De mes sorties au théâtre, c'était ma première fois cette année et c'est à l'Espace Go que mes pas m'ont amené. L'oeuvre était de "taille", autant de par sa durée, quatre heures, que par celle dont elle est "issue", Marie-Claire Blais. J'étais averti ""SOIFS MATÉRIAUX est une adaptation principalement tirée du premier roman du cycle "Soifs" qui porte sans compromis le souffle des phrases infinies de Marie-Claire Blais". Et avant d'aller plus loin, je partage complètement cette phrase tirée du feuillet de la soirée.
Tirée du site de l'Espace Go
C'est dans un hall d'entrée fort achalandé de première que mes pas m'amènent donc pour cette rencontre théâtrale. Pour cette fois, je serai en deuxième rangée, ce qui veux quand même dire tout proche ! La salle se remplit, les indications d'usage se font et les lumières s'éteignent. Nous y allons !!! Sur cette scène à deux étages, c'est en haut que le tout débute avec Renata (Anne-Marie Cadieux) et, Claude, son mari le juge ( Sébastien Dodge) qui échange sur leurs désaccords suite à la condamnation à mort que ce dernier vient d'appliquer.
Ce sont les premiers pas d'une oeuvre exigeante qui me demandera, d'abord de comprendre (en une quinzaine de minutes) que les personnages parlent d'eux à la troisième personne. Par la suite, tour à tour, en différents tableaux, les personnages de l'univers de l'écrivaine m'apparaîtront avec des dialogues fort riches, mais aussi touffus. Je dois l'avouer, il me faudra plus d'une heure pour apprivoiser ce qui m'est présenté et d'y trouver un grand plaisir. Ce qui n'a pas été manifestement le cas de deux spectatrices devant, ont quitté rapidement !
Et moi, je m'applique et j'apprivoise le texte fort riche, aidé en cela par les performances des comédiennes et comédiens. Il faut que j'établisse les liens entre eux, exercice pas toujours facile, mais j'y arrive et cela est fort satisfaisant. Une fois bien "assis" dans mon siège, le plaisir est bien présent. Le propos est fort riche en images comme en messages.
Si je suis impressionné par les performances des différents interprètes, je m'en voudrais de ne pas mentionner mes coups de coeur de la soirée, Christiane Pasquier, qui dans le rôle de la mère de Mélanie, hôtesse de la soirée, et Monique Spaziani, poétesse dans l'ombre de son mari, expriment fort bien ce qu'elles ressentent.
"SOIFS MATÉRIAUX" est une oeuvre de grande envergure, exigeante, mais bien amenée et très bien portée par toute la distribution, pour peu que l'on accepte un certain effort d'adaptation, ce que certains spectateurs, spectatrices n'ont pas fait (toute la première rangée était vide au retour de l'entracte !). Un effort que je considère qu'il faut faire pour avoir accès à un univers fort riche.
dimanche 26 janvier 2020
samedi 25 janvier 2020
Sur mes pas en danse: "D'os et d'écorce" mais aussi de grande beauté avec Sinha Danse.
Chacun leur tour les lieux de diffusion présentent leur première proposition de cette année et c'était au tour de l'Agora de la danse de nous la proposer. Au programme "D'os et d'écorce" de et avec Roger Sinha, accompagné sur scène par David Campbell, Sébastien Cossette-Masse, Marie-Ève Lafontaine, Benoit Leduc, Erin O'Loughlin et François Richard à la "danse" ainsi que Bertil Schulrabe aux percussions.
Photo de Vitor Munhoz tirée du site de l'Agora de la Danse
Assister à une création de Roger Sinha, me ramène dans le temps, d'il y a un "certain" temps (soit une quinzaine d'années !) à mes premiers pas "sérieux" de spectateur en danse. C'était un programme double à "ma" Maison de la Culture, avec "Loha" et "Thok". J'avais été séduit par ses deux oeuvres marquantes pour moi et qui amalgamait musique et danse de façon fort esthétique. Comme il est possible de lire sur le site du chorégraphe, "Avec Thok, Roger Sinha approfondit son travail gestuel, en explorant la dynamique du quatuor, et poursuit sa recherche d’intégration de la musique à l’écriture chorégraphique." Et cela avait bien fonctionné avec moi !
Depuis, j'ai eu l'occasion d'apprécier ses autres créations et avec "D'os et d'écorce" la magie fonctionne encore. Bien assis en première rangée, je découvre sur une scène toute blanche, dans le coin arrière gauche, une batterie avec juste à côté, un didgeridoo (un instrument de musique à vent qui vient de l'autre côté du globe). Une fois la salle bien remplie de spectateurs, les portes se ferment suivies juste après par les lumières qui deviennent à leur tour discrètes.
Et puis nous apparaissent du fond les interprètes qui forme un cercle sous un rayonnement lumineux de même forme. Peu à peu, nous apercevons un bras tenter de sortir de ce cercle humain et qui y arrivera, tel de la fibre osseuse voulant sortir de son enveloppe osseuse. La suite, une fois les constituants libérés nous propose différents tableaux constitués de solo, de duo et de moments d'ensemble. Difficile de ne pas y voir des illustrations de pulsion, de pulsation et d'impulsions des relations humaines avec des gestuelles propres du chorégraphe. Lorsque le chorégraphe vient sur scène en jouant l'un ou l'autre de ses instruments, j'y vois celui qui vient pour fédérer. Impossible de ne pas être touché par le déploiement de ses corps et de la musique, enregistrée ( de Katia Makdissi-Warren) et en direct (de Roger Sinha et Bertil Schulrabe), tout cela appuyé par des éclairages fort bien réussis.
Photo de Vitor Munhoz tirée du site de l'Agora de la Danse
Assister à une création de Roger Sinha, me ramène dans le temps, d'il y a un "certain" temps (soit une quinzaine d'années !) à mes premiers pas "sérieux" de spectateur en danse. C'était un programme double à "ma" Maison de la Culture, avec "Loha" et "Thok". J'avais été séduit par ses deux oeuvres marquantes pour moi et qui amalgamait musique et danse de façon fort esthétique. Comme il est possible de lire sur le site du chorégraphe, "Avec Thok, Roger Sinha approfondit son travail gestuel, en explorant la dynamique du quatuor, et poursuit sa recherche d’intégration de la musique à l’écriture chorégraphique." Et cela avait bien fonctionné avec moi !
Depuis, j'ai eu l'occasion d'apprécier ses autres créations et avec "D'os et d'écorce" la magie fonctionne encore. Bien assis en première rangée, je découvre sur une scène toute blanche, dans le coin arrière gauche, une batterie avec juste à côté, un didgeridoo (un instrument de musique à vent qui vient de l'autre côté du globe). Une fois la salle bien remplie de spectateurs, les portes se ferment suivies juste après par les lumières qui deviennent à leur tour discrètes.
Et puis nous apparaissent du fond les interprètes qui forme un cercle sous un rayonnement lumineux de même forme. Peu à peu, nous apercevons un bras tenter de sortir de ce cercle humain et qui y arrivera, tel de la fibre osseuse voulant sortir de son enveloppe osseuse. La suite, une fois les constituants libérés nous propose différents tableaux constitués de solo, de duo et de moments d'ensemble. Difficile de ne pas y voir des illustrations de pulsion, de pulsation et d'impulsions des relations humaines avec des gestuelles propres du chorégraphe. Lorsque le chorégraphe vient sur scène en jouant l'un ou l'autre de ses instruments, j'y vois celui qui vient pour fédérer. Impossible de ne pas être touché par le déploiement de ses corps et de la musique, enregistrée ( de Katia Makdissi-Warren) et en direct (de Roger Sinha et Bertil Schulrabe), tout cela appuyé par des éclairages fort bien réussis.
De ces tableaux sur la relation des individus seul ou en groupe, nous sommes amenés peu à peu jusqu'au dernier moment, finale fort bien réussie selon moi, qui me montre un beau moment d'intégration. Mais tout au long, impossible de ne pas apprécier les présences du chorégraphe avec ses instruments, d'un des duos qui m'a particulièrement touché et aussi celui durant lequel une interprète (Marie-Ève Lafontaine), vient vers nous, juste en face de moi !, vient à notre rencontre, serais-je tenté de penser, illuminée par son expression faciale.
Assistant à la discussion d'après-représentation, plein d'informations j'ai appris dont une surprenante ! Si le chorégraphe joue du didgeridoo, c'est pour tenter de "contrôler" un problème d'apnée du sommeil et aussi que c'est le didgeridoo qui nous choisi et non pas l'inverse.
Au final, une oeuvre riche de son esthétique et de son message et qui m'a amené dans un monde dans lequel les êtres humains nous montrent des interrelations avec des mouvements fort éloquents. Pour en voir un aperçu, je vous propose ce vidéo avec une entrevue avec une des interprètes, Marie-Ève Lafontaine.
mercredi 22 janvier 2020
Sur mes pas en danse: "One Kind Favor" qui tient bien la route dans la série "Traces-Hors-Sentiers" de Danse-Cité
La gang de Danse-Cité m'a habitué tout au long des dernières années à découvrir des propositions surprenantes, déstabilisantes même, loin des sentiers battus, à la rencontre de personnages, avec son volet "Traces-Hors-Sentiers". À titre d'exemples, je me permets de mentionner les oeuvres "Pluton 1", "Pluton 2" et aussi "Pluton 3" de Katya Montaignac et"La 2e porte à Gauche et plus récemment "Elle respire encore" de Jérémie Niel.
