vendredi 31 mai 2024

Sur mes autres pas au FTA pour découvrir "Floreus" de Sébastien Provencher !

 Par cette soirée fort agréable, mes pas me portent jusqu'à Cité-des-Hospitalières, plus précisément dans sa chapelle pour découvrir "Floreus" de Sébastien Provencher (et son équipe) ! Quelque peu habitué à me rendre à cet endroit, je passe par la porte arrière et après avoir signé le registre d'entrée, je me dirige par "l'entrée intérieure habituelle" de la chapelle. N'ayant pas été "refoulé" par la gardienne à l'entrée, je suis néanmoins intrigué de ne pas rencontrer de signe du FTA, indications et spectateurice.s ! Et puis je rencontre quelqu'un à qui je pose "la" question, suis-je au bon endroit ? Et la réponse est bien sûr non avec un beau sourire, me dirigeant vers le lieu d'entrée officiel sur l'Avenue des Pins, plus à l'est (fort bien indiqué, par ailleurs !!!!).

                                                         Tirée du site du FTA

Ainsi donc, après ces pas qui ne seront pas les seuls tout au long de ce qui suivra, j'attends comme d'autres, l'ouverture des portes pour entrer dans la chapelle, par la "bonne" porte, cette fois ! Les indications de Sébastien sont claires, la première partie est un déambulatoire, mais moi comme la plupart des autres personnes, je prend place sur un des bancs pour passer en mode observation. Le moment venu, une fois bien installé, l'atmosphère musical d'un orgue m'entoure fort agréablement. Et débute la première partie de trois de cette représentation. Celui, par qui la musique de l'orgue emplit le lieu, accompagné par sa voix est rejoint par les autres provenant des hauteurs de cette chapelle, pour former vocalement un "floreus" de communion "magique". La réunion faite des corps et des voix, nous sommes invité.es, tout aussi symboliquement que formellement, à nous diriger vers le devant de la chapelle autour de l'autel pour une célébration des corps et des fleurs. Et comme la description de la proposition sur le site du FTA, Floreus se présente à moi comme une "ode à un érotisme tout en tendresse, appel à renouer avec la dimension sacrée de la nature, Floreus éveille les sens et ouvre les esprits." Et il le fait de façon fort douce et belle avec, au passage, plein de symboles ! Et cette deuxième partie se termine par l'invitation à sortir de la chapelle pour se rendre dans la cour toute "verte" de l'endroit ! Autour de cet espace extérieur, des chaises ou des coussins nous attendent pour qu'à notre tour, nous attendions les interprètes pour le tableau final riche en symboles. Pendant que j'attends, je peux voir pas trop loin un lapin se déplacer dans la cour sans, néanmoins, se rapprocher de nous ! 

Et le tout se poursuit tout aussi symboliquement. C'est par des mouvements en phase ou en harmonie, à vous de choisir le terme, les six interprètes complètent cette rencontre ! Si je me permets une interprétation toute personnelle de ce que j'ai vu tout au long, je dirais que j'ai vu ceci. Ce pollen aérien, tout en haut de cette chapelle, appelé par le chant s'est assemblé pour produire une semence fertile. Le résultat au devant de la chapelle a germé pour ensuite retourner sur une terre fertile pour éclore ! Et tout cela sous nos yeux !

Mes pas se dirigeant vers une autre rencontre culturelle, mais pas seulement eux, sont fort heureux d'avoir communier à cette expérience fort unique ! Merci au FTA pour cette opportunité !

Sur mes pas en danse à "Circuit-est" pour revoir "Le recueillement des tendres" de Rozenn Lecomte !

 Pour ce texte, je fais une exception et je m'adresse directement à toi Rozenn pour te confier mes impressions sur ta proposition "Le recueillement des tendres". D'abord pour te remercier d'avoir pu être présent en ce vendredi matin pour redécouvrir ta proposition que j'avais déjà vu et apprécié à Passerelle 840. Pour m'y rendre, ce fût le parcours du combattant, parce mon agenda du vendredi matin est chargé, mais pas question pour moi de rater cette occasion. Après deux coups de chance, soit le métro dont les portes se referment juste derrière moi et le bus qui est là prêt à partir en sortant du métro, j'arrive à l'heure pour y être ! Et comble de bonheur pour moi, je pourrai même avoir "ma" place en première rangée ! 


Ainsi donc, une fois tes présentations faites, débute ta proposition avec Camil Bellefleur, Châtelaine Côté-Rioux, Jacynthe Desjardins, Arianne Levasseur et Rosalie Paquette (en remplacement d'Aurélie Ann Figaro) ! Pour cette fois Rozenn, j'en ai fait une lecture quelque peu différente qui me ramène à une autre époque, celle de ma jeunesse ! Celle du Peace and Love avec pour nous au Québec d'abord, un doigt d'honneur aux valeurs passées et au tutorat moral de l'église. Il s'en est suivi différentes étapes que jeune homme et adulte aussi j'ai été témoin. Je ne saurais pas dire comment tu as pu (garde bien ton secret !) capter l'essence des différentes étapes de notre affirmation collective, mais mission accomplie ! 

Tu me permettras de t'indiquer que certains tableaux m'ont particulièrement touché en commençant par le premier qui met la table avec ces postures d'affirmation ! Le regard affirmé accompagné du geste qui l'est tout autant, tu mets bien la table ! Aussi, le moment du "TW"  avec Châtelaine est et restera définitivement un tableau inconfortable pour nous et en apparence pour elle aussi ! Tableau dont "l'image miroir" plus tard est un éclair de génie ! 

Le moment de la déclaration par Arianne Levasseur, micro en main, montre bien comment prendre la parole pour revendiquer peut s'avérer un exercice délicat ! Et tu réussis fort bien à le transmettre !

Pause 

Première suggestion de ma part, si en débutant Arianne allait vers le public pour l'aider pour ensuite, une fois qu'elle constate que l'appui public ne peut pas être si important, comme pour le printemps érable ! Cela pourrait être intéressant ! À toi de voir, évidemment !

Fin de la pause

Dans ce qui suit, comme dans ce qui a précédé, il y a ce tableau du plaidoyer à la liberté, ou celui des relations amoureuses troubles et difficiles entre les traditions et la modernité, j'ai embarqué ! 

Il en reste que mon tableau coup de coeur est le dernier, comme si tu voulais nous garder le meilleur pour la fin durant lequel, j'y ai découvert une représentation le souvenir d'un temps passé avec une touche de nostalgie avec le duo et celle qui les observe et les deux autres passives derrière !

Autre pause

Dans ce dernier tableau, j'y aurais ajouté cet autre couple, plus présent, dans une posture différente.  Opinion qui, je dois te l'avouer, n'était pas partagée par mes deux voisines de siège ! Mais bon, à toi de voir.

Fin de l'autre pause

Au final, chemin faisant à la maison, je me remémorais les instants passés avec ta création et cette impression des différentes étapes d'affirmation et de révolution de notre Québec s'incrustait en moi ! Tu as sûrement du travail à faire pour polir le joyau que tu as, mais sache que le joyau a une grande valeur et pas seulement artistique !


jeudi 30 mai 2024

Sur mes pas au cirque pour découvrir "KABOUM" des élèves Cirque-études secondaire et Préparatoire.de l'École nationale du Cirque !

