samedi 5 octobre 2024

Sur mes pas en danse, une première fois cette saison chez Danse Danse !

 Lorsque mes pas m'amènent jusqu'à la porte du Théâtre Maisonneuve pour assister à la première proposition de leur nouvelle saison, ce n'est pas journée habituelle, ni non plus à "mon" siège en première rangée. Il en reste que malgré un ajout à mon agenda, je peux être là et pas trop loin de la scène à la rangée C. Plein de monde dans la place, lire ici guichet fermé, Au programme, trois oeuvres de la compagnie Ballet BC, dont les deux premières, "Chamber" et Silent Tides" sont chorégraphiées par son directeur artistique Medhi Walerski et "BOLERO X" par Shahar Binyamini.

                                    Crédit :Michael Slobodian, tirée du site de Danse Danse

Pause

Trois propositions relativement courtes de 28, 18 et 14 minutes séparées par des pauses, voilà une soirée qui recèle, à mes yeux, des risques de décrochage. En effet, lorsque l'on commence à entrer dans un univers chorégraphique, ce dernier se referme à nos yeux et nous met en pause pour l'expédition vers le prochain (univers) ! Sans vouloir divulgacher, il en reste que l'ordre de présentation a favorisé ma réception des propositions de cette soirée. Bon, allons-y !

Fin de la pause

Après les paroles d'accueil du grand patron de Danse Danse, manifestement très heureux de cette salle remplie et des avertissements d'usage, les lumières s'éteignent et les rideaux s'ouvrent pour "Chamber", interprétée par Sydney Tormey, Vivian Ruiz, Orlando Harbutt, Pei Lun Lai, Rae Srivastava, Sarah Pippin, Sidney Chuckas, Michael Garcia, Nathan Bear, Kaylin Sturtevant, Kelsey Lewis, Kiana Jung, Luca Afflitto, Emanuel Dostine, Emily Chessa, Imani Frazier, Jacalyn Tatro, Joziah German, Benjamin Peralta, Eduardo Jiménez Cabrera.

Dans cette pièce, rien à dire de la qualité des prestations, du début jusqu'à la conclusion, mais, je suis mitigé ! En effet, j'ai trouvé la proposition "trop propre", dans sa structure. 

Il s'en suit "Silent Tides", duo interprété par Orlando Harbutt, Kiana Jung. Avec des néons fort habilement utilisés, nous ferons la connaissance de lui d'abord et d'elle, ensuite. La rencontre se fait et nous les suivrons dans la suite de leur parcours, ensemble. Magnifique et touchant ce que je découvre devant moi, mais aussi trop court !

Après cette autre pause, nous aurons droit au "BOLERO X" avec les interprètes de la compagnie et aussi de l' École supérieure de ballet du Québec (les diplômé·e·s, Clara Koçollari, Arnaud Mongeon et les étudiant·e·s, Anaelle Carette, Éloïse Chénier, Ève Dupuis, Sophie Houle, Tao Stone Leduc, Katrina Lungu, Ariane Pejot-Charrost. De l'École de danse contemporaine de Montréal, les étudiant·e·s, Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart. Aussi de The School of Dance d'Ottawa, les diplômé·e·s — Miriam Benoy, Myrielle Bernier-Acuña, Simone Brown ,Haley Ticknor et l'étudiant — Alexander Sen. Enfin de la Arts Umbrella Dance de Vancouver, les étudiant.es Troy Atamanuk, Zoe Jameson, Taryn Miller.

Autre pause

Oui, cela fait beaucoup de noms à présenter, mais c'est pour moi fort important !

Fin de cette autre pause

Avec en tête ma rencontre cinématographique de l'été dernier avec le "BOLERO" d'Anne Fontaine, j'avais bien hâte de découvrir cette proposition. Et après un début fort simple, comme l'oeuvre de Ravel, le tout prend son envol et en met plein la vue. Impressionnant cette marée de corps (une cinquantaine) qui évolue devant nous au rythme de la musique. Avec cette proposition, la soirée finit en beauté. Impressionné du travail des différents groupes et de ceux et celles qui ont su les intégrer de façon fort harmonieuse. Heureux aussi de revoir en performance les jeunes de l'EDCM que j'ai reconnus !

