samedi 19 avril 2025

Sur mes pas à une soirée "magique" avec "Triptych" de la compagnie Peeping Tom présenté par Danse Danse !

 Après une courte pause de quelques jours, mes pas m'amènent à une sortie danse. Une proposition qui me semblait fort originale si je me fie à ce que l'on pouvait lire sur le site de Danse Danse. "Entre danse, théâtre et cinéma, la compagnie belge Peeping Tom fascine par une esthétique hyperréaliste soutenue par une scénographie ancrée dans le réel. Dans cet univers qui défie la logique du temps et de l’espace, le public devient témoin — voyeur ? — de drames intérieurs habituellement cachés ou passés sous silence." Mais entre les mots et ce que je découvrirai, qu'en sera-t-il ? 

Voilà la question que j'avais en tête en attente du début de la présentation de "Triptych" qui sera composée de 3 ou 5 parties selon la perspective. Parce que s'ajoutant aux trois parties de ce triptyque, "The Missing Door", "The Lost Room" et "The Hidden Floor", il y avait les changements (substantiels) de décor que nous pouvions voir s'effectuer ! Tout cela pour une durée d'environ de deux heures. Dans cette même présentation, nous apprenions que c'était la 150e présentation de cette oeuvre !

                                          Affiche de la proposition tiré du site de Danse Danse

Je ne ferai pas une description de ce que je découvrirai, mais plutôt de mes sensations ressenties tout au long et de ce que j'ai perçu autour de moi. Pour les intéressé.es, la critique de Léa Villalba sur le site du Devoir (publié le 11 avril) sur "Diptych", qui était composée de deux des trois parties mérite la lecture ! Critique qui se conclue par "un incontournable" !

Pause 

Il en reste qu'il me semble que ces derniers temps, les propositions "étiquetées" chorégraphiques sont colorées avec d'autres teintes. Pas que je m'en plaigne, mais difficile de ne pas le remarquer !

Fin de la pause

Ainsi donc d'une partie à l'autre, je suis entraîné dans des univers intrigants dans lesquels les personnages apparaissent et disparaissent, oui oui, déjouant mes sens !!! Tout au long, je suis surpris et pas juste moi parce que ma voisine de siège est fortement réceptive et tout autant réactive. Soyez rassuré.es, cela n'a fait que rehausser mon plaisir ! Comment rester indifférent.e à ces portes qui s'ouvrent pour révéler des perspectives fort différentes dans de si courts intervalles !

Les changements de décor d'une partie à l'autre sont comme si je voyais un peintre, touche après touche, qui métamorphose une toile pour en produire une autre sans que je le remarque. Et pour ajouter à l'effet, un ou des interprètes restent sur la scène et aussi effectuent les travaux. 

Ainsi donc, après cette "expédition" dans ces univers peuplés de personnages "haut en couleur", je ne peux qu'être ravi, comme le public fort nombreux ! Merci Danse Danse, et en espérant que Peeping Tom (compagnie de danse et de théâtre belge fondée par Gabriela Carrizo et Franck Chartier) qui nous visitait pour la première fois (à vie !!!), revienne nous revoir dans pas trop longtemps, parce que les promesses énoncées et que j'ai reprise en début de texte, se sont avérées tout à fait vrai!

dimanche 13 avril 2025

Sur mes pas chez Tangente pour assister à la sixième édition des "LABdiff" !

 C'est dimanche après-midi, le printemps semble nous montrer ses premiers signes persistants (mais, sur ce dernier point, je ne gagerais pas !) et moi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert pour assister à un programme double LABdiff. À partir de mon expérience de ce type de présentations, il y a dans ce titre deux indications qui sont fort évocatrices, "LAB" pour laboratoire (essais et aussi erreurs !) et "diff" pour explorer autrement ou différemment ! 