 Pour ce week-end avec nos petits-fils (plus du tout petit !), je propose une sortie "cirque". Proposition acceptée, voilà donc pourquoi, les grands-parents se rendent jusqu'aux portes de l'École nationale du Cirque, près de la TOHU pour assister aux prestations de ces jeunes qui en sont à des "premiers" pas sur scène. 

                                              Photo tirée du site de l'École national du Cirque

Pour l'occasion, la salle est pleine avec d'évidence des membres des familles et des amis de ceux et celles qui performeront durant ce programme double, constitué d'abord par "Tomber", création de Natacha Filiatrault par la gang du programme Préparatoire et ensuite "Flottant sur les épaules des géants", création de Robert Cookson de la gang de Cirque-études secondaire. 

Débutons avec cette première oeuvre au programme, "Tomber" qui nous entraîne dans un univers urbain avec les différents jeunes personnages qui peuvent y habiter. Avec une poésie dans les mouvements, nous découvrons ces jeunes avec pour le symboliser ce jeune avec sa planche à roulette. Comme le décrit fort bien la première phrase du programme, "L’élan, la chute, le moment où l’on perd pied." et que moi j'ajouterais pour mieux  se relever et aller de l'avant. 

Après une courte pause, débute "Flottant sur les épaules des géants" avec tout ce groupe qui tout au long utilise des ballons de toute couleur ! Il s'en suit une proposition tout aussi poétique qu'athlétique. Comme tous les autres dans la salle, j'ai apprécié les différents tableaux et aussi, j'ai cessé de respirer lorsque cette jeune femme, en position, mains sur appui et arc entre ces orteils tire sur un ballon devant et le fait exploser, déclenchant les applaudissements fort bien mérités !

Le tout se termine fort bellement avec des applaudissements pour tout ce groupe dont plus particulièrement pour les quatre finissantes (du secondaire). Une soirée et ses deux propositions qui a atteint son objectif, soit de mettre "l’accent sur le travail collectif et offre l’opportunité à la relève circassienne de développer sa présence sur scène et son rapport au public". En sortant de la salle, côte à côte avec un homme fort émotif, la personne qui l'accompagne m'indique que c'est sa petite fille qui avait conclut fort brillamment cette soirée ! Heureux grand père que je pense et je lui dis !


mercredi 29 mai 2024

Sur mes autres pas au FTA: Plonger "Au coeur de la rose (Généalogie d'une tristesse)" et espérer la lumière !

 Si cette fois, ce n'est pas à une proposition de danse que mes m'ont porté, c'est surtout à cause de la présence d'un nom sur le générique, celui de Jérémie Niel ! Dans mes expériences de spectateur, j'ai toujours apprécié ses propositions singulières ("Elle respire encore" en 2018 et aussi "Face à face" en collaboration avec Catherine Gaudet en 2021). Comme si de l'ombre, il était capable de faire émerger une lumière. Pour "Face à face", j'avais écrit à l'époque, " Dans cette nuit, leur intimité dans ce sombre irradie pendant que je ressens (et que j'entend) les vagues sur la coque d'un bateau. " 

Voilà donc pourquoi, par cette soirée fort pluvieuse, j'ouvre  avec bonheur la porte de l'Espace Libre pour me mettre d'abord à l'abri du déluge pour ensuite me mettre en file, tout devant en attente d'entrer en salle. Derrière moi, la foule se fait rapidement nombreuse et c'est une file avec multiples tournants qui prend place dans le hall d'entrée jusqu'à ce que la porte s'ouvre. 

                                                  Crédit Fabrice Gaetan tirée du site du FTA

Les banquettes du lieu se remplissent efficacement et ensuite les paroles d'usage sont énoncées. Et puis débute cette histoire portée par Evelyne de la Chenelière, Marine Johnson, Marco Poulin, Sébastien Ricard, Nahéma Ricci et Émile Schneider. Sur une île, il y a un gardien de phare, sa femme et sa fille ainsi qu'un boiteux. Si le phare illumine les eaux autour, pour ce qui concerne l'avenir, c'est un noir opaque, surtout pour cette jeune fille. Arrivera avec ce bateau en détresse, une issue lumineuse incarnée par ce jeune homme, fils d'un capitaine en panne tout proche. Si l'histoire est somme toute assez mince, moi ce qui m'a captivé, ce sont les étincelles des échanges entre les différents protagonistes. Même si l'espoir se présente comme une étincelle sans lendemain, il en reste que de la découvrir ne laisse pas indifférent !

Avec des performances tout en retenue, nous sommes entraîné.es à la suite de l'espoir de cette jeune fille d'aller au large vers un monde meilleur. Et moi, de cette rencontre, j'en suis revenu satisfait, sous un ciel plus clément, "digérant" ce que les deux dernières heures m'avaient présenté !

Sur mes pas au FTA: À une rencontre poético-philosophique, riche en mouvements avec "Rinse" !

 Le temps est beau et c'est avec des pas fort heureux et curieux que je me dirige jusqu'au Théâtre Rouge du Conservatoire pour découvrir "Rinse" d'Amrita Hepi (création, chorégraphie, texte et interprétation) et Mish Grigor (mise en scène et texte). Les échos que j'avais entendus étaient fort positifs et par conséquent, j'étais bien curieux de découvrir "les pas" sur scène de cette artiste autochtone (Australie et Nouvelle-Zélande). C'est donc de "mon" siège en première rangée que j'attends le début de la représentation, pendant que derrière et à côté de moi, les sièges trouvent preneuse et preneur. 

                                                                    Tirée du site du FTA

Une fois les mots d'accueil dissipés dans l'espace, mais bien ancrés en nous, débute la rencontre, sur fond de vrombissements, avec celle qui nous entraînera sur ses pas et ses réflexions philosophiques ! 

Pause

Dans ce qui nous sera présenté, j'y retrouve des aspects philosophiques que le chorégraphe interprète Andrew Turner me proposait avec "18 P_R_A_C_T_I_C_E_S", il y a un peu plus de deux ans ! 

Fin de la pause

Ses tirades, débutant régulièrement par "In the beginning", avec ses différentes déclinaisons temporelles, sont accompagnées par ses mouvements ! Tout au long, les mots malgré leurs forces ne détournent pas mon attention de son parcours scénique. "Du "nowhere to somewhere" et "forever and ever", les chemins qu'elle arpente sont nombreux sur cet espace scénique, tout comme ceux qui l'ont amené de son île natale jusqu'à celle en Amérique du Nord (île de Manhattan), pour aller à la rencontre de différents univers chorégraphiques. Jusqu'à cette soirée pour aller à notre rencontre sur notre île, celle de Montréal. Peut-être est-ce en lien avec les eaux qui entourent ces îles, je ressens la fluidité de ses mouvements et des ressacs qui les accompagnent parfois ! Et de surprises explosives aussi ! Au final, une rencontre spéciale et intéressante comme peut nous en proposer la gang du FTA. 

Une fois la représentation terminée, nous sommes invité.es à rester pour une période d'échanges et de questions-réponses avec les deux créatrices ! Période fort intéressante pour mieux comprendre le processus créatif et la complicité entre elles. Mention spéciale à Ilya Krouglikov qui a su traduire fort correctement les réponses des deux créatrices, malgré la longueur et les nuances de ces réponses.


mardi 28 mai 2024

Sur mes pas réels et virtuels pour découvrir et apprécier "Les danses de mai, Opus 24" de la cohorte finissante de l'École de danse contemporaine de Montréal !