Mes pas me ramènent à la maison, fort satisfait et avec en tête, tel un vers d'oreilles fort agréable, la musique du Bolero !

samedi 28 septembre 2024

Sur mes pas à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles pour découvrir "18.015" d'Emmanuelle Martin !

Pour un deuxième vendredi soir consécutif, mes pas m'amènent jusqu'à la porte de la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles. Cette fois, invité par Emmanuelle Martin, j'étais curieux de découvrir "18.015" dont déjà le titre m'intriguait.  Avec comme indication la description de l'oeuvre qui était "18.015 est une œuvre de danse pluridisciplinaire où la place écosystémique et les actions humaines au sein d'un environnement malmené sont questionnées au regard de l'élément vital qu'est l'eau. Au cœur d'un décor en mutation technologique, cette pièce tout public plonge son audience dans un voyage temporel où tradition et évolution technologique s'entremêlent.", qu'est ce que je découvrirai. Cette présentation clôturait la semaine de résidence dans ce lieu.

Une fois les portes ouvertes, je prend place sur "mon" siège en première rangée. Je découvre devant moi, partant du haut de l'espace scénique des fils et des "filaments" de plastique blanc qui pendent. De par et d'autre de l'avant scène, des bouteilles d'eau à gauche et un bol et deux verres à droite. Le moment venu, les lumières s'éteignent et je passe en mode attente. Elles se rallument en "mode" bleu, vert et arrive une jeune enfant (Lyanna Gaussiran) qui se dirigera tout doucement vers le bol d'eau pour entreprendre un cérémonial de versements d'eau tout aussi simple que mystérieux. Il s'en suit l'arrivée d'un magma de (trois) corps (Deya Lemiere, Ciro Melgaço et Emmanuelle Martin (en remplacement de Rosalie Paquette, blessée). 

                                                                 Crédit Ronald Simon

Cette "boule" évolue fort bien dans l'espace pour éventuellement se séparer en trois. Dans ce qui suivra tout au long de la représentation, j'y vois une suite de tableaux qui montrent différentes représentations de l'état de notre monde. L'excès de nos actions, qui nous fait passer de l'effervescence de nos actions vers un monde en ruine avec le réveil brutal qui l'accompagne. Un moment fort de l'oeuvre est la représentation "réelle" d'un déferlement de la nature représenté par ces bouteilles d'eau en plastique qui "pleuvent" et  "inondent" la scène, au péril de ces humains présents. Ce qui coïncide avec l'actualité ! Dans ce monde inondé et dévasté, moi, dans mon siège, je souhaite le retour de cette petite fille, comme une lueur d'espoir. Et, surprise, juste au moment où j'y pense, elle revient, constatant le désastre et qui sait apportant une touche d'espoir ! Bon timing Emmanuelle ! Et puis le tout se termine tout doucement, nous laissant imaginer la suite.

Voilà une proposition alliant les symboles aux messages qui, à mes yeux, est fort accessible à différents publics. Et dans la discussion avec le public qui a suivi, suite à ma question, je découvrirai le sens du titre ! Et cette réponse est fort simple et pour moi le prof de chimie que j'ai été, je suis quelque peu honteux de ne pas l'avoir découvert par moi-même. Le titre est la masse d'une mole, soit de 6,022 x 10 23 molécules d'eau !!!!! Je me promet de la revoir, une fois reprise dans sa forme définitive qui ne devrait pas être trop différente avec de ce que j'ai découvert en ce vendredi soir !


jeudi 26 septembre 2024

Sur mes pas à ma maison de la culture Claude-Léveillé pour découvrir "Vibre ensemble" de Corpuscule Danse !