Et lorsque je sortirai après les deux présentations, c'est exactement ce que je penserai encore. Mais débutons par le début, soit de mon arrivée dans le lieu avec une disposition fort inhabituelle pour moi. Il en reste qu'après un tour d'horizon du lieu et bien guidé aussi, merci Marco !, je trouve "ma" place. Le moment venu, les paroles de nos deux hôtes se font entendre, nous rappelant l'approche à avoir face à ces créations-explorations en devenir. Le tout débute avec Victoria Mackenzie qui avant de débuter nous explique où elle en est et que cette troisième présentation, elle ira ailleurs, en exploration de nouveaux territoires pas nécessairement chorégraphiques que lors des deux journées précédentes. Aujourd'hui, "les tâches indéfinies de toute nature" inspirées par des objets, avec une courte première partie chorégraphique. Elle demande aussi la participation des gens du public et la réponse est fort positive. Donc après une courte partie chorégraphique, nous sommes amené.es à sa suite (parce qu'elle marchera beaucoup tout au long, mais pas seulement !). Utilisant différents objets, dont un téléphone jouet et de nombreuses cassettes, nous la suivons arpentant le lieu qu'elle met de la musique et qu'elle enregistre sa voix pour la faire répercuter dans la place, pendant que des volontaires s'affairent à leurs tâches assigné.es ! 

                                        Crédit : Claude Labreche Lemay fournie par Tangente

Pour ma part, je dois avouer que j'ai été déconcerté par ce que j'ai vu ! À cette perspective personnelle et touchante, j'ai eu peine à y trouver ma place (de spectateur), parce que désorienté et la fonction, recalcul en cours qui s'activait en boucle. Il en reste que fort curieux, je serai présent lorsque cette proposition sera présentée dans sa forme finale !

                                           Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Après une courte pause et le changement des lieux, débute, sans avertissement la présentation de Camille Huang que j'avais vu tout récemment à l'Usine C ! Face à un mur blanc, elle cogne dessus avec forces, comme pour mettre la table à la première phrase de son descriptif, soit "Camille explore entre autres les délimitations et les frontières (conceptuelles ou concrètes). Et dans ce territoire, avec sur le sol un espace bien délimité, elle l'arpentera, en franchira les frontières tout en se métamorphosant. Dans ce territoire, des objets aussi (dont des pieds de micro et des ustensiles) qui semblent des adversaires pour elle ou des propos qu'on laisse et que l'on reprend. Ce qui moi me frappe le plus est sa capacité qu'elle me démontre tout au long à faire face. Et aussi de ne pas renier les gestes passés et aussi d'enlever tout l'eau des pleurs qu'elle a répandue tout au long comme si les regrets n'existaient pas. Le tout se termine par un tableau qui me faire dire (intérieurement !) "ouf" et "wow" dans lequel je vois rage et frustration qui amène à la libération et à l'apaisement !

C'est sur cette fin que mes pas me ramènent à la maison pour compléter une semaine fort bien pourvue en sorties culturelles !

Sur mes pas au département de danse de l'UQAM pour découvrir quatre propositions des personnes finissantes !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du 840 Cherrier, rien à leur dire parce que j'en étais à ma quatrième visite en autant de semaines dans les locaux du département de danse et ils connaissaient le chemin. Après la proposition de fin d'année de la gang de deuxième année et les deux semaines de Passerelle 840, cette fois c'est la gang finissante qui nous présentera, "Avec des mains fragiles", avec quatre propositions de leur cru ! Si les trois premières soirées, le programme en contenait trois, cette fois pour ce samedi soir, une quatrième oeuvre était ajoutée et toute une, d'une durée de neuf heures, de quoi passer toute la nuit. Ce que je ne ferai pas, tout vieux que je suis avec une course organisée de 10 kilomètres à faire le matin suivant !

Mais commençons par le début, soit à mon arrivée dans le hall du local pour y être fort gentiment accueilli ! J'y apprends que la première proposition sera faite au premier plancher, avec les deux autres dans la salle du deuxième et que le tout se terminera de retour dans la salle du première plancher avec une oeuvre de neuf heures, neuf heures, oui, oui !!! Mais on pourra entrer et revenir et aussi quitter à notre guise !