 Lors que mes pas m'ont porté jusqu'au Wilder, mon passé de prof remontait en moi. Ce que j'allais découvrir en ce mercredi soir, ce sont les derniers pas sur scène "à l'école" de la gang qui complétait son parcours à l'EDCM. Et cette gang  est composée par Rosalie Boivin, Gabrielle Boivin, Gabrielle Bouchard, Léa Boudreault, Julianna Bryson, Ambre Dupuis, Jean-François Gilède, Tom Godefroid, Clodie Lambert, Rosalie Lamoureux, Charlotte Mégardon, Manon Scialfa, Jules Talavera, Alex Turcotte et Anna Vauquier. L'émotion de celui qui découvrira la fin d'un parcours, entrepris en temps de pandémie, avec les embûches qu'il a recelé ! 

Trêve de préambule, allons au coeur du sujet soit la présentation des deux oeuvres de la soirée, soit "BLACK MOON, revisited" de Dorotea Saykaly et "Minus 16" de Ohad Naharin ! C'est donc de "mon" siège en première rangée que je découvrirai d'abord la première partie de cette soirée. 

C'est de l'obscurité qu'émerge cet être qui occupe tout autant l'espace que mon attention ! Et dans ce qui suivra, avec le groupe qui se rajoute, une suite de figures qui se forment et se déforment. Des moments qui montrent que l'on peut garder son individualité dans un groupe, ce qui pour moi est une image fort représentative de notre présence dans ce monde ! Tout au long, j'y vois des touches "Marie Chouinard", fort bien interprétées, impression confirmée par une voisine de siège (justement interprète de la compagnie de Marie Chouinard !). Une première proposition fort réussie qui augure bien pour la suite. 

                                           Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Une fois les applaudissements faits, nous sommes invité.es à quitter la salle. À notre retour pour découvrir "Minus 16", déjà sur scène un interprète qui évolue tout en habit noir et qui aussi interagit avec certain.e spectateur-spectatrice qui revient à son siège. 

Pause

J'en étais à ma deuxième fois en peu de temps pour découvrir cette oeuvre. La fois précédente, chez Danse Danse par la compagnie "Gauthier Danse". Mais pour moi, comme une belle chanson, encore et encore ! 

Fin de la pause

Et débute cette oeuvre pour laquelle pour certains tableaux, la gang de deuxième année se joindront (Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Clara Urquhart, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Milette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka et Clara Truong). 

C'est donc avec tout autant de plaisir et de satisfaction que je redécouvre les différents tableaux, fort bien interprétés dont certains incluent des spectatrices ou spectateurs. Et informations prises par la suite, la sélection se faisait selon les mêmes critères que pour Gauthier Danse ! Il fallait avoir des vêtements colorés et la dernière personne qui restait (avec les interprètes) devait être une femme ! 

Et lorsqu'on croit que tout est terminé et que nous applaudissons fort généreusement, la "fête" continue, comme si on voulait nous dire ou nous "danser" qu'il faut que tout cela se continue "all night long !" Mais toute bonne chose a une fin et mes pas quittent l'Espace Orange pour revenir à la maison. Et comme si mon passé de prof, mentionné en début de texte, se concrétisait encore plus, je rencontre, chemin faisant, un visage tout souriant juste avant les escaliers pour quitter. Et ce sourire, une fois les présentations faites, était celui d'une de mes anciennes étudiantes dont la fille est en deuxième année de l'EDCM ! Que le monde est petit, dirait ma sage mère !

Plus tard, soit quelques jours plus tard, je profite de la captation vidéo pour revoir et revoir ces deux propositions et aussi la remise des diplômes de cette gang que j'ai pu apprécier au Wilder, mais aussi à la Place des arts lors de la présentation de "Colossus" de Stephanie Lake chez Danse Danse ! Si le "décorum" à ce type d'évènement peut limiter les "effluves" sentimentales, il en reste que dans leurs mots et leurs regards, j'y découvrais la satisfaction du devoir accompli. Tout comme aussi, dans les yeux et les paroles des dirigeant.es et de leurs profs ! Rien à ajouter, sinon à l'an prochain pour la prochaine graduation ! D'ici là, j'espère revoir sur scène les finissant.es de cette année !


dimanche 26 mai 2024

Sur mes deuxièmes pas au FTA 2024 en mode extérieur pour découvrir "Multitud" !

 Mes pas en sortant du Monument National se sont dirigés jusqu'à ma troisième sortie culturelle de la journée. Elle en sera une en plein air sur la Place des Festivals ! J'irai assister à la première représentation de "Multitud" de la chorégraphe uruguayenne Tamara Cubas qui mettra "sur scène" presqu'une centaine d'interprètes que je permets de nommer ici Robert Abubo, Emine Adilak, Stella Alonso, Marie-Christine André, Maude Archambault-Wakil, Aryan Arian, Damaris  Baker, Pierre Bastien, Ricardo B. Beaubrun, Fanny Bélanger-Poulin, Claudia Bernal, Linda Besner, Francisco Wagner Bezerra Rodrigues, Lo Bil, Isabelle Bouchard, Malika Bouchard-Medawar, Maxim Bouclin, Catherine-Alexandre Briand, Josée Brouillard, Christian  Brun del Re, Noémie  Calderon Tremblay, Josée  Chabot, Suzanne  Charbonneau, Jimmy Trieu Phong Chung, Aurélie Clair, Patrick Cloutier, Elise Cropsal, Julien Dajez, Lisa Dangotte, Julianne  Decerf, Chad Dembski,  Ariane Demers, Camïlle Demers-Paquin, Pascal Duguay Gosselin, Alida Esmail, Lucy Fandel, Luce Fortier, Marcella França, Camille Gendron, Lila Geneix, Claude Michel Germain, Sarah  Germain, Marianne Gravel, Vicki Grenier, Orialys Hernandez, Raul Huaman, Lucia del Carmen Jarquin Madriz, Audrey Jiang, Muriel Kearney, Olivia Khoury, Meyranie Lacroix, Michel Lafleur, Céline Laquerre, Alix  Latour, Sylvie Laurin, Pierre Lavigueur, Stéphanie Leclair, Rozenn Lecomte, Guy Philippe Légaré, James Levesque, Melissa Loizou, Marianne Lynch,  Patrícia Machado, Alice Marroquín-Éthier,  Sophie Mhun, Elise Miara, Raphaëlle Morin, Lysanne Morissette, Kathia Noiseux, Valeria Ortiz, Nicole Panneton,  Alejandra Parra, Adalia Pemberton-Smith, Sophie Pronovost, Shima Raeesi, Malala  Ravelojaona, Gerard Reyes, Vanessa Rigaux, Julie Rivest, Sally Robb, Lou-Anne Rousseau, Cara Roy, Irene Ruiz Muniente, Julie Sage, Michèle Steinwald, Simon Thibaud-Ceccarello, Marie-Yieng  Touikan, Sylvie Tourangeau, Rafa Tremblay-van Zuiden, Richard Trottier, Patrick Tsie8ei (Sioui), Francine Verdone, Noël Vézina et Vivienne Worotnik !

Pause

Oui, oui, c'est une longue liste, mais selon moi absolument nécessaire pour reconnaître leur contribution individuelle à ces moments à venir qui seront riches en symboles !