Photo tirée du site de Danse-Cité
Voilà pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'au MAI en ce début de semaine. Pour cette occasion, comme l'indique le chorégraphe George Stamos, lui et ses "complices" Karla Etienne et Radwan Ghazi Moumneh veulent faire "appel à la force de la gentillesse et le courage" ou "la gentillesse comme puissance d'agir" comme le titrait l'article d'Enora Rivière dans l'édition du 18 janvier du Devoir. J'étais averti et effectivement, ce que je découvrirai aura du "propos", ce "propos".
Amalgamant, mouvements, musique, chant, arts visuels et bien d'autres choses tout au long des différents tableaux, nous découvrirons trois personnes qui cohabitent sur scène et dont les interactions transcendent les paroles et la vision. Non pas que ces derniers éléments soient absents, mais pour moi, ce que j'ai le plus retenu, sont les moments durant lesquels ils évoluaient en parfaite harmonie. Particulièrement celui durant lequel il se déplaçait sur scène sans rien voir, sans entrer en collision.
Cette harmonie démontrée par l'écoute de l'un du chant de l'autre, par l'utilisation de l'espace pour s'exprimer et aussi jusqu'aux spectateurs. Pas question de tout comprendre, parce qu'entre autre, le texte écrit en début de présentation est en langue arable (à ce qu'il me semble !), mais de ressentir oui.
Une proposition particulière qui nous garde attentif et qui nous réserve des surprises. Et de cette intention de gentillesse que pourrons nous capter de l'oeuvre et conserver en sortant du lieu ? La réponse variera d'un spectateur à l'autre, mais l'intention de "kindness" laissera des traces. Merci George !
Photo tirée du site de Danse-Cité
Voilà pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'au MAI en ce début de semaine. Pour cette occasion, comme l'indique le chorégraphe George Stamos, lui et ses "complices" Karla Etienne et Radwan Ghazi Moumneh veulent faire "appel à la force de la gentillesse et le courage" ou "la gentillesse comme puissance d'agir" comme le titrait l'article d'Enora Rivière dans l'édition du 18 janvier du Devoir. J'étais averti et effectivement, ce que je découvrirai aura du "propos", ce "propos".
Amalgamant, mouvements, musique, chant, arts visuels et bien d'autres choses tout au long des différents tableaux, nous découvrirons trois personnes qui cohabitent sur scène et dont les interactions transcendent les paroles et la vision. Non pas que ces derniers éléments soient absents, mais pour moi, ce que j'ai le plus retenu, sont les moments durant lesquels ils évoluaient en parfaite harmonie. Particulièrement celui durant lequel il se déplaçait sur scène sans rien voir, sans entrer en collision.
Cette harmonie démontrée par l'écoute de l'un du chant de l'autre, par l'utilisation de l'espace pour s'exprimer et aussi jusqu'aux spectateurs. Pas question de tout comprendre, parce qu'entre autre, le texte écrit en début de présentation est en langue arable (à ce qu'il me semble !), mais de ressentir oui.
Une proposition particulière qui nous garde attentif et qui nous réserve des surprises. Et de cette intention de gentillesse que pourrons nous capter de l'oeuvre et conserver en sortant du lieu ? La réponse variera d'un spectateur à l'autre, mais l'intention de "kindness" laissera des traces. Merci George !
mardi 21 janvier 2020
Sur mes pas à une expo: "Embodiment", le corps représenté et le corps virtuel à Van Grimde Corps Secrets
L'invitation m'est apparue, je ne sais comment (!), pour découvrir "Embodiment" présentée par Isabelle Van Grimde, avec les œuvres de Marilène Oliver et Sean Caulfield, tous les deux d'Edmonton. Cette invitation, je l'ai acceptée. Pour ce faire, il n'y avait qu'à réserver sa présence pour une plage horaire d'une heure et se rendre tout en haut de Circuit-Est, Centre chorégraphique, rue St-André. Ce que j'ai fait avec quelques autres personnes.
Dans ce studio, transformé en "galerie d'art" pour l'occasion, nous sommes accueillis par un grand sourire et invités à laisser nos manteaux, fort utiles en cette période hivernale, au vestiaire. Nous pourrons évoluer dans l'espace pour découvrir les différents éléments de cette exposition. De l'entrée, nous pouvons découvrir les panneaux de présentation sur le mur à gauche, des œuvres sur les murs vers la droite et d'autres juste devant par terre. Dans le fond à droite, trois "corps" immenses s'imposent à notre vue et attirent donc, notre attention. Juste devant ces "corps" métalliques, cela je le découvrirai plus tard, je ferai la rencontre d'un corps de femme qui flottera là, virtuellement, juste devant moi dans les prochaines minutes. Aussi pas trop loin sur une table, un ipad qui me permettra de revenir quelques années en arrière, en 2012 plus précisément, pour voir ou revoir l'expo performance, "Le Corps en question(s)" dans le cadre du FTA.
Tiré du site internet de Corps secrets Van Grimde.
L'intérêt pour Isabelle Van Grimde pour le corps décliné au propre comme au virtuel, est bien connu. Ma première rencontre avec ses œuvres et de ceux de ses artistes-collaborateurs date de ce "Printemps érable" (en 2012). En association avec un bon nombre d'artistes en arts visuels, j'avais été captivé par les différentes déclinaisons des corps présentés. Depuis, il y a eu plusieurs autres oeuvres dont "Symphonie 5.1" à l'Agora de la Danse (rue Cherrier) et "Eve 2050" (dans le Wilder).
Cette fois, alliant les représentations d'une autre époque, celles d'André Vésale, anatomiste et médecin brabançon (région belge et néerlandais) du seizième siècle et celles obtenues par les techniques modernes de radiologie (les CT scans). Le tout produit un résultat surprenant que je me mets à examiner avec attention. L'examen de ces panneaux dont un semble inversé avec certaines parties qui sont illuminés de projection me tiennent attentif devant, un certain temps.
Et ma rencontre avec ce corps de femme, le point fort de cette exposition, tout aussi virtuel qu'intrigant, je l'ai fait en mettant le dispositif visuel, mais aussi les deux contrôles manuels pour découvrir l'oeuvre et voir apparaître son cœur vibrant. Jusqu'où je peux aller à examiner cette projection ? J'ai trouvé ma réponse et fort curieux, aussi celles des autres spectateurs qui sont quelque peu différentes.
Je reviens à la maison fort satisfait, enrichi et très heureux aussi de cette exposition !
Dans ce studio, transformé en "galerie d'art" pour l'occasion, nous sommes accueillis par un grand sourire et invités à laisser nos manteaux, fort utiles en cette période hivernale, au vestiaire. Nous pourrons évoluer dans l'espace pour découvrir les différents éléments de cette exposition. De l'entrée, nous pouvons découvrir les panneaux de présentation sur le mur à gauche, des œuvres sur les murs vers la droite et d'autres juste devant par terre. Dans le fond à droite, trois "corps" immenses s'imposent à notre vue et attirent donc, notre attention. Juste devant ces "corps" métalliques, cela je le découvrirai plus tard, je ferai la rencontre d'un corps de femme qui flottera là, virtuellement, juste devant moi dans les prochaines minutes. Aussi pas trop loin sur une table, un ipad qui me permettra de revenir quelques années en arrière, en 2012 plus précisément, pour voir ou revoir l'expo performance, "Le Corps en question(s)" dans le cadre du FTA.
Tiré du site internet de Corps secrets Van Grimde.
L'intérêt pour Isabelle Van Grimde pour le corps décliné au propre comme au virtuel, est bien connu. Ma première rencontre avec ses œuvres et de ceux de ses artistes-collaborateurs date de ce "Printemps érable" (en 2012). En association avec un bon nombre d'artistes en arts visuels, j'avais été captivé par les différentes déclinaisons des corps présentés. Depuis, il y a eu plusieurs autres oeuvres dont "Symphonie 5.1" à l'Agora de la Danse (rue Cherrier) et "Eve 2050" (dans le Wilder).
Cette fois, alliant les représentations d'une autre époque, celles d'André Vésale, anatomiste et médecin brabançon (région belge et néerlandais) du seizième siècle et celles obtenues par les techniques modernes de radiologie (les CT scans). Le tout produit un résultat surprenant que je me mets à examiner avec attention. L'examen de ces panneaux dont un semble inversé avec certaines parties qui sont illuminés de projection me tiennent attentif devant, un certain temps.
Et ma rencontre avec ce corps de femme, le point fort de cette exposition, tout aussi virtuel qu'intrigant, je l'ai fait en mettant le dispositif visuel, mais aussi les deux contrôles manuels pour découvrir l'oeuvre et voir apparaître son cœur vibrant. Jusqu'où je peux aller à examiner cette projection ? J'ai trouvé ma réponse et fort curieux, aussi celles des autres spectateurs qui sont quelque peu différentes.
Je reviens à la maison fort satisfait, enrichi et très heureux aussi de cette exposition !
dimanche 19 janvier 2020
Sur mes pas au Wildside Festival: Mon coup de coeur pour "Hollow mountain" !
C'était un mardi soir et mes pas m'amènent jusqu'au théâtre Centaur pour la représentation de 21h00 du Wildside Festival. Dans la description de cette oeuvre, il était question de danse, voilà pourquoi, je m'y rendais !
C'est, entouré de trop peu de monde, que j'ai découvert cette proposition d'Alyssa Martin en collaboration avec les interprètes, Drew Berry, Mary-Dora Bloch-Hansen, Brayden Cairns, Samantha Grist et Sydney Herauf.
Photo tirée du site du théâtre Centaur
Devant moi, une toile blanche qui a les allures d'une montagne colorée de violet avec en fond sonore des chants ou des gazouillis d'oiseaux. Nous sommes transportés dans une forêt, "autour d'un feu" avec cinq jeunes qui nous chantent une chanson où il est question de "nipples". Il s'en suit des tableaux riches en danse, en chant riche (dont en "Lulu"), mais surtout du pouvoir évocateur des propos qui captivent et de leur audace. Cinq jeunes qui exposent en mouvements des rites initiatiques et des tableaux fort provocants et évocateurs. Des tableaux riches de l'audace de la jeunesse de ses créateurs !