                                            Affiche de la soirée tirée du site du département

Le moment venu, la porte s'ouvre et nous pouvons prendre place pour découvrir "Ce solo est une fête" de et avec Antonin Desmarais. Devant moi, une grande bâche blanche recouvre le fond de la salle avec un escabeau dans le coin, côté cour ! Il y a aussi près de cet escabeau, toute discrète, une surveillante de chantier, avec son casque et son "costume" orange ! Tout est silencieux et puis une discrète apparition, un petit bruit aussi. Silence dans la salle, nous sommes aux aguets ! Et peu à peu, le tout débute tout en haut pour ensuite voir descendre (en toute sécurité !), l'interprète qui arpentera le lieu et aussi mettre sur cette bâche, quelques lignes rouges. Tout au long, entre deux lignes rouges appliquées, des mouvements aux allures circassiens et aussi quelque peu burlesque qui me garde captif. Et juste avant de terminer, les dernières lignes rouges sont appliquées pour révéler ce qui était annoncé, soit "FETE" ! De celui qui il y a un an au LABdif, me faisait dire (ou plutôt écrire), "Et c'est bien ce qui est possible de ressentir tout au long, sans cependant que la destination ou l'objectif à atteindre soit évident (pour moi, à tout le moins !), cette fois le mot clé pour connaître la destination, il nous l'a fourni !

Les applaudissements complétés, mes pas comme ceux de tous les autres se dirigent en haut pour prendre place afin de découvrir la deuxième proposition, soit "La fronde des muses" de et avec Anissa Nadeau, accompagnée par Sabrina Colasante, Marie-Laurence Fugère, Anabelle Petit, Charlotte Beaulieu, Marie-Anne Rahimi et Hannah Surette. 

Dans l'espace devant moi, je découvre d'abord des "meubles" recouvert de blanc. Et puis peu à peu, émergent de différents endroits le corps tout de blanc vêtu des sept personnages qui semblent venus d'une autre époque (celle médiévale). Les mouvements sont lents, cérémonieux ! Peu à peu, le vernis du bien paraître disparait et à cette table du partage, où une semble exclue avec son petit chien de ballons, tous les coups semblent permis pour mettre la main et la bouche sur cette tarte ! Et le tout se termine dans une finale à quatre durant laquelle nous en découvrons de toutes les couleurs. À celle qui indiquait (dans le programme), "J’ai cherché à développer l’esthétique baroque en m’inspirant de la danse, la musique, le code vestimentaire et l’art de cette époque.", je peux dire "mission accomplie" !

Le temps d'effectuer efficacement la transition scénique, nous est présentée "Quêtes parallèles" de Fabian Silguero avec Èvemarie Bourdeau-Lévesque et Laurie Daraîche. Après les paroles d'accueil et d'avertissement énoncées en trois langues, nous sommes dans un lieu où se trouve trois panneaux à l'arrière et aussi des verres vides répandus dans l'espace scénique. Dans ce qui suivra, difficile pour moi de trouver les mots justes, mais je tenterai de le faire. Mais avant, je me permets de vous mettre ici, une phrase de la description de ce que j'ai découvert. "L'œuvre dissocie les états internes du corps et fait évoluer les espaces, comme une mer calme se métamorphosant en tempête avant de retrouver la paix, passant de la contrainte à l’élan expansif." Voilà qui décrit bien les différents contrastes exprimés tout au long, tout en sentant une forte complicité entre les deux ! Il y aura bien un passage tout en mot, "de que c'est !!!!", il en reste que le tout se tient, assemblant bien les différents éléments qui nous ont été présentés dans leurs "Quêtes parallèles"  qui se termine par de larges sourires et nos applaudissements !

