé du temps prévu était fort riche et instructive. Je me permets ici de vous en transmettre quelques éléments, mais commençons par le début. À mon arrivée à la porte de l'édifice, le lieu est "vide" et bien dirigé par le gardien de sécurité, je me dirige deux étages plus haut. Face à l'escalier, la porte du local de la première partie est ouverte et, bien accueilli, je trouve ma place. Le temps passe, les gens arrivent, la majorité connaissant l'une ou l'autre des organisatrices de cette rencontre, les échanges sont fort chaleureux !

Le moment venu, les présentations se font et sont fort utiles pour moi qui ne les connaissaient pas, tout comme les différents types de danse venant de l'Inde, sauf les propositions chorégraphiques de Roger Sinha !

La rencontre prévue pour deux heures se divise en deux parties. La première étant la présentation d'un documentaire sur l'origine historique de cette danse. C'est dans un passé fort lointain, que les prémisses de ce type de danse prennent racines. Disparue de la culture indienne, cette danse est réapparue au vingtième siècle. Par une visite guidée de différents temples dans lesquels il est possible de retrouver des sculptures gravées sur les différents murs et de découvrir l'origine des mouvements de cette "danse des temples". Nous aurons droit aussi tout au long à des moments de danse interprétés par notre guide, Rekha Tendon. La similitude de ses mouvements avec ces représentations sculpturales est frappante, montrant bien comment cette chorégraphe a pu saisir l'esprit de ce passé lointain, lire ici quelques centaines d'années. Une fois les deux parties de ce documentaire et d'une présentation fort intéressante de la chorégraphe, parlant entre autres du découpage géométrique du corps "dansant", l'heure prévue s'est transformée en presque une heure trente. Et moi, obligé de quitter, le cœur gros, avant de pouvoir apprécier le résultat de cette résidence, interprété par nos hôtesses.

Il en reste que de cette première résidence, devrait suivre une deuxième et qui sait une présentation publique qui cette fois, je me promets de ne pas rater !

jeudi 10 août 2023

Sur mes pas en danse: "Winterreise" de José Navas au Théâtre de Verdure.

Profitant d'une éclaircie dans mon agenda et dans celui aussi de Mère Nature, mes pas m'amènent pour une première fois depuis sa rénovation au Théâtre de Verdure.

                      Crédit: Damian Siqueiros, tirée du site Accès culture de la Ville de Montréal

Pause

Chemin faisant sur Cherrier, je découvre un lieu encerclé d'un ruban rouge, avec deux automobiles accidentées dont un policier. C'est le lendemain, en écoutant les nouvelles que je verrai les grandes lignes de ce fait divers fort spectaculaire !

Fin de la pause

J'arrive donc plus d'une trentaine de minutes et c'est au bout d'une longue file que j'attends d'aller revoir "Winterreise" de José Navas. La fois précédente, c'était il y a plus de trois ans dans la Cinquième salle de la Place des Arts, présenté par Danse Danse. Et j'étais pour cette occasion, en première rangée et j'avais adoré ( https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2020/02/sur-mes-pas-en-danse-une-expedition.html).

Cette fois, je me retrouvais au bout d'une longue rangée au milieu de cet immense lieu que je prend place en attente du début de la présentation. Devant, la scène est vide sauf un piano au fond à gauche et une chaise vide au fond. Autour de moi, un public de tout âge trouve sa place et tout ce monde attend le début de la présentation. Après les présentations d'usage dont les avertissements sur la captation d'images ou de l'utilisation qui ne seront pas respectés régulièrement par quelques spectateurs près de moi !!!!

Et puis, nous arrive les paroles de présentation du chorégraphe et interprète, José Navas. Se mettent en place, Francis Perron (piano), Emmanuel Hasler (ténor) et José Navas ! Et puis débute "ce voyage aux confins de l'hiver" en vingt-quatre mélodies. Cet homme immobile pendant quelques temps, se penchera avant de se relever, revêtant son veston, pour entreprendre son périple. Dans ce qui suivra, sous un éclairage plus ou moins sombre, la chimie entre les trois interprètes est parfaite et leurs interprétations fort justes. Dans cette immensité, les gestes de José Navas, les notes de piano et le chant rayonnent jusqu'à moi, malgré la distance. 

Lorsque le tout se termine, les applaudissements sont nourris et autour de moi les gens semblent fort satisfaits. Pour ma part, je dois le concéder, que ma première rencontre "tout proche" était plus intéressante. Et je mets sur mon radar de spectateur deux autres présentations gratuites (dans les Maisons de la Culte de Montréal-Nord et Notre-Dame de Grâce), les 28 et 30 septembre prochains !