samedi 11 mai 2024

Mon retour sur une proposition toute empreinte de nostalgie avec "Réunion.s" de Marie Béland !

 Avant de vous amener avec moi à la suite de mes pas au La Chapelle, permettez moi de vous rappeler ce que j'écrivais en début d'année 2020, dans mon palmarès de la saison précédente ! "Aussi, "Beside" de Marie Béland au Théâtre La Chapelle. Quiconque, qui comme moi, a déjà vu  "Behind" et "Between", découvrira l'originalité de son approche créatrice. Pour moi, une proposition de cette chorégraphe, amène une réaction, "be there Robert!" ! Et j'y étais présent !" 

Voilà donc pourquoi, encore une fois, mes pas du spectateur m'amenaient jusqu'aux portes du Théâtre La Chapelle pour découvrir sa plus récente création, "Réunion.s" ! Une proposition toute féminine avec Meihan Carrier-Brisson, Marilyn Daoust, Karina Iraola, Alexia Martel, Dominique Porte et Marilyne St-Sauveur, des interprètes que je revoyais sur scène avec grand plaisir !   

                                     Affiche de la proposition. Crédit Guillaume Bougie Riopel

C'est de "mon" siège en première rangée que j'attend que la salle se remplisse et que la représentation débute. Pendant mon attente, je découvre devant moi, une salle aux allures toute beige, de celle que je fréquentais dans ma jeunesse dans les sous-sol d'église, avec dans le fond un téléphone à roulette et aussi la table avec cafetière sur un côté, typique de des réunions qui se déroulaient dans ces lieux ! 

Et puis, nous arrive Olivier Bertrand, directeur artistique et général pour nous faire un plaidoyer fort pertinent sur l'importance de la culture et des effets néfastes des "coupures" du gouvernement du Québec dans son plus récent budget. Il nous invite aussi à se joindre aux participants de la prochaine manifestation de solidarité qui aura lieu le jeudi suivant devant le Wilder. 

Pause

Je prend bien note Olivier !

Fin de la pause

Il s'en suit le début de "Réunion.s" avec l'arrivée graduelle de ces six femmes qui sont là pour se réunir dans un rituel tout aussi simple que captivant ! Ce n'est pas leur première réunion et leur complicité est palpable ! Ressort aussi leur personnalité dans leurs gestes et leurs maladresses aussi ! Mais ce qui pour moi, me frappe le plus est le mode de communication qui exclut le dit pour plutôt, passer par les pas et les mouvements. Tout au long de ce rituel, moi j'anticipe l'évènement qui parfois se produit, mais pas toujours. Il y a dans ces non-dits tout une possibilité d'interprétation. Et j'en profite pleinement ! 

Il me serait difficile de ne pas souligner ces différents moments de danse aux allures de danse folklorique québécoise dont l'asymétrie (haut et bas de corps) m'intrigue, mais surtout me fascine ! 

Pause 2

J'aurai ma réponse lors de la période question réponse animée par Sophie Michaud après la représentation durant laquelle Marie Béland explique les prémisses de cette création afin de respecter un certain nombre de contraintes actuelles, mais aussi de faire passer son message en mode gestuel pour le rendre plus universel, lire ici, exportable !

Fin de pause 2

Et comme toute rencontre, celle-ci se termine tout aussi simplement qu'explicitement !

Une fois les applaudissements fort bien mérités, nous sommes invité.es à rester pour une rencontre avec l'équipe. Invitation que j'accepte avec plaisir et qui sera pour moi, spectateur curieux fort instructive. Elle me permet d'en apprendre sur les prémisses de cette création pour lui permettre d'être plus universelle (moins axée sur la parole !) et aussi sur les aspects plus techniques de ces pas déconnectés du haut du corps ! Mais aussi de la complicité des interprètes que j'ai ressenti tout au long !

Au final, une autre rencontre avec cette chorégraphe qui me fait redire, la prochaine fois, "I will be there " ou j'y serai, promis !

vendredi 10 mai 2024

Mon retour sur une soirée "Choeur et chorégraphes" à l'Agora de la danse qui m'a enchanté !

 Pour sa dernière proposition régulière de l'année 2023-2024, les gens de l'Agora de la danse nous invitaient à découvrir un habile amalgame chant, musique, mouvement et danse avec "Choeur et chorégraphes" d'André Pappathomas ! Pendant que mes pas se dirigent jusqu'au Wilder en ce début de soirée, je plonge dans ma mémoire et il me semble qu'il y a très longtemps (soit plus de dix ans !), j'avais assisté à une autre de ses créations. Il en reste qu'à part un vague souvenir, rien de tangible, malgré mes efforts faits le temps de mon parcours pour y arriver et ce, jusqu'aux portes de l'Espace orange du Wilder. 