Fin de la pause

C'est pour moi, toujours un type de rencontre que j'apprécie particulièrement, celle que les gens du FTA nous proposent gratuitement sur la place publique. Et cette proposition avec plein de gens que je connais, en rajoutait une couche. Une fois rendu à cette Place, déjà plein de monde sont présent autour de l'espace de prestation. Malgré tout rapidement sur un des côtés, je trouve, bien guidé, ma place assise à terre. Informé que les interprètes se trouvent "parmi nous", je me mets à surveiller attentivement autour de moi et il me semble que cette femme juste derrière est une des interprètes. Et oui, j'aurai raison lorsque le moment venu et les paroles d'accueil faites, elle se dirige dans l'espace de prestation. Comme par procuration, elle sera comme tous les autres nos représentant.es dans cet espace d'interactions à venir. Tout au long de l'arrivée graduelle de toute cette belle gang, je tente de reconnaître les nouveaux ou nouvelles arrivant.es ! Et effectivement, j'en reconnais un bon nombre, autant des interprètes expérimentés que d'autres plus "amateurs" (lire ici participant.e à des prestations de chorégraphes telle que Sarah Dell'Ava et Emmanuel Jouthe ) !

Une fois tout en place, elles et ils sont immobiles face à nous, le regard droit devant, avec juste devant moi, une que je reconnais  (Lila Geneix !). Il s'en suit pour les presque deux heures suivantes, une suite de tableaux dans lesquels différents types de comportement de notre société nous sont présentés ! Le monde en effondrement, les corps qui s'agglutinent, le chaos qui se propage, voilà certains des tableaux que je découvre devant moi ! Une thématique reste bien en moi, tout au long, celle "tout simple", on s'en va où ? 

                                                                Crédit: David Wong

Il y aura aussi celui qui sera la victime des autres, qui pour ma part, me fait penser à ce qui se peut vivre à notre époque des réseaux sociaux, époque durant laquelle l'acharnement est fort présente ! Le tout se termine par un tableau assez long, (peut-être un peu trop pour moi, assis par terre depuis un certain temps !), mais intense dans lequel certain.es sont laisssé.es derrière ! 

                                                              Crédit: David Wong

Au final, l'intention de la proposition indiquée sur le site du FTA, soit, "Soir après soir, le groupe s’appuie sur l’expression des individualités et recrée, d’un seul et même corps, une œuvre à l’image du monde. Entre chaos et solidarité euphorisante.", je l'ai bien ressenti !

Une fois les applaudissements fort bien mérités pour ces interprètes qui ont accepté de performer à l'extérieur, malgré la fraicheur présente en fin de performance, mes pas m'ont ramené à la maison avec plein d'images en tête, mais surtout avec la satisfaction du festivalier bien présente !

samedi 25 mai 2024

Sur mes premiers pas à l'édition 2024 du FTA à la rencontre "Du temps où ma mère racontait "!

Mes pas se dirigeant jusqu'aux portes du Monument National, c'est d'abord la circulation fort dense du Boulevard St-Laurent, qu'ils ont remarqué ! Arrivé plus de trente minutes avant le début de la représentation, il y a déjà une belle et intense activité sous un ciel fort clément ! Au programme, "Du temps où ma mère racontait " d'Éric Chahrour, accompagné sur scène par Abbas Al Mawla, Leila Chahrour, Ali Hout, Abed Kobeissy et Hala Omran, 

Pause

Il y a bien longtemps que mes pas avaient foulé le sol du Monument National et c'est avec une touche de nostalgie que je suis entré dans le lieu avec en plus, la rencontre d'une membre du personnel que je croisais régulièrement à cette autre époque !

Fin de la pause

                                                                Tirée du site du FTA

En fois entré, je me dirige donc jusqu'en haut de l'escalier  pour entrer dans la grande salle Ludger-Duvernay, jusqu'à "mon" siège A3. A3 comme siège 3 dans la troisième rangée et non pas première, oups ! Soyez rassuré.es, de cette place, j'y serai bien avec seulement deux rangées devant moi, mais surtout pas de "grosses têtes" !

Le moment venu, après les paroles d'usage, le tout débute avec une incantation d'introduction en langue arabe (avec sous-titre) qui ne laisse aucun doute, nous allons ailleurs, autant géographiquement que culturellement. De cette femme qui nous déclame, la mise en place d'une histoire familiale troublante, d'abord écartelée et ensuite déchirée entre deux pays du Moyen-Orient ! Une histoire qui nous la fait ressentir avec un grand H. En paroles, en gestes, en chants et en musique, les tableaux symboliques de ce conte "réel" nous sont présentés. Même si je n'ai pas vraiment ressenti une grande émotion face à ce que j'ai vu sur cette scène, ma raison elle, a bien compris tout au long des différents tableaux. De cette mère qui a perdu son fils, disparu sans laisser de traces de l'autre côté de la frontière sans qu'elle puisse faire convenablement son rituel de deuil, impossible de ne pas comprendre. De cet autre fils, sauvé lui, impossible de ne pas voir le rayonnement de bonheur ! Deux histoires humaines représentatives de d'autres qu'il ne faut pas oublier !

De cette proposition "différente" (à mes yeux de spectateur), j'ai particulièrement apprécié cet alliage de paroles et de musique qui ont enrobé ce qu'on me présentait ! Une proposition typique du FTA qui m'ouvre au monde et juste pour ça, mais pas seulement, moi, je suis heureux d'avoir dit oui !

vendredi 24 mai 2024

Sur mes pas à une sortie de résidence fort intéressante à "ma" Maison de la culture (Claude-Léveillée) pour découvrir "Disposivito 3" !

 L'histoire de cette rencontre débute il y a un peu moins d'un an. J'avais accepté l'invitation à assister à la sortie de résidence au Musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal de "Dispositivo 2" suite au travail conjoint de l'artiste argentine Luciana Iovane de passage à Montréal et Ariana Pirela Sánchez d'ici, accompagnées à la prestation par Camille Trudel-Vigeant. Pour les intéressé.es, voici le lien de mon texte: https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/06/sur-mes-pas-en-danse-une-sortie-de.html.

À partir d'une sculpture blanche, en apparence simple, les deux interprètes (Ariana et Camille) montraient de façon fort belle et habile différentes déclinaisons d'une relation entre deux personnes. 

Cette année, Luciana revenant à Montréal, elles poursuivent leur collaboration pour créer "Dispositivo 3" qui s'avère une suite de la thématique, mais avec une histoire qui à mes yeux est différente. Mais commençons par le début, soit mon arrivée dans le hall d'accueil de la Maison de la Culture, qui servira aussi de lieu de présentation ! Ainsi donc sur un banc au milieu du hall, se trouve la sculpture blanche, assez semblable à celle de mon souvenir (impression confirmée après la représentation !) et les chaises des spectatrices et spectateurs sont tout autour. Après un survol des lieux, je trouve ma place devant la partie longue du banc. Peu à peu, les gens arrivent et le moment venu de commencer, les deux interprètes, Ariana Pirela Sànchez et Rodrigo Herrera prennent place en mettant leur tête dans la sculpture, en position opposée. Les deux issus de cette sculpture étant opposée non géométriquement, cela contraint les mouvements qui suivront.