Une oeuvre frontale qui frappe, au propre comme au figuré, et qui captive jusqu'au dernier moment. Une oeuvre qui vient de loin (l'ouest canadien) et qui mériterait de revenir ici !
C'est, entouré de trop peu de monde, que j'ai découvert cette proposition d'Alyssa Martin en collaboration avec les interprètes, Drew Berry, Mary-Dora Bloch-Hansen, Brayden Cairns, Samantha Grist et Sydney Herauf.
Photo tirée du site du théâtre Centaur
Devant moi, une toile blanche qui a les allures d'une montagne colorée de violet avec en fond sonore des chants ou des gazouillis d'oiseaux. Nous sommes transportés dans une forêt, "autour d'un feu" avec cinq jeunes qui nous chantent une chanson où il est question de "nipples". Il s'en suit des tableaux riches en danse, en chant riche (dont en "Lulu"), mais surtout du pouvoir évocateur des propos qui captivent et de leur audace. Cinq jeunes qui exposent en mouvements des rites initiatiques et des tableaux fort provocants et évocateurs. Des tableaux riches de l'audace de la jeunesse de ses créateurs !
Une oeuvre frontale qui frappe, au propre comme au figuré, et qui captive jusqu'au dernier moment. Une oeuvre qui vient de loin (l'ouest canadien) et qui mériterait de revenir ici !
Sur mes pas de lecteur: Une plongée fort riche dans l'intimité d'anciens interprètes en danse avec "L'Abécédaire"
Je ne surprendrai pas beaucoup de lectrices ou lecteurs, mais le monde de la danse, au sens très large, m'intéresse. Pas seulement, de ce que l'on me propose sur scène, aussi sur ce que ressentent et vivent les interprètes et les chorégraphes.
Voilà pourquoi, j'ai été très intéressé par le projet de Karine Ledoyen (Danse K par K), "De la glorieuse fragilité" qui s'inspirait du témoignage de ces interprètes qui avaient quitté la scène, j'y étais comme spectateur. Elle en a tiré une oeuvre chorégraphique qui rayonnait, loin de l'ombre des regrets (de ces temps passés). De ce type d'incursion dans la "tête" des interprètes, je me souviens encore du livre "Ob.scène" d'Enora Rivière que j'ai tant apprécié.
Karine Ledoyen, la chorégraphe derrière le projet (et le livre). Photo: Maison pour la danse
Quand j'ai appris qu'un recueil, "L'abécédaire", sur lequel l'oeuvre était construit, était disponible, j'avais une mission, me le procurer ! Et ce fût, mission accomplie! De ces témoignages, "bien" recueillis lors d'entrevue par Katya Montaignac, avec les questions suivantes "Dans quel contexte as-tu arrêté la danse ?", "Que te reste-t-il de la danse dans ton quotidien ?" et enfin "Peux-tu me décrire ton dernier salut sur scène ?", je les ai lu en un temps record.
Un abécédaire qui commence avec avec le "A" d'un "Adieu" fort touchant jusqu'au "Z" d'un "Zoom" sur l'identité d'une interprète en danse, avec un épilogue riche des derniers saluts de quatorze d'entre elles et eux.
Familier avec ce milieu, j'ai aussi joué le jeu de tenter d'associer le témoignage avec celles et ceux que j'ai connu comme spectateur. Et quelque fois, les "indices parsemés" m'ont permis de dire oui ! Mais peu importe, ma lecture était fort éclairante sur ces femmes et ces hommes qui ont vécu intensément leur passage sur les "planches" avec leur lot de certitudes et de questionnements, aussi !
J'y ai lu comment on quitte la danse, mais que jamais la danse ne nous quitte jamais. Comment les blessures et l'âge amènent les pas hors de la scène, loin de ce milieu ou loin. Il n'y a pas deux histoires semblables, mais toutes sont empreintes d'une humanité ressentie qui m'ont touché.
En tournant la dernière page, je me permets un souhait ! Comme l'indique aussi, une d'entre elle, "je ne dirais pas non à un projet qui réunirait d'anciens danseurs qui se retrouvent pour dépoussiérer leur corps dansant pour le partager sur scène sans penser impressionner, ni à retrouver une certaine virtuosité" (page 40).
On peut toujours se permettre d'espérer, mais peu importe la suite ou non, merci Karine pour m'avoir amené là tout en dedans !
Voilà pourquoi, j'ai été très intéressé par le projet de Karine Ledoyen (Danse K par K), "De la glorieuse fragilité" qui s'inspirait du témoignage de ces interprètes qui avaient quitté la scène, j'y étais comme spectateur. Elle en a tiré une oeuvre chorégraphique qui rayonnait, loin de l'ombre des regrets (de ces temps passés). De ce type d'incursion dans la "tête" des interprètes, je me souviens encore du livre "Ob.scène" d'Enora Rivière que j'ai tant apprécié.
Karine Ledoyen, la chorégraphe derrière le projet (et le livre). Photo: Maison pour la danse
Quand j'ai appris qu'un recueil, "L'abécédaire", sur lequel l'oeuvre était construit, était disponible, j'avais une mission, me le procurer ! Et ce fût, mission accomplie! De ces témoignages, "bien" recueillis lors d'entrevue par Katya Montaignac, avec les questions suivantes "Dans quel contexte as-tu arrêté la danse ?", "Que te reste-t-il de la danse dans ton quotidien ?" et enfin "Peux-tu me décrire ton dernier salut sur scène ?", je les ai lu en un temps record.
Un abécédaire qui commence avec avec le "A" d'un "Adieu" fort touchant jusqu'au "Z" d'un "Zoom" sur l'identité d'une interprète en danse, avec un épilogue riche des derniers saluts de quatorze d'entre elles et eux.
Familier avec ce milieu, j'ai aussi joué le jeu de tenter d'associer le témoignage avec celles et ceux que j'ai connu comme spectateur. Et quelque fois, les "indices parsemés" m'ont permis de dire oui ! Mais peu importe, ma lecture était fort éclairante sur ces femmes et ces hommes qui ont vécu intensément leur passage sur les "planches" avec leur lot de certitudes et de questionnements, aussi !
J'y ai lu comment on quitte la danse, mais que jamais la danse ne nous quitte jamais. Comment les blessures et l'âge amènent les pas hors de la scène, loin de ce milieu ou loin. Il n'y a pas deux histoires semblables, mais toutes sont empreintes d'une humanité ressentie qui m'ont touché.
En tournant la dernière page, je me permets un souhait ! Comme l'indique aussi, une d'entre elle, "je ne dirais pas non à un projet qui réunirait d'anciens danseurs qui se retrouvent pour dépoussiérer leur corps dansant pour le partager sur scène sans penser impressionner, ni à retrouver une certaine virtuosité" (page 40).
On peut toujours se permettre d'espérer, mais peu importe la suite ou non, merci Karine pour m'avoir amené là tout en dedans !
samedi 18 janvier 2020
Sur mes pas en danse: Retour sur ma soirée fort porteuse de messages riches des esthétiques proposés
À cette soirée de Tangente à laquelle mes pas m'ont porté, les deux oeuvres que j'allais découvrir étaient le fait de créateurs que je connaissais et que j'appréciais. D'abord "Habitat" de et avec Bettina Szabo, dont j'en avais, entre autre, déjà vu deux versions de cette oeuvre dont la première au Studio 303, il plus de 3 ans ! Ensuite, "On the Brink" de et avec Alexandre Mortin et Jonathan Goulet qui tous les deux, un comme chorégraphe et l'autre comme interprète m'ont fait plonger dans un univers marin avec "Breach", l'an dernier. Deux oeuvres avec du propos, mais aussi avec la latitude pour en faire ma lecture personnelle.
C'est donc dans l'Espace vert du Wilder, riche de l'intimité qu'elle permet ("full plein" en cette première soirée), qu'en première rangée, je découvrirai ces deux propositions chorégraphiques.
Je reviendrai sur chacune d'elle, mais en revenant à la maison, j'avais en tête, leur habile utilisation des accessoires pour passer leur message. Deux oeuvres qui ont de ma perspective toute personnelle possèdent un rayonnement spectral très fort dans la partie ultraviolette, soit la partie rationnelle d'une oeuvre. Pour les deux, j'ai trouvé des messages, les messages souhaités, je ne saurais dire, mais des messages qui m'ont touché et voilà pourquoi.
D'abord, dans "Habitat" se présente à nous, un être incarné par Bettina Szabo qui évolue seul loin de nous. Elle, pieds et mains par terre, face regardant en haut, bouge de façon incertaine. Que recherche-t-elle, chacun pourra y trouver sa réponse, mais pour ma part, elle recherche un abri, un "Habitat", une protection face à son environnement ! Et cet abri, elle le trouvera avec ce bel objet de papier dans lequel elle se glisse. Cet objet difficile à décrire, mais fort beau à voir, elle le module avec ses mouvements et selon des intentions connues juste par elle, mais qui, néanmoins, nous permettent de nous laisser toute la place pour notre interprétation. Et puis, une fois sa place fait à l'intérieur, elle se met à rayonner. Et là, mon plaisir du spectateur y trouve son compte d'espoir. Parce que le message, encore latent dans ma tête à ce moment, éclot à mon retour à la maison. Ainsi donc cette femme ou cet homme qui vient de là-bas et qui veux venir ici, devra d'abord s'intégrer pour ensuite contribuer (ou rayonner). Une oeuvre en trois temps, en une trentaine de minutes, qui résume le cheminement d'un être "différent" de là-bas jusqu'à son intégration positive parmi sa communauté d'accueil !