Je serai donc en plein territoires de découverte pour accueillir cette proposition d'André Pappathomas qui mettra sur scène Charles Brécard avec Maïka Giasson,  Lucie Grégoire, James Viveiros aux mouvements, Jeanne Laforest, Elizabeth Lima, Virginie Mongeau, Marie-Annick Béliveau, Éliane Bonin, Anne Julien, Andrea Young, Gabriel Dharmoo, Léo Hamel, Michel Raymond, David Cronkite et Gabriel Frank au chant (et aux mouvements aussi), ainsi que Luzio Altobelli, Zoé Dumais, Catherine Le Saunier, Olivier Maranda et André Pappathomas aux instruments musicaux, ce dernier assumant aussi la direction !

En cette époque d'assèchement monétaire à venir, voilà une proposition qui m'amène une bouffée de nostalgie. Une fois la salle bien complète, nous sont donnés la paroles d'accueil, suivies par un vibrant témoignage de Francine Bernier sur les enjeux financiers suite à l'annonce des coupures budgétaires. Difficile de rester insensible à ses mots et à son invitation à participer à la prochaine manifestation pour revendiquer un budget équitable à ce secteur fort important, manif qui aura lieu le jeudi suivant devant le Wilder.

Et puis débute la proposition qui a pour moi toute les allures d'un alliage de métaux précieux. Alliage des formes d'arts dans le sens que loin de se tenir à distance, elles se côtoient tout au long des différents tableaux pour en rehausser leur valeur réciproque. Lorsque Lucie Grégoire, tout de blanc vêtue dans "Arbres", se "promène" dans cette forêt "enchantée" composée de ces "arbres" noirs chantant, je suis captivé ! 

                                         Crédit: Justin Roy tirée du site de l'Agora de la danse

Ou était-ce le déplacement de la note blanche sur ce clavier noir ? Peu importe, ce tableau comme bien d'autres ouvre tout grand mon imagination. Il y aura aussi cet habile jeu de lumières cernant des parties de corps (les visages) pour d'abord toutes les éclairer suivi de leur libération pour leur permettre de retourner dans l'ombre ! Je prends bien note aussi des paroles, je connais plusieurs façons de me faufiler" dans un des derniers tableaux

Comme dans une galerie d'art, sans nous déplacer et moi de mon siège en première rangée, nous avons droit à différents tableaux vivants riches de leur diversité sensorielle qui nous entraînent "hors du temps" ! Et  moi, tout au long, j'en profite pleinement ! Lorsque mes pas me ramènent à la maison, suite à cette expédition dans la forêt enchantée, je le suis tout autant, "enchanté" ! 


mardi 7 mai 2024

Sur mes pas au "LABdiff 3" chez Tangente: Ouf !!!

 Bon OK, le "ouf" dans le titre mérite explications, mais pour les obtenir, il vous faudra patienter un peu. Désolé !

Ainsi donc c'est en un dimanche après-midi pluvieux et par conséquent tristounet que mes pas m'amènent jusqu'à la porte de l'Espace vert du Wilder pour assister à la troisième édition des "LABdiff", donc "LABdiff 3! Au programme, trois propositions d'une vingtaine de minutes suite à un début de création en cours d'exploration.

Pause

En reprise ! Pour ceux et celles qui ne sauraient pas ce qu'est un LABdiff, voici ma courte description. À des artistes, Tangente ouvre la porte de son studio pour une résidence de création avec au final, la présentation d'une performance de courte durée, premières ébauches de création avec en retour rétroaction des personnes qui y assistent. L'objectif est d'en produire une plus longue, guidés (ou non !) par les réponses entendues suite aux questions des créateurs et des commissaires de Tangente.

Fin de pause

 La porte, une fois ouverte, je me dirige dans le lieu sans mes souliers qu'on doit laisser derrière soi ! J'examine le lieu dans lequel devant l'espace de présentation riche en ballons de différentes couleurs, se retrouvent des coussins par terre et aussi quelques chaises ! Je me décide vite et c'est sur un coussin en "première" rangée que je jette tout autant mon dévolu que mon postérieur. Jusqu'au début de la présentation, le lieu se remplit de plein de gens dont un grand nombre du milieu de la danse. Le moment venu, nous sommes accueillis par Jaleesa Coligny et Marco Pronovost qui nous présentent le déroulement de la soirée ! On nous présente aussi le feuillet remis à notre entrée, "Ceci n'est pas un programme de soirée" (en attente d'une meilleure façon de le présenter, dixit Marco Pronovost !) dans lequel les crédits sont indiqués et aussi une question qui portera sur chacune des propositions que nous découvrirons.