                                                        Fournie par Ariana Pirela Sànchez

Le tout débute avec les deux interprètes immobiles sur un banc, face à face. Dans ce qui suivra, compte-tenu que les deux interprètes sont une femme et un homme, déjà ma lecture en sera changée par rapport à la version précédente. Et puis au son d'un "souffle" musical, de plus en plus fort, les deux corps se mettent à bouger lentement. Dans leurs mouvements, j'y découvre les tentatives de trouver leur posture commune avec les soubresauts. Il s'en suit, le départ du banc avec devant moi, différentes postures d'une liaison, comme pour espérer qu'ailleurs cela aille mieux ! La cohésion tout autant les contorsions de ces deux corps liés me captivent. Après cette excursion, retour au banc pour, à mes yeux, repartir à zéro, mais non, leur relation semble toujours difficile. Il y a les moments durant lesquels la tête tente de s'extirper de ce "cocon", mais un tissu la retient. Une belle illustration de l'évolution des liens physiques et sentimentaux qui peuvent unir deux personnes. Il y aura bien une fin à cette histoire, mais moi, je ne la partage pas, parce que j'ai bon espoir qu'elle sera représentée et pourquoi gâcher votre plaisir !

                                                        Fournie par Ariana Pirela Sànchez

Avec cette sculpture à laquelle deux tissus pour y insérer la tête des interprètes ont été ajoutés, relativement à "Dispositivo 2" et la musique tout à fait en lien avec les sentiments que Luciana Iovane, la créatrice, voulait transmettre et qui sont très bien transmis, cette oeuvre qui allie fort bien abstrait et concret et encore en évolution mais fort bien avancée a tout pour plaire. Sur cette très belle première rencontre culturelle de trois pour cette journée, mes pas m'amènent vers le sud de la ville pour mon premier spectacle de cette édition du FTA ! À suivre, donc !


jeudi 23 mai 2024

Sur mes pas à l'Espace Go pour à la rencontre de "NIGAMON/TUNAI" guidé par Émilie Monnet et Waira Nina !

 Lorsque mes pas en bonne compagnie m'ont amené jusqu'à la porte de l'Espace Go pour découvrir, "NIGAMON/TUNAI", leur dernière proposition de cette année culturelle, je savais que je serais amené dans un univers théâtrale singulier, sinon différent. La première indication m'avait été donnée par la transformation de "mon" billet en première rangée pour un autre en admission générale ! Cela me rappelait cette autre rencontre, celle avec  "Mythe" de Mykalle Bielinski dans laquelle Émilie Monnet était interprète ! Et effectivement, c'est dans un espace "différent" que nous entrons, comme dans un espace naturel. Après un survol rapide du lieu, nous trouvons nos places sur deux des quelques chaises disponibles, devant un étang symbolique. Sinon, il y avait des bancs et des coussins par terre !

Le lieu se remplit pendant que les deux interprètes-créatrices, Émilie Monnet et Waira Nina se déplacent dans le lieu. Rendu au moment de débuter, nous sommes amenés ailleurs et autrement. Je me permets de citer une phrase du programme de cette soirée ! " Au carrefour de l'amitié et des résistances pour la protection des eaux et contre l'extractivisme sur leurs territoires respectifs, les deux femmes  nous convient à un précieux partage nourri par les connaissances vivantes, les cosmogonies et les luttes qui les relient ". 

Et cela nous le ressentons fort bien et rapidement, autant par les eaux que nous entendons couler que par le chant des oiseaux ! Tout au long, je reste attentif à ce qui se passe devant et autour de moi, chaque menu détail attire mon attention. Rien de spectaculaire dans ce rituel qui m'est présenté, dans lequel l'eau est utilisée tout en douceur, Je me laisse porter et je ressens un bien-être fort agréable ! Et le tout se termine par la distribution d'une tisane de fort bon goût !

                                            Crédit :Antoine Raymond tirée du site de l'Espace Go

Au final, voilà une proposition fort riche qui est essentiellement expérientielle durant laquelle il faut se laisser guider  par ces gardiennes de l'eau et de la nature. 

mercredi 22 mai 2024

Mon retour sur mes pas au MAI pour aller à la rencontre de "Je ne vais pas inonder la mer " de Sonia Bustos !

 Lorsque cette proposition est apparue sur mon radar de spectateur, point de place pour elle. Mais, magie, magie, un espace est apparu un samedi après-midi et mes pas ont pu m'amener jusqu'au MAI pour assister à "Je ne vais pas inonder la mer" de Sonia Bustos. Cette proposition, je l'avais vu en mode pandémie en mai 2021, soit avec un public très restreint (lire ici une dizaine de personnes). Je vous repropose mon retour de l'époque: https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/05/sur-mes-pas-reels-en-danse-avec-celle.html

Ayant recroiser la créatrice, un peu avant, elle m'avait indiqué que sa proposition avait évolué. Voilà donc pourquoi, j'étais très heureux d'être aux portes de la salle, en attente d'entrer dans le lieu de la prestation. Une fois les paroles d'accueil prononcées, nous sommes invité.es à entrer dans le lieu. Devant moi, quatre rangées de siège qui entourent un espace vide (perspective différente de présentation par rapport à la fois précédente !). Une fois un examen sommaire du lieu fait, je choisi ma place et m'y installe, pendant que tous les autres sièges trouvent preneuses et preneurs. De mon siège, je découvre l'interprète dans un des coins et en diagonale d'elle dans l'autre coin un petit meuble avec des accessoires. Et puis débute la présentation qui nous entraîne sur ses pas qui ont d'abord une couleur d'insouciance et de joie sur une musique tout à fait festive. Il s'en suit la plongée dans le deuil fort touchante de cette femme qui sait nous le présenter de si belle façon ! Et s'en suit la remontée, sous un éclairage bleu, avec le chemin à suivre parsemé de fleur. 

                                                  Crédit David Wong tirée du site du MAI

Je ressens dans ce parcours pour surmonter le deuil dans la danse, une façon de faire la paix les regrets, tout en conservant les souvenirs ! Et puis arrive les autres (musicien.nes et chanteuses-chanteur), Eloisa Reséndiz, Valeria De Marre, Charles Cantin et Aurélien Tomasi qui l'accompagnent dans ce qui me semble une célébration en l'honneur de sa mère et de sa grand-mère décédées ! Tout au long, nous avons droit, en plus d'une boisson chaude, à des chants, de la musique et aussi des pas de danse en podorythmie ! Jusqu'à la finale qui est empreinte de la tristesse des mots de notre hôtesse qui nous indique que son frère qui habite au Mexique aurait dû être là, mais que les complications pour l'obtention d'un visa l'en a empêché ! 

Il en reste qu'encore une fois, j'ai beaucoup apprécié la dimension humaine de cette proposition dont nous  faisons parti. Et comment rester insensible au regard et aussi au sourire irradiant.s, tous les deux, de cette femme.

Mon retour sur mes pas réels et virtuels à l'EDCM pour "Les danses en deux temps", fort riches !

 Signe évident que la saison des festivals approche, les élèves-interprètes de l'École de danse contemporaine de Montréal nous proposent, en ce mois de mai, leurs "pas sur scène" de fin d'année ! Pour "ouvrir le bal", nous avons droit à la présentation de Les danses à deux temps, mettant en scène les groupes de première et deuxième année, sous la direction de Lisa Davies", dixit le programme de la soirée. 

C'est donc de "mon" siège en première rangée, entouré d'un public fort diversifié de tout âge, que j'attends le début de la présentation de la première des trois oeuvres de la soirée, "Control"  de Jera Wolfe, par le groupe de deuxième année (Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Clara Urquhart, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong). 

Pause

Si les deux autres chorégraphes de la soirée, je les connaissais, Jera Wolfe, il me semble que non! J'ai donc fait mes recherches et ces recherches  m'ont permis de découvrir que je l'avais vu sur scène en 2019 dans une oeuvre présentée par Danse Danse. Merci cher "blogue" !

