Signe que le printemps est à nos portes, oui, oui !!!, les propositions de fin d'année de nos institutions supérieures de danse de Montréal sont arrivées. Et pour ce faire, ce sont les personnes étudiantes de 2e année du BAC en danse de l'UQAM qui "ouvrent le bal" ! Voilà donc pourquoi, sous une fine pluie, mes pas m'amènent, une fois de plus, jusqu'au 840 Cherrier pour gravir le grand escalier en attente de découvrir "Things We Are Already Doing 1_C" qui sera interprétée par Juliette Beaudoin, Anaïs Bonneau, Charlotte Bruchet, Bianka Charron-Latour, Naomie Charette, Antonin Desmarais, Jessica D’Orazi, Marie Lamothe-Simon, Audréanne Léger, Raphaëlle Morin, Tayna Romain, Catrine Rouleau, Lou-Anne Rousseau et Audrey Roy.
Affiche de la soirée tirée du site du Département de danse de l'UQAM
Pause
Je m'en confesse, avant d'entrer en salle, le nom du ou de la chorégraphe, je ne l'avais pas cherché, malgré que le titre aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Il en reste que tout au long de la présentation, j'ai reconnu une signature chorégraphique, mais de qui !!!! Et avec un titre semblable, lorsque les salutations de fin de présentation ont eu lieu et que Andrew Turner est venu sur scène, tout s'est éclairé !
Fin de la pause
À mon arrivée en salle, je prends place sur "mon" siège en première rangée, mais rapidement, tous ceux et celles qui avaient fait comme moi, sont invité.es à se "replier" à au moins la deuxième rangée. Heureusement le siège derrière est libre et enjambant fort maladroitement le siège, je me retrouve bien en place pour découvrir la suite.
Devant moi, il et elles sont là comme si on entrait dans une salle de répétition avec les vêtements d'occasion et aussi leur bouteille d'eau sur les côtés. Et puis, une fois la salle remplie de spectateurs, avec les différents interprètes qui sont en position d'attente de part et d'autres de l'espace scénique, il y a une subtil signe de début, suivi du calme.et de l'attente "attentive" de ce qui suivra ! Et puis, l'une d'elle prend place au milieu et capte notre attention, avec ses gestes et ses déplacements. Elle performera seule, face à nous, pendant un certain temps (lire ici quelques minutes), jusqu'à ce qu'elle soit rejointe par une autre, puis une troisième et finalement graduellement par tout le groupe. Durant tous ces moments et ceux qui suivront aussi, ce sont les mouvements des bras et les ondulations du corps qui me captivent. Malgré leur visage tout stoïque, les corps sont fort expressifs et proposent des formes graphiques fort esthétiques sur scène, là devant moi ! La poésie de ce que je voie a une couleur philosophique propre au chorégraphe, qui m'amène dans une interprétation toute personnelle sur ce qui peux se passer dans ma tête. Lorsqu'une idée se forme, en amène une autre et une autre qui toutes ensemble se bousculent ou s'organisent dans une valse, jusqu'au ce qui souvent s'en suit. Et comme mes idées, il et elles retournent en position d'attente sur les bords de l'espace scénique pour se préparer à ce qui sera pour moi la deuxième partie de l'oeuvre.
À leur "retour en action", la majorité, sinon tous, ont revêtu un chandail avec un capuchon sur la tête. Et ce que je découvre là devant moi est leur éveil graduel ! Comme si la première partie était leur préparation à leur vie professionnelle et que ce que je découvre maintenant est leur entrée. Une entrée durant laquelle, les capuchons tombent graduellement, signe de leur préparation personnelle à aller de l'avant ! De leurs mouvements lents et de leurs déplacements, sur fond de moments difficiles à venir, elles ont le regard fort affirmé de ce qu'elles et il font déjà pour s'y préparer, empreint de complicité. Le tout est appuyé par ces regards dirigés vers nous, dont par l'une d'elle juste devant moi, vers moi ? Et en toute fin, ce que je découvre est fait de mouvements d'espoir.
Au final, une oeuvre toute philosophique avec un propos fort riche et poétique, portée par les mouvements (dont ceux des bras que j'ai particulièrement apprécié !) et les déplacements qui ouvrent vers de l'espoir et aussi de beaux jours pour nous ! Et lorsque je quitte, je dis à bientôt à celle que je salue, finissante, parce que très bientôt je reviendrai découvrir "Que des cendres" dans ces mêmes lieux !