Ainsi donc en première partie, Sarah Bronsard et Alexandra Templier nous entraînent dans une incursion toute personnelle sur le "rire" ! Oui, oui, sur le rire, mais pas seulement parce, moi c'est du souffle, source première du rire, que je vois aussi devant moi, exploité ! Dans cette proposition tout à fait ludique en quatre parties, je découvre que faire rire, en danse, est possible, mais que le rire peut-être aussi un art aux facettes surprenantes. La phrase précédente est aussi ma réponse à la question du feuillet. De cette proposition, donc, mes deux moments préférés sont d'abord le premier durant lequel, les "ballounes" se gonflent et se dégonflent et que dans cet exercice, nul n'est à l'abri ! Il y aura aussi cet exercice imposé de rire en duo avec différentes variations qui m'a intrigué jusqu'au signal indiquant la fin des quatre minutes. Une autre belle illustration de la relativité du temps, soit court pour moi, mais "long" pour l'une d'elle qui l'exprime tout haut !

                                              Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Au final, de ma perspective, un début d'exploration qui recèle des éléments qui devrait pouvoir plaire à un public de tout âge. Et, soyez honnêtes (!) qui n'aime pas des ballons pour animer des moments ???

Une fois la période d'échanges et la pause faite, nous sommes amené.es ailleurs, portées par les sons ASMR, mais surtout par les mouvements de Rachelle Bourget portés par Luce Lainé et Kyana Lyne, tout en haut de leurs "hautes" chaussures. Une proposition pour moi, surprenante avec une première partie intrigante, déroutante, mais si on garde le cap, leurs pas sur talons hauts se feront fort présents avec une maitrise qui me fascine ! Tout au long, je reste captif, malgré que je sois quelque peu désorienté par le propos chorégraphique. Mais perdre ses repères dont ceux auditifs, permet de transposer dans nos perceptions, nos sensations. Et ça dans le spectre juste en bas de la question, je me retrouve dans la portion "plaisir" !


                                   Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Pendant l'installation d'une toile qui cache l'espace scénique, il y a la période d'échanges, suivie de celle, fort utile, pour se déplier les jambes. Avant de débuter, vient s'adresser à nous, Laura Jeffery qui nous explique que ce que nous découvrirons est une des parties, celle au milieu, d'une proposition plus globale en création, ! Le moment venu, la toile est enlevée et nous découvrons l'espace scénique avec dans le fond une forme "rocheuse" recouverte de plastique ! Et à tour de rôle, arrivent les trois interprètes (Laura Jeffery, Claude Labrèche-Lemay et Benjamin (Ben) Harvey) qui investissent l'espace scénique avec une gestuelle fort particulière, dévoilant et recouvrant à répétition leur nombril. Gestuelle qui sera présente tout au long, comme un pied de nez fort personnel aux valeurs dominantes actuelles. Et sans crier gare, la musique qui les accompagnaient plus discrètement au début, se fait plus forte et aussi plus présente. Pas question d'en dire plus sans divulgacher ! Il en reste que je me retrouve dans un lieu fort différent de mes habitats naturels. Et à la question de cette proposition ( Dans quel contexte de groupe éprouvez-vous des sensations similaires à ce que vous venez de vivre ?), je répondrai occasionnellement lorsque je me dirige à une proposition chorégraphique. Sinon dans les autres facettes de ma vie, je les fuie "à toute vitesse" !!!! Mais bon, chacun ses plaisirs !

                                           Crédit: Denis Martin fournie par Tangente
Et maintenant Robert, pourquoi "ouf" ? Et bien voyez-vous en si peu de temps, soit à peine deux heures, j'ai été transporté dans trois univers chorégraphiques fort différents qui comme des montagnes russes m'a fait vivre des émotions avec au final un "ouf" de satisfaction, malgré les surprises du parcours ! En sortant de l'Espace vert, je retrouve mes souliers et mes pas me ramènent à la maison fort satisfait de mes trois rencontres fort différentes !

samedi 4 mai 2024

Sur mes pas à la rencontre de l'ensemble vocal Bémol 9 pour souligner son quarantième anniversaire !