Fin de la pause

Le tout débute par ces êtres tout de noir vêtus qui émergent tout lentement de l'ombre. Il s'en suit une suite de tableaux fort bien exécutés dans lesquels les corps ensemble ou séparés m'illustrent avec brio des principes de physique, tels que la viscosité, la malléabilité, le frottement, la fluidité, parfois tout en intensité jusqu'à la déchirure. Un solo m'impressionne particulièrement, et moi je me le nomme "le solo de la résistance sous haute tension" par celle qui est entourée par les autres ! 

                                                 Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Ma perspective est donc quelque peu différente de celle présentée dans le programme, soit, "Elle pose la question de savoir comment nous sommes soumis à notre passé, à travers la mémoire et l’expérience vécue; à travers des souvenirs qui s’enracinent dans notre subconscient et dans nos rêves; des souvenirs qui ont le pouvoir de nous manipuler." Mais peut-être pas si différente malgré tout !

Après une très courte pause, débute "Ellipses25" de Stefania Skoryna. De cette chorégraphe, j'ai déjà pu apprécier des versions précédentes de "Ellipses". Cette fois, avec le groupe de première année, (Ophélie Bégin, Laurianne Bergeron-Routhier, Lilly Bouvier, Nathan Buldakova, Coralie Caloz, Xalbat Corret, Krystale Crockett, Julie Dupin, Livia Fortin, Elouan Gourvennec, Fanny Hamel, Alikisa Ikauno, Mélhya Kilic-Pégourié, Stephania Koujelev, Solveig Langlois, Fanny Laplanche, Mathis Mailloux, Elisa Martin, Oli Pedneault-Doucet, Noémie Pino-Buisson, Margaux Pommier, Marine Rausis, Regine Sénatus-Lange, Catherine Simard), la proposition aura une ampleur fort intéressante. 

                                                   Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

De mon siège en première rangée, je vois émerger de la noirceur, juste devant moi, une suite de personnes tout de noir vêtues (huit) dont je ne vois d'abord que la première. Il s'en suit des ondulations portées par le son de violon tout en phase avec les mouvements. Ces corps seront rejoints et remplacés par d'autres tout au long de leurs mouvements ondulatoires tout aussi poétiques qu'hypnotiques ! J'apprécie particulièrement leurs jeux de bras tout au long. Je remarque aussi la touche de rouge (lire ici accessoires de toute nature portés, dont un mouchoir, une ceinture, une attache cheveux) et je me mets à la recherche de ces accessoires pour chacun.e des interprètes. Ce qui détournera temporairement mon attention de la chorégraphie ! Mais, une fois de retour tout attentif aux mouvements elliptiques, je me fais "bercer" par ce que je vois ! Et puis tout à coup, je réalise que le "rouge" a disparu ! Au final, j'ai été porté par ces mouvements entraînés par le vent du "chant" du violon, de la tourmente au retour au calme avec cette ligne toute ondulante reprenant ses droits ! Ouf, comment, il peut être intéressant de découvrir sur une scène un bon groupe d'interprètes qui nous entraînent fort habilement à leur suite !

Il s'en suit une pause plus longue qui n'en est pas vraiment une ! Parce que pendant que la porte de l'Espace Orange était ouverte, laissant les déplacements possibles, arrivent graduellement dans l'espace scénique, certains interprètes de deuxième année !

Autre pause

Pratique assez rare que celle de mettre en scène des interprètes durant une entracte, c'était la deuxième fois en peu de temps que je voyais cela, et la fois précédente était toute récente lors de la soirée de la compagnie Gauthier danse présentée par Danse Danse !

Fin de l'autre pause

Comme mon voisin de siège, je constate que les vêtements noirs (des deux premières propositions) sont remplacés par d'autres plus colorés. Et débute, une fois toute la gang en place, plus formellement "Rhapsodie" de Sylvain Émard avec celui au milieu des autres! J'avais conservé des souvenirs de cette proposition que j'avais vu il y a un peu plus de deux ans gracieuseté de Danse Danse !Il sera rejoint par les autres pour une illustration, de ma perspective, de l'éveil des corps ! Une phrase du descriptif de cette proposition me frappe particulièrement, soit "Rhapsodie célèbre le côté viscéral et instinctif des êtres qui ne se regardent pas danser." Le "ensemble" qui, peu à peu, évolue d'une forme retenue à un mode plus animé, sinon festif ! Je suis particulièrement touché par ce tableau du "care" partagé durant lequel, tout simplement, de l'un.e à l'autre le contact se fait pour, de ma perspective, rassurer, consolider les liens, avant de poursuivre ! 

                                               Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Et la suite se fait toute affirmée, au son du "cor", il me semble, pour se laisser porter par la "vibe" jusqu'aux derniers mouvements aux teintes d'allégresse ! J'ai ressenti encore cette fois, les mêmes sensations tout aussi habilement interprétées comme je l'écrivais à l'époque, soit ," Au final, "Rhapsodie", signée Sylvain Émard est une illustration chorégraphique fort poétique et condensée dans laquelle j'ai découvert le comportement "organique" d'une communauté tissée serrée." Et en ces temps difficiles pour les arts, cela fait grand bien !

Ainsi donc se terminait, une fois les applaudissements fort bien mérités cette soirée qui sera suivie par une période d'échanges avec les interprètes, rencontre pilotée par Marco Pronovost ! Échanges qui permet de compléter nos perspectives dont la mienne sur le rôle de ces accessoires rouges et de la symbolique de leur disparition !

lundi 20 mai 2024

Mon retour sur une sortie de résidence d'une proposition fort prometteuse et riche en sens, "Queer Core - Embodiment" !

 Privilège de spectateur-blogger, il m'arrive de recevoir des invitations pour des sorties de résidence ! Et ça, j'aime ça !

Pause

Pour celles et ceux qui ne savent pas ce qu'est une sortie de résidence, mon passé de prof est trop fort et je ne peux résister à vous donner une brève définition. Ainsi donc, lorsque un.e chorégraphe et son équipe est accueilli.e dans un espace culturel, telle qu'une Maison de la culture, du travail de création se fait et de ces moments de création en résulte souvent un travail à présenter devant un public ! Et moi, j'aime "beaucoup" ça ! Pour ensuite en voir la présentation plus formelle devant un public nombreux !

Fin de la pause

Et c'est ce type d'invitation que j'ai acceptée en ce vendredi après-midi. Par conséquent, mes pas m'ont amené jusqu'à la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal pour découvrir "Queer Core - Embodiment" le travail de Camil Bellefleur et de ses interprètes Gabrielle Kachan, Camille Huang, Mara Dupas, Antea Chintoh. Présentation qui se fera durant la journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie.

Comme à mon habitude, mon arrivée hâtive me permet de découvrir dans la galerie adjacente l'exposition "Ils m'inspirent"  de Matthew Belval qui suscitait mon intérêt avec ses portraits de musicien.nes québécois,es. Je me suis "amusé" à tenter de trouver le sujet du tableau et souvent, j'ai réussi, par exemple Klo Pelgag (facile vous me direz!). Trêve de digression, Robert et allons au premier propos de ce texte !

Une fois le moment venu, nous sommes invité.es à prendre place dans l'espace de présentation. Je me dirige rapidement à "mon" siège en première rangée. Autour de moi, entre autres des gens du milieu ! Devant les quatre interprètes en préparation de ce qui suivra.