Retour au premier étage pour découvrir la dernière proposition de la soirée, "Cartographie d'une friche" de Fjord Gajebin avec Mafer Bazo, Charlotte Beaulieu, Carolanne Marguerin, Elizabeth Pelletier, Marie-Anne Rahimi et Hannah Surette. Proposition qui durera neuf heures, mais qui pour moi sera d'une heure, la première, évidemment (!) À l'ouverture de la porte, nous sommes guidé.es vers un des endroits pour prendre place et moi je trouve celle qui sera la mienne pendant mon trop court passage. Il en reste que de ce lieu avec bon nombre d'accessoires hétéroclites dispersés, il s'en suit de la mise en mouvement des interprètes qui prennent place dans le lieu tout en le libérant des objets. Et dans ce qui suit, les corps se mettent en mouvement dont pendant un certain moment, tout en phase ! Il y a tout dans ce lieu, atmosphère sonore et musicale incluse de quoi "partir à l'aventure" !

 Et pendant que la gang part donc à l'aventure, moi mes pas me ramènent sagement à la maison. Me disant au retour que pour leur fin d'études, la gang de troisième a décidé de le faire à sa façon avec beaucoup plus que de la danse. Et cela appuyé.es par toute l'équipe du département qui, de source sûre, l'a fait sans réserves !

vendredi 11 avril 2025

Sur mes pas dans un univers fort personnel, celui de Nien Tzu Weng dans "The lightest dark is darker than the darkest light" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du MAI pour découvrir "The lightest dark is darker than the darkest light" de Nien Tzu Weng, co-présentée par Danse-cité,  je tenais ma promesse ! Celle prise lors du dévoilement de la programmation du MAI, soit "Titre aussi intrigant que ce que j'ai découvert dans l'extrait qui me demandera de la voir en son entier." Par conséquent, me voilà donc en attente de l'ouverture des portes de la galerie du lieu pour y prendre place. 

                                              Crédit : Vjosana Shkurti, tirée du site du MAI

Une fois les paroles d'accueil faites par Sophie Corriveau dans le "café", nous pouvons entrer dans le lieu de présentation dans lequel je peine à trouver "ma" place. Néanmoins je fais le tour, pour au final, trouver cette place qui sera "gagnante", comme pour tous les autres qui prendront place !!!! Une fois bien installé dans l'espace, je découvre plein d'installations et tout autant d'écrans (de différentes dimensions) ! Il y a aussi tout au devant de moi, une structure qui a toute les allures d'un "pont" qui au final en sera un !

Le moment venu, les images se présentent à nous et peu à peu, moi, je trouve mes repères. Sur les écrans, selon différentes perspectives, les images des préparatifs d'une cérémonie qui me semble être celle d'un mariage. Il en reste que malgré l'invitation à notre entrée à pouvoir nous déplacer pendant, tous les gens autour de moi, resterons à leur place pour ce que je découvrirai. Dans cette première partie, donc, il y aura aussi une partie fort intime, celle de ce ou son "chat" qui se déplace dans la place pour s'arrêter là juste devant moi. Aussi, le moment, fort sympathique, où la mère de Nien Tzu Weng vient chanter sur le pont qui s'en suit d'elle qui danse avec le "chat" qui la suit discrètement !

Difficile de bien décrire ce que je découvre, mais je peux affirmer qu'il faut tout simplement se laisser porter à ce qui nous est présenté ! Et puis, arrive la pause (!), pour nous permettre de passer de la galerie à la salle de présentation habituelle pour découvrir la deuxième partie de la soirée. Deuxième partie qui sera surtout présentée sur l'écran et qui nous révèlera un autre aspect de son "monde". 

Au final, comme il était possible de le savoir avant, dans la présentation de cette proposition,  "Le résultat est une performance immersive où danse, gestes, décors évocateurs, robots lumineux et personnages se mêlent dans un riche paysage onirique." 

Et lors des applaudissements finaux fort bien mérités, ils et elles seront nombreux et nombreuses pour recevoir le crédit de cette expédition toute personnelle, empreint d'intimité ! Et lorsque mes pas, se remettent en marche pour retourner à la maison, je garde bien en tête ce que je viens de découvrir, mais surtout fort heureux d'avoir pu faire cette rencontre, tout en continuant à réfléchir sur la signification du titre de cette proposition !

dimanche 6 avril 2025

Sur mes pas à la deuxième Passerelle 840 de cet hiver pour découvrir les propositions du Collectif 842 !