 C'en est devenu une habitude, sinon une dépendance fort agréable, depuis de nombreuses années, celle d'assister à un concert de l'ensemble vocal Bémol 9, dirigé par Vincent Morel ! Et cette fois, l'occasion était doublement bonne. D'abord, souligner le quarantième anniversaire, oui oui !!! et aussi la sortie de leur plus récent album, "Hiatus" ! Voilà pourquoi, mes pas en très bonne compagnie se dirigent jusqu'au Théâtre Plaza en ce vendredi soir. Notre arrivée hâtive nous permet de trouver "nos" places de choix en attente du début de la soirée pendant que la salle se fait toute remplie.

                                                 Couverture du dernier opus de Bémol 9

Le moment venu, nous arrive sur scène les dix-sept membres de l'ensemble et les trois musiciens complices. Le tout débute sans préambule par une chanson du groupe, suivi par un accueil plus formel par Vincent Morel.  Nous aurons droit aussi à un retour en arrière dans le temps et qui ne peux s'empêcher d'être émotif ! On le serait à moins ! Je ne rentrerai pas dans les détails de cette soirée riche en chansons qui m'ont ramené dans ma jeunesse avec des relectures de big bands et aussi des compositions de Santana, Pat Metheny sans oublier des oeuvres d'ici dont celle de Jean-Pierre Ferland  avec les paroles "God is an american", nostalgique et aussi de Boule Noire (Georges Thurston) et son "Aimer d'amour" !

La soirée en deux temps, nous réserve aussi des moments de participation durant lesquels les gens embarquent et que le chant et les mouvements aussi se propagent dans la salle. L'ensemble ayant "à son bord" un prof d'histoire à la retraite, nous aurons aussi droit à un quiz 1984 (année de création de l'ensemble, je vous rappelle !) dont les questions portent sur cette année et qui trouveront bonne réponse à chaque coup, mais pas par moi !

De cet ensemble vocal francophone unique en Amérique, comment de ne pas en être fier ! Si je voulais décrire la façon dont Vincent Morel procède, je la comparerais à un artisan qui travaille le verre. Prenant une chanson, un classique de préférence, il le modèle à sa façon, en le déformant, l'étirant, lui donnant des formes et des couleur surprenantes, particulières, mais surtout fort belles ! Et en plus pour cela, il permet à tour de rôle, à chacun.e des membres de son ensemble de se mettre en évidence !

Mais la soirée doit se terminer, et après un rappel, et nous sommes ramenés, ici et maintenant nous permettant de retourner à la maison, avec en poche un petit cadeau ! Mais aussi avec une promesse toute personnelle, celle de me procurer la version en ligne de leur dernier album.

jeudi 2 mai 2024

Sur mes pas chez Danse Danse: Un programme triple pour finir tout autant en beauté qu'en force leur saison 23-24 !

Malgré le caractère incertain et frisquet de Mère Nature, voici venu les jours des dernières propositions de la saison régulière des différents diffuseurs ! C'est donc pour découvrir le programme triple de Gauthier Danse que mes pas me portent jusqu'au Théâtre Maisonneuve. Le hall d'abord et la salle ensuite seront bien pourvus de spectatrices et spectateurs pour cette soirée de première. C'est de "mon" siège en première rangée que j'attends le début. Au programme donc, "LE CHANT DU CYGNE: LE LAC" de Marie Chouinard, suivi du mot d'Éric Gauthier, ensuite "SWAN CAKE" d'Hofesh Schechter et pour terminer avec en préambule une "entracte", "Minus 16" d'Ohad Naharin.

                                                         Tirée du site de Danse Danse

Pause

Si une soirée avec un tel programme peut s'avérer longue compte tenu des temps morts (lire ici entractes !), cette fois, compte tenu de la formule toute aussi intéressante qu'astucieuse est pour moi, une réussite totale, mais surtout un exemple à suivre pour les autres soirées avec ce genre de programme.

Fin de la pause

Ainsi donc débute la proposition de Marie Chouinard avec l'arrivée graduelle des "cygnes". Dans ce qui suivra, moi, j'y vois un Lac des cygnes "sur l'acide" ! Lire ici hallucinant ! Mais à cette première partie, il s'en suit une autre toute en affirmation (dont le propos m'échappe puisque énoncé dans une langue que je ne comprend pas avec une traduction inscrite sur l'écran arrière cachée par les interprètes ! Malgré tout, si je ne comprends pas, je ressens le sens du propos ! Et le tout se termine d'une façon fort poétique, signé Marie Chouinard !