Photo par Guillaume Lavallée
Après la pause, nous reprenons place pour découvrir "On the Brink". Au début, tout est noir et nous apparaît un faisceau de lumière blanche dirigée vers nous sans que l'on en découvre plus sur la scène devant. Peu à peu, au gré de ce faisceau lumineux de plus en plus révélateur, nous apparaît deux hommes dans un environnement lunaire ou post apocalyptique. Il semble être les deux seuls survivants dans un environnement géologique hostile. Peu importe l'objectif de leurs mouvements, il sont à la recherche de quelque chose et bientôt, il semble que l'espace soit trop petit pour les deux. De leur confrontation en résulte que l'un reste et que l'autre est propulsé tout là-bas (ce qui est en fait dans le fond de la scène) sans ses habits. Il y donc celui qui reste et celui qui part, libéré, et nous, nous en sommes témoins. De ma perspective, une fable moderne de notre monde en mode décomposition et du choix que nous devrons faire ou que nous serons forcés de faire !
Photo par Carl-Hugo Poirier
Au final, deux oeuvres fortes de leur esthétique et de leur message qui avaient une résonance forte en moi. Une qui parle de venir ici et l'autre de partir pour là-bas. Deux oeuvres enrobées d'un bel esthétisme et d'une trame musicale fort riche et porteuse. Une soirée qui m'a permis des réflexions fort riches, cela grâce à des jeunes qui ont vu des aspects de notre monde d'une façon toute personnelle.
C'est donc dans l'Espace vert du Wilder, riche de l'intimité qu'elle permet ("full plein" en cette première soirée), qu'en première rangée, je découvrirai ces deux propositions chorégraphiques.
Je reviendrai sur chacune d'elle, mais en revenant à la maison, j'avais en tête, leur habile utilisation des accessoires pour passer leur message. Deux oeuvres qui ont de ma perspective toute personnelle possèdent un rayonnement spectral très fort dans la partie ultraviolette, soit la partie rationnelle d'une oeuvre. Pour les deux, j'ai trouvé des messages, les messages souhaités, je ne saurais dire, mais des messages qui m'ont touché et voilà pourquoi.
D'abord, dans "Habitat" se présente à nous, un être incarné par Bettina Szabo qui évolue seul loin de nous. Elle, pieds et mains par terre, face regardant en haut, bouge de façon incertaine. Que recherche-t-elle, chacun pourra y trouver sa réponse, mais pour ma part, elle recherche un abri, un "Habitat", une protection face à son environnement ! Et cet abri, elle le trouvera avec ce bel objet de papier dans lequel elle se glisse. Cet objet difficile à décrire, mais fort beau à voir, elle le module avec ses mouvements et selon des intentions connues juste par elle, mais qui, néanmoins, nous permettent de nous laisser toute la place pour notre interprétation. Et puis, une fois sa place fait à l'intérieur, elle se met à rayonner. Et là, mon plaisir du spectateur y trouve son compte d'espoir. Parce que le message, encore latent dans ma tête à ce moment, éclot à mon retour à la maison. Ainsi donc cette femme ou cet homme qui vient de là-bas et qui veux venir ici, devra d'abord s'intégrer pour ensuite contribuer (ou rayonner). Une oeuvre en trois temps, en une trentaine de minutes, qui résume le cheminement d'un être "différent" de là-bas jusqu'à son intégration positive parmi sa communauté d'accueil !
Photo par Guillaume Lavallée
Après la pause, nous reprenons place pour découvrir "On the Brink". Au début, tout est noir et nous apparaît un faisceau de lumière blanche dirigée vers nous sans que l'on en découvre plus sur la scène devant. Peu à peu, au gré de ce faisceau lumineux de plus en plus révélateur, nous apparaît deux hommes dans un environnement lunaire ou post apocalyptique. Il semble être les deux seuls survivants dans un environnement géologique hostile. Peu importe l'objectif de leurs mouvements, il sont à la recherche de quelque chose et bientôt, il semble que l'espace soit trop petit pour les deux. De leur confrontation en résulte que l'un reste et que l'autre est propulsé tout là-bas (ce qui est en fait dans le fond de la scène) sans ses habits. Il y donc celui qui reste et celui qui part, libéré, et nous, nous en sommes témoins. De ma perspective, une fable moderne de notre monde en mode décomposition et du choix que nous devrons faire ou que nous serons forcés de faire !
Photo par Carl-Hugo Poirier
Au final, deux oeuvres fortes de leur esthétique et de leur message qui avaient une résonance forte en moi. Une qui parle de venir ici et l'autre de partir pour là-bas. Deux oeuvres enrobées d'un bel esthétisme et d'une trame musicale fort riche et porteuse. Une soirée qui m'a permis des réflexions fort riches, cela grâce à des jeunes qui ont vu des aspects de notre monde d'une façon toute personnelle.
mercredi 15 janvier 2020
Sur mes pas au Festival Bouge d'Ici: Surpris par "So You Think That Was Dance ?"
En ce samedi soir de début de saison culturelle assez tranquille, lorsque j'ai vu la proposition "So You Think That Was Dance ?" dans le cadre du Festival Bouge d'Ici au théâtre Mainline, je n'ai pas hésité. Malgré les caprices de mère Nature, je m'y suis rendu. Je pouvais aller voir de la danse et cela faisait un "bon bout de temps" que j'en avais pas vu "live" ! De plus, il y avait au programme de la soirée, des noms que je reconnaissais !
Me voilà donc en début de file d'attente pour prendre place dans la salle. Les portes s'ouvrent et la place se remplit et enfin (!), le tout commence. Karen Fennell, telle un papillon en mouvement prend possession de la scène, d'abord, de la place ensuite et du micro enfin pour endosser son rôle de maîtresse de cérémonie. Sur la formule "micro ouvert", des artistes sont choisis par elle, sur des bases assez informelles pour nous "partager leur idées les plus fraîches et enivrantes en œuvres de 10 minutes ou moins". Et je le découvrirai par la suite, ça ne sera pas nécessairement que de la danse et nous aurons droit à huit propositions qui, au final, dépasseront nettement les frontières de la danse.
(Note à moi-même: Porter une plus grande attention au titre lorsqu'il est écrit en anglais !)
Viendront devant nous, à tour de rôle, Mona El Husseini, Josée Gagnon, Anouk Theriault, Chris Godziuk, Lesley Charters Cotton, Alexis Trépanier, Marc Boucher et le duo de Emmalie Ruest et Stephanie Fromentin.
Les premiers moments avec Mona El Hussein ont été fort intéressants. Arrivant sur scène, elle met un lecteur audio dans un coin, un appareil photo dans un autre et enfin un texte à lire dans un troisième. Elle nous indique avant de débuter, qu'elle demande notre collaboration, soit de choisir une des trois extraits musicaux et de la faire écouter par tous, soit de prendre des photos, soit de lire tout haut des extraits de texte et même de participer à la chorégraphie avec elle. Elle nos dit aussi qu'elle dansera les "dix" prochaines minutes, les yeux fermés. Et c'est parti ! Tout au long, de ces mouvements, plusieurs personnes du public ont "embarqué" et au final, le tout fût très réussi ! Voilà une proposition fraîche comme je les aime !
Il s'en suit un cent quatre-vingt degrés artistique, puisque Josée Gagnon nous propose, d'abord deux chansons dont une, durant laquelle, elle nous demande de participer, ce que nous avons fait avec coeur. Quand il est question de se défouler à propos de la météo, il semble que cela a touché dans le mille chez les spectateurs. La troisième partie, relève plus du rituel, mais, il a été fort agréable à voir.
En fin de première partie, Anouk Theriault, une fois la rose en pot laissé derrière elle, nous propose une oeuvre hybride qui a tout de l'éclosion d'un papillon.
Entracte
On repart la soirée avec Chris Godziuk qui démarre le tout avec un fil rouge qui tient un sac. De ce sac nous apparaîtra une masse de tissus blancs informes qui, je dois l'avouer, m'a laissé quelque peu dubitatif.
Suit Lesley Charters Cotton, qui a 71 ans, insiste Karen Fennell, avec son maillot multicolore fort coloré nous présente pendant une dizaine de minutes une danse toute décomplexée et un superbe sourire.
Alexis Trépanier suit avec une rencontre touchante, qui consiste à une proposition, orale et dansée qui intègre des échanges avec sa grand-mère et sa mère sur fond de figures géométriques jusqu'à revenir à lui-même.
Nous irons complètement ailleurs avec Marc Boucher. Dans un maillot gris moulant, avec un sac à dos contenant un arsenal d'accessoires dépareillés, avec aux pieds des sabots de bois (d'où son jeu de mots qu'il nous dit un peu plus tard, "J'aime marcher dans le bois !"), il déroule le fil et joue de la raquette en utilisant tout l'espace et la collaboration d'un des spectateurs. Empêtré, la conclusion a tout du pétard mouillé, mais ce qui n'empêche pas les gens tout autour de bien rire. Je ne suis pas certain d'être le public pour ce type d'oeuvres !
Et pour compléter le tout, que diriez-vous de tenter de résoudre le cube Rubik pendant que deux interprètes vous proposent des tableaux chorégraphiques fort éclatés. Voilà ce qu'une spectatrice a accepté de faire à la demande d'Emmalie Ruest et Stephanie Fromentin. Elle a manoeuvré à la lumière des projecteurs, sinon dans le noir, excepté parfois à la lumière d'un portable d'un bon samaritain. Oeuvre difficile à suivre pour moi, qui suivait "la spectatrice au cube", d'un œil et les mouvements des deux autres. De la danse instinctive qui a su me toucher, comme le pompon d'une des interprètes lors de la représentation.