Le moment venu de débuter Camil Bellefleur s'adresse à nous nous indiquant que cette création est en travail depuis 2022 et que de cette semaine de résidence, il en résulte une "forme" stable et fort intéressante de mon avis, qui nous sera présentée !

Les quatre interprètes sont chacun.e de leur côté, en position soit debout, soit couché.e et soit assis.e, représentant pour moi, les différentes postures de départ pour une affirmation à venir. Il s'en suit leur lent parcours durant lequel je remarque leur jeu de bras tout en hauteur, comme à la recherche !

                                                              Crédit: Camil Bellefleur

Dès les premiers moments, j'y vois un début de démarche intérieure, vers une harmonie globale et en phase qui se déploie par des gestes de plus en plus vite jusqu'à en perdre le souffle. Ça, je le ressens fort bien ! Et puis arrive le moment de  l'affirmation, face à nous, comme pour se révéler, revêtant des attributs vestimentaires nouveaux. Ce qui pour moi est un moment décisif de ce que je découvre ! Un moment "pivot" de leur cheminement ! Tout cela sur fond de musique de hang, il me semble, mon instrument de prédilection ! 

                                                              Crédit: Camil Bellefleur

De cette étape, il s'en suit un nouvelle étape, toute assumée, festive, "true love" et "you are love", enrobée de "care" ! Avec une finale qui me présente des êtres en pleine révélation et cela, je l'avoue me touche fort ! 

                                                                   Crédit: Camil Bellefleur

Au final, une proposition qui, selon moi, permet d'illustrer et de comprendre la démarche d'affirmation fort claire que peuvent vivre des jeunes à notre époque, portée par des mouvements qui le sont tout autant, en affirmation !

samedi 11 mai 2024

Mon retour sur une proposition toute empreinte de nostalgie avec "Réunion.s" de Marie Béland !

 Avant de vous amener avec moi à la suite de mes pas au La Chapelle, permettez moi de vous rappeler ce que j'écrivais en début d'année 2020, dans mon palmarès de la saison précédente ! "Aussi, "Beside" de Marie Béland au Théâtre La Chapelle. Quiconque, qui comme moi, a déjà vu  "Behind" et "Between", découvrira l'originalité de son approche créatrice. Pour moi, une proposition de cette chorégraphe, amène une réaction, "be there Robert!" ! Et j'y étais présent !" 

Voilà donc pourquoi, encore une fois, mes pas du spectateur m'amenaient jusqu'aux portes du Théâtre La Chapelle pour découvrir sa plus récente création, "Réunion.s" ! Une proposition toute féminine avec Meihan Carrier-Brisson, Marilyn Daoust, Karina Iraola, Alexia Martel, Dominique Porte et Marilyne St-Sauveur, des interprètes que je revoyais sur scène avec grand plaisir !   

                                     Affiche de la proposition. Crédit Guillaume Bougie Riopel

C'est de "mon" siège en première rangée que j'attend que la salle se remplisse et que la représentation débute. Pendant mon attente, je découvre devant moi, une salle aux allures toute beige, de celle que je fréquentais dans ma jeunesse dans les sous-sol d'église, avec dans le fond un téléphone à roulette et aussi la table avec cafetière sur un côté, typique de des réunions qui se déroulaient dans ces lieux ! 

Et puis, nous arrive Olivier Bertrand, directeur artistique et général pour nous faire un plaidoyer fort pertinent sur l'importance de la culture et des effets néfastes des "coupures" du gouvernement du Québec dans son plus récent budget. Il nous invite aussi à se joindre aux participants de la prochaine manifestation de solidarité qui aura lieu le jeudi suivant devant le Wilder. 

Pause

Je prend bien note Olivier !

Fin de la pause

Il s'en suit le début de "Réunion.s" avec l'arrivée graduelle de ces six femmes qui sont là pour se réunir dans un rituel tout aussi simple que captivant ! Ce n'est pas leur première réunion et leur complicité est palpable ! Ressort aussi leur personnalité dans leurs gestes et leurs maladresses aussi ! Mais ce qui pour moi, me frappe le plus est le mode de communication qui exclut le dit pour plutôt, passer par les pas et les mouvements. Tout au long de ce rituel, moi j'anticipe l'évènement qui parfois se produit, mais pas toujours. Il y a dans ces non-dits tout une possibilité d'interprétation. Et j'en profite pleinement ! 

Il me serait difficile de ne pas souligner ces différents moments de danse aux allures de danse folklorique québécoise dont l'asymétrie (haut et bas de corps) m'intrigue, mais surtout me fascine ! 

Pause 2

J'aurai ma réponse lors de la période question réponse animée par Sophie Michaud après la représentation durant laquelle Marie Béland explique les prémisses de cette création afin de respecter un certain nombre de contraintes actuelles, mais aussi de faire passer son message en mode gestuel pour le rendre plus universel, lire ici, exportable !

Fin de pause 2

Et comme toute rencontre, celle-ci se termine tout aussi simplement qu'explicitement !

Une fois les applaudissements fort bien mérités, nous sommes invité.es à rester pour une rencontre avec l'équipe. Invitation que j'accepte avec plaisir et qui sera pour moi, spectateur curieux fort instructive. Elle me permet d'en apprendre sur les prémisses de cette création pour lui permettre d'être plus universelle (moins axée sur la parole !) et aussi sur les aspects plus techniques de ces pas déconnectés du haut du corps ! Mais aussi de la complicité des interprètes que j'ai ressenti tout au long !

Au final, une autre rencontre avec cette chorégraphe qui me fait redire, la prochaine fois, "I will be there " ou j'y serai, promis !

vendredi 10 mai 2024

Mon retour sur une soirée "Choeur et chorégraphes" à l'Agora de la danse qui m'a enchanté !

 Pour sa dernière proposition régulière de l'année 2023-2024, les gens de l'Agora de la danse nous invitaient à découvrir un habile amalgame chant, musique, mouvement et danse avec "Choeur et chorégraphes" d'André Pappathomas ! Pendant que mes pas se dirigent jusqu'au Wilder en ce début de soirée, je plonge dans ma mémoire et il me semble qu'il y a très longtemps (soit plus de dix ans !), j'avais assisté à une autre de ses créations. Il en reste qu'à part un vague souvenir, rien de tangible, malgré mes efforts faits le temps de mon parcours pour y arriver et ce, jusqu'aux portes de l'Espace orange du Wilder. 

Je serai donc en plein territoires de découverte pour accueillir cette proposition d'André Pappathomas qui mettra sur scène Charles Brécard avec Maïka Giasson,  Lucie Grégoire, James Viveiros aux mouvements, Jeanne Laforest, Elizabeth Lima, Virginie Mongeau, Marie-Annick Béliveau, Éliane Bonin, Anne Julien, Andrea Young, Gabriel Dharmoo, Léo Hamel, Michel Raymond, David Cronkite et Gabriel Frank au chant (et aux mouvements aussi), ainsi que Luzio Altobelli, Zoé Dumais, Catherine Le Saunier, Olivier Maranda et André Pappathomas aux instruments musicaux, ce dernier assumant aussi la direction !

En cette époque d'assèchement monétaire à venir, voilà une proposition qui m'amène une bouffée de nostalgie. Une fois la salle bien complète, nous sont donnés la paroles d'accueil, suivies par un vibrant témoignage de Francine Bernier sur les enjeux financiers suite à l'annonce des coupures budgétaires. Difficile de rester insensible à ses mots et à son invitation à participer à la prochaine manifestation pour revendiquer un budget équitable à ce secteur fort important, manif qui aura lieu le jeudi suivant devant le Wilder.