Durant la pause qui s'en suit, se présente à nous, Éric Gauthier qui nous parle de lui, de son parcours d'ici à Montréal jusqu'au Theaterhaus Stuttgart et de sa compagnie. Fascinant, même si c'est la deuxième fois que je la découvre ! L'entracte s'avère donc fort court et nous sommes rapidement amenés à la deuxième version du Lac des Cygnes, cette fois par Hofesh Schechter. Dans cette version "West Side Story" (de ma perspective), les relations s'établissent et se défont. Comme quoi "Le lac des cygnes", "allégorie" de temps toujours actuels recèlent des interactions humaines captivantes. 

Une fois les applaudissements envolés, arrive le temps de la longue entracte qui pour le spectateur à l'affût ne sera pas si longue. Parce que sur scène apparait un des interprètes, tout de noir et blanc vêtu, qui exécutera un solo improvisé, qui fait en sorte que la notion de temps n'existe plus. Je suis fasciné par son agilité que même dans mes rêves je ne m'aurais pas souhaité ! Et puis dans une transition fort bien faite, nous sommes amenés à la dernière partie de la soirée, celle de "Minus 16" d'Ohad Naharin. Il y aura ce premier tableau que je revoyais pour une troisième fois et que pour une troisième fois, j'ai tout autant apprécié. Une belle illustration de ce premier geste et de ses répercussions tout au loin ! Il s'en suit une suite de tableaux fort différents, mais aussi surprenants, mais aussi et surtout fort sympathiques. Jusqu'à la conclusion de cette partie et de cette soirée, le plaisir est grand et les applaudissements nourris à la fin montrent que que ne suis pas le seul à avoir apprécié cette dernière soirée chez Danse Danse de la saison actuelle ! 

Merci pour vos prestations, Bruna Andrade, Andrew Cummings, Anneleen Dedroog, Karlijn Dedroog, Barbara Melo Freire, Shai Ottolenghi, Luca Pannacci, Garazi Perez Oloriz, Rina Pinsky, Arnau Redorta Ortiz, Izabela Szylinska, Sidney Elizabeth Turtschi, Locke Egidio Venturato, Giovanni Visone, Shawn Wu et Shori Yamamoto ! 

Sur mes pas chez Duceppe: Pour obtenir un traitement "Royal" !

 Peut-on amalgamer les gestes aux paroles pour produire une proposition choc qui percute? En cette soirée de la dernière journée d'avril, après avoir assisté à la présentation de "Royal", je peux répondre dans hésitation, oui ! Mais débutons par le début, avec mes pas qui se rendent jusqu'à "mon" siège en première rangée du théâtre Duceppe. Une fois en place, la salle se fait comble et arrive le moment de débuter et le tout se fait frontalement. Devant nous apparaissent les "belligérant.es" (Xavier Bergeron, Romy Bouchard, Florence Deschênes, Irdens Exantus, Parfaite Moussouanga, Vincent Paquette, Jérémie St-Cyr, Pierre-Alexis St-Georges, Valérie Tellos et Aline Winant) dans ce qui suivra ! 

                                                Affiche de la pièce tirée du site de Duceppe

Ainsi donc, nous sommes entraînés à leur suite, dans leur course pour obtenir une place dans "le" cabinet conseil pour obtenir "le" stage, saint Graal, de réussite tout en $$$$ . Ces nouveaux arrivant.es à la Faculté de droit, de différentes provenances (collèges privés et huppés de Montréal ainsi que des collèges de région)  et avec des perspectives professionnelles différentes aussi, idéalistes ou pragmatiques, nous apprenons d'abord à les connaître. 

Par la suite, dans ce que je découvre devant moi, ne me surprendra pas vraiment ! Mon passé d'enseignant m'a amené à être témoin de stratégies douteuses pour faire trébucher un.e collègue de classe pour obtenir une meilleure côte R afin d'augmenter les chances être l'heureux ou l'heureuse élu.e. 

Il en reste que si le propos m'est clair, c'est le rendu, lui, qui m'a particulièrement plu ! Autant dans la mise en scène de Virginie Brunelle et Jean-Simon Traversy avec les moments chorégraphiques fort riches (de Virginie Brunelle) m'ont permis de bien ressentir les enjeux humains tout au long de cette course au stage dans "le" bureau ! C'est avec grand plaisir que j'ai revu des mouvements caractéristiques de la chorégraphe, parfaitement bien intégrés à la proposition théâtrale. 

Au final, une proposition qui frappe fort et juste, campée dans un terreau "local" fort fertile, portée par une distribution "toute jeune", mais prometteuse ! Et cela j'ai beaucoup apprécié !