C'est avec un cube Rubik résolu, il me semble, que la soirée s'est terminée et que nous avons repris notre chemin vers la maison pour découvrir la pluie à notre départ de la salle et le verglas à notre arrivée à la maison.
Au final, une soirée surprenante, "décoiffante" aussi pour le spectateur que je suis. Spectateur qui se fait poser la question par sa blonde, "So you think that was dance ?"
Me voilà donc en début de file d'attente pour prendre place dans la salle. Les portes s'ouvrent et la place se remplit et enfin (!), le tout commence. Karen Fennell, telle un papillon en mouvement prend possession de la scène, d'abord, de la place ensuite et du micro enfin pour endosser son rôle de maîtresse de cérémonie. Sur la formule "micro ouvert", des artistes sont choisis par elle, sur des bases assez informelles pour nous "partager leur idées les plus fraîches et enivrantes en œuvres de 10 minutes ou moins". Et je le découvrirai par la suite, ça ne sera pas nécessairement que de la danse et nous aurons droit à huit propositions qui, au final, dépasseront nettement les frontières de la danse.
(Note à moi-même: Porter une plus grande attention au titre lorsqu'il est écrit en anglais !)
Viendront devant nous, à tour de rôle, Mona El Husseini, Josée Gagnon, Anouk Theriault, Chris Godziuk, Lesley Charters Cotton, Alexis Trépanier, Marc Boucher et le duo de Emmalie Ruest et Stephanie Fromentin.
Les premiers moments avec Mona El Hussein ont été fort intéressants. Arrivant sur scène, elle met un lecteur audio dans un coin, un appareil photo dans un autre et enfin un texte à lire dans un troisième. Elle nous indique avant de débuter, qu'elle demande notre collaboration, soit de choisir une des trois extraits musicaux et de la faire écouter par tous, soit de prendre des photos, soit de lire tout haut des extraits de texte et même de participer à la chorégraphie avec elle. Elle nos dit aussi qu'elle dansera les "dix" prochaines minutes, les yeux fermés. Et c'est parti ! Tout au long, de ces mouvements, plusieurs personnes du public ont "embarqué" et au final, le tout fût très réussi ! Voilà une proposition fraîche comme je les aime !
Il s'en suit un cent quatre-vingt degrés artistique, puisque Josée Gagnon nous propose, d'abord deux chansons dont une, durant laquelle, elle nous demande de participer, ce que nous avons fait avec coeur. Quand il est question de se défouler à propos de la météo, il semble que cela a touché dans le mille chez les spectateurs. La troisième partie, relève plus du rituel, mais, il a été fort agréable à voir.
En fin de première partie, Anouk Theriault, une fois la rose en pot laissé derrière elle, nous propose une oeuvre hybride qui a tout de l'éclosion d'un papillon.
Entracte
On repart la soirée avec Chris Godziuk qui démarre le tout avec un fil rouge qui tient un sac. De ce sac nous apparaîtra une masse de tissus blancs informes qui, je dois l'avouer, m'a laissé quelque peu dubitatif.
Suit Lesley Charters Cotton, qui a 71 ans, insiste Karen Fennell, avec son maillot multicolore fort coloré nous présente pendant une dizaine de minutes une danse toute décomplexée et un superbe sourire.
Alexis Trépanier suit avec une rencontre touchante, qui consiste à une proposition, orale et dansée qui intègre des échanges avec sa grand-mère et sa mère sur fond de figures géométriques jusqu'à revenir à lui-même.
Nous irons complètement ailleurs avec Marc Boucher. Dans un maillot gris moulant, avec un sac à dos contenant un arsenal d'accessoires dépareillés, avec aux pieds des sabots de bois (d'où son jeu de mots qu'il nous dit un peu plus tard, "J'aime marcher dans le bois !"), il déroule le fil et joue de la raquette en utilisant tout l'espace et la collaboration d'un des spectateurs. Empêtré, la conclusion a tout du pétard mouillé, mais ce qui n'empêche pas les gens tout autour de bien rire. Je ne suis pas certain d'être le public pour ce type d'oeuvres !
Et pour compléter le tout, que diriez-vous de tenter de résoudre le cube Rubik pendant que deux interprètes vous proposent des tableaux chorégraphiques fort éclatés. Voilà ce qu'une spectatrice a accepté de faire à la demande d'Emmalie Ruest et Stephanie Fromentin. Elle a manoeuvré à la lumière des projecteurs, sinon dans le noir, excepté parfois à la lumière d'un portable d'un bon samaritain. Oeuvre difficile à suivre pour moi, qui suivait "la spectatrice au cube", d'un œil et les mouvements des deux autres. De la danse instinctive qui a su me toucher, comme le pompon d'une des interprètes lors de la représentation.
C'est avec un cube Rubik résolu, il me semble, que la soirée s'est terminée et que nous avons repris notre chemin vers la maison pour découvrir la pluie à notre départ de la salle et le verglas à notre arrivée à la maison.
Au final, une soirée surprenante, "décoiffante" aussi pour le spectateur que je suis. Spectateur qui se fait poser la question par sa blonde, "So you think that was dance ?"
dimanche 12 janvier 2020
Retour sur mes pas au Gym littéraire: le plaisir d'écrire en bonne compagnie
Moi qui préfère aller courir dans les rues de Montréal, glacées ou pas, plutôt que de me rendre dans un gym pour garder la forme physique, il en est tout autrement pour ce qui concerne "ma plume". Celle que je tiens au bout de mes doigts quand le délaisse le clavier ! Les exercices que Patricia Rivas nous propose mensuellement, en petit groupe, avec son Gym littéraire me procure, à chaque fois, un certain plaisir, sinon un plaisir certain satisfaisant ! Et encore une fois en ce dimanche matin de janvier, blanchi par mère nature, ça été le cas !
Donc dans une salle du sous-sol du Resto Vego de la rue St-Denis, autour d'une table avec cinq autres participants, nous avons plongé dans les exercices de notre maître de jeu, Patricia.
Une fois les présentations faites, nous entamons l'activité avec un réchauffement intitulé, "Inventez de nouveaux titres!"
Le principe est simple, avec une feuille à deux colonnes "de mots", nous devrons faire des associations en ajoutant ou en enlevant des mots pour créer des titres d'oeuvres littéraires. Dans la colonne de gauche des mots tirés du recueil de poésie de Virginie Beauregard D. , "Les derniers coureurs" titre fort évocateur pour moi ! La colonne de gauche, composés des mots tirés du "chef d'oeuvre que j'ai tellement apprécié, de Gabriel Garcia Marquez, "L'amour au temps du choléra".
Je ne vous présenterai pas les deux colonne intégrales, vous m'excuserez sûrement, mais plutôt ce que moi, j'en a tiré. Mais juste avant, je dois vous dire que j'ai procédé en deux temps. J'ai d'abord utilisé sans trop réfléchir des éléments des deux colonnes pour ensuite, utiliser mon scalpel intellectuel pour créer mes titres. Voici donc mes titres d’œuvres dont il ne reste qu'à écrire le corps de l'oeuvre !!!
"Doré à point par le vice"
"Le feu est pris, y'a de quoi faire un plat"
"Comme une comète, après l'amour"
"Nos doigts face au vide"
"Comme un poumon, plutôt mourir"
"Main mémoire de coeur"
"L'enfant tombé de son âme"
"Perdre l'étoile à l'aube"
"Un géant jamais vieux"
Une dizaine de minutes qui m'ont permises de laisser cours à mon imagination stimulée grâce à des mots, présents là, juste devant moi.
Mais ce ne fût que les hors d'oeuvre fort bons avant la suite.
La suite proposée, le plan A de cette rencontre, consistait à écrire sur des bouts de papier, sept informations. Ma chanson préférée, mon livre préféré, mon film préféré, ce qu'est la poésie pour moi, un ou des mots que je laisserais à un être humain qui sera sur terre dans cent ans, ensuite une citation que je répète aux autres et enfin, une autre tirée d'un roman que j'ai lu ou d'un livre parmi ceux fourni sur place. Pour ceux et celles qui me liront jusqu'à la fin, vous pourrez connaître mes propositions, mais avant je vous présente le résultat des deux exercices grâce aux propositions des autres avec mon crayon sur ces pages blanches. J'aurais bien voulu vous présenter les textes fort beaux des autres, mais ma mémoire très limité ne me le permet pas !
Donc le premier exercice consiste à piger dans le "chapeau" qui est en fait un sac, le premier élément de l'histoire à créer. Les autres suivront à intervalle de trois minutes.
Pour moi en entrée de jeu, "Une sorcière comme les autres", top 3 minutes !
Prenez le temps de me suivre. Je vous amènerai à travers un dédale de bâtiments d'où sortent, par des cheminées résistant au temps, des volutes de différentes natures. Derrière une de ces portes, vit une sorcière comme les autres.
Autre pige, "La nage"
Rien ne la distinguait des autres femmes du quartier. Depuis que je suis tout petit, cette voisine lointaine, tient en ses mains, ma curiosité. Allez savoir pourquoi, mais il m'arrive de faire l'école buissonnière pour me cacher derrières des cageots près de chez elle. De ces journée, bien caché, j'en ai appris sur elle ! Je l'ai même suivi pour découvrir ce qui est assez troublant pour une sorcière, qu'elle aime la nage ! Cela m'a plongé dans un trouble plein d'incertitudes.
Autre pige, "Tu quoque mi fili" ou "Toi aussi mon fils " OK je dois prendre ce "tournant", mais comment !