Et puis débute la proposition qui a pour moi toute les allures d'un alliage de métaux précieux. Alliage des formes d'arts dans le sens que loin de se tenir à distance, elles se côtoient tout au long des différents tableaux pour en rehausser leur valeur réciproque. Lorsque Lucie Grégoire, tout de blanc vêtue dans "Arbres", se "promène" dans cette forêt "enchantée" composée de ces "arbres" noirs chantant, je suis captivé ! 

                                         Crédit: Justin Roy tirée du site de l'Agora de la danse

Ou était-ce le déplacement de la note blanche sur ce clavier noir ? Peu importe, ce tableau comme bien d'autres ouvre tout grand mon imagination. Il y aura aussi cet habile jeu de lumières cernant des parties de corps (les visages) pour d'abord toutes les éclairer suivi de leur libération pour leur permettre de retourner dans l'ombre ! Je prends bien note aussi des paroles, je connais plusieurs façons de me faufiler" dans un des derniers tableaux

Comme dans une galerie d'art, sans nous déplacer et moi de mon siège en première rangée, nous avons droit à différents tableaux vivants riches de leur diversité sensorielle qui nous entraînent "hors du temps" ! Et  moi, tout au long, j'en profite pleinement ! Lorsque mes pas me ramènent à la maison, suite à cette expédition dans la forêt enchantée, je le suis tout autant, "enchanté" ! 


mardi 7 mai 2024

Sur mes pas au "LABdiff 3" chez Tangente: Ouf !!!

 Bon OK, le "ouf" dans le titre mérite explications, mais pour les obtenir, il vous faudra patienter un peu. Désolé !

Ainsi donc c'est en un dimanche après-midi pluvieux et par conséquent tristounet que mes pas m'amènent jusqu'à la porte de l'Espace vert du Wilder pour assister à la troisième édition des "LABdiff", donc "LABdiff 3! Au programme, trois propositions d'une vingtaine de minutes suite à un début de création en cours d'exploration.

Pause

En reprise ! Pour ceux et celles qui ne sauraient pas ce qu'est un LABdiff, voici ma courte description. À des artistes, Tangente ouvre la porte de son studio pour une résidence de création avec au final, la présentation d'une performance de courte durée, premières ébauches de création avec en retour rétroaction des personnes qui y assistent. L'objectif est d'en produire une plus longue, guidés (ou non !) par les réponses entendues suite aux questions des créateurs et des commissaires de Tangente.

Fin de pause

 La porte, une fois ouverte, je me dirige dans le lieu sans mes souliers qu'on doit laisser derrière soi ! J'examine le lieu dans lequel devant l'espace de présentation riche en ballons de différentes couleurs, se retrouvent des coussins par terre et aussi quelques chaises ! Je me décide vite et c'est sur un coussin en "première" rangée que je jette tout autant mon dévolu que mon postérieur. Jusqu'au début de la présentation, le lieu se remplit de plein de gens dont un grand nombre du milieu de la danse. Le moment venu, nous sommes accueillis par Jaleesa Coligny et Marco Pronovost qui nous présentent le déroulement de la soirée ! On nous présente aussi le feuillet remis à notre entrée, "Ceci n'est pas un programme de soirée" (en attente d'une meilleure façon de le présenter, dixit Marco Pronovost !) dans lequel les crédits sont indiqués et aussi une question qui portera sur chacune des propositions que nous découvrirons.

Ainsi donc en première partie, Sarah Bronsard et Alexandra Templier nous entraînent dans une incursion toute personnelle sur le "rire" ! Oui, oui, sur le rire, mais pas seulement parce, moi c'est du souffle, source première du rire, que je vois aussi devant moi, exploité ! Dans cette proposition tout à fait ludique en quatre parties, je découvre que faire rire, en danse, est possible, mais que le rire peut-être aussi un art aux facettes surprenantes. La phrase précédente est aussi ma réponse à la question du feuillet. De cette proposition, donc, mes deux moments préférés sont d'abord le premier durant lequel, les "ballounes" se gonflent et se dégonflent et que dans cet exercice, nul n'est à l'abri ! Il y aura aussi cet exercice imposé de rire en duo avec différentes variations qui m'a intrigué jusqu'au signal indiquant la fin des quatre minutes. Une autre belle illustration de la relativité du temps, soit court pour moi, mais "long" pour l'une d'elle qui l'exprime tout haut !

                                              Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Au final, de ma perspective, un début d'exploration qui recèle des éléments qui devrait pouvoir plaire à un public de tout âge. Et, soyez honnêtes (!) qui n'aime pas des ballons pour animer des moments ???

Une fois la période d'échanges et la pause faite, nous sommes amené.es ailleurs, portées par les sons ASMR, mais surtout par les mouvements de Rachelle Bourget portés par Luce Lainé et Kyana Lyne, tout en haut de leurs "hautes" chaussures. Une proposition pour moi, surprenante avec une première partie intrigante, déroutante, mais si on garde le cap, leurs pas sur talons hauts se feront fort présents avec une maitrise qui me fascine ! Tout au long, je reste captif, malgré que je sois quelque peu désorienté par le propos chorégraphique. Mais perdre ses repères dont ceux auditifs, permet de transposer dans nos perceptions, nos sensations. Et ça dans le spectre juste en bas de la question, je me retrouve dans la portion "plaisir" !


                                   Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Pendant l'installation d'une toile qui cache l'espace scénique, il y a la période d'échanges, suivie de celle, fort utile, pour se déplier les jambes. Avant de débuter, vient s'adresser à nous, Laura Jeffery qui nous explique que ce que nous découvrirons est une des parties, celle au milieu, d'une proposition plus globale en création, ! Le moment venu, la toile est enlevée et nous découvrons l'espace scénique avec dans le fond une forme "rocheuse" recouverte de plastique ! Et à tour de rôle, arrivent les trois interprètes (Laura Jeffery, Claude Labrèche-Lemay et Benjamin (Ben) Harvey) qui investissent l'espace scénique avec une gestuelle fort particulière, dévoilant et recouvrant à répétition leur nombril. Gestuelle qui sera présente tout au long, comme un pied de nez fort personnel aux valeurs dominantes actuelles. Et sans crier gare, la musique qui les accompagnaient plus discrètement au début, se fait plus forte et aussi plus présente. Pas question d'en dire plus sans divulgacher ! Il en reste que je me retrouve dans un lieu fort différent de mes habitats naturels. Et à la question de cette proposition ( Dans quel contexte de groupe éprouvez-vous des sensations similaires à ce que vous venez de vivre ?), je répondrai occasionnellement lorsque je me dirige à une proposition chorégraphique. Sinon dans les autres facettes de ma vie, je les fuie "à toute vitesse" !!!! Mais bon, chacun ses plaisirs !

                                           Crédit: Denis Martin fournie par Tangente
Et maintenant Robert, pourquoi "ouf" ? Et bien voyez-vous en si peu de temps, soit à peine deux heures, j'ai été transporté dans trois univers chorégraphiques fort différents qui comme des montagnes russes m'a fait vivre des émotions avec au final un "ouf" de satisfaction, malgré les surprises du parcours ! En sortant de l'Espace vert, je retrouve mes souliers et mes pas me ramènent à la maison fort satisfait de mes trois rencontres fort différentes !