 Lorsque mes pas en ce mercredi soir nuageux et menaçant m'ont amené jusqu'à la porte de ma Maison de la culture Claude-Léveillée, c'était pour découvrir "Vibre ensemble", une proposition en deux temps de la Compagnie Corpuscule Danse. Cette compagnie, fondée en 2000 par France Geoffroy, artiste en situation de handicap, Martine Lusignan et Isaac Savoie, Corpuscule Danse a été la première compagnie professionnelle de création en danse inclusive au Canada. Depuis le décès de France Geoffroy, un trio a pris le relève et continue à nous présenter des propositions toutes aussi intéressantes que belles. Et moi, quand je le peux, je m'y rends ! Voilà donc pourquoi, je suis dans la file d'attente pour prendre place dans la salle.


Au programme donc, deux parties d'une trentaine de minutes chacune créées par Cai Glover en collaboration de Hodan Youssouf et Marie-Hélène Bellavance. Une fois les présentations d'usage faites, débute la première partie de la soirée avec Cai Glover. Le propos en paroles et en gestes a toutes les allures de confidences sur sa situation familiale, lui qui a un handicap auditif. Pour amplifier le propos, se joint à lui, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard. Les deux, ensemble ou séparés, nous présentent des gestes et des mouvements très affirmés dans lesquels j'y découvre des expressions d'impuissance et de frustration ! Ce que les paroles sur sa situation (projetées sur l'écran arrière) n'arrivent pas à faire ressentir, les gestes, eux, sont fort explicites et percutent jusqu'à moi. Une première partie fort explicite sur l'acceptation des réalités autres et de la prise de conscience de ces réalités différentes.

Après une très courte pause, débute la deuxième partie avec un musicien qui prend place derrière sa batterie et qui fait résonner l'endroit. Se joindra à lui, fort timidement un joueur de contrebasse derrière son instrument pour se mettre à faire vibrer son instrument. Cette introduction musicale faite, arrivent de la salle, à tour de rôle les différent.es interprètes (Lison Deveau, Maggie Cross, Joany Darsigny,  Nicole Agro, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard, Manon Alarie, Léo Gauthier, Erivan Gonçalves Duarte, Jotao Paulo et Raphaël Léveillé), qui en solo ou en groupe, des moments chorégraphiques fort sympathiques.Leur implication est belle à voir et d'un tableau à l'autre, je les suis. Le plus important à mes yeux ici est de les voir ensemble, toutes conditions confondues, utiliser leurs corps pour s'exprimer devant nous! En résumé, des "feel good moments" que je ne me lasse pas de découvrir et qui me font un grand bien à l'âme ! 

Le tout terminé, nous sommes invités à échanger dans le hall d'entrée et j'ai entre autre droit à ressentir les vibrations de la contrebasse, gracieuseté de son musicien. Comme conclusion, admettez le, j'avais droit à une illustration de "vibre ensemble" ! Seul bémol de la soirée, de source très bien informée, aucune autre date de présentation n'est prévue !!!!

mercredi 25 septembre 2024

Sur mes pas aux Danses Buissonnières 2024 pour en voir "de toutes les couleurs" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder, c'était quelque peu avant le début de la représentation. Par conséquent, invité à me diriger (fort gentiment) vers le café-bar, je découvre une nouvelle initiative des gens de Tangente, soit la première fois des "Cycle de conversation" qui portait "sur la professionnalisation des artistes en danse au Québec." De ma présence partielle, j'y ai appris des éléments pas si surprenants, comme "avoir deux enfants" complique quelque peu le travail d'une chorégraphe-interprète et d'autres, plus surprenants (!), comme refuser des offres pour en laisser aux autres ! Oui, oui !!!!! Laissé sur ma faim, je me promets d'y être pour assister à toute la prochaine conversation.

Par la suite, je me dirige tout en bas du Wilder jusqu'à la porte de l'Espace Vert, question de m'assurer d'avoir "ma" place en première rangée. Et soyez rassuré.e, ça sera mission accomplie ! Dans ce qui suivra, c'est dans le spectre complet de l'univers chorégraphique que nous serons entraînés. Et dans ce balayage du spectre, de dix minutes en dix minutes, impossible de rester indifférent. 

La soirée débute avec "Echoes_light+body" de Laura Brisson, finissante de l'EDCM dont j'avais bien apprécié sa création "Échos", présentée à la soirée Boomerang en avril dernier. Cette proposition en trois temps, durant laquelle elle utilise tout aussi habilement les accessoires, elle nous amène dans une expédition en mer dont la dernière partie se termine "contre vents et marées" avec l'utilisation de pellicules d'aluminium qui lui sont "projetées par des ventilateurs. Et dans cette expédition, comme dans la vie (et les épreuves qu'elle nous présente), il faut savoir faire avec et aussi les éviter pour aller de l'avant. Le tout est fort bien accompagné par l'atmosphère sonore d'oLivier Landry-gagnon et les éclairages de Sophie Robert. 

                                           Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pause

Cette dernière, je veux le mentionner, comme l'ont fait les différents artistes lors de la discussion qui a suivi les présentations, a fait un très bon travail pour chacune des cinq propositions de la soirée. Donc "chapeau" Sophie !

Fin de la pause

Il s'en suit "Capital Erotica" de Kaia Portner qui nous fait passer d'un monde extérieur à un autre plus intérieur, celui des cabarets. Ainsi donc ce sont les différentes étapes de l'éclosion d'une fleur qui tout en ondulations, sort de l'ombre de son cocon pour au final, rayonner tout en mouvements et "be a showgirl for you" ! 




                                               Crédit Denis Martin fournie par Tangente

La suite nous amène ailleurs, celui de Sarah Roy et de son "I’m Having a Human Experience". D'un club de nuit, nous sommes amenés dans la chambre d'une jeune enfant avec une perspective de vue limitée (symbolisée par collet conique à son cou). Peu à peu les pas se font et la découverte d'un "compagnon" s'en suit (ici, une lampe de chevet). De cette rencontre, fort habilement illustrée, s'en suit une ouverture au monde. Voilà, une proposition fort belle, intéressante et accessible par le plus grand nombre, ce qui me fait approuver une idée énoncée tout haut, soit qu'elle pourrait rejoindre un jeune public, mais pas seulement ! 

                                             Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour la quatrième proposition, nous avons droit à "Toujours nulle part" de Léo "Hit" Coupal. Pour l'occasion, un tapis est installé dans l'espace scénique et des coussins mis tout autour pour accueillir les personnes intéressé,es à se rapprocher. Moi, sagement, je reste à ma place.

Autre pause 

Lors de la présentation de la saison de Tangente, il m'avait impressionné par la justesse et la qualité de ses propos. Pourra-t-il, manier le geste tout autant ? 

Fin de cette autre pause

Le moment venu, je découvre rapidement la réponse à ma question et c'est un gros oui ! Comme il était annoncé dans le descriptif de la soirée, "Le mélange du breaking et de la poésie orale exprime le tiraillement d’une époque éparpillée, et d’un quotidien à son image.". Il impressionne et surprend, suscitant de nombreuses réactions autour de moi. Utilisant le colibri pour entreprendre son envol, il propose un texte intéressant et des mouvements "ouf", jusqu'à la fin de son envol chorégraphique durant lequel, nous découvrirons son colibri tatoué !

                                            Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Pour compléter la soirée, un peu plus de coussins autour de l'espace scénique pour accueillir un peu plus de spectateurs  et Achraf «Eywaa» Maadaoui Terrab dans "as a falling leaf". Titre qui illustre très bien le caractère improvisé de ce qui suivra. Des moments empreints d'intimité tout en rotation. Que dire de plus sur cette proposition, sinon que comme un poème, il nous rejoint ou pas ! Pour ma part, cela a fonctionné et aussi pour les gens autour de moi. 

                                         Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Le défi de ce type de soirée, pour le spectateur que je suis, est de naviguer d'un univers à l'autre tout en gardant le cap. Tout au long avec des pauses justes assez longues pour faire un "reset" mental, j'ai pu apprécier chacune des propositions qui m'ont porté dans tout autant d'univers personnels!

lundi 23 septembre 2024

Sur mes pas à la rencontre de deux univers chorégraphiques avec "Montréal-Marrakech" à l'Agora de la danse !

 Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'aux portes du Wilder pour me rendre découvrir la première proposition de la saison de L'Agora de la danse, il y avait un aspect symbolique que je découvrirai plus tard. Parce que dans le mot agora, il y a une connotation de rencontres comme à l'époque romaine ou plus proche ici, le lieu public et de rencontre de mon Collège ! Cette fois, j'irai à la découverte du travail conjoint de Danièle Desnoyers d'ici et de Taoufiq Izeddiou du Maroc, suite à leur rencontre ! Et pour nous le présenter, quatre interprètes, deux d'ici, Myriam Arseneault Campbell et Abe Simon Mijnheer et deux de là-bas, Moad Haddadi et Chourouk El Mahati.

                                       Crédit: Luc Senécal, tirée du site de l'Agora de la danse

Pause

Dans ce type de rencontre, je me souviens encore "Le sacre de Lila" d'Ismaël Mouaraki, présenté aussi à l'Agora de la danse, il y a un peu moins de deux ans. Une oeuvre qui avait gagné un des prix de la Danse de Montréal et dont j'avais écrit,  "Lorsque le tout se termine, je peux aussi ressentir fortement la rencontre avec cet homme et sa culture et pour moi, cela est d'une grande valeur ! Pour cela, merci Ismaël !".

Fin de la pause

Cette fois, la rencontre est différente, mais toute aussi intéressante. Une rencontre donc, avec différentes déclinaisons, mais surtout de deux chorégraphes qui ont su amalgamer leur art. Pour moi tout au long, je me laisse porter par leurs déplacements avec deux moments marquants. Le premier, l'arrivée de cette femme sous une chape toute noire, comme enfermée, mais avec des bas tout rose qui en ressortait vivement, comme quoi, l'enfermement total est impossible ! Et aussi, ce tableau qui débute par l'arrivée, tout en ondulation d'un des interprètes qui induit graduellement le même mouvement aux autres vers un avenir meilleur ensemble. Et le tout se termine avec elles et eux face à nous, tout en douceur !

Voilà une proposition qui sans éclabousser, laisse de belles marques ! Et qui j'espère sera la deuxième d'une suite de ce type de proposition offerte par les gens de l'Agora !

samedi 21 septembre 2024

Sur mes pas à une rencontre toute aussi spéciale qu'intime avec "Mémoire d'un corps à travers le temps" de Yesenia Fuentes !

 C'est suite à une invitation (merci Alexia Quintin, Memoria Danse !) que mes pas se sont dirigés tout à l'est de la ville, à la Maison de la Culture de Pointe-Aux-Trembles pour découvrir la proposition de Yesenia Fuentes, "Mémoire d'un corps à travers le temps". 

                                      Crédit David Wong, tirée du courriel d'invitation
Pause

Avec cette chorégraphe, c'était ma deuxième rencontre ! La fois précédente, en extérieur, il y a un peu plus de cinq ans, (que le temps passe !!!) dans un parc, pas trop loin de chez moi, j'avais assisté à la présentation de "AKO" du Collectif Danza Descalza dont elle était une des membres. Suite à cette rencontre, j'avais conclu mon retour par la phrase suivante, "une belle rencontre danse qui m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux horizons avec des façons différentes." Ce qui promettait pour les moments à venir et sans rien vouloir divulgacher, la promesse a été tenue !

Fin de la pause

Parce qu'effectivement, dans ce qui suivra, la mémoire de ce corps, son corps, et ce qu'il a vécu, il y a quelques années dans sa terre natale (à Bogota en Colombie) sera démultipliée fort efficacement par la présence sur scène des cinq interprètes, Sophie Qin, Lou Amsellem, Daniela Jezerinac, Olivia Jaen et Marianne Lynch. Pour enrober le propos d'intimité, dans l'espace scénique, se trouvent des objets représentatifs de l'intérieur d'une maison, dont une table, une chaise et une corde à linge, avec la trame sonore de Bye Parula. 

Dans ce que je découvre tout au long, autant dans les solos que dans les moments de groupe, il y a des illustrations de douleur et de désespoir, dont une, qui m'a le plus touché est présentée par l'une d'elle dans l'indifférence des autres autour ! Mais il y aura aussi des moments de solidarité, ainsi que ce passage durant lequel dans la noirceur, les corps irradient ! Enfin ce moment durant lequel, la table devient celle qui reçoit les messages "de secours" de cette femme ! Le tout se termine avec une lueur venue d'au loin qui apporte une issue vers un avenir meilleur !

Je pourrais poursuivre sur d'autres moments fort symboliques que j'ai vu tout au long, mais comme cette proposition devrait être représentée dans un avenir pas trop lointain, je vous recommande d'aller à la rencontre de cette oeuvre ou d'y retourner comme moi je le ferai!

La représentation a été suivie d'une discussion fort intéressante avec la chorégraphe et les interprètes. Fort touchante aussi, entre autres par la remise d'un des spectateurs d'une fleur à chacune d'elles !

mardi 17 septembre 2024

Sur mes autres pour découvrir l'exposition "Mirages" d'Emmanuel Jouthe / Danse Carpe Diem à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal !

 J'avais déjà vu une version précédente de cette exposition, lorsque mes pas m'ont amené jusque dans la salle d'exposition de la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal. Mais les mots échangés, il y a quelques temps avec Emmanuel Jouthe, m'avaient "teasé" ! Voilà donc pourquoi, par un mardi après-midi fort chaud (comme lors de ma visite précédente !!), je suis parti faire une plongée dans l'univers sensoriel de "Mirages" ! À mon arrivée, je suis seul dans le lieu, tout l'espace à moi pour prendre mon temps ! Et je l'ai pris. 


Compte tenu de la description qui suit, cela a été une bonne décision ! "L’œuvre prend son sens à travers son interaction avec le public. Dans un geste d’ouverture, il peut cueillir la danse dans le creux de ses mains ou l’apprivoiser en la laissant glisser sur d’autres surfaces de projection.".

Une fois l'affiche d'accueil lue, je me dirige vers ma première rencontre qui me présente des mouvements qui sont empreints d'apesanteur. Je ne vous décrirez pas ce que j'ai découvert, mais d'une station à l'autre, souvent avec des écouteurs pour associer les "images" à la musique, mes arrêts sont plus ou moins longs. J'ai aussi tendu les mains pour accueillir de la danse sur mes paumes. Je me suis assis pour découvrir les subtilités des mouvements déformés par les minéraux pas toujours plats sur lesquels ils étaient projetés ! Mais au final, ce qui m'a le plus intrigué et captivé aussi, est la perspective de ces peaux captées de si proche qui en révélait les fins détails et les mouvements.

Après avoir fait mon tour, tout en solitude, arrive un groupe qui en entrée de jeu semble fort intrigué. Mais la fin de cette histoire de rencontre, je ne la connaîtrai pas, parce que moi, je quitte !

Au final, une exposition fort intrigante, même lors d'une deuxième fois pour moi et qui sait si je n'y retournerai pas, parce qu'elle se termine le 6 octobre prochain ! 

Pas question de terminer sans accorder le crédit aux artisans: aux interprètes Pierre Bastien, Élise Bergeron, James Phillips, Jessica Serli, Carla Soto, Marilyne St-Sauveur, à l’artiste visuel et réalisateur Xavier Curnillon et au compositeur Antoine Berthiaume.