 Mon horaire du week-end était fort occupé, malgré tout mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Département de danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir les quatre propositions du Collectif 842 de Passerelle 840. À mon arrivée, le hall était déjà fort bien garni et une fois les paroles d'accueil du haut de l'escalier ont été énoncées, les portes se sont ouvertes pour laisser entrer une abondance de personnes ! Ce qui a demandé aux organisateurs d'ajouter bon nombre de chaises pour accommoder tout le monde ! De mémoire, c'est une première avec un aussi grand public, yeah !!!

                                                        Tirée du site FB de l'évènement

Le tout débute, de façon surprenante avec la distribution d'un test de connaissances portant sur des notions de chimie et de biochimie. Le prof de chimie à la retraite que je suis se dit "oh yeah !", mais il y aura dans ces questions, un défi et un piège (dans lequel je tomberai) ! On nous laisse un certain temps pour répondre, ce que je fais avec application ! Et puis débute « Échantillon 5 noitcaer/ réaction » de Lila Lucero Celis Mercier qui mettra sur scène une "belle gang" (Abigaël François-Régis, Ermika Stanna Dormil, Géraldine Clarence Kamnaing, Jade Mendoza, Lila Lucero Celis Mercier, Marlena Bafaro, Pascale Laliberté, Romane Latreille et Rosa Ashly Sanon) dont certaines sont d'une polyvalente. La présentation débute avec des corps lumineux dont les noms ont été énoncés tout haut ! Il s'en suit des déplacements dans l'espace tout aussi dynamiques qu'esthétiques qui me garde captivé. Tout au long, l'éclairage variable apporte des colorations différentes à leurs mouvements! Et lorsque j'ai l'impression que les projecteurs s'éteignent "pour de bon", mais non ! Elles reviennent devant nous pour que l'on vérifie nos réponses et ouf !, j'avais le bon nombre de protons d'un atome neutre d'oxygène et aussi que les gaz à effet de serre absorbent les rayons infrarouges en les empêchant de sortir de l'atmosphère (vieux souvenir de prof !!!), ce qui provoque les réchauffements climatiques ! Il en reste que je dois l'avouer, je n'ai pas eu 100 pour 100 ! Mais leurs sourires de "travail bien fait" seront pour moi un baume sur mon orgueil !

Il s'en suit « Where the ocean meets the sea » de Lula Mengual, Anielka Oliva-Ruiz et Gabrielle Rodriguez Rosal accompagnées sur scène par Mary-Celeste Flores Zapata, Christèle Peguerro. Le propos de cette oeuvre est fort pertinent, de ma perspective, mais pas seulement de la mienne, j'en suis convaincu, soit un "projet qui aborde la migration comme expérience de transformation identitaire" ! Et leur transformation se présentera à nous par les robes qu'elles revêtent tout doucement pour faire face à ce qui les attend dans l'avenir. Mais aussi, la (!) question, ce qu'on laisse derrière soi pour aller de l'avant, autrement, peut-on vraiment l'abandonner ? Cette réponse, leur réponse, je la découvre par la suite jusqu'à la fin dans laquelle, je vois des souvenirs qui irradient ! OUF !!!!

Il s'en suit un entracte et de la reprise de la soirée avec "Approximations" de et avec Silvia Costea dont le descriptif est "une recherche d’épuisement, allant du doute à l’obsession, une répétition mécanique. C’est l’exploration d’une physicalité inconstante tantôt précise, tantôt approximative." Pour ma part, j'y vois un propos philosophique avec des mouvements tout en latéralité dont se dégage une énergie irradiante, comme peut l'être celle d'un corps noir ! Mais peu importe, notre point de vue, captivé.e nous pouvons être tout au long !

La soirée se termine avec "When kids come to work" de Mafer Bazo avec Sabrina Colasante, Emma Wallace et Hannah Surette. Le tout débute avec une interprète déjà là face devant nous à l'avant. Mais "de que c'est", je me demande !!! Et dans ce qui suivra, comme pour le début, les surprises tout en éclats se succéderont. Parce que d'abord l'arrivée des deux autres se fera de façon pas du tout classique tout en délimitant un "safe space" ! Et comme la description de la proposition l'indique, "Jouer incarne une dynamique entre chaos et ordre. Il permet de déconstruire les structures établies et ouvre ainsi la porte à l’imprévisibilité, tout en permettant l’émergence d’un nouvel ordre. C’est dans cet espace mouvant que surgissent la créativité, l’alerte et le risque."

Et jouer, toutes les trois le feront fort bien tout en faisant, au passage, éclater les ballons qui avaient envahi l'espace scénique, comme pour nous montrer comment dégonfler nos "balounes" perceptuelles. Chacun et chacune aura sa façon de recevoir cette démonstration "haute en couleur" (pas seulement à cause des vêtements des interprètes !), mais autour de moi, les gens réagissent fort bien et positivement ! Il semble donc que dans cet amalgame de danse et de comédie, en apparence absurde qu'autant les interprètes que les spectateurs et les ballons "s'éclatent" ! Et tous et toutes, comme moi, y trouvent leur compte !

Et moi avec encore les images en tête de cette soirée, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de cette soirée toute diversifiée en mouvements et en propos !

vendredi 4 avril 2025

Sur mes pas à un programme double à l'Université de Montréal avec d'abord «Bleu.e» et ensuite "Allez tous vous faire aimer" !

 Il y a un bon bout de temps que mes pas ne m'avaient amené jusqu'au Centre d'essai de l'Université de Montréal sur le boulevard Édouard-Montpetit pour assister à une soirée de danse. La dernière fois, c'était en 2017, aussi bien dire, une éternité ! Ce qui a principalement attiré mon attention et fait que j'ai bloqué une case dans mon agenda est la présence sur l'affiche d'Hélène Messier (chorégraphe) et de Mariejoe Foucher (répétitrice) que je connais depuis un certain temps!

Arrivé quelque peu à l'avance, je me suis permis de rallonger mes pas pour satisfaire ma nostalgie de ma dizaine d'années passée sur ce campus, et ce, il y a "quelques" années !

Une fois rendu au Centre d'essai, au sixième étage, le lieu est calme, mais assez rapidement il se remplit et à l'ouverture des portes de la salle, nous serons nombreux et nombreuses à prendre place en attente du début des présentations. En attente du début, sur les deux écrans latéraux, le nom et la photo des interprètes de la soirée avec leur domaine d'étude défilent, ainsi que celles des créateurs avec aussi les reconnaissances territoriales. 

Le moment venu, le responsable de la soirée se présente à nous et nous indique le programme de la soirée. En première partie donc, «Bleu.e» de l’atelier Danse contemporaine III (Synapse), une œuvre de Kerwin Barrington, avec la collaboration des 16 interprètes.

Pause

Moi qui ne pensais pas connaître cette chorégraphe, une petite recherche m'a permis de constater que je l'avais vu performer à Tangente, il y a moins d'un mois ! Ouais Robert !!!!

Fin de la pause

Il s'en suivra après une très courte pause, "Allez tous vous faire aimer" de Hélène Messier en co-création avec les interprètes Vincent Billé, Naomi Jiminiga et Winicius Siqueira, Laurence Briand Genest, Ariane Crevier, Yasmina Defouf, Camille Dubois, Rosemarie Duchesne, Heyun Liu, Lili Malo, Anna-Maude St-Laurent Gauvin, Alexane Valence, Clara Wolfe et Clara Zecchinon. dont les programmes d'études couvrent tout le spectre allant de médecine à musique en passant par informatique et biochimie, comme quoi le talent artistique n'est pas discriminatoire !

Le tout débute, donc, avec «Bleu.e» avec l'apparition de ces corps couchés qui émergent de la noirceur du lieu. Il s'en suivra du lent rassemblement des interprètes qui comme les nuages dans le ciel tout bleu qui s'agglomèrent et nous entraînent dans leurs déplacements durant lesquels nous aurons droit à des moments de chants. J'y vois un rituel de libération avec une fin qui nous ramène au début pour nous présenter le "re-début", comme le cycle de vie des nuages dans un ciel tout bleu (à l'image des costumes des interprètes), mais ouvert à la présence des autres ! Une vingtaine de minutes fort riche en mouvements et en propos !