Malgré tout, mes missions d'espionnage m'avaient ragaillardi. Je me suis de plus en plus rapproché . Et ce qui devait arrivé, arriva ! Elle m 'a surpris et elle m'a dit "Tu quoque mi fili"
(Le lecteur avisé trouvera que le dernier extrait est court, mais soit informé cher lecteur que le décalage et le manque d'inspiration peut exister dans l'écriture et pas seulement dans le temps !)
Autre pige, "Mars trilogy"
Honteux de m'être fait surprendre, j'ai rougi jusqu'au bout de mes oreilles, pourtant fort longues. Rouges autant que ma planète préférée, plus lointaine que la lune et dont j'avais lu tous les romans dont la "Mars Trilogy". Et le pire, est ce que je ne comprenais pas ce qu'elle me disait !
Autre pige, "gros calin"
Plutôt que de me faire fuir, elle s'est approchée de moi et elle m'a fait un gros calin ! Moi, devant elle, j'étais tétanisé, tout le sang de mon corps avait figé. Je peinais à respirer, mais malgré tout, je sentais son parfum fort envoûtant. Une mouche dans une toile d'araignée, voilà ce que j'étais.
Autre pige, "Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler"
Peu à peu, j'ai repris mes esprits et elle plutôt que de me faire déguerpir avec ses paroles de sorcière qu'elle criait aux autres enfants du quartier, elle m'a fait un regard qui je l'ai ressenti encore longtemps après, semblait me dire "Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler".
Autre et dernière pige, "Sunset boulevard"
Et je me suis mis à courir, en me promettant de ne jamais le refaire (l'espionner). Depuis ce jour, j'ai tenu promesse, mais ses paroles, son sourire, son calin ont gravé au fond de moi des souvenirs indélébiles.
Encore aujourd'hui, marchant sur Sunset Boulevard, le souvenir de son parfum me trouble!
Fin de l'exercice et fier du résultat. Parce que tenir la barre d'un récit avec des thèmes imprévus aux trois minutes demande, comme au pilote sur un bateau des manœuvres imprévues pour ne pas s'échouer ! Ce que je pense avoir avoir accompli !
Arrive le temps de partager et de découvrir le résultat des autres fort beaux et très différents qui incluaient mes contributions.
Le temps passe et pour ce qui en reste, nous décidons de poursuivre dans la même veine. Nous pigerons trois bouts de papier et en quelques minutes, nous produirons une courte oeuvre.
Je pige donc, j'apprécie le résultat et je cogite avant de me mettre à l'oeuvre. En voici le résultat avec entre guillemets, les mots que j'ai pigé, qui je vous le rappelle, n'a pas de lien avec le texte précédent, sauf l'auteur évidemment !
Elle m'a regardé droit dans les yeux, plongeant tout au fond de moi, me faisant ressentir que " l'intime est encore et toujours du social". De sa plongée et des éclaboussures fort révélatrices, j'en ressent que "ensemble c'est mieux". Tout trempé de ces révélations fulgurantes, je me suis dis "chanceux", je suis !
Fin du Gym littéraire, après les moments de partage.
Vous, qui m'avez lu jusqu'à maintenant, je vous présente mes contributions:
Ma chanson, "Qu'est ce qu'on leur laisse" (de Richard Séguin)
Mon livre, "Le vieux qui lisait des romans d'amour" (de Luis Sepulveda)
Mon film "L'Opus de M. Holland"
La poésie pour moi, "La main libérée"
Ce que je dirais à un être humain dans cent ans:"Chanceux !"
Ma citation: Le plus important dans la vie: survivre !"
Une citation (du roman que je lis actuellement, "Le Plongeur") "C'est pas grave, c'est juste un restaurant"
Fort heureux de ces moments d'écriture, je reviens à la maison en me promettant de revenir faire d'autres exercices littéraires !
Donc dans une salle du sous-sol du Resto Vego de la rue St-Denis, autour d'une table avec cinq autres participants, nous avons plongé dans les exercices de notre maître de jeu, Patricia.
Une fois les présentations faites, nous entamons l'activité avec un réchauffement intitulé, "Inventez de nouveaux titres!"
Le principe est simple, avec une feuille à deux colonnes "de mots", nous devrons faire des associations en ajoutant ou en enlevant des mots pour créer des titres d'oeuvres littéraires. Dans la colonne de gauche des mots tirés du recueil de poésie de Virginie Beauregard D. , "Les derniers coureurs" titre fort évocateur pour moi ! La colonne de gauche, composés des mots tirés du "chef d'oeuvre que j'ai tellement apprécié, de Gabriel Garcia Marquez, "L'amour au temps du choléra".
Je ne vous présenterai pas les deux colonne intégrales, vous m'excuserez sûrement, mais plutôt ce que moi, j'en a tiré. Mais juste avant, je dois vous dire que j'ai procédé en deux temps. J'ai d'abord utilisé sans trop réfléchir des éléments des deux colonnes pour ensuite, utiliser mon scalpel intellectuel pour créer mes titres. Voici donc mes titres d’œuvres dont il ne reste qu'à écrire le corps de l'oeuvre !!!
"Doré à point par le vice"
"Le feu est pris, y'a de quoi faire un plat"
"Comme une comète, après l'amour"
"Nos doigts face au vide"
"Comme un poumon, plutôt mourir"
"Main mémoire de coeur"
"L'enfant tombé de son âme"
"Perdre l'étoile à l'aube"
"Un géant jamais vieux"
Une dizaine de minutes qui m'ont permises de laisser cours à mon imagination stimulée grâce à des mots, présents là, juste devant moi.
Mais ce ne fût que les hors d'oeuvre fort bons avant la suite.
La suite proposée, le plan A de cette rencontre, consistait à écrire sur des bouts de papier, sept informations. Ma chanson préférée, mon livre préféré, mon film préféré, ce qu'est la poésie pour moi, un ou des mots que je laisserais à un être humain qui sera sur terre dans cent ans, ensuite une citation que je répète aux autres et enfin, une autre tirée d'un roman que j'ai lu ou d'un livre parmi ceux fourni sur place. Pour ceux et celles qui me liront jusqu'à la fin, vous pourrez connaître mes propositions, mais avant je vous présente le résultat des deux exercices grâce aux propositions des autres avec mon crayon sur ces pages blanches. J'aurais bien voulu vous présenter les textes fort beaux des autres, mais ma mémoire très limité ne me le permet pas !
Donc le premier exercice consiste à piger dans le "chapeau" qui est en fait un sac, le premier élément de l'histoire à créer. Les autres suivront à intervalle de trois minutes.
Pour moi en entrée de jeu, "Une sorcière comme les autres", top 3 minutes !
Prenez le temps de me suivre. Je vous amènerai à travers un dédale de bâtiments d'où sortent, par des cheminées résistant au temps, des volutes de différentes natures. Derrière une de ces portes, vit une sorcière comme les autres.
Autre pige, "La nage"
Rien ne la distinguait des autres femmes du quartier. Depuis que je suis tout petit, cette voisine lointaine, tient en ses mains, ma curiosité. Allez savoir pourquoi, mais il m'arrive de faire l'école buissonnière pour me cacher derrières des cageots près de chez elle. De ces journée, bien caché, j'en ai appris sur elle ! Je l'ai même suivi pour découvrir ce qui est assez troublant pour une sorcière, qu'elle aime la nage ! Cela m'a plongé dans un trouble plein d'incertitudes.
Autre pige, "Tu quoque mi fili" ou "Toi aussi mon fils " OK je dois prendre ce "tournant", mais comment !
Malgré tout, mes missions d'espionnage m'avaient ragaillardi. Je me suis de plus en plus rapproché . Et ce qui devait arrivé, arriva ! Elle m 'a surpris et elle m'a dit "Tu quoque mi fili"
(Le lecteur avisé trouvera que le dernier extrait est court, mais soit informé cher lecteur que le décalage et le manque d'inspiration peut exister dans l'écriture et pas seulement dans le temps !)
Autre pige, "Mars trilogy"
Honteux de m'être fait surprendre, j'ai rougi jusqu'au bout de mes oreilles, pourtant fort longues. Rouges autant que ma planète préférée, plus lointaine que la lune et dont j'avais lu tous les romans dont la "Mars Trilogy". Et le pire, est ce que je ne comprenais pas ce qu'elle me disait !
Autre pige, "gros calin"
Plutôt que de me faire fuir, elle s'est approchée de moi et elle m'a fait un gros calin ! Moi, devant elle, j'étais tétanisé, tout le sang de mon corps avait figé. Je peinais à respirer, mais malgré tout, je sentais son parfum fort envoûtant. Une mouche dans une toile d'araignée, voilà ce que j'étais.
Autre pige, "Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler"
Peu à peu, j'ai repris mes esprits et elle plutôt que de me faire déguerpir avec ses paroles de sorcière qu'elle criait aux autres enfants du quartier, elle m'a fait un regard qui je l'ai ressenti encore longtemps après, semblait me dire "Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler".
Autre et dernière pige, "Sunset boulevard"
Et je me suis mis à courir, en me promettant de ne jamais le refaire (l'espionner). Depuis ce jour, j'ai tenu promesse, mais ses paroles, son sourire, son calin ont gravé au fond de moi des souvenirs indélébiles.
Encore aujourd'hui, marchant sur Sunset Boulevard, le souvenir de son parfum me trouble!
Fin de l'exercice et fier du résultat. Parce que tenir la barre d'un récit avec des thèmes imprévus aux trois minutes demande, comme au pilote sur un bateau des manœuvres imprévues pour ne pas s'échouer ! Ce que je pense avoir avoir accompli !
Arrive le temps de partager et de découvrir le résultat des autres fort beaux et très différents qui incluaient mes contributions.
Le temps passe et pour ce qui en reste, nous décidons de poursuivre dans la même veine. Nous pigerons trois bouts de papier et en quelques minutes, nous produirons une courte oeuvre.
Je pige donc, j'apprécie le résultat et je cogite avant de me mettre à l'oeuvre. En voici le résultat avec entre guillemets, les mots que j'ai pigé, qui je vous le rappelle, n'a pas de lien avec le texte précédent, sauf l'auteur évidemment !
Elle m'a regardé droit dans les yeux, plongeant tout au fond de moi, me faisant ressentir que " l'intime est encore et toujours du social". De sa plongée et des éclaboussures fort révélatrices, j'en ressent que "ensemble c'est mieux". Tout trempé de ces révélations fulgurantes, je me suis dis "chanceux", je suis !
Fin du Gym littéraire, après les moments de partage.
Vous, qui m'avez lu jusqu'à maintenant, je vous présente mes contributions:
Ma chanson, "Qu'est ce qu'on leur laisse" (de Richard Séguin)
Mon livre, "Le vieux qui lisait des romans d'amour" (de Luis Sepulveda)
Mon film "L'Opus de M. Holland"
La poésie pour moi, "La main libérée"
Ce que je dirais à un être humain dans cent ans:"Chanceux !"
Ma citation: Le plus important dans la vie: survivre !"
Une citation (du roman que je lis actuellement, "Le Plongeur") "C'est pas grave, c'est juste un restaurant"
Fort heureux de ces moments d'écriture, je reviens à la maison en me promettant de revenir faire d'autres exercices littéraires !
jeudi 9 janvier 2020
Sur mes pas au "Wildside Festival": Surpris et amusé par "Multiple Organism"
En tout début d'année, les scènes sont fort calmes. Il en reste que le théâtre Centaur nous propose son "Festival Wildside" et mo, comme il m'arrive régulièrement de le faire, je m'y suis rendu. Au programme, pour sa première soirée, deux oeuvres dont "Multiple Organism", en levée de rideau, qui a mérité un prix (Choix du public) au plus récent Festival Fringe de Montréal. C'est devant un public assez différent de celui du Festival Fringe que Jessica Gabriel et Chloé Ziner (de Vancouver) propose leur oeuvre. Mais qui a autant apprécié que moi, si je me fie aux réactions et aux rires entendus tout au long de la présentation.
Photo de Jessica Gabriel par Chloé Ziner
Donc, après les présentations et les salutations d'usage, les lumières se font d'abord quelque peu et puis après tout à fait discrètes. Nous apparaît dans le coin droit arrière de la scène, le corps nu qui a tout de la figure d'un être qui nous parle. Le corps est celui d'une des créatrices et la bouche projetée, celle de l'autre. Le résultat est tout aussi captivant que réussi. Le propos (en langue anglaise) m'échappe quelque peu, mais c'est surtout parce que j'examine le précédé scénique.
Il s'en suit une scène qui met en vedette deux brosses à dent dans une salle de bain qui, pour la suite, nous suivrons, en plongeant dans la cuvette de toilette, nous amènerons dans une suite d'épisodes d'une belle histoire, du lavabo d'une salle de bain jusqu'à un mariage sur une plage sur une île du sud. Et cette histoire, plus large que cela, avec une mouche qui nous apparaît régulièrement, nous est présentée par l'intermédiaire de deux rétro-projecteurs, habilement et intelligemment utilisés.
Une oeuvre fort bien imaginée et créée qui me rappelle "Cold Blood" du Collectif Kiss & Cry avec des moyens moindres, mais des résultats tout aussi intéressants. Une oeuvre exigeante pour moi qui, tout au long, appréciait l'histoire, mais aussi les manipulations des artisans.
Au final, je n'avais jamais vu une proposition artistique, mettant des brosses à dent qui "m'allumait" autant et me faire rire à "pleines dents" !
Photo de Jessica Gabriel par Chloé Ziner
Donc, après les présentations et les salutations d'usage, les lumières se font d'abord quelque peu et puis après tout à fait discrètes. Nous apparaît dans le coin droit arrière de la scène, le corps nu qui a tout de la figure d'un être qui nous parle. Le corps est celui d'une des créatrices et la bouche projetée, celle de l'autre. Le résultat est tout aussi captivant que réussi. Le propos (en langue anglaise) m'échappe quelque peu, mais c'est surtout parce que j'examine le précédé scénique.
Il s'en suit une scène qui met en vedette deux brosses à dent dans une salle de bain qui, pour la suite, nous suivrons, en plongeant dans la cuvette de toilette, nous amènerons dans une suite d'épisodes d'une belle histoire, du lavabo d'une salle de bain jusqu'à un mariage sur une plage sur une île du sud. Et cette histoire, plus large que cela, avec une mouche qui nous apparaît régulièrement, nous est présentée par l'intermédiaire de deux rétro-projecteurs, habilement et intelligemment utilisés.
Une oeuvre fort bien imaginée et créée qui me rappelle "Cold Blood" du Collectif Kiss & Cry avec des moyens moindres, mais des résultats tout aussi intéressants. Une oeuvre exigeante pour moi qui, tout au long, appréciait l'histoire, mais aussi les manipulations des artisans.
Au final, je n'avais jamais vu une proposition artistique, mettant des brosses à dent qui "m'allumait" autant et me faire rire à "pleines dents" !
vendredi 3 janvier 2020
Sur mes pas en musique chez Sérénité Sonore: Bercé et comblé par un duo de handpan et de harpe
Lorsque mes pas m'ont amené tout en haut de l'ancienne usine Cadbury, dans le loft de Sérénité Sonore d'Anabelle Renzo pour assister au concert du duo "Luminescent" (Coralie Gauthier à la harpe et Pierre-Olivier Bolduc au handpan, entre autre), c'était pour moi, une première. Non pas d'assister à un concert en ces lieux, mais de pouvoir découvrir une performance live de handpan. Ayant d'abord découvert le hang, de la grande famille des handpans, lors du visionnement d'un film (dont j'oublie le nom, mosus de mosus !!!), j'espérais en écouter en direct durant un concert. Par conséquent, lorsque j'ai appris qu'en ce lieu fort propice à l'écoute, je pourrais le faire, mes billets furent promptement achetés . Et je m'y suis rendu bien accompagné !
À notre arrivée, nous sommes accueillis tout en sourire par Annabelle Renzo. Une fois à notre aise (lire ici sans son manteau et ses chaussures), nous trouvons d'abord le siège hamac qui nous accueillera pour la suite de la soirée. Je profite, de notre arrivée hâtive pour demander quelques informations à Pierre-Olivier Bolduc sur cet instrument et qui au passage m'indique aussi qu'il est possible d'assister à une séance d'initiation au handpan, même pour les non initiés. Information dont je prends bien note!
Tiré du site de Sérénité Sonore (le deuxième siège à la gauche a été le mien pour la soirée !)
Le temps passe, tous les sièges trouvent preneuses ou preneurs et débute la prestation musicale. Pendant plus d'une heure, nous sommes portés ou bercés (!) par le rythme des instruments qui se s'accompagnent ou se répondent durant les différentes pièces. S'il arrive que mes yeux se ferment, ce n'est pas le cas de mon esprit enveloppé par la douceur des mélodies et des harmonies. Impossible de rester insensible devant cette douceur musicale. La complicité des deux interprètes est palpable et enrichit l'univers musical qui m'enrobe !
Après cette deuxième soirée en ces lieux, je peux affirmer que d'écouter de la musique assis dans le confort d'un siège hamac est une expérience incomparable. En revenant de cette pause entre Noël et le Jour de l'an, je me fais la résolution d'y revenir pour d'autres rendez-vous. En plus du handpan, ne voilà tu pas que je découvre dans la programmation de ce lieu, un concert de thérémine !
À notre arrivée, nous sommes accueillis tout en sourire par Annabelle Renzo. Une fois à notre aise (lire ici sans son manteau et ses chaussures), nous trouvons d'abord le siège hamac qui nous accueillera pour la suite de la soirée. Je profite, de notre arrivée hâtive pour demander quelques informations à Pierre-Olivier Bolduc sur cet instrument et qui au passage m'indique aussi qu'il est possible d'assister à une séance d'initiation au handpan, même pour les non initiés. Information dont je prends bien note!
Tiré du site de Sérénité Sonore (le deuxième siège à la gauche a été le mien pour la soirée !)
Le temps passe, tous les sièges trouvent preneuses ou preneurs et débute la prestation musicale. Pendant plus d'une heure, nous sommes portés ou bercés (!) par le rythme des instruments qui se s'accompagnent ou se répondent durant les différentes pièces. S'il arrive que mes yeux se ferment, ce n'est pas le cas de mon esprit enveloppé par la douceur des mélodies et des harmonies. Impossible de rester insensible devant cette douceur musicale. La complicité des deux interprètes est palpable et enrichit l'univers musical qui m'enrobe !
Après cette deuxième soirée en ces lieux, je peux affirmer que d'écouter de la musique assis dans le confort d'un siège hamac est une expérience incomparable. En revenant de cette pause entre Noël et le Jour de l'an, je me fais la résolution d'y revenir pour d'autres rendez-vous. En plus du handpan, ne voilà tu pas que je découvre dans la programmation de ce lieu, un concert de thérémine !
Retour sur mes pas en danse de l'automne dernier: Mon palmarès et mes mentions !
Nous venons de tourner la page sur l'année, mais moi, je voudrais prendre quelques minutes pour regarder derrière et partager mes principaux coups de cœur en danse depuis le mois de septembre. Avec, "dans la besace", presque une trentaine de sorties "danse" qui m'ont permis d'apprécier près d'une cinquantaine d’œuvres, le spectateur que je suis a été rassasié et fort satisfait. Des propositions qui m'ont amené dans toutes les directions créatives, mais aussi dans différents lieux. Il en reste, que certaines méritent, selon mon humble perspective de spectateur, d'être présentées dans mon palmarès. Les choix ont été difficiles, mais allons-y pour le "Palmarès A-19, sur les pas du spectateur".