                                            Crédit: Ines Boutarfa, tirée du site de l'évènement

Et après effectivement une courte pause, débute le multicolore "Allez tous vous faire aimer" avec toute la gang dont les corps s'exultent devant et vers nous ! Une entrée en la matière qui représente bien ce qui suivra dans les différents tableaux qui nous transportent dans différents univers. Dans ce qui suivra, il y a ce tableau durant lequel, le groupe vient là juste devant nous, pour demander notre attention, et de tout proche, croyez moi, ça "punch" ! Il y aura aussi ce tableau plus lent, contemplatif, avec ces objets de mobilier (avec celle ou celui !!!) que l'on doit redresser sur sa chaise, qui nous amènera vers un autre plus dynamique et "proclamatif" ! Il faut mentionner aussi celui durant lequel la "déesse" et ses acolytes investissent le lieu pour régner d'abord et se dépouiller de ses attraits, ensuite. Le tout se terminera tout en douceur avec des pas deux à deux et enfin tout ensemble ! De ce que je viens de découvrir, je suis impressionné du résultat de cette diversité scolaire pour former une proposition homogène avec un propos attrayant et rayonnant!

Il s'en suit, après les applaudissements fort bien mérités, une période d'échanges avec les artisans des deux propositions qui débute par la présentation de toute la gang ! Et de ce qui suivra, j'apprends que pour «Bleu.e», la chorégraphe avait demandé aux interprètes d'observer le ciel pour revêtir des costumes aux couleurs des différentes déclinaisons de leurs observations et ensuite traduire les sensations ressenties en mouvements, le processus "d'embodiment" ou d'incarnation!

Et aussi pour "Allez tous vous faire aimer", la contribution des interprètes s'est aussi traduite par le mode de partage des attributs vestimentaires et que le titre de l'oeuvre revient à un objet qui n'a pas survécu jusqu'à la première ! Pour ce qui concerne la directive relative aux vêtements, deux mots "chic intemporel" a été fort bien respectée. Et enfin que l'origine de cette création par Hélène Messier remonte à l'époque de la pandémie et devait être présentée par d'autres, d'ailleurs présent.es dans la salle !

Et le tout complété, mes pas me ramènent à la maison, satisfait, tout en me disant que de cette "jeunesse" diversifiée peut émerger des moments qui permettent d'espérer pour l'avenir ! 

jeudi 3 avril 2025

Sur mes pas à un programme double, d'abord chez Circuit-Est et ensuite chez Danse Danse !

 Un mardi soir occupé, voilà ce qui caractérise la vie culturelle de Montréal qui pour peu que l'on soit attentif ou attentive ! Voilà donc pourquoi, mes pas en début de soirée se dirigent jusqu'à la porte du Studio Peter-Boneham de Circuit-Est, rue Sherbrooke pour assister aux "Bancs d'essai". Au programme de ces "Bancs d'essai", d'abord la présentation d'Emine Adilak, étudiante en danse à Concordia et ensuite, "Collapse" du duo Molokhia Squad (Bashir Al Mahayni et Ines Chiha). Arrivé un peu à l'avance, l'endroit est calme, mais le moment de débuter arrivé, des chaises devront être ajoutées parce que nous serons très nombreux et nombreuses (manifestement plus nombreux et nombreuses que prévu !) à découvrir les propositions au programme.

Le tout débute donc avec Emine Adilak (qui est en cours d'obtention de son BAC en danse contemporaine à Concordia). C'est, elle, face au mur dans le fond de la salle de présentation que se font les premiers moments de sa prestation. De ces mouvements, je ressens une urgence face à une menace imminente. Plutôt que de se résigner, elle se retourne pour entreprendre son parcours pour faire face ! Avec une fort belle gestuelle, elle s'approche de nous avec des moments dans lesquels, je sens une perte de contrôle (du personnage et non pas de l'interprète !). Et puis elle repart vers le fond du lieu, en repli pour au final nous revenir avec ses derniers gestes qui "parlent" fort bien et qui conclue, selon moi, de façon "ouf" ! 

La période d'échanges avec Emine, animé par Lucy Fandel, me permet de connaître le propos qui soutient son oeuvre qui s'appuie, entre autres, sur une thématique végétale. Comme quoi, entre l'intention et la réception, en danse contemporaine, il peut y avoir un décalage sans que cela soit problématique ! Une suggestion émerge en moi (et que j'ai gardé pour moi !), je la soumets ici, soit qu'elle revête des vêtements tout noir pour sa prestation, question de moins distraire mon attention de ses vêtements colorés et encore mieux me concentrer sur ses mouvements !

Il s'en suit la deuxième proposition de ces "Bancs d'essai", soit la proposition du duo Molokhia Squad, une fois que nous soyons redéployé.es en cercle rapproché autour d'eux ! Cette proposition, j'en avais déjà vu deux premières moutures en évolution. Ainsi donc, sans surprises, que je découvre en entrée de jeu, leurs deux corps qui comme je l'ai déjà écrit, "Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre." ! Leur travail tout en forte proximité dans lequel les mouvements peuvent se faire brutaux et qui sont accompagnés par des regards indifférents, mais aussi désespérés. Durant la période d'échange, les réactions sont nombreuses et les questions tout aussi nombreuses. Et à leur question qui portait sur l'importance de présenter cette œuvre au centre d'un cercle assez restreint de spectateurices, les avis sont assez unanimes à dire oui, mais pour ma part, peu importe le mode de présentation, la puissance de leur propos sait rejoindre. Pour moi, même après trois fois, l'effet est aussi grand en moi, peu importe le mode de présentation. Et le tout terminé, mes pas doivent m'amener jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts, plus à l'ouest et ce dans une quarantaine de minutes. Après une certaine hésitation à franchir à pied les presque trois kilomètres qui séparent ces deux lieux, je décide de m'y rendre en métro ! Moins "héroïque", mais plus certain, quoique nous ne sommes jamais à l'abri d'un arrêt de service ! Ce qui sera cependant le cas à mon retour !!!!

Bon, revenons au propos principal de ce texte, soit de revenir sur ma présence dans la Cinquième Salle pour découvrir "Orpheus | S’abreuver des volcans" à partir de "mon" siège en première rangée. En attente du début je me demande si, Alan Lake, le chorégraphe de cette proposition utilisera encore une fois la "matière" pour accompagner son propos, comme le programme l'annonçait, "Dans un monde rongé par la division, le conflit et l’isolement, cette nouvelle création sert de puissant rappel du désir humain inné d’unité et de compréhension." ? La réponse à cette question me sera donnée dans ce qui suivra. Mais avant de vous la donner, débutons avec le début de ce que je découvrirai, soit l'émergence du noir de ces êtres qui nous amèneront dans différents états d'espoir et de désespoir. J'y découvrir des épisodes de folie, de panique, mais aussi d'espoir avec des moments de surprises et de constructions corporelles et aussi d'espoir pour surmonter les périls qui parfois "tombent du ciel" !

                                          Crédit David Wong tirée du site de Danse Danse

N'étant pas à ma première fois avec ce chorégraphe, je ne suis pas surpris de son propos, mais toujours agréablement surpris par la qualité de la prestation des interprètes (Josiane Bernier, José Flores, Jean-Benoit Labrecque, Jo Laïny Trozzo Mounet, Danny Morissette, Odile-Amélie Peters, Esther Rousseau-Morin) qui font vivre ces tableaux fort riches. Et aussi, pour répondre à ma question de départ, ielles maîtrisent fort bien les accessoires, fort nombreux, utilisés tout au long de la présentation de l'oeuvre et qui enrichissent exponentiellement le propos du chorégraphe !

Au final, une proposition aussi riche en propos et en gestes (en accessoires aussi!) qui m'a amené des perspectives fort riches de la nature humaine. Je reviens donc, fort satisfait de ces rencontres !