En sixième position: "Nadia, est-ce que ça va" de Liliane Moussa & Caroline St-Laurent, présenté à Tangente. Voilà une oeuvre dont le propos est fort bien amené avec une perspective à rebours. Perspective que j'avais découvert avec un décalage dans le temps, soit en revenant chez moi, en revoyant l'oeuvre dans ma tête ! Illustrant en entrée de jeu l'unicité d'une performance qu'elle soit olympique ou scénique par un vêtement à usage unique jusqu'à nous ramener à la source du désir et du plaisir de "performer". Voilà une oeuvre que je voudrais revoir pour en apprécier la trame narrative et aussi les performances des interprètes, évidemment !
En cinquième position: "Intérieurs" de et avec Caroline Laurin Beaucage, présenté par Danse Danse. Cette femme a fait du chemin avec "Habiter sa mémoire" (pendant 3 ans à travers le monde) et dans les différents tableaux, j'y ai vu d'abord éclore les fleurs de toutes les couleurs, suivies des fruits résultant de la pollinisation par toutes les personnes qu'elle a rencontré tout au long de ces années. Cette femme se livre à nous avec une intensité de son propos chorégraphique fort palpable, surtout si comme moi, vous étiez en première rangée. J'ai été rejoint et touché.
En quatrième position, le très surprenant "Umanishish" de Soleil Launière, présenté dans la série "BODY ELECTRIC" à l'Usine C. Une oeuvre exigeante, mais fort intense qui incite à prendre conscience des défis qui nous guettent. Avec des symboles forts et une démarche captivante, l'interprète est investie durant les différents tableaux qui utilisent l'ombre et la lumière qui magnifie le propos fort riche. Et cela m'a interpellé, totalement !
En troisième position, "Bygones" de la "Out Innerspace Dance Theatre" (Tiffany Tregarthen et David Raymond) présenté par l'Agora de la Danse. J'en retiens l'utilisation des accessoires, mais surtout celui des éclairages qui créaient des murs "physiques" sur scène pour illustrer le propos. Impossible de ne pas apprécier la précision d'exécution des interprètes pour créer des effets visuels fort percutants. Une oeuvre marquante !
En deuxième position, "Danse mutante", projet initié par Mélanie Demers et enrichi par les chorégraphes Ann Liv Young, Kettly Noël et Ann Van den Broek. Près de trois heures dans quatre univers tout aussi éclatés que différents, portés par les très solides performances de Francis Ducharme et Riley Sims. Impossible de ne pas rester impressionné devant l'audace et la diversité présentées devant nous.
En première position, "Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et gigueuses", spectacle conçu par Sophie Corriveau et Katya Montaignac, présenté par Danse-Cité. Une soirée hors-norme durant laquelle une dizaine d'interprètes provenant du monde de différents univers artistiques, pas seulement chorégraphiques. Une soirée d'échange, de partage, durant laquelle les spectateurs pouvaient participer (privilège que j'ai utilisé). Assis entre Lee Anholt aux éclairages et Zviane aux crayons (pour illustrer en B.D. ses impressions), j'avais l'impression de faire partie de l'oeuvre. Devant moi, j'ai pu apprécier des moments mémorables de confiance, de partage et d'intimité qui m'ont touché profondément. Et comme chaque soirée était différente, ce fût aussi des moments uniques. Un moment fort de ma vie de spectateur.
Mes choix étaient difficiles et en laissent quelques autres sur le pas de la "porte". Voilà donc je vous propose mes mentions.
D'abord "Inscape" de Milan Gervais, présenté par Danse-Cité qui nous a fait voyager dans un stationnement extérieur pour rencontrer toute une galerie de personnages. Une autre belle réalisation in-situ de cette chorégraphe et de son équipe.
Ensuite, "Frontera" de Dana Gingras, présenté par Danse Danse qui avec sur "fond sombre" nous présente différentes perspectives des frontières. Un propos chorégraphique appliqué, bien interprété, rehaussé par des éclairages fort justes.
Aussi, "Beside" de Marie Béland au Théâtre La Chapelle. Quiconque, qui comme moi, a déjà vu "Behind" et "Between", découvrira l'originalité de son approche créatrice. Pour moi, une proposition de cette chorégraphe, amène une réaction, "be there Robert!"
Enfin, une oeuvre que je revoyais dans sa troisième mouture "Ellipses" de Stefania Skoryna présentée dans le cadre des Danses Buisonnières de Tangente. Une oeuvre encore courte (une dizaine de minutes), mais qui, et je l'espère, comme l'univers qu'elle décrit, prendra de l'expansion temporelle. Et pour ce moment, j'y serai très certainement.
Se termine donc mon palmarès de ma saison automnale en danse. J'aurais pu y ajouter plusieurs autres propositions, mais je m'arrête ici. Je vous souhaite un bon début d'année, mais surtout bonne année de danse !
En sixième position: "Nadia, est-ce que ça va" de Liliane Moussa & Caroline St-Laurent, présenté à Tangente. Voilà une oeuvre dont le propos est fort bien amené avec une perspective à rebours. Perspective que j'avais découvert avec un décalage dans le temps, soit en revenant chez moi, en revoyant l'oeuvre dans ma tête ! Illustrant en entrée de jeu l'unicité d'une performance qu'elle soit olympique ou scénique par un vêtement à usage unique jusqu'à nous ramener à la source du désir et du plaisir de "performer". Voilà une oeuvre que je voudrais revoir pour en apprécier la trame narrative et aussi les performances des interprètes, évidemment !
En cinquième position: "Intérieurs" de et avec Caroline Laurin Beaucage, présenté par Danse Danse. Cette femme a fait du chemin avec "Habiter sa mémoire" (pendant 3 ans à travers le monde) et dans les différents tableaux, j'y ai vu d'abord éclore les fleurs de toutes les couleurs, suivies des fruits résultant de la pollinisation par toutes les personnes qu'elle a rencontré tout au long de ces années. Cette femme se livre à nous avec une intensité de son propos chorégraphique fort palpable, surtout si comme moi, vous étiez en première rangée. J'ai été rejoint et touché.
En quatrième position, le très surprenant "Umanishish" de Soleil Launière, présenté dans la série "BODY ELECTRIC" à l'Usine C. Une oeuvre exigeante, mais fort intense qui incite à prendre conscience des défis qui nous guettent. Avec des symboles forts et une démarche captivante, l'interprète est investie durant les différents tableaux qui utilisent l'ombre et la lumière qui magnifie le propos fort riche. Et cela m'a interpellé, totalement !
En troisième position, "Bygones" de la "Out Innerspace Dance Theatre" (Tiffany Tregarthen et David Raymond) présenté par l'Agora de la Danse. J'en retiens l'utilisation des accessoires, mais surtout celui des éclairages qui créaient des murs "physiques" sur scène pour illustrer le propos. Impossible de ne pas apprécier la précision d'exécution des interprètes pour créer des effets visuels fort percutants. Une oeuvre marquante !
En deuxième position, "Danse mutante", projet initié par Mélanie Demers et enrichi par les chorégraphes Ann Liv Young, Kettly Noël et Ann Van den Broek. Près de trois heures dans quatre univers tout aussi éclatés que différents, portés par les très solides performances de Francis Ducharme et Riley Sims. Impossible de ne pas rester impressionné devant l'audace et la diversité présentées devant nous.
En première position, "Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et gigueuses", spectacle conçu par Sophie Corriveau et Katya Montaignac, présenté par Danse-Cité. Une soirée hors-norme durant laquelle une dizaine d'interprètes provenant du monde de différents univers artistiques, pas seulement chorégraphiques. Une soirée d'échange, de partage, durant laquelle les spectateurs pouvaient participer (privilège que j'ai utilisé). Assis entre Lee Anholt aux éclairages et Zviane aux crayons (pour illustrer en B.D. ses impressions), j'avais l'impression de faire partie de l'oeuvre. Devant moi, j'ai pu apprécier des moments mémorables de confiance, de partage et d'intimité qui m'ont touché profondément. Et comme chaque soirée était différente, ce fût aussi des moments uniques. Un moment fort de ma vie de spectateur.
Mes choix étaient difficiles et en laissent quelques autres sur le pas de la "porte". Voilà donc je vous propose mes mentions.
D'abord "Inscape" de Milan Gervais, présenté par Danse-Cité qui nous a fait voyager dans un stationnement extérieur pour rencontrer toute une galerie de personnages. Une autre belle réalisation in-situ de cette chorégraphe et de son équipe.
Ensuite, "Frontera" de Dana Gingras, présenté par Danse Danse qui avec sur "fond sombre" nous présente différentes perspectives des frontières. Un propos chorégraphique appliqué, bien interprété, rehaussé par des éclairages fort justes.
Aussi, "Beside" de Marie Béland au Théâtre La Chapelle. Quiconque, qui comme moi, a déjà vu "Behind" et "Between", découvrira l'originalité de son approche créatrice. Pour moi, une proposition de cette chorégraphe, amène une réaction, "be there Robert!"
Enfin, une oeuvre que je revoyais dans sa troisième mouture "Ellipses" de Stefania Skoryna présentée dans le cadre des Danses Buisonnières de Tangente. Une oeuvre encore courte (une dizaine de minutes), mais qui, et je l'espère, comme l'univers qu'elle décrit, prendra de l'expansion temporelle. Et pour ce moment, j'y serai très certainement.
Se termine donc mon palmarès de ma saison automnale en danse. J'aurais pu y ajouter plusieurs autres propositions, mais je m'arrête ici. Je vous souhaite un bon début d'année, mais surtout bonne année de